Méthodologie pour le master histoire

Coucou par ici,

Après avoir obtenue sa licence d'histoire avec quelques petits accros dans son parcours, j'ai une amie qui a décidé de préparer un master d'histoire contemporaine dont l'intitulé m'échappe. Bref, lundi, elle est allée à la réunion d'information pour ce master et après cette réunion, l'enseignant responsable du master convoque les étudiants pour un entretien individuel. Quand arrive le tour de mon amie qui développe son choix, il lui dit qu'elle aura beaucoup de mal à suivre, voire à obtenir son master car elle a eu beaucoup de mal à avoir sa licence (comme moi, c'est la L2, et plus particulièrement deux matières qu'elle a eu un mal fou à validé). Et ça lui a plus que plombé le moral car des bruits courts à la fac disant que cet enseignant n'aide absolument pas les étudiants quand ils rencontrent une difficultés.

Dans la mesure où je me méfie des bruits de couloirs, bien que j'ignore s'ils sont avérés ou pas, mais j'ai aussi une amie dont le moral est dans les chaussettes à cause de cet entretien, je voudrais avoir des précision pour les méthodes de travail nécessaires pour un master recherche en histoire ainsi que celles nécessaire à la rédaction d'un mémoire de plus de 150 pages, histoire de rassurer un peu la miss.

Merci et bonne journée.

Mon conseil : aller voir d'autres profs, éventuellement d'autres universités et spécialistes (mais vraiment des pros) du domaine de sa recherche, car se limiter aux seuls conseils de son directeur de mémoire, c'est franchement pas top. Elle peut aller farfouiller du côté de l'EHESS, voir s'il n'y a pas un ou deux chercheurs qui peuvent lui donner plus de matière, voire faire carrément des interview pour en inclure le contenu de son mémoire.

Par contre, concernant la structure du mémoire lui-même (problématique et plan) demander absolument l'avis du directeur de mémoire, systématiquement, à chaque nouvel partie trouvée ou à chaque changement envisagé, quitte à n'aller le voir que dans cet objectif, parce que c'est ma liberté dans cet aspect de la rédaction qui m'a été reproché le plus durement, et c'est vrai que les directeur de mémoire aiment peu les fantaisie d'étudiants qui croient révolutionner la construction du mémoire ou qui croient être original et compréhensible pour leur lecteur en même temps.

Après, pour la rédaction, ben... s'y adonner un peu tous les jours, s'imposer une discipline de rédaction si possible régulière, pour ne pas se retrouver à la bourre à deux semaines de la restitution... (je me souviens, j'avais fais le fanfaron devant mes camarades pour avoir écrit mes 160 pages en même pas quatre semaines, en ayant commencé la rédaction quatre semaines avant la fin, mais ça s'est fait aux prix de nombreuses nuits blanches et d'une fatigue physique qui m'a joué de sales tours :D).

L'enseignant responsable du master lui a déjà imposer son sujet de mémoire. Elle va essayer de voir si elle peut lui en proposer un autre, mais elle a peu d'espoir à ce niveau.

C'est pas plus mal. L'enseignant sera plus à même de la conseiller sur son plan et la démarche à suivre, ton amie aura déjà ce fardeau en moins, même si elle devra se débrouiller toute seule et assumer les conclusions qu'elle tirera de ses recherches. Se voir imposer un sujet a un amère goût de "disserte dirigée imposée de 150 pages" et fait peut-être perdre un peu le goût de la recherche, mais ça arrive quand un étudiant va voir son futur directeur de recherche en lui disant "j'ai eu du mal en licence".

Elle a répondu franchement aux questions que l'enseignant lui avait poser. Mais dans mon université (et c'est en partie pour cela que je suis bien contente de quitter l'histoire pour la géographie), les profs d'histoire, et plus particulière en histoire contemporaine, ont une haute opinion d'eux même et ont des idées bien arrêtés sur des étudiants ayant eu un parcours pour le moins... non académique.

Et si elle a mis trois ans pour avoir sa L2, c'est à cause de l'histoire antique et médiévale qu'elle a finalement validé par compensations.

Content d'avoir étudié dans une université de province :D

Sinon, à moins qu'elle aille au-devant de son directeur de recherche avec un avant-projet de mémoire sous le bras, déjà pré-documenté, serti de passion et de références, il ne devrait pas y avoir de problème. Mais pour ça, elle a encore jusqu'au semestre prochain, non ?

Tu as le nom de son directeur de recherche ? Faudrait voir qui c'est, histoire de lui sortir des documents et des références qui le mèneront à l'extase (j'étais doué pour ça...).

Son directeur de recherche préfère imposer les sujets à ses étudiants, surtout que je lui avait suggérer un sujet( à mon amie) qui l'intéresse mais pas l'enseignant en question.

Elle est en panique car il lui a dit d’emblée d'elle n'arrivera jamais à avoir son master. Et le sujet de master imposer ne l'enthousiasme pas trop, bien qu'elle soit prête à s'y investir.

'sont fous ces Parisiens...

Ce qui est sûr, c'est que quelque soit son sujet, va falloir qu'elle s'attende à des commentaires super chauds le jour de sa soutenance... Maintenant, va falloir dépasser le discours de ce prof et mener les recherches adéquates. Je n'ai pas d'autres conseils, malheureusement.

Je peux supposer que la méthodologie du master recherche histoire est un peu différente que celui de géographie. Et à en croire les bruits de couloirs, ce directeur n'aide absolument pas ses étudiants au cours de leurs recherches et cela la panique encore plus si cela est avéré.

D'un autre côté, ces personnes qui dirigent actuellement les étudiants en Master ont fait leur maîtrise et leur DEA en ne voyant leurs directeurs de recherche que deux fois : le jour de l'enregistrement du choix du sujet, puis le jour de la soutenance.

C'est pour ça qu'il ne faut pas paniquer devant ce genre de réputation, ni surtout devant les bruits de couloirs, souvent répandus par des personnes qui veulent s'arroger une bonne place dans la promo

Ce que tu peux dire à ton amie, c'est de procéder de la manière suivante :

1) lire la maîtrise et le DEA de son directeur de recherche, éventuellement un de ses livres les plus récents pour savoir comment lui-même construit sa propre réflexion (et accessoirement pour lui lécher les pieds le moment venu ) ;

2) lire un ou deux mémoires qu'il a dirigé dans le passé, un qui a obtenu une mention très bien, et un autre passable ; ça c'est primordial : ça donne des indices sur "comment rédiger un mémoire" et indique ce que ce prof aime trouver.

3) alors seulement commencer sa recherche en tenant compte des deux points précédent.

Ça va être laborieux, mais c'est comme ça que ça marche. Mieux vaut qu'elle fasse ce travail là en 1ère année qu'en deuxième. La première année, en effet, est assez cool, les exigences pas trop démoralisante, y compris en matière de nombre de page.

Le passage n M2 est conditionné par la note obtenu lors de la soutenance du mémoire en M1. Et je crois que celle-ci doit dépasser 13/20.

Comme je bifurque vers de la géographie physique, j'avoue que je me suis pas préoccupée des questions concernant pour les masters recherches histoire. Je me méfie également des bruits de couloirs.