Pensez-vous que les professeurs de l'Education Nationale soient de bons professionnels ?

Pendant quelque mois je vendais des encyclo universalis en démarchant chaque jour le corps enseignant et les bibliothèques des établissements scolaires.

Le constat a été accablant : en gros dans le public ils n'en avait rien à faire, par contre dans le privé religieux (tous les etablissements privés que j'ai vu etaient religieux, cathos, protestants et juifs) ils etaient la plupart du temps interessés, connaissaient le produit et pensaient à leurs élèves .

Le comportement vis à vis des élèves était différent aussi.

Souvent l'entretien se faisait dans la bibliothèque-cdi et dans le public les adultes me donnaient l'impression d'être des gardes chiourmes, surveillant et faisant ce qu'il y avait à faire mais pas plus, alors que dans les établissements privés les élèves avaient généralement un contact naturel avec le personnel, comme s'ils étaient de leur famille, n'hésitant pas à couper une conversation entre adultes pour parler de leurs problèmes scolaires, ce que je trouvais charmant.

Bref j'ai voté non.

Le constat a été accablant : en gros dans le public ils n'en avait rien à faire, par contre dans le privé religieux (tous les etablissements privés que j'ai vu etaient religieux, cathos, protestants et juifs) ils etaient la plupart du temps interessés, connaissaient le produit et pensaient à leurs élèves .

Les subventions retirées au établissements publics pour être affectées au privé y sont peut-être pour quelque chose

Les subventions retirées au établissements publics pour être affectées au privé y sont peut-être pour quelque chose

Non, c'etait il y a quelques années quand même, avant sarkozy.

Je dirai qu'avant y'en avaient 75% qui faisaient prof par vocation et 35% pour gagner leur vie, maintenant c'est l'inverse: 75% de branleurs... c'est malheureux :wacko:

Haaa... le mythe du bon vieux temps, comme il y avait longtemps...

Alors d'une, je confirme ce qu'a dit Lobotomie, les profs envoyés en ZEP sont dans des proportions non négligeables de frais diplômés, qui ont eu une trop brève approche de la réalité du métier, ou alors qui n'avaient jamais posés les pieds en ZEP. C'est le système qui est en cause, non les capacités de chacun des professeurs.

Ensuite, sans vocation, il est très difficile de tenir, surtout que niveau paye, nos émoluments ne prennent pas en compte et la réalité du travail et la réalité du temps travaillé, qui peut être considérable (au moins une heure et demi de préparation de cours pour une heure, donc 18*1.5= ). Tu dis "salaire de ministre", c'est absolument faux. Quelqu'un qui veut devenir riche n'a aucun intérêt à devenir prof.

Enfin, étant donné que pour être prof, il faut passer un putain d'examen hard-core, je remet sérieusement en doute tes considérations sur "la plupart des profs sont nul". Le niveau baisse peut-être peu à peu au fur et à mesure que le temps de la fac s'éloigne, mais en aucun cas au point d'être nul, car si parfois le niveau dans la matière baisse un peu, la pédagogie elle s'améliore, car le prof finit par prendre de la bouteille.

Sauf que ce que tu n'as pas compris c'est que les profs en ZEP sont ceux qui y ont été envoyés de force, c'est à dire les plus mauvais.

Les profs envoyés en ZEP ne son pas mauvais, ce sont juste des jeunes sans expérience professionnelle qu'on envoie dedans et qui n'ont JAMAIS été confronté à l'échec avant.

Bonjour,

Je pense qu'il faudrait pas critiquer le professeur en soi mais l'IUFM qui produit des gens sans une pédagogie réaliste et adaptée à la population scolaire. La dénomination de ZEP aussi doit faire l'objet d'une vive critique car elle renforce un sentiment de situation problématique qui à la fois perturbe psychologiquement le professeur et rend défaitiste l'élève.

Il existe toujours des professeurs engagés, dont j'ai eu la chance d'avoir, de vrais révolutionnaires qui changeaient la méthodologie de l'éducation nationale complétement animique... pour une pédagogie personnalisée (changement de la structure de la salle, paternalisme, système de notation revu...) et les élèves tombant amoureux de leur prof, deviennent si engagés dans l'étude qu'ils font plus qu'il ne faut et d'eux même (le rêve de tout professeur).

C'est tout résumé dans "le cercle des poètes disparus".... Que j'ai tant aimé ce film.....Je suis nostalgique d'un professeur qui pour enseigner le français faisait des débats en cours en parlant de manière pluridisciplinaire afin de montrer que la grammaire n'est pas une somme de règle ennuyeuse qu'il faut apprendre comme le code civil mais qu'elle est un système ancré naturellement en nous et qu'il nous restait juste à découvrir son fonctionnement dans l'interaction, l'erreur n'est plus une faute, elle est nécessaire à l'apprentissage, Quel homme.... Cela s'appelle le socio-constructivisme.

C'est mon point de vue sur votre débat très intéressant.

Cordialement

La pédagogie personnalisée oui, jusqu'à ce que l'inspecteur viennent et nous remettent vivement les points sur les i...

Car contrairement à ce que j'ai pu lire sur ce forum, les professeurs sont contrôlés, parfois chaque année dans certaine discipline (comme la mienne).

C'est terrible ce qui se passe pour les professeurs, pas de véritable didactique, on les laisse sans notion de psychologie et de sociologie, c'est grave. Mais beaucoup tentent de s'imposer, pourquoi ne pas essayer ?

Bonjour,

Pensez-vous que les professeurs de l'Education Nationale soient de bons professionnels ?

Merci,Bien@vous

Bonjour,

Pour répondre à votre question,

bien sûr que NON . :)

sous-signée

Fichée : ex-prof de l'EN et encore tentant d'enseigner avec d'autres ex-profs de l'EN d'autres choses diverses et nombreuses (certainement trop nombreuses et très désagréables)

Excellente journée à vous :)

Fichée qui personnellement reconnaît entièrement et sans contestation son échec absolu.

Je vous souhaite sincèrement une excellente journée à vous tous et toutes. :)

Retour momentané:

J'avoue sans honte ni regret aucun, que "débattre" m'ennuie profondément.

Encore d'excellentes journées suivantes à vous tous et toutes.:)

M'en fous, je t'ai mis +1 quand même :blush:

Habituellement, lorsque ce sujet est traité, d'aucuns parlent volontiers de la "machine" EN ou du "mammouth " qui va encore grossir de 60 000 postes dans les 5 prochaines années...à ce sujet, un autre chiffre étonne c'est celui du ratio entre effectif global de EN et le nombre d'élèves qui est à peu près de 1 prof pour 14 apprenants en réalité . Mauvaise répartition ?Ceci semble, pour le moins être un des premiers points à remarquer...D'aucuns parlent aussi de grosses difficultés rencontrées lorsqu'Il s'est agit, au fil de la vie de notre Pays de ces dernières années, aux fins de proposer, si ce n'est un changement, au moins une remise en question du système ( Claude Alègre parmi le plus courageux et remarqué )...Corporatisme exacerbé ou manipulation d'un électorat bien ancré (à gauche si je ne m'abuse ) ? Si tel était le cas, d'autres encore parlent d'un manque de courage d'une véritable remise à plat du système éducatif désormais devenu oh combien improductif ...Le système éducatif Français coûte très cher. S'agissant d'une des questions fondamentales de notre société rien de plus normal en soit. En revanche, les résultats ne sont pas à la hauteur, l'école reste hermétique (les différents protagonistes ne travaillent pas ensemble:profs,élevés,parents.Mascarades de conseil de classe, aucune autorité de contrôle des enseignants réelle au sein des établissements, parents otages et prisonniers parfois du système et en attente d'une hypothétique réussite des mômes...).Pourquoi ne pas envisager une véritable réforme, une véritable remise en question en s'inspirant d'autres systèmes (Finlande...) où chacun aurait sa place dans le dispositif scolaire ... Les parents sont évalués-à tort ou à raison, chaque jours en terme de catégories socio-professionnelles par exemple ou par leur employeur ou..., les élèves sont évalués régulièrement, et les profs à qui rendent-ils des comptes ?Bien sûr, il ne s'agit pas ici de fustiger qui que ce soit et l'ensemble du corps enseignant ne participe pas du même constat. Dans toutes les strates de l'enseignement il existe de bons ou très bons professeurs en France. La République permet à certains, par exemple, d'obtenir une agrégation. Cette dernière a un coût. Ne devrait-on pas obliger ces derniers, en compensation à enseigner en faculté ou à servir en recherche ? L'agrégation est encore par trop souvent juste une façon d'améliorer son ordinaire tout en continuant de faire cours de géographie à sa classe de 5eme...

MerciBien@vous

Pendant quelque mois je vendais des encyclo universalis en démarchant chaque jour le corps enseignant et les bibliothèques des établissements scolaires.

Le constat a été accablant : en gros dans le public ils n'en avait rien à faire, par contre dans le privé religieux (tous les etablissements privés que j'ai vu etaient religieux, cathos, protestants et juifs) ils etaient la plupart du temps interessés, connaissaient le produit et pensaient à leurs élèves .

Le comportement vis à vis des élèves était différent aussi.

Souvent l'entretien se faisait dans la bibliothèque-cdi et dans le public les adultes me donnaient l'impression d'être des gardes chiourmes, surveillant et faisant ce qu'il y avait à faire mais pas plus, alors que dans les établissements privés les élèves avaient généralement un contact naturel avec le personnel, comme s'ils étaient de leur famille, n'hésitant pas à couper une conversation entre adultes pour parler de leurs problèmes scolaires, ce que je trouvais charmant.

Bref j'ai voté non.

Non, c'etait il y a quelques années quand même, avant sarkozy.

J'ai été personnellement en 4ème élève et pensionnaire , une seule année, dans un établissement privé catholique de Bordeaux.

Oui, la mère de notre classe se mettait à côté de moi chaque matin, pour que je puisse bien apprendre par coeur toutes les prières

Oui, aussi, j'ai été une fois punie et enfermée toute une après-midi , dans un cagibi tout sombre, à 13 ans, parce que je m'étais mise en colère, avais crié "C'est injuste !" parce qu'on me refusait ma sortie chez une vieille cousine germaine de Bordeaux , femme simple mais généreuse, retraitée des chemins de fer , sans enfants mariée à un ancien cheminot, très serviables, accueillants et gentils tous les deux, très bonne cuisinière (ah! ses desserts, îles flottantes au caramel, des faites maison), rendant de multiples services à leurs voisins,que j'aimais vraiment bein.

Et aussi, parce qu'une fois la mère supérieure du pensionnat avait dit à ma soeur qu'elle n'était que la fille d'un institutrice

(mais au mois de mai, plein de les filles de la bonne bourgeoisie de Bordeaux fortunées, venaient pour leur mariage dans leur ex-pensionnat faire bénir leur mariage).

Alors, pour "l'esprit famille" ..................................moi je dirais plutôt "esprit familles nanties" oui et bien "en vue" par la "bonne high société ".....

(et pourtant, j'avais de bonnes notes dans plusieurs matières et aimais bien l'école)

Suis retournée en 3è dans un lycée de l'EN de l'époque , passé mes 2 bacs (obligatoires à l'époque) avec l'option latin, et eu mes 2 bacs du 1er coup, le 2è à 17 ans.

Puis suis partie en fac après une première année dans une classe de prépa (genre maths sup', uniquement des maths et de la physique) à l'école de Fontenay aux Roses (dissoute à la fin de l'année)

Haaa... le mythe du bon vieux temps, comme il y avait longtemps...

Alors d'une, je confirme ce qu'a dit Lobotomie, les profs envoyés en ZEP sont dans des proportions non négligeables de frais diplômés, qui ont eu une trop brève approche de la réalité du métier, ou alors qui n'avaient jamais posés les pieds en ZEP. C'est le système qui est en cause, non les capacités de chacun des professeurs.

Ensuite, sans vocation, il est très difficile de tenir, surtout que niveau paye, nos émoluments ne prennent pas en compte et la réalité du travail et la réalité du temps travaillé, qui peut être considérable (au moins une heure et demi de préparation de cours pour une heure, donc 18*1.5= ). Tu dis "salaire de ministre", c'est absolument faux. Quelqu'un qui veut devenir riche n'a aucun intérêt à devenir prof.

Enfin, étant donné que pour être prof, il faut passer un putain d'examen hard-core, je remet sérieusement en doute tes considérations sur "la plupart des profs sont nul". Le niveau baisse peut-être peu à peu au fur et à mesure que le temps de la fac s'éloigne, mais en aucun cas au point d'être nul, car si parfois le niveau dans la matière baisse un peu, la pédagogie elle s'améliore, car le prof finit par prendre de la bouteille.

+1

..ah oui, le mythe du bon vieux temps ...

Habituellement, lorsque ce sujet est traité, d'aucuns parlent volontiers de la "machine" EN ou du "mammouth " qui va encore grossir de 60 000 postes dans les 5 prochaines années...à ce sujet, un autre chiffre étonne c'est celui du ratio entre effectif global de EN et le nombre d'élèves qui est à peu près de 1 prof pour 14 apprenants en réalité . Mauvaise répartition ?

C'est une MOYENNE !

Comptez dedans les classes désertées de latin-grec, de musique, d'option math L, de chinois dans certains coins, de langue rare etc.

C'est une MOYENNE !

Comptez dedans les classes désertées de latin-grec, de musique, d'option math L, de chinois dans certains coins, de langue rare etc.

Oui, c'est une MOYENNE

Comptez aussi, Julot, les classes de 6è à 3è de pas loin de 30 élèves en collèges (ce que j'ai connu avant mon départ à la retraite à 60 ans) + les classes de 2nde à environ 40 élèves ou à peine un peu moins) etc...

Je dirai qu'avant y'en avaient 75% qui faisaient prof par vocation et 35% pour gagner leur vie, maintenant c'est l'inverse: 75% de branleurs... c'est malheureux :wacko:

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Bonjour homereh,

Je suis d'accord avec vous. La notion de vocation à bien sa place dans ce débat et ô combien !

MerciBien@vous

Des branleurs ?:D

Prouvez-moi qu'une personne qui essaie de faire comprendre la substantifique moëlle de Hugo (ben oui : pas de Rabelais sur ce coup là) en ZEP est un branleur...

Bonjour Branruz',

Bien sûr, il convient d'avoir une considération toute particulière à ce sujet au sein de ce débat vous avez raison

J'ai voté non et je vois que je ne suis pas la seule , ça me fait plaisir ....

Beaucoup se sont lancés dans cette profession sans conviction , juste pour avoir le titre de prof , pour le salaire et les vacances. Alors dans ces conditions peut-on être un bon professionnel ? non !

C'est un peu comme les infirmières d'ailleurs .... La plupart du temps se sont des aides soignantes qui deviennent par la voie interne infirmière .... juste pour être ensuite libérale .... vous m'avez compris

Je n'ai jamais eu à me plaindre des infirmières , ni des aide-soignantes (il y en a eu une d'ailleurs, lorsque ma mère était grabataire qu'elle adorait, qui aimait bien ma mère, était joyeuse (tiens, africaine) et que ma mère avait plaisir à voir arriver dans sa chambre ), ni du personnel médical dans son ensemble.

Fin du HS

J'ai voté non et je vois que je ne suis pas la seule , ça me fait plaisir ....

Beaucoup se sont lancés dans cette profession sans conviction , juste pour avoir le titre de prof , pour le salaire et les vacances. Alors dans ces conditions peut-on être un bon professionnel ? non !

C'est un peu comme les infirmières d'ailleurs .... La plupart du temps se sont des aides soignantes qui deviennent par la voie interne infirmière .... juste pour être ensuite libérale .... vous m'avez compris

Mais est-ce que les élèves sont de bons élèves aujourd'hui? Dans la plupart des cas il me semble que non...