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Les expressions nées de l'Histoire

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January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
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Etre le dindon de la farce

Au Moyen Âge, dans les farces (les comédies) on appelait pères dindons les pères naïfs, bernés par leurs fils. "Un franc dindon" est d’ailleurs toujours un homme crédule, stupide. Dans ces pièces, le père était donc "le dindon de la farce". L’expression signifie toujours être victime, dupe dans une affaire ou faire les frais d’une plaisanterie.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
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Pour des prunes !

En 1148 les croisés assiègent Damas. La ville est connue pour ses succulentes prunes violettes (variété de quetsches). Le siège s'éternise, les prunes sont peut être succulentes mais voilà, ce n'est pas cela qu'on est venu chercher, Damas est riche.

Découragés, les croisés finissent par rentrer chez eux (et le trajet c'est pas rien) puisque la ville est imprenable.

D'où l'expression qui exprime avoir accompli quelque chose pour rien ou presque.

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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C'est parti comme en 40 !

Expression que j'ai beaucoup entendue quand j'étais enfant chez mes grands-parents. Mais maintenant que je m'interroge sur son vrai sens, je suis perplexe...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Il me semble que 40 est un nombre comment dire..symbolique non ? Les quarante heures du carême, le tribunal des quarante ?

Je ne sais pas pour "c'est reparti comme en 40", mais j'avais lu quelque part que "s'en F! comme de l'an quarante" ça venait de la déformation du mot "coran" par les chevaliers chrétiens (alcoran qui serait devenu an quarante...)

Edit :

Voilà ce que j'ai trouvé ;)

"C'est reparti comme en 14 / en 40"

Cette expression est une allusion ironique à la guerre de 14, une guerre que l’on croyait facile, gagnée d’avance ; les soldats partaient alors au front « la fleur au fusil », certains de rentrer rapidement dans leur foyer. Et puis les mois et les années passèrent, les souffrances, les mutilations, la mort… L’expression renvoie à cette idée d’enthousiasme naïf, d’ardeur mêlée d’illusions. Elle est également employée avec seulement l’idée de « ça recommence ». Elle fut déclinée après la Seconde Guerre mondiale en « c’est reparti comme en quarante ».

Modifié par January
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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
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Bonjour :blush:

Vendre la peau de l'ours

Cette expression est connue depuis longtemps. En effet Esope l’utilise dans sa fable "De deux amis et de l’ours" et Abstémius (fabuliste italien de la renaissance) donnera l’idée de la vente de la peau de l’ours. Philippe de Commynes dans ses “Mémoires” y fait référence au sujet d’une rencontre entre un ambassadeur de Louis XI et Frédéric III Empereur d’Allemagne. Ce dernier aurait conté cette fable lorsque l’ambassadeur lui aurait proposé de partager les biens de Charles le Téméraire.

De deux Amis et de l'Ours.

Deux voyageurs faisant chemin ensemble, aperçurent un Ours qui venait droit à eux. Le premier qui le vit monta brusquement sur un arbre, et laissa son compagnon dans le péril, quoiqu'ils eussent été toujours liés jusqu'alors d'une amitié fort étroite. L'autre qui se souvint que l'Ours ne touchait point aux cadavres, se jeta par terre tout de son long, ne remuant ni pieds ni mains, retenant son haleine, et contrefaisant le mort le mieux qu'il lui fut possible. L'Ours le tourna et le flaira de tous côtés, et approcha souvent sa hure de la bouche et des oreilles de l'Homme qui était à terre ; mais le tenant pour mort, il le laissa et s'en alla. Les deux voyageurs s'étant sauvés de la sorte d'un si grand péril, et des griffes de l'Ours, continuèrent leur voyage. Celui qui avait monté sur l'arbre, demandait à son compagnon, en chemin faisant, ce que l'Ours lui avait dit à l'oreille, lorsqu'il était couché par terre. " Il m'a dit, répliqua le Marchand, plusieurs choses qu'il serait inutile de vous raconter ; mais ce que j'ai bien retenu, c'est qu'il m'a averti de ne compter jamais parmi mes amis que ceux dont j'aurai éprouvé la fidélité dans ma mauvaise fortune. "

Mais c’est encore une fois Jean de La Fontaine qui popularisera l’expression vendre la peau de l’ours au travers de sa fable “l’ours et les deux Compagnons” (livre V - fable 20) ..... Lien

L’Ours et les deux compagnons

Deux compagnons pressés d’argent,

À leur voisin fourreur vendirent

La peau d’un Ours encore vivant,

Mais qu’ils tueraient bientôt ; du moins à ce qu’ils dirent.

C’était le roi des Ours au compte de ces gens.

Le marchand à sa peau devait faire fortune ;

Elle garantirait des froids les plus cuisants ;

On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu’une.

Dindenaut prisait moins ses moutons qu’eux leur ours :

Leur, à leur compte, et non à celui de la bête.

S’offrant de la livrer au plus tard dans deux jours,

Ils conviennent de prix, et se mettent en quête,

Trouvent l’Ours qui s’avance et vient vers eux au trot.

Voilà mes gens frappés comme d’un coup de foudre.

Le marché ne tint pas ; il fallut le résoudre :

D’intérêts contre l’Ours, on n’en dit pas un mot.

L’un des deux compagnons grimpe au faîte d’un arbre ;

L’autre, plus froid que n’est un marbre,

Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent,

Ayant quelque part ouï dire

Que l’ours s’acharne peu souvent

Sur un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire.

Seigneur Ours, comme un sot, donna dans ce panneau :

Il voit ce corps gisant, le croit privé de vie,

Et, de peur de supercherie,

Le tourne, le retourne, approche son museau,

Flaire aux passages de l’haleine.

« C’est, dit-il, un cadavre, ôtons-nous, car il sent. »

À ces mots, l’Ours s’en va dans la forêt prochaine.

L’un de nos deux marchands de son arbre descend,

Court à son compagnon, lui dit que c’est merveille

Qu’il n’ait eu seulement que la peur pour tout mal.

« Eh bien, ajouta-t-il, la peau de l’animal ?

Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ?

Car il s’approchait de bien près,

Te retournant avec sa serre.

– Il m’a dit qu’il ne faut jamais

Vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre. »

“Vendre la peau de l’ours” signifie donc “disposer de ses gains ou d’une chose avant d’être en leur possession”, “se vanter d’un succès aléatoire” et par extension “vivre au-dessus de ses moyens en se reposant sur un avenir considéré comme acquis”.

Il est à noter que cette expression s’utilise actuellement plus couramment sous la forme négative. "Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué" reprend les termes de la fable de La Fontaine et signifie donc : "ne pas crier victoire trop tôt", "ne pas considérer quelque chose comme acquis avant de la posséder".

---

Modifié par Amazones
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Etre collet-monté

Les Médicis surent lancer des modes vestimentaires (d'autres grandes familles aussi d'ailleurs) : ainsi celle des collets montés, pièce enroulée autour du cou, collerette donc, soutenue par du carton ou des fils de fer et de l’empois.

Quand on laissa tomber cette mode, à la génération suivante (fin Louis XIII et sous Louis XIV) on utilisa volontiers l’expression "être collet monté" pour qualifier quelque chose de complètement démodé.

Aujourd’hui l’expression s’applique plutôt aux gens guindés et prétentieux.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 358 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

ça me fait penser à "ramener sa fraise" : à l'époque, la position d'orgueil du corps faisait qu'on avançait en avant cet accessoire vestimentaire, d'où l'expression.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 358 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Qui m'aime me suive ! (parole attribuée à Philippe VI)

et À cœur vaillant rien d'impossible (de Jacques Cœur) s'emploient encore de nos jours.

Il n'y a que le premier pas qui coûte (de Mme du Deffand, fin XVII°, début XVIII°).

Après nous le déluge ! (La Pompadour)

J'ai failli attendre (le roi Soleil)

L'exactitude est la politesse des rois (Louis XVIII)

J'y suis, j'y reste (Mac Mahon)

sont autant d'expressions passées dans la locution courante.

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Oeil pour œil, dent pour dent : loi du talion.

Les dés sont jetés ! ou Alea jacta est de ce bon vieux Jules.

En fait, notre langue en est truffée :p

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Membre, Courant d'air de Kili..., 110ans Posté(e)
Portnawak Membre 1 936 messages
110ans‚ Courant d'air de Kili...,
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"Allo, non mais allo quoi ?!". Expression qui restera, je le crains, aussi célèbre que "messieurs les anglais, tirez les premiers".

On n'est pas dans le caca...

(non, celle-là ne compte pas, elle est de moi)

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Wouah ! Fallait la faire celle-là ! Ajoutons le girl power de Bidule dans Secret Story... On va voler très haut...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
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Etre mis à l'index

Index : abréviation de "Index librorum prohibitorum", catalogue des livres interdits.

Dès les tous premiers siècles chrétiens, des ouvrages publiés par les hérétiques furent condamnés rapidement par les États chrétiens. En Espagne, les listes furent dressées par les soins de l’Inquisition. Plus tard, ce furent les papes, à commencer par Paul IV qui fit rédiger le premier "Index". Pie V créa la Congrégation de l’Index.

Mettre à l’index se dit plus aujourd'hui pour exclure une personne, la mettre en touche.

L'expression d'origine et son sens (de l'interdiction faite par une autorité d’exposer à la vente un ouvrage ou une création) est moins utilisée.

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Consensus omnium :

Le consensus universel.

Mais là, on part dans le latin, je ne sais pas si on entre vraiment dans le sujet...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Bah non plus vraiment :blush:

Mais alea jacta est que tu avais citée on l'entend encore :

Quand le Sénat eut refusé à César le consulat et la continuation de son gouvernement, celui-ci, qui n'attendait qu'un prétexte pour renverser Pompée, résolut de marcher sur Rome. Cependant, lorsqu'il fut sur les bords du Rubicon, il s'arrêta un instant, effrayé de l'audace de son entreprise ; mais bientôt, poussé par le désir de la vengeance : «Alea jacta est !» s'écria-t-il.Plutarque, Suétone et Appien dépeignent César réfléchissant longuement face à l’importance de son entreprise qui allait bouleverser la République. De plus, selon Suétone, César prit sa décision à la suite d’un signe miraculeux qui entraîna ses troupes à franchir le pont du Rubicon. Toujours selon ces trois historiens, il prononça alors la célèbre phrase « Alea jacta est », « le sort en est jeté ».

Linguistique et sens :

Généralement la traduction de cette locution latine est « le sort en est jeté » ou « les dés sont jetés » ce qui signifierait l'abandon de l'individu au hasard, aux évènements sur lesquels il n'aurait aucune emprise, n'ayant plus la possibilité de revenir sur ce qui a été commis. Mais une autre interprétation tendrait à indiquer que le locuteur choisit de prendre un risque en précipitant les évènements, même s'il n'en est pas totalement le maître : il prend en main sa vie. La première interprétation est fataliste alors que la seconde est une apologie du libre-arbitre.

Plusieurs articles modernes parus dans les années 50 parviennent indépendamment aux mêmes conclusions : César cita dans la langue originale le proverbe grec bien connu « ἀνερρίφθω κύϐος » que Suétone rendit mal par alea jecta est. En effet, le sens de l’expression grecque n’est pas « le dé est jeté », mais bien « le dé soit jeté ». Dès lors, il faudrait peut-être adopter la correction qui remonte à Érasme : jacta alea esto.

Parmi les nombreux historiens antiques qui ont couvert cette période, seuls Plutarque, puis Suétone et enfin Appien évoquent ce qui deviendra un mot historique de César.

Au début de ses Commentarii de bello ciuili, Jules César ne dit pas un mot sur cette anecdote, ni sur le passage du Rubicon, franchi en toute illégalité, passage sur lequel César préféra probablement ne pas abonder. L’historien Velleius Paterculus, qui écrit sous Tibère - donc avant Plutarque -, évoque le passage du Rubicon, mais ne rapporte aucune parole historique. Dion Cassius, historien postérieur à Plutarque, Suétone et Appien, est encore plus laconique : « César mit, alors pour la première fois, le pied hors de son gouvernement et s’avança jusqu’à Ariminum.

(wiki)

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Alea jacta est, perso, je le dis souvent lol Et dans mes délires de gladiateurs, quand je vais faire un truc que je n'ai pas envie de faire : Ave Caesar. Morituri te salutant.

Mais ça, c'est parce que j'ai l'esprit tordu...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

:smile2: morituri te salutant je l'dis aussi ! Quand j'ai une vraie journée de merde de prévue.

Je te laisse écrire l'explication de cette locution, même si beaucoup la connaisse, quoique.. ce n'est pas Ave Imperator ? ;)

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Que d'honneur :D J'ai pas intérêt à me louper si Magus vient traîner dans le coin :D

Alors à quand remonte l'expression exactement, je ne sais pas - Magus, tu as la parole ! - je sais que c'était ce que disaient les gladiateurs avant de combattre dans l'arène pour rendre hommage en quelque sorte à l'empereur. Mais je ne suis qu'une néophyte et je préfère laisser parler les spécialistes.

Et j'ai toujours entendu Ave César après... Ca peut dépendre de l'époque. Je ne sais pas... Les grands de ce forum l'expliqueront mieux que moi :D

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 083 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

:smile2:

Non mais justement c'est ça qui est intéressant, sur une seule expression des fois il peut y avoir plusieurs idées, il y en a pas mal qui sont controversées, d'autres carrément inventées en fait, on "croyait que", et puis non.

Nan mais Magus va nous arranger ça si jamais ;)

(J'me suis gaffée t'as vu pour alea jacta est ? J'ai mis -wiki- discrètement, comme ça si Magus passe bah..C'est pas moiiii ! C'est wiki :sleep: :D )

Modifié par January
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