J'ai pas la foi

J'ai pas la foi dans les gamins, bien trop sûr d'eux et l'air de rien

Qui dispensent leurs prétentions comme des vérités et t'expliquent que pour de l'amour; ils tueraient

J'ai pas la foi dans l'hystérie qu'on appelle vite fait caractère pour sauver celle qui la produit et tuer celui qui la gère

Je crois pas aux combats de verbes, celui qui gagne n'a pas de mérite, pas de courage ni même raison, il défend sa prétention.

Je me méfie des femmes, toujours trop belles ou trop douces, un vice caché en sursit pour nous poignarder si on faiblit.

Je fuis les malades qui me feront subir leur dialogue avec la faucheuse. Elle viendra bien assez tôt pour moi.

Je fuis le Mal qui naît dans l'innocence, là où il trouve le meilleur fumier. Où grandira d'idée d'amour sur un matelas de paix , sauf pour les autres, qui n'ont ni matelas ni amour, ou bien qui préfèrent dormir par terre. Ceux là devront mourir.

Mais plus que tout, je me fuis moi, et la prison que j'habite et dont je suis et le directeur et le prisonnier.

Je me tire à toute vitesse pour m'échapper de ma propre emprise.

Mais je me rattrape toujours et je m'aperçois que j'ai marché sur des ventres, c'est ce qui m'a ralentit. On a trop marché sur le mien. Je m'en rend plus compte.

La progression est intéressante. Ca me fait penser à Orelsan, je ne sais pas trop pourquoi.