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La pitié


Petitpepin

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oui mais prendre acte de sa détresse ne veut surement pas dire avoir pitié de lui, c'est en ce sens que ressentir de la pitié pour autrui est malsain en soi, l'autre qui est en position de faiblesse n'a absolument pas besoin de votre pitié, la pitié alors que vous ressentez pour lui le diminue, ne le grandis pas, c'est donc le réduire à peu de choses

Avoir pitié n'implique pas de le lui montrer. C'est un sentiment, comment un sentiment serait-il malsain en soi ?

Je pense que l'aspect méprisant de la pitié vient quand on cherche à se met en avant en faisant preuve de pitié pour avoir une valeur aux yeux des autres. Alors effectivement on méprise la souffrance de l'autre et l'autre dans son ensemble, qui se trouve utilisé comme un moyen de bien paraître.

Ca rejoint la distinction opérée plus tôt entre la pitié comme sentiment et la pitié comme valeur.

c'est comme cela que je le ressens, je ne supporterais pas qu'on ait pitié de moi si je me trouvais en difficulté ou en souffrance mais plutôt qu'on me botte les fesses en me relevant les manches et en m'aidant à passer le cap de ma situation

Pour te botter les fesses il aura fallut prendre acte de ta détresse, ressentir de la compassion et chercher une solution afin que cela cesse.

je reprends ton exemple,

ce n'est pas en prenant Gertrude en pitié qu'elle ira mieux du fait que Gudule sa rivale remporte la victoire finale mais plutôt , vu que tu étais spectateur du concours de pêche, d' expliquer à Gertrude pourquoi elle a failli, qu'est ce qui a été à l'origine de son échec, car il y a toujours une raison à tout, et ainsi, la fois suivante, elle pourra à nouveau concourir et gagner comme elle le mérite

Avoir pitié ne veut pas dire pour moi accompagner Gertrude dans ses lamentations. Oui ta proposition peut le faire, elle n'est pas opposée à ce que je ressente de la pitié pour elle.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Mais les sens de charité, d'altruisme est plus juste : même si cette pensée est égoiste et nous met en valeur, si l'autre peut être aidé, cela le rabaisse automatiquement.

Donc, aider le faible n 'est pas une faiblesse sur le moment. Mais un danger pour l'avenir, car le faible peut devenir le fort

Même si nous admettons que l'égoïsme est au fondement de l'altruisme, est-ce préférable de vivre avec des personnes égoïstes plutôt capables d'altruisme ou bien avec des personnes égoïstes plutôt fermées à toute altérité ? L'important n'est-il pas que l'altruisme devienne une habitude culturelle, ou une disposition de l'âme permettant d'atténuer un brin nos moeurs trop barbares ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

en conclusion avoir pitié de l'autre ne sert à rien :hehe:

Comment peux-tu savoir que la "pitié" ne sert à rien si tu n'es jamais entrée de ta vie en résonance avec la souffrance d'autrui ?

Quant à son"utilité" (dixit Rousseau), si minime soit-elle, n'est-elle pas toujours bonne à prendre si cela peut contribuer à entamer une "réflexion" (dixit Rousseau) poussée un poil plus loin que notre seul nombril, en clair vers l'alter ego ?

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Membre, Posté(e)
Verax Membre 809 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

en conclusion avoir pitié de l'autre ne sert à rien :hehe:

Puisque la barbarie est déjà caractérisée en grande partie par le fait d'être sans pitié, ça serait déjà moins barbare si on saupoudre un peu, comme ça t'aurais plus de barbares sans pitié. :p

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Quant à son"utilité" (dixit Rousseau), si minime soit-elle, n'est-elle pas toujours bonne à prendre si cela peut contribuer à entamer une "réflexion" (dixit Rousseau) poussée un poil plus loin que notre seul nombril, en clair vers l'alter ego ?

Auto-critique : Je me rends compte que j'ai fait un contre-sens dans l'analyse du texte de Rousseau. Aux yeux de l'auteur, la pitié est un sentiment naturel que l'on peut ressentir avant toute réflexion, avant tout raisonnement, et qui est utile dans la mesure où elle permet d'atténuer les débordements de cet autre sentiment naturel qu'est l'amour-propre.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

Comment peux-tu savoir que la "pitié" ne sert à rien si tu n'es jamais entrée de ta vie en résonance avec la souffrance d'autrui ?

Quant à son"utilité" (dixit Rousseau), si minime soit-elle, n'est-elle pas toujours bonne à prendre si cela peut contribuer à entamer une "réflexion" (dixit Rousseau) poussée un poil plus loin que notre seul nombril, en clair vers l'alter ego ?

bonjour,

je suis capable d'entrer en résonance avec la souffrance d'autrui (je reprends vos termes) mais pas en ayant pitié de l'autre mais plutôt en lui tendant la main, discuter avec, voir avec la personne si elle a besoin de quelquechose pour améliorer sa vie, je suis dans l'action, c'est ma nature, et non dans le "je compatis" en tapotant l'épaule qui ne sert à rien pour la "victime".

c'est dans ce sens que je vois l'inutilité de la pitié

Puisque la barbarie est déjà caractérisée en grande partie par le fait d'être sans pitié, ça serait déjà moins barbare si on saupoudre un peu, comme ça t'aurais plus de barbares sans pitié. :p

avoir pitié de ce qui arrive à quelqu'un et le fait d'etre sans pitié, cela a 2 significations différentes, évitons de faire l'amalgame ce serait fausser le débat, ça n'a rien à voir!:sleep:

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

bonjour,

je suis capable d'entrer en résonance avec la souffrance d'autrui (je reprends vos termes) mais pas en ayant pitié de l'autre mais plutôt en lui tendant la main, discuter avec, voir avec la personne si elle a besoin de quelquechose pour améliorer sa vie, je suis dans l'action, c'est ma nature, et non dans le "je compatis" en tapotant l'épaule qui ne sert à rien pour la "victime".

c'est dans ce sens que je vois l'inutilité de la pitié

Merci Cassandre pour cette réponse basée sur un exemple concret. Ce qui me semble intéressant, c'est de savoir d'où te vient cette inclination naturelle à tendre la main à cette personne. N'est-ce pas en raison d'une émotion qui te pousse à agir de la sorte ?

La difficulté est de donner un nom à cette émotion (ou à ce sentiment). Pour ma part, j'ai précisé n'être pas satisfait du terme "pitié" parce que, si j'éprouve cette émotion, je n'ai en aucun cas l'impression de me sentir supérieur à quoi que ce soit ou de rabaisser qui que ce soit. Depuis Aristote jusqu'à nos jours, la pitié est définie ainsi : "Sentiment d'affliction que l'on éprouve pour les maux et les souffrances d'autrui, et qui porte à les (voir) soulager ; disposition à éprouver ce sentiment." Cette affliction partagée est donc un moteur (émotion, émouvoir = mouvement) qui va me pousser à l'action, sans doute bien plus fort que si, toujours empathiquement, je partageais de la même façon un plaisir avec autrui.

L'aspect positif me semble résider dans cette impulsion naturelle à agir. Mais je comprends ton objection : il n'est pas question de se contenter de vaines lamentations sur le sort d'autrui si les paroles ne suivent pas les actes.

Selon Nietzsche, l'aspect nocif de cette affliction partagée réside dans le fait d'augmenter de la souffrance dans le monde : si je suis affligé par la souffrance d'autrui alors que je n'ai aucune raison de me plaindre question souffrances de mon côté, eh bien cela fait de la souffrance inutile qui vient s'ajouter à des souffrances autrement plus réelles. A dire vrai, il peut être objecté que la souffrance que je peux éprouver/imaginer par compassion est sans commune mesure avec la souffrance effective de celui qui est en train de souffrir (c'est d'ailleurs un argument développé par Nietzsche, dans Aurore, qui va à l'encontre de l'idée précédente selon laquelle la compassion accroît la souffrance dans le monde !).

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Membre, Posté(e)
Verax Membre 809 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

avoir pitié de ce qui arrive à quelqu'un et le fait d'etre sans pitié, cela a 2 significations différentes, évitons de faire l'amalgame ce serait fausser le débat, ça n'a rien à voir!:sleep:

Le fait d'avoir pitié et le fait d'être sans pitié ne sont pas uniquement des expressions différentes, elles sont spécifiquement contraire. Y'a aucun amalgame ici, y'a juste une conclusion simple pour qui peut faire la distinction, soit que faire preuve de pitié tue la barbarie, et non que ça n'y change rien. :sleep:

... c'est ma nature, et non dans le "je compatis" en tapotant l'épaule qui ne sert à rien pour la "victime".

Ben si tu penses qu'une simple démonstration de solidarité n'aurait déjà pas valeur de consolation et serait inutile, qu'il vaut mieux passer son chemin sans dire un mot et faire preuve d'indifférence et ce sans égard pour ce que tu ressents, ben le simple fait d'offrir tes condoléances à un être éprouvé par le deuil n'a pas plus de valeur.

Ne pas donner à manger à un enfant qui crève la faim parce que ça n'enrayerait pas la faim dans le monde est un raisonnement ridicule, c'est un paquet de petites choses insignifiantes qui finissent pas faire la différence, comme une simple tape dans le dos pour celui qui en aurait besoin. :zen:

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
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Merci à vous 2 tison 2 feu et Petitpépin de vos réponses qui m'ont fait voir d'autres aspects concernant le mot pitié et ce que l'on en faisait, propre à chacun selon sa vie, son vécu et la représentativité du mot.

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

mistake

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  • 2 semaines après...
Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)
La volonté de souffrir et les compatissants. - Vous est-il salutaire pour vous-mêmes d'être avant tout des hommes compatissants ? Et est-il salutaire pour ceux qui souffrent que vous le soyez ? Mais laissons un moment la première question sans réponse. - Ce dont nous souffrons de la manière la plus profonde et la plus personnelle est incompréhensible et inaccessible pour presque tous les autres : en cela nous sommes cachés au prochain, même s'il partage avec nous un seul et même plat. Mais partout où l'on remarque que nous souffrons, notre souffrance est interprétée de manière plate; il appartient à l'essence de l'affection compatissante de dépouiller la souffrance étrangère de ce qu'elle a de spécifiquement personnel : - nos "bienfaiteurs" sont, bien plus que nos ennemis, ceux qui rabaissent notre valeur et notre volonté. Dans la plupart des bienfaits qu'on témoigne aux malheureux, il y a quelque chose de révoltant qui tient à la légèreté intellectuelle avec laquelle le compatissant joue à la destiné : il ignore tout de l'enchainement et de l'engrenage intérieur qui s'appelle malheur pour moi ou pour toi ! Toute l'économie de mon âme et l'équilibre qu'elle atteint au moyen du "malheur", le surgissement de nouvelles sources et de nouveaux besoins, la cicatrisation des blessures anciennes, le rejet de pans entiers de passé - tout ce qui peut être lié au malheur, le brave compatissant ne s'en soucie pas : il veut aider et ne songe pas qu'il y a une necessité personnelle du malheur, que la terreur, les privations, les appauvrissements, les minuits, les aventures, les entreprises audacieuses, les échecs me sont et te sont aussi nécessaires que leur contraire, que même, pour m'exprimer de manière mystique, le chemin qui mène à notre propre ciel passe toujours par la volupté de notre profond enfer. Non, de cela il ignore tout : la "religion de la pitié" (ou "le coeur") ordonne d'aider, et on croit avoir le mieux aidé quand on a été le plus prompt. Si vous autres partisans de cette religion, nourrissez réellement à votre égard la même disposition d’esprit qu’à l’égard de vos semblables, si vous ne laissez pas votre propre souffrance peser sur vous une heure durant et vous empressez de prévenir longtemps à l’avance tout malheur possible, si vous ressentez votre souffrance et votre déplaisir en général comme mauvais, comme souillure sur l’existence : alors vous avez dans le cœur, outre votre religion de la pitié, une autre religion encore, et celle-ci pourrait bien être la mère de la première : - la religion du confort. Ah, vous en savez peu au sujet du bonheur de l’homme, vous, les confortables, les gentils ! car bonheur et malheur sont deux frères jumeaux qui grandissent ensemble ou, comme chez vous, - restent petits ensembles ! Mais revenons-en désormais à la première question. – Comment est-il seulement possible de rester sur son chemin ? Continuellement une clameur nous incite à nous dérouter ; il est rare que notre œil ne voie quelque chose qui exige que nous abandonnions pour un temps notre propre cause pour accourir. Je le sais : il y a cent manières convenables et glorieuses de me faire perdre mon chemin, et des manières extrêmement « morales » en vérité ! Oui, les prédicateurs de la morale de la pitié vont aujourd’hui jusqu’à soutenir que c’est cela et cela seul qui est moral : - perdre son chemin de cette manière et se précipiter à la rescousse de son prochain. Je le sais tout autant : il me suffit de me livrer au spectacle d’une misère réelle, et je suis perdu à mon tour ! Et si un ami qui souffre me disait : « Vois, je vais bientôt mourir, promets-moi de mourir avec moi » - je le lui promettrais, de même que le spectacle de ce petit peuple montagnard qui lutte pour sa liberté me pousserait à lui offrir mon bras et ma vie : - pour prendre de mauvais exemples que j’ai de bonnes raisons de choisir. Oui il y a une secrète séduction jusque dans tout ce qui éveille la pitié et cet appel à l’aide : notre « chemin propre » est justement une chose trop dure et trop exigeante, et trop éloignée de l’amour et de la reconnaissance d’autrui, - nous ne sommes vraiment pas mécontents de lui échapper, à lui et à notre conscience la plus personnelles, et nous prenons la fuite pour nous réfugier dans la conscience d’autrui, et dans l’agréable temple de la « religion de la pitié ». Dès qu’une guerre quelcopnque éclate aujourd’hui, il se révèle toujours aussi avec elle, chez les hommes les plus nobles d’un peuple, un plaisir qui est à vrai dire tenu caché : ils se précipitent avec ravissement pour affronter un nouveau danger de mort parcequ’ils croient avoir enfin trouvé dans le sacrifice de soi au service de la patrie cette permission longtemps cherchée – la permission de se dérober à leur but : -la guerre est pour eux un détour pour parvenir au suicide, mais un détour que l’on emprunte avec bonne conscience. Et tout en passant sous silence certaines choses : je ne veux toutefois pas passer sous silence ma morale, qui me dit : Vis caché afin de pouvoir vivre pour toi ! Vis en ignorant ce que ton siècle considère comme le plus important ! Place au moins la peau de trois siècles entre toi et aujourd’hui ! Et la clameur d’aujourd’hui, le vacarme des guerres et des révolutions doit être pour toi un murmure ! Tu voudras aussi aider : mais seulement ceux dont tu comprends parfaitement la misère parce qu’ils partagent avec toi une seule et unique souffrance et un seul et unique espoir – tes amis : et seulement à la manière dont tu t’aides toi-même : -je veux les rendre plus courageux, plus résistants, plus simples, plus gais ! Je veux leur enseigner ce que si peux comprennent à présent et, moins que tous, ces prédicateurs de pitié : la co-réjouissance !

Nietzsche, Le gai savoir, livre IV par. 338

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Cet extrait, très bien argumenté, permet de comprendre, si besoin est, en quoi « rien n’est plus dangereux que la pitié ». On notera que Nietzsche ne reste pas pour autant fermé à tout sentiment altruiste, mais cette option n’est envisageable qu’à condition de rester extrêmement vigilant quant à la compréhension de la souffrance d’autrui, laquelle ne peut avoir de sens et d’authenticité qu’entre égaux (sentiment horizontal) et entre proches (sentiment singulier et non globalisant). La pitié est dangereuse, entre autres choses, en raison de son abstraction : elle peut mener ou parfois même justifier la cruauté des guerres, alors que la compassion « ne peut comprendre que le particulier, mais reste sans connaissance du général » (Hannah Arendt). De plus, cette compréhension mutuelle vraie, loin d’être synonyme de tristesse et aveu d’impuissance, devient alors source de « co-réjouissance », pour peu que l’on se fasse à l’idée d’une certaine nécessité de la souffrance sans laquelle il serait impossible de faire preuve de courage et de se surpasser dans l'épreuve.

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Membre, forumeur éclairé, 56ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
56ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

je ne suis pas sur de bien ressentir le sens du mot pitié comme le laisse entendre certain post.

je dirais qu'à la différence de la compassion qui est une émotion à sens unique, la pitié est une émotion à double sens.

c'est à la fois un regard sur une injustice , une faiblesse, ou un échec comme j'ai pu le lire, qui nous touche émotionnellement mais pas seulement, la pitié est aussi un acte sans quoi elle ne servirait effectivement à peu de chose mais c'est aussi une émotion à double sens qui nous culpabilise et nous met en réflexion de pourquoi nous, avons ce que n'as pas l'autre, pourquoi cette injustice et nous pousse à la compensé par un acte de pitié, oui car avant tout la pitié est un acte.

donner une pièce à un mendiant, prendre un auto-stoppeur, ne pas tuer le vaincu, aider une vieille dame à traversé la rue, donner la promotion à son ouvrier qui à 20 ans de boite sans l'avoir particulièrement mérité, et des exemple comme cela étaye bien la notion d'acte de pitié qui bien sur renvoi à celui qui est au dessus car pour pouvoir partager il faut posséder.

la ou certain penserons que la pitié est une faiblesse et que pour s'enrichir il faut obligatoirement détourné son regard de ce qui pourrait nous affaiblir afin de ne pas tomber dans le piège du faible qui ne semble que convoité ce que vous avez si durement acqui moi je pense que la pitié nous enrichi d'avantage et même sur le plan financier.

imaginez que tout les grands patrons d'entreprise est pitié de nous et décide de nous donné à tous un travail et en plus de mieux nous payer, rapidement nous dépenserions cette nouvelle manne et finirait par enrichir de plus belle ces généreux donateur qui ont eu pitié de nous.

donc voila, la pitié c'est aussi donné pour recevoir, c'est partager pour s'enrichir, c'est descendre pour mieux monter et inversement, accepté de la pitié est à la fois un acte de courage pour ne pas sombrer tout en étant le moteur d'une volonté de rendre à celui qui vous à tendu la main.

mais peut être que dénigrer la pitié est une arme qui sert à déculpabiliser celui qui possède, celui qui est au dessus, parce qu'il à peur de perdre et alors on érige sa réussite et son manque de pitié comme une vertu, vertu qui vous pousse à la solitude.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
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:sleep: au cours de ma vie, les personnes qui ont pu à des moments distincts avoir pitié de moi suite à des épreuves que j'avais subie ont toujours été celles qui avaient réussi , qui possédaient tout ce dont elles avaient besoin, celles qui se plaçaient au dessus de moi car avaient une place sociale supérieure à la mienne, et leurs regards portés sur ma personne étaient tout sauf noble et compatissant

je crois en définitive que la définition que nous donnons au mot pitié est très subjective.

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Membre, Posté(e)
rodrigooo Membre 3 messages
Baby Forumeur‚
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Pour moi la pitié c'est quand on éprouve de la souffrance en s'imaginant à la place de quelqu'un d'autre.

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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Cet extrait, très bien argumenté, permet de comprendre, si besoin est, en quoi « rien n’est plus dangereux que la pitié ». On notera que Nietzsche ne reste pas pour autant fermé à tout sentiment altruiste, mais cette option n’est envisageable qu’à condition de rester extrêmement vigilant quant à la compréhension de la souffrance d’autrui, laquelle ne peut avoir de sens et d’authenticité qu’entre égaux (sentiment horizontal) et entre proches (sentiment singulier et non globalisant). La pitié est dangereuse, entre autres choses, en raison de son abstraction : elle peut mener ou parfois même justifier la cruauté des guerres, alors que la compassion « ne peut comprendre que le particulier, mais reste sans connaissance du général » (Hannah Arendt). De plus, cette compréhension mutuelle vraie, loin d’être synonyme de tristesse et aveu d’impuissance, devient alors source de « co-réjouissance », pour peu que l’on se fasse à l’idée d’une certaine nécessité de la souffrance sans laquelle il serait impossible de faire preuve de courage et de se surpasser dans l'épreuve.

C'est un bon résumer.

"pour peu que l’on se fasse à l’idée d’une certaine nécessité de la souffrance sans laquelle il serait impossible de faire preuve de courage et de se surpasser dans l'épreuve" : sans vouloir jouer au devin je sens sous cette tournure l'empreinte douloureuse de souffrances qui n'ont pas de sens, justement. De souffrances qui te semblent superficielles et proprement inutiles. Ainsi ne leur accordes-tu qu'une certaine nécessité. Mais après tout le propre de la souffrance est de nous faire fuir, et embrasser la souffrance ne signifie pas y trouver du bon mais l'avoir absolument en horreur. Celui qui se réconforterait de la souffrance dans la perspective de la réjouissance n'est pas dans l'acceptation. Il faut le voyage au bout de la nuit... et l'incertitude d'y trouver quoi que ce soit d'autre que la désolation et les ténèbres

Sur les amis, je me demande si Nietzsche ne tait pas quelque chose. Pour connaître des souffrances similaires, ne faut-il pas viser un même but, marcher dans la même direction pour tomber sur les mêmes embuches ? N'est-ce pas en regard de cette visée commune qui nous rapproche, que nous souffrons les mêmes échecs et nous réjouissons des mêmes réussites ?

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Membre, forumeur éclairé, 56ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
56ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

:sleep: au cours de ma vie, les personnes qui ont pu à des moments distincts avoir pitié de moi suite à des épreuves que j'avais subie ont toujours été celles qui avaient réussi , qui possédaient tout ce dont elles avaient besoin, celles qui se plaçaient au dessus de moi car avaient une place sociale supérieure à la mienne, et leurs regards portés sur ma personne étaient tout sauf noble et compatissant

je crois en définitive que la définition que nous donnons au mot pitié est très subjective.

peut être est ce aussi une question de fierté qui au lieu de nous permettre une remise en question nous pousse à diabolisé celui qui à réussi afin de ce justifier un peu comme le gladiateur vaincu qui ne souhaite pas être épargné pour ne pas faire face à son échec et dans le même raisonnement le vainqueur ce justifiera de ne pas humilier le perdant en lui laissant la vie.

on peu donc affectivement avoir deux angles de vue mais pour ma part je préfère celui qui respect la vie et n'aura pas le cœur d'achever son adversaire .

je me suis d'ailleurs souvent demander si le summum de la pitié n'était pas d'en avoir sans le montrer comme par exemple de faire semblant de perdre son portefeuille devant un démuni tout en le laissant agir à sa convenance et si il vous interpelle afin de vous signaler votre maladresse, la moindre des choses serait qu'il accepte une récompense en gage de sa bonne action mais me trompais je peut être de définition en confondant avec d'autre termes.

l'humilité de celui qui est prit en pitié serait de ne pas en vouloir à ce pauvre homme plus riche que vous qui vous tend la main même pour de mauvaise raison, vous pourriez vous dire qu'au fond, c'est vous qui l'avez aider à soulager sa conscience en faisant preuve de pitié et vous en sortiriez grandis.

dans tout les cas de figures, il faut de l’empathie pour comprendre le sens de la pitié et peut être un soupçon d'humilité.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

n'importe quoi

perso j'en ai rien à faire de ces petites gens qui ont réussi, à devenir riches ou bien se marier ou n'etre jamais malade ou avoir de la chance! à ma manière j'ai réussi ma vie car je l'ai vécu et je la vis selon mes principes mais la pitié des autres je m'en contrefiche et c'est ça qui me gène surtout quand elle vient des gens qui se sentent supérieurs aux autres et qui aiment à le montrer

c'est en cela que la pitié est nauséabonde.et c'est comme ça que ces autres me l'ont montré dans ma vie alors que je ne leur demandais rien

par orgueil? certes mais qu'importe du moment ,que je ne demande rien

qui cela peut géner sinon celle qui éprouve de la pitié dans le but de rabaisser le moins chanceux, ? brrrrrouuu :smile2:

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
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Nietzsche, Le gai savoir, livre IV par. 338

« La charité est longanime ; la est serviable ; elle n’est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. » (I Cor 13,4-7)

ainsi pour St paul la compassion pour qu elle soit ce sentiment qui vient du cœur doit etre irrigué par l amour , la charité la pitié la compassion sont des sentiment indissociable de l amour ... Nietzsche c est un jardin sauvage .. prend garde de ne pas cueillir les mauvaise herbes parce que sérieusement il en a quand même dit des grosses âneries ..

avoir du mépris pour la compassion ou la pitié c est avoir du mépris pour l amour ..ce n est pas que certain se leurre sur ce mot que cela remet en cause ce sentiment puissant .. Nietzsche fut très affecté par le rejet de sa chère lou , ses ecrits en porte hélas parfois les trace . a toi de savoir chercher a la source ce qui en lui le rend parfois si lucide et d autre fois si méprisant envers la Vie ..

amen

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Membre, 31ans Posté(e)
RaphStaf Membre 2 937 messages
Baby Forumeur‚ 31ans‚
Posté(e)

C'est une faiblesse ..

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