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"L'optimisme intelligent"


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"L’optimisme n’est pas toujours positif ni le pessimisme toujours négatif"

Pourquoi l’optimisme est-il une force ? Un pessimiste peut-il devenir optimiste ? Le psychiatre et psychanalyste Alain Braconnier, consultant au CHU de la Pitié-Salpêtrière et ex-directeur de l’Association de santé mentale du 13e arrondissement de Paris, consacre son nouvel ouvrage à cette qualité humaine. Une disposition naturelle dont les bienfaits ne sont plus à prouver, qui flirte avec notre besoin d’espérer... et parfois avec une petite dose de folie.

Qu’est-ce donc que l’optimisme ?

Il y a deux sortes d’optimisme. Celui, momentané, qui est l’état dans lequel nous sommes quand nous recevons une bonne nouvelle, quand nous sommes amoureux ou quand la journée nous donne satisfaction. Et celui, constitutif, correspondant à un trait de caractère. Ce dernier repose sur deux attitudes : la capacité d’imaginer plutôt une issue favorable à ce qui va advenir, et celle d’attribuer aux événements de la vie des raisons plus positives que négatives. Ce que Winston Churchill résumait ainsi : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. »

Que dit la philosophie de cette dualité de caractère ?

L’optimisme est un concept moderne : les philosophes de l’Antiquité n’en parlaient guère, et prônaient surtout la sagesse pratique. Le premier à avoir véritablement introduit cette notion au plan philosophique est Leibniz [1646-1716]. On lui doit notamment la formule sur « le meilleur des mondes possibles », dont Voltaire se moque dans Candide ou l’Optimisme, préférant à cette approche celle du scepticisme. Kant [1724-1804], lui, considère l’optimisme comme une position indéfendable d’un point de vue métaphysique, mais lui reconnaît le pouvoir de faciliter la recherche de la joie. Schopenhauer [1788-1860], inventeur du terme « pessimisme », fait un constat sans appel : «Aujourd’hui est mauvais, et chaque jour sera plus mauvais – jusqu’à ce que le pire arrive.» Nietzsche [1844-1900] adopte tout d’abord un point de vue similaire, mais défend dans ses derniers écrits l’idée d’un optimisme basé sur l’amour du destin. Freud [1856-1939] fera le chemin inverse : il soutient au début du XXe siècle que l’être humain peut se libérer de ses névroses mais, entre les deux guerres, il deviendra de plus en plus pessimiste sur les désirs et l’avenir du genre humain.

On parle de « nature » optimiste ou pessimiste. Quelle est dans ce domaine la part du biologique ?

Les études les plus sérieuses évoquent un aspect génétique, impliqué à hauteur de 20 % dans ce trait de caractère et mettant en jeu la neurotransmission de la sérotonine. Il semble aussi que l’optimisme soit lié à une plus grande activité de certaines zones profondes du cerveau, en lien avec le cortex préfrontal. Mais il existe deux autres facteurs essentiels dans le développement – ou non – de l’optimisme. D’une part un facteur affectif, qui intervient dès la naissance : la capacité de l’enfant à trouver un attachement sécurisant, et donc une vision plutôt agréable de ce qui se passe autour de lui. Une des caractéristiques des personnes qui ont un profil optimiste est leur goût du contact et la confiance en l’autre. D’autre part un facteur éducatif, qui permet à l’enfant, à mesure qu’il grandit, d’accéder de façon plus ou moins efficace à l’estime de soi, au sens des responsabilités et au plaisir de vivre.

Tout cela influera progressivement sur son rapport au monde, sur la sensation qu’il aura de pouvoir le contrôler ou le modifier, et donc sur son anticipation positive ou négative de l’avenir. Mais il n’y a pas de fatalité dans ce domaine. D’autant moins que l’optimisme, comme le rire et les applaudissements, est un phénomène contagieux : un milieu optimiste favorise l’optimisme, et cela reste vrai tout au long de la vie. Diderot le disait déjà : «Il est de la nature de tout enthousiasme de se communiquer et de s’accroître par le nombre des enthousiastes.»

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Le pessimiste est un altruiste contrarié qui du mal à supporter de voir à travers le mur alors que d'autres foncent dessus.

C'est un peu la position de Kant là dessus (la finalité est la mort, la mort n'est pas réjouissante, l'optimisme est donc un mensonge auquel on se forcerait à croire )

En fait, j'opposerais le pessimiste non pas à l'optimisme, mais à la passion. C'est à dire à ce qui est déraisonnable et qui donc nous éloigne de l'appréhension "mathématique" de la vie pour lui donner un "ressenti" plus vivant, même si moins logique.

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Le pessimiste est un altruiste contrarié qui du mal à supporter de voir à travers le mur alors que d'autres foncent dessus.

C'est un peu la position de Kant là dessus (la finalité est la mort, la mort n'est pas réjouissante, l'optimisme est donc un mensonge auquel on se forcerait à croire )

En fait, j'opposerais le pessimiste non pas à l'optimisme, mais à la passion. C'est à dire à ce qui est déraisonnable et qui donc nous éloigne de l'appréhension "mathématique" de la vie pour lui donner un "ressenti" plus vivant, même si moins logique.

J’avais écrit une longue réponse il y a quelques jours, il y a eu un bug et elle s’est effacée. Alors je vais la résumer en quelques mots. L’optimisme c’est la capacité à voir "le bon côté des choses", ou à envisager une issue heureuse à un problème. Etre optimiste c’est être capable d’un regard positif sur le monde ; une vision potentiellement aussi existante que son opposée négative. Il ne s’agit pas de l’inventer, ni de se mentir mais de ne pas se laisser aveugler par le filtre de la mort.

Je pense que si le pessimisme trouve sa substance dans la mort, l’optimisme trouve la sienne dans la vie.

Le pessimisme c’est la mort, l’optimisme c’est la vie.

Tu considères la vie comme un mensonge ?

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<<Toutes les études le mettent en évidence : l’optimisme est associé à des caractéristiques désirables, telles que le bonheur, la persévérance, l’accomplissement de soi. C’est un facteur de résilience au stress, aux troubles de l’adaptation, à la dépression. Il a des effets positifs sur la vie affective, sociale, professionnelle, ainsi que sur les risques auxquels est exposée notre santé physique et mentale… C’est une vraie force ! Cela dit, s’il existe deux manières de voir le verre – à moitié plein ou à moitié vide –, nos sensibilités sont en général plus nuancées, plus complexes. Et l’optimisme n’est pas toujours positif, ni le pessimisme toujours négatif – même si, étymologiquement, ces deux mots sont les superlatifs de bon et mauvais.

Un optimisme excessif peut être dangereux pour la santé, une trop grande confiance en soi empêcher une bonne adaptation à la réalité. Tandis qu’on attribue souvent aux artistes une nature inquiète, un fond de pessimisme qu’ils sublimeraient par la création.>>

<< L’optimisme n’est pas forcément béat ! Mais avoir une vision positive de l’avenir, passés les premiers âges de l’enfance, suppose une petite dose de folie. Freud parlait de la « pulsion de vie ». Source d’énergie, de confiance et d’enthousiasme, celle-ci suppose une certaine capacité d’illusion. L’optimisme et l’illusion partagent l’idée d’un ailleurs ou d’un futur source d’espoir. L’optimisme « intelligent », c’est une illusion qui prend en compte les réalités, qui accepte un certain pessimisme. Une illusion qui permet par exemple de se préoccuper un peu moins – mais sans les omettre – des risques inhérents à telle ou telle action, qui nous donne du courage, nous permet d’avancer ou de combattre sans avoir peur d’échouer.>>

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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J’avais écrit une longue réponse il y a quelques jours, il y a eu un bug et elle s’est effacée. Alors je vais la résumer en quelques mots. L’optimisme c’est la capacité à voir "le bon côté des choses", ou à envisager une issue heureuse à un problème. Etre optimiste c’est être capable d’un regard positif sur le monde ; une vision potentiellement aussi existante que son opposée négative. Il ne s’agit pas de l’inventer, ni de se mentir mais de ne pas se laisser aveugler par le filtre de la mort.

Je pense que si le pessimisme trouve sa substance dans la mort, l’optimisme trouve la sienne dans la vie.

Le pessimisme c’est la mort, l’optimisme c’est la vie.

Tu considères la vie comme un mensonge ?

Ah non, la vie est très vraie, par exemple se briser la nuque et vivre toute son existence en tétraplégique, c'est un truc que seule la vie peut permettre.

"Être capable" oui, c'est bien une question de capacité, et de ce qui fait fonctionner ces capacités.

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
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comme ca ... on pourrais croire que l optimisme c est marcher en regardant en l air et le pessimisme ce serait marcher les yeux collé au sol .. et se dire que dans les deux cas on risque de tomber . a trop rêver ou a trop pleurer .. . que le juste milieu c est de regarder droit devant , optimisme et le pessimisme s oppose comme deux terme extreme dont le réalisme serait le seul a pouvoir nous enseigner la bonne sagesse .. celle du réel qui nous guident a travers la douleurs et le plaisir qu il y a autant de raison d être optimiste que pessimiste .. alors je vois l optimisme comme une façon de toujours être prêt a saisir une occasion même si on sait que peut être aucune ne passera mais tant pis on tente on garde l avenir ouvert , celui qui a toujours les mains tendus , qui marche qui continue d avancer d y croire , c est pas une question d espoir mais juste d attitude face a la vie ,l optimisme ça rend la terre plus fertile ca n empêche pas d éprouver la douleur , ca ne guéris rien apporte aucune solution , ca coute rien , c est une question de choix de façon de se tenir le choix d une couleur . un choix vers l extérieure vers les autres , le pessimisme lui c est une sorte de rideaux tiré , volet fermé porte close et paupière éteinte .. quand je dis optimiste je veux pas parler d espoir chui pas une nonne .. l espoir c est toujours l espoir de .. l optimisme est affaire de potentiel , c est pas le même niveau .. c est une question de bon sens .. l espoir c est fuir .. une forme de pessimisme non avoué , un truc lacanien pour curé frustré ...

un tétraplégique peut perdre tout espoir de guérison mais il peut rester optimiste sur sa vie , il y a des gens qui malgré des handicap tres lourd dégage une joie de vivre et avance mais pour et dans la vie juste la vie ...les enfants parfois sur certain truc sont beaucoup plus fort que les adultes .. bien plus fort .. peut être parce que instinctivement ils savent que l avenir est ouvert , y a de rien de plus inquiétant qu un enfants trop sage qui ne ris plus qui ne joue plus , l enfer doit ressembler a ce visage d enfant si angoissant ..

etre optimiste c est garder son horizon le plus ouvert possible

regarder l avenir sans y voir la mort mais le regards complice de la vie

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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comme ca ... on pourrais croire que l optimisme c est marcher en regardant en l air et le pessimisme ce serait marcher les yeux collé au sol

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Mince, j'aurais bien aimé être l'auteur de ça -_-

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