1er août 1914. Début de la Grande Guerre

1er août 1914. Début de la Grande Guerre

Le samedi 1er août 1914, à 4 heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre un sinistre tocsin. C'est la mobilisation générale.Le même jour, l'Allemagne, avec une longueur d'avance, déclare la guerre à la Russie.

Ces événements font suite à l'assassinat d'un archiduc autrichien à Sarajevo, un mois plus tôt, le 28 juin 1914.

Fatal enchaînement

Cette guerre (que chacun espère courte... et victorieuse !) est le résultat de quelques folles journées de surenchères diplomatiques et militaires.

Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et l'a aussitôt envahie. La Russie s'émeut de l'attaque d'un pays ami. Elle obtient de l'ambassadeur de France l'assurance que Paris sera solidaire de Saint-Pétersbourg en cas de conflit.

Cependant qu'à Paris, les journaux sont accaparés par le procès d' Henriette Caillaux, le 30 juillet, le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale au nom de la solidarité slave, suite au bombardement d'une forteresse des environs de Belgrade par les Austro-Hongrois.

À Paris, au café du Croissant, le 31 juillet, un déséquilibré assassine Jean Jaurès. Le leader respecté des socialistes et Joseph Caillaux étaient dans la classe politique française les derniers partisans de la paix ; le premier par humanité, le second par raison. On peut dire que trois coups de revolver, ceux de Princip à Sarajevo, Henriette Caillaux et Villain à Paris auront eu raison de la paix mondiale !

Le même jour, l'Allemagne somme la Russie d'arrêter sa mobilisation et adresse un ultimatum à la France qui la soutient.

Le 1er août, à Berlin, le chancelier Bethmann-Hollweg, alarmé par la mobilisation russe, se laisse convaincre par son chef d'état-major, le général Helmut von Moltke, et par son ministre de la Guerre, le général Erich von Falkenhayn, de déclarer la guerre au tsar. Les Allemands veulent croire que les Britanniques, jusque-là silencieux (hélas), resteront à l'écart du conflit.

Le même jour, la France décrète la mobilisation générale. À quatre heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre le sinistre tocsin. La Grande Guerre commence.

Si quelques jeunes bourgeois et intellectuels de droite comme de gauche se laissent prendre à la frénésie nationaliste, il n'en va pas de même de la grande majorité des appelés. La plupart partent avec sérieux et détermination, sans manifestation de joie incongrue.

André Larané. Hérodote.net

Une incroyable boucherie démarrée par l'aveuglement coupable de quelques individus et le jeu mécaniques des alliances.

Cette guerre sonnera le déclin de l'Europe et sèmera les graines de la suivantes.

Si vous lisez l'anglais et êtes interessé par cette période, je recommande "History of the First World War" de Sir Basil Lidell-Hart.

Et la propagande disait que c'était " la der des ders "...

bonjour

ce n'était pas la joie de partir pour une guerre dont , comme toute les guerres ,on sait quand elles commence , mais pas quand elles finissent .

pourtant , beaucoup partir la fleur au fusil car , certain pensaient qu'elle serait courte et qu'ils seraient revenus chez eux pour noèl .

et puis , il y avait une revanche à prendre pour laver l'affront de la défaite de 1870 .

beaucoup disait : c'est la der des der ( la dernière des guerre ) , et après ,certainement, une période de paix bien gagnée et qui ne finirait jamais .

bien sur , certains n'en reviendrait pas ou , avec de la chance , blessés ou estropié .

mais , il est bien connu que l'on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs .

beaucoup abandonnaient leurs familles éplorées , d'autres leurs fermes la veille de la moisson des blés d'or , que la brise de l'été faisait onduler comme les vagues de l'océan .

des millions d'hommes partir vers leurs destin tragique ,la boue des tranchées ,les assauts d'infanterie contre les mitrailleuses de l'ennemi qui fauchaient sans pitié les hommes comme les blés de l'été .

les pilonnage sans fin de l'artillerie et des crapouillots ou des obusiers de très fort calibre .les hivers rigoureux ou les doigts gelaient sur les parties métallique du fusil .

la peur au ventre d'ètre d'éffiguré par un éclat d'obus , de perdre un bras ou une jambe ou bien la vie .qui s'occuperait de sa femme , de ses enfants s'il ne revenait pas?

ce n'était pas la der des der , mais l'avant dernière guerre entre les français et les allemands . la suivante ( 1940-1945 ) fut encore plus meurtrière .l'un des belligérant ,

mis un genoux à terre et ne souhaita pas la revanche .

les deux ennemis de toujours abandonnèrent les armes pour la paix , évitant le sacrifice des future générations de leurs patrie ,sur des champs de batailles ou la fine fleurs de leurs jeunesse tomba à cause de la folie meurtrière d'une poigné d'hommes .

ce texte sans prétention , est un modeste hommage à ces ètres disparus à jamais dans la nuit profonde du temps et de l'histoire .

bonne soirée

Voici comment ont commencé ces sinistres années pour mes parents.

Mon père avait été mobilisé quelques jours avant la déclaration de guerre.

Ma mère lui écrit le 3 août:

<< Rien de toi aujourd'hui! Le facteur n'est venu qu'une fois, et sans lettres pour moi. Le service de la poste est désorganisé comme le reste. A partir d'aujourd'hui, les chemins de fer ne prennent plus de voyageurs. Le Havre est très agité. On fait courir trente-six bruits démentis ensuite.

Voici les nouvelles officielles affichées à la préfecture: La flotte allemande a rencontré la flotte anglaise dans le détroit du Skaggerak et a rebroussé chemin, affolée, sans aucun combat.

Le "Kronprinzessin Cecilie" porteur de 50 millions de monnaie a été conduit par la flotte anglaise à Cherbourg.

Les allemands ont violé la neutralité du Luxembourg et sont entrés en France par Long-la-ville. Quelques combats auraient été livrés.

On prétend-mais ceci n'est pas officiel-que deux négociants allemands auraient cherché à faire sauter à Rouen le pont des Anglais. Pris sur le fait, ils auraient été fusillés immédiatement.

Je tiens tout ceci de Mme S. qui est venue voir maman avant de partir dare-dare pour Paris. De tout le flot de paroles de sa conversation, je retire ceci à ton intention: Le Dr Mériolle conseille aux officiers, en cas de diarrhée intense, d'user d'élixir parégorique (6 à 8 gouttes dans un verre d'eau mais pas plus, car à forte dose c'est un poison violent). C'est parait-il, beaucoup plus efficace que le bismuth.

... Je voudrais te sentir entouré de quelques camarades sympathiques. Je voudrais savoir que tu ne manques de rien, que tu es tout près de moi, et que je pourrai aller te voir...de temps en temps.

...Je pense à toi toute la journée. Je range toutes tes petites affaires que tu retrouveras à ton retour, mon chéri. Que c'est long, la séparation!... >>

Ma mère ne se doutait pas de ce qui l'attendait...