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La France et ses fonctionnaires ...

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Invité Julot

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Ce discours en forme de propagande est une véritable escroquerie.

Qu'on en juge : la réduction des fonctionnaires, des dépenses de l'Etat et la réforme de la fonction publique se produit depuis plus d'une décennie. Or, les inégalités entre français n'ont jamais été si vives. Pire, cette classe moyenne, coeur du pays, voit son pouvoir d'achat le plus impacté.

Il serait sans doute intéressant d'expliquer les origines de notre endettement, plutôt que d'enfumer son noeud avec un bouc-émissaire. En effet, le nombre de fonctionnaire a suivi en proportion l'évolution de notre population depuis 50 ans, tant en terme quantitatif que qualitatif, avec une volonté de décentraliser et de proximité. Jusque les années 70, aucun problème.

Tout le monde en était fort aise puisque le service public n'était pas encore réduit à un coût, un tour de passe-passe de com' génial. En effet, il y a encore 10-20 ans tout le monde savait que le service public est un service aux citoyens, et notamment aux plus pauvres, dans le but de réduire les inégalités produites par notre structure économique.

Cela dit, les champions du libéralisme et de l'anti-fonctionnariat-Etat primaire ont décidé de découpler l'arbre de transmission de notre moteur économique, essentiellement composé de cette classe moyenne. En 1973, en effet, plutôt que d'emprunter à notre banque centrale, nous avons "choisi" d'emprunter aux marchés financiers. Nous engraissons depuis des riches qui nous font payer des taux toujours plus élevés, spéculant avec cette dette, désormais notre épargne aussi, au point que sur 20 ans nous remboursons deux fois plus que ce que nous devrions et sommes exposés à des crises et explosions de bulles spéculatives sans précédent. Pas encore suffisant, il faudrait y ajouter nos retraites, dans le petit manège : ben voyons. Ce qui produit donc des hausses d'impôt, puisque nos recettes n'augmentent pas assez vite.

Pas assez vite d'autant quand on les sabre. C'est l'exemple des concessions autoroutières : moins un milliard d'euros par an... Mais il y a mieux encore.

Car non seulement l'impôt augmente, mais surtout pour les plus modestes. Hier, le JT de France 2 annonçait 400 000 nouveaux imposables pour 2013. Or, deuxième volet, pour se soustraire à l'impôt, nos riches citoyens (qui pleurent, mais qui pleurent... ^^) ont inventé un truc formidable (oui parce qu'il ne faut pas croire que c'est le citoyen modeste qui a les clefs de la maison France) : la niche fiscale. Alors la niche fiscale (509 en France, tout de même), c'est le principe de se soustraire à l'impôt, pour tout ou partie. Evidemment, qui peut se payer des armées d'experts fiscaux ? Les plus grosses sociétés. L'exonération de l'impôt sur les sociétés représente, par exemple, un manque à gagner pour l'Etat de 20 milliards d'euros par an, par exemple. En tout, c'est près de 80 milliards d'euros en moins dont l'Etat fait cadeau. Avec des motifs parfois trop géniaux : ma préférée ça reste l'exonération des plus-values de cession professionnelle. Toi, citoyen lambda tu vends ta maison qui a pris de la valeur, PAN, c'est le prélèvement fiscal. Parcontre un commerce, et surtout les titres d'une société (parce que tu penses bien qu'au pire un petit commerçant on s'en fiche d'exonérer son petit pécule retraite), et donc des grosses sociétés, se voient vendues sans prélèvements depuis quelques années maintenant.

Petit détail, ce manque à gagner pour l'Etat, qui a moins de 20 ans pour mémoire, est inscrit dans la colonne dépense. C'est écrit noir sur blanc : c'est cadeau =)

Le manège va au point que, lors de l'annonce de la réforme des retraites de F. Hollande, désormais les représentants du MEDEF sortent avec le sourire : tu m'étonnes (cf. les journaux). On ne changera rien, qu'on vous dit : réjouissez-vous. Retraités, vos pensions ne seront pas diminuées, même si on vous a expliqué que notre système est mort. On reporte aux calendes grecques la réforme paramétrique (à 2020, en fait). Tout va bien. Mais par quel tour de magie ?

Très simple, augmentation des cotisations retraites des travailleurs, et l'allègement des cotisations familiales payées par les employeurs. Au final, c'est le travailleur qui paiera plus pour recevoir moins. C'est trop bien !

Mais bien sûr, c'est la faute des fonctionnaires, et les inégalités sont tellement criantes et en train de se creuser entre fonctionnaires et privé, de la faute même de la fonction publique... Mais oui...

Continuons donc à démanteler le service aux citoyens les plus modestes pour le confort des plus aisés, à niveler par le bas : ils sont tellement dans la panade, je les comprends. Dans la répartition des richesses en France, entre 2008 et 2010, les 10 % les plus pauvres ont perdu 520 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 14 milliards. Continuons à nous serrer la ceinture et à démanteler cette classe moyenne : vite !

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Invité Julot
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"Ce discours en forme de propagande est une véritable escroquerie. "

Décidément …La propagande est un ensemble d'actions psychologiques influençant la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader et de faire agir et penser d'une manière voulue.Je ne souhaite ni endoctriner ni embrigader qui que ce soit ! Celui qui se livre à une escroquerie est un escroc et un escroc est un aigrefin, une crapule, un malfaiteur voire un malhonnête…ce que je ne prétends absolument pas être ! Par conséquence je vous prie instamment de vous modérer ! ! Merci.

"Qu'on en juge : la réduction des fonctionnaires, des dépenses de l'Etat et la réforme de la fonction publique se produit depuis plus d'une décennie. Or, les inégalités entre français n'ont jamais été si vives. Pire, cette classe moyenne, coeur du pays, voit son pouvoir d'achat le plus impacté."

Je suis d’accord.

"Il serait sans doute intéressant d'expliquer les origines de notre endettement, plutôt que d'enfumer son noeud avec un bouc-émissaire. En effet, le nombre de fonctionnaire a suivi en proportion l'évolution de notre population depuis 50 ans, tant en terme quantitatif que qualitatif, avec une volonté de décentraliser et de proximité. Jusque les années 70, aucun problème. "

Ce n’est pas totalement faut quant à l’évolution relative à la population . Néanmoins, la volonté de décentraliser non seulement pouvait être, dans son principe, sujette à caution mais a, dans les faits généré une gabegie quasi Institutionnelle monumentale irréversible quant à ces effets destructeurs car générateurs d’une vulnérabilité dont les effets se mesurent chaque jour en terme de déficit public… Chacun sait que bon nombre de fonctionnaires territoriaux coûtent très cher et pour beaucoup, constituent des emplois de complaisance alors qu’il manque par ailleurs de fonctionnaires d’état dans les hôpitaux ou dans l’immense domaine de la sécurité ou dans les secteurs liés à nos aînés etc. …

"Tout le monde en était fort aise puisque le service public n'était pas encore réduit à un coût, un tour de passe-passe de com' génial. En effet, il y a encore 10-20 ans tout le monde savait que le service public est un service aux citoyens, et notamment aux plus pauvres, dans le but de réduire les inégalités produites par notre structure économique."

Alors certes lorsque tout va bien, comme notamment dans les années 70, il n’y a aucun problème tout le monde pouvait apprécier la fonction publique même avec ses dérives qui aujourd’hui en période de crise aigue nécessitent une nouvelle répartition en terme de solidarité tant prônées par les « biens pensants » du moment ; lesquels non pas le monopole du cœur d’ailleurs ! Les salariés du privé aimeraient bien, eux aussi bénéficier des Maisons de « Vacances Palace » du richissime Comité d’Entreprise de la RATP qui permet au salariés d’aller s’y reposer après quelques grèves… Oui, oui, clichés direz-vous … Les salariés du privé vous répondrons : non, réalité ! Invitez nous. Partageons vos tickets restaurant les gars ! Nous PME/PMI nous créons en grande partie les richesses du pays, nous vous finançons et nous ne profitons de rien …

"Cela dit, les champions du libéralisme et de l'anti-fonctionnariat-Etat primaire ont décidé de découpler l'arbre de transmission de notre moteur économique, essentiellement composé de cette classe moyenne. En 1973, en effet, plutôt que d'emprunter à notre banque centrale, nous avons "choisi" d'emprunter aux marchés financiers. Nous engraissons depuis des riches qui nous font payer des taux toujours plus élevés, spéculant avec cette dette, désormais notre épargne aussi, au point que sur 20 ans nous remboursons deux fois plus que ce que nous devrions et sommes exposés à des crises et explosions de bulles spéculatives sans précédent. Pas encore suffisant, il faudrait y ajouter nos retraites, dans le petit manège : ben voyons. Ce qui produit donc des hausses d'impôt, puisque nos recettes n'augmentent pas assez vite."

Pensez- vous sérieusement qu’en 1973 nous pouvions continuer d’emprunter qu’à notre banque Centrale en pleine volonté d’impulsion de construction Européenne, c’est vraiment méconnaître les mécanismes et pour le coup tenter d’épater la galerie avec une connaissance approximative et un mélange des époques (années 70 et bulles spéculatives…)

"Pas assez vite d'autant quand on les sabre. C'est l'exemple des concessions autoroutières : moins un milliard d'euros par an... Mais il y a mieux encore."

Concessions autoroutières je suis d’accord, c’est un des scandales les plus inouis et un des plus dégueulasse du genre …

"Car non seulement l'impôt augmente, mais surtout pour les plus modestes. Hier, le JT de France 2 annonçait 400 000 nouveaux imposables pour 2013. Or, deuxième volet, pour se soustraire à l'impôt, nos riches citoyens (qui pleurent, mais qui pleurent... ^^) ont inventé un truc formidable (oui parce qu'il ne faut pas croire que c'est le citoyen modeste qui a les clefs de la maison France) : la niche fiscale. Alors la niche fiscale (509 en France, tout de même), c'est le principe de se soustraire à l'impôt, pour tout ou partie. Evidemment, qui peut se payer des armées d'experts fiscaux ? Les plus grosses sociétés. L'exonération de l'impôt sur les sociétés représente, par exemple, un manque à gagner pour l'Etat de 20 milliards d'euros par an, par exemple. En tout, c'est près de 80 milliards d'euros en moins dont l'Etat fait cadeau. Avec des motifs parfois trop géniaux : ma préférée ça reste l'exonération des plus-values de cession professionnelle. Toi, citoyen lambda tu vends ta maison qui a pris de la valeur, PAN, c'est le prélèvement fiscal. Parcontre un commerce, et surtout les titres d'une société (parce que tu penses bien qu'au pire un petit commerçant on s'en fiche d'exonérer son petit pécule retraite), et donc des grosses sociétés, se voient vendues sans prélèvements depuis quelques années maintenant. "

Vous avez raison avec ces 400 000 nouveaux imposables surtout sous un gouvernement de gauche effectivement ...Bref, sinon ce n’est pas le citoyen lambda qui génère les emplois de demain mais les entreprises qui fonctionnent et pas que les grosses… et là en matière de cliché, on est dans le saint des saint du Bureau syndical… j’ajoute que pour les plus values de cessions professionnelles, il faut vraiment réviser vos références car ce n’est pas tout à fait ainsi que les choses se passent… J’ajoute que si les Robins des Bois d’aujourd’hui veulent créer leur entreprise générer des profits et les distribuer à l’ensemble de la population , qu’ils ne se gênent pas ! Ils peuvent même créer des SCOOP (un homme une voix, partouze générale, pas de bénévoles…) allez y créez des emplois et payez des impôts pour alimenter ce qui, vous aussi demain (si vous osez prendre des risques en lieu et place de critiquer et spéculer …) vous semblera injuste

"Petit détail, ce manque à gagner pour l'Etat, qui a moins de 20 ans pour mémoire, est inscrit dans la colonne dépense. C'est écrit noir sur blanc : c'est cadeau =)

Le manège va au point que, lors de l'annonce de la réforme des retraites de F. Hollande, désormais les représentants du MEDEF sortent avec le sourire : tu m'étonnes (cf. les journaux). On ne changera rien, qu'on vous dit : réjouissez-vous. Retraités, vos pensions ne seront pas diminuées, même si on vous a expliqué que notre système est mort. On reporte aux calendes grecques la réforme paramétrique (à 2020, en fait). Tout va bien. Mais par quel tour de magie ?

Très simple, augmentation des cotisations retraites des travailleurs, et l'allègement des cotisations familiales payées par les employeurs. Au final, c'est le travailleur qui paiera plus pour recevoir moins. C'est trop bien !

Mais bien sûr, c'est la faute des fonctionnaires, et les inégalités sont tellement criantes et en train de se creuser entre fonctionnaires et privé, de la faute même de la fonction publique... Mais oui... "

Ce n’est pas la faute des fonctionnaires effectivement mais les inégalités sont effectivement entrain de se creuser entre privé et fonctionnaires et ces derniers devraient se dispenser parfois d’arrogance, de manifs et autres gérémiades indécentes.

"Continuons donc à démanteler le service aux citoyens les plus modestes pour le confort des plus aisés, à niveler par le bas : ils sont tellement dans la panade, je les comprends. Dans la répartition des richesses en France, entre 2008 et 2010, les 10 % les plus pauvres ont perdu 520 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 14 milliards. Continuons à nous serrer la ceinture et à démanteler cette classe moyenne : vite !"

Le démantèlement de la classe moyenne est effectivement en cours et c’est grave. Beaucoup prétendent qu’une remise à plat notamment à l’occasion de cette question des retraites permettrait de mieux rééquilibrer le partage. Les disparités sont trop importantes.

Les agents de la SNCF, d’EDF, de la RATP, de la Banque de France ou de l’Opéra de Paris bénéficient d’une situation encore plus avantageuse que leurs camarades. Eux aussi ont dû accepter, en 2007, de cotiser un peu plus longtemps, du moins sur le papier. Mais en contrepartie, Nicolas Sarkozy a pris des mesures pour assurer à ces 480 000 ayants droit que leremplacement de leurs salaires se maintiendrait dans le long terme. C’est ainsi que les électriciens et les agents de la RATP ont respectivement touché des augmentations de 4,31% et 2,4% pour couvrir l’alignement de leurs cotisations sur celles du privé, que des grades supplémentaires ont été créésà la SNCF, et que des primes individuelles de perte de pouvoir d’achat ont été versées aux vernis de la Banque de France. Bien plus choyés encore, leaiguilleurs du ciel ont carrément obtenu une prime qui leur garantit une pension… supérieure à leur dernier revenu d’activité. Dénommée allocation temporaire complémentaire, elle s’élève à 1 137 euros par mois pendant les huit premières ­années, puis à 617 euros au cours des cinq suivantes.Tous ces avantages ont été accordés aux agents sans exiger qu’ils mettent davantage la main à la poche. A preuve : les subventions d’équilibre versées par l’Etat aux régimes ­spéciaux devraient culminer cette année à 7,6 milliards d’euros, soit 1,7 milliard de plus qu’avant leur «réforme» par ­Nicolas Sarkozy, en 2007. Mais le pompon va à EDF, qui impose encore aujourd’hui sur ses ­factures une contribution tarifaire d’acheminement (CTA), en fait une taxe destinée à faire financer les privilèges de ses retraités par ses clients. Le plus cocasse, c’est que les agents EDF ne la paient que très peu, dans la mesure où leur facture d’électricité ne représente même pas 5% du tarif public.S’ils sont assurés de garder des pensions confortables, les agents du secteur public continueront aussi à décrocher plus tôt que les salariés du privé. Toujours à la faveur de trains entiers de compensations glissées sous la table. Ainsi, l’âge légal du départ a bien été ­repoussé en 2010 de 50 à 52 ans pour les 16 000 roulants de la SNCF. Mais cette mesure très théorique ne les empêchera pas, s’ils le souhaitent, de lâcher les manettes dès la cinquantaine : un compte épargne-temps très généreux leur permet en effet de rester salariés de l’entreprise ferroviaire tout en cultivant leur jardin dans ­l’attente de la vraie retraite... bien. Moi ce sont les autres qui m'ont toujours plus interrêssés, désolé.

Comme déjà annoncé par ailleurs, je dois quitter définitivement ce topic désormais.

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