J'en perds mes maux

Ce matin encore, il est en guerre contre lui-même, contre ces cris qui raisonnent dans sa tête.

Il se lève une nouvelle fois, fatigué.

Tout fait silence. Seules les flammes se montrent, brûlant sa peau et ses os. Elles chantent et dansent sur son humeur, sur son bien être.

En cet instant de paix, il connait l'enfer, celui des solitaires goûtant au cyanure de la vie.

Une journée de plus, une journée en trop, une journée qui laissera place à la suivante, à nouveau. La mort a décidé de le laisser vivre.

Où est ce marteau? Où est son bourreau? L'unique ennemi auquel il fait face, à cette heure, est l'homme qui se dresse face à lui, dans ce miroir. Il ne sait qui il est, mais il sait qu'il ne le saura jamais. Il a trop vécu pour espérer finir aux côtés de la vérité, son dernier amour.

Ses mains cherchent désespérément la balle qui a troué sa cervelle. Ou peut-être tentent-elles d'extraire ses erreurs passées? Il l'ignore. Voilà bien longtemps que son corps a claqué la porte, décidé à lui faire comprendre qu'il n'est pas le maître mais l'esclave.

Il n'en peut plus.

Les hurlements persistent, s'intensifient. Si le fer ne suffira pas à taire ces voix, il goûtera au plomb.

Voilà sa dernière liberté, son bien. Pour sûr, il abandonnera le combat. Ses armes sont déjà à même le sol. Il retrouvera enfin le calme, la sérénité. Il trouvera, enfin, ce qu'il a toujours quêté vainement : le bonheur.

Quand on se lève de bon pied, on finit toujours par raconter n'importe quoi! C'est le propre des gens heureux, que veux-tu!

bonjour jedino

beau texte mais péssimiste sur la vie .tout tes textes sont inquiétant car ,il ne parlent jamais de joie et d'espoirs .je pense que le propre des gens heureux devraient-ètre plus joyeux , au lieu de traduire le desespoir et les idées sombres .

çe n'est pas un reproche de ma part .

bonne soirée :)

Je suis pas très bon pour écrire la joie et l'espoir, mais merci :)

Jolie texte ; comme toujours. Et comme toujours, on y sent beaucoup de philosophie. Même si la vie est cruel pour certains, c'est vrai. Mais la mort n'apportera pas grand chose de plus.

Merci. Je viens de me rendre compte qu'un passage peut en fait être compris très différemment de ce à quoi je pouvais penser à ce moment-là. Mais, tant pis. Ou plutôt, tant mieux.