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Les Bulgares déprimés vont aux urnes à reculons


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Bonjour à tous,

Il n'y a pas que le Sud de l'Europe qui souffre ( et au Nord , ce n'est pas la panacée non plus pour les plus pauvres ) ...

"

Les Bulgares déprimés vont aux urnes à reculons

Publié le jeudi 09 mai 2013 à 09:56 par Marc PENNEC..

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Depuis la hausse du prix de l'électricité, en février, le pays est une poudrière. Les manifestations contre la pauvreté, la corruption et les politiciens se multiplient. © Ouest-France

Le pays le plus pauvre d'Europe élit, dimanche, ses députés sur fond de crise à la fois morale et économique, et de rejet radical de la classe politique.

Un balai, une potence, un bourreau avec une hache, des photos d'hommes politiques dont le front porte la trace rouge d'une balle. La manifestation qui sillonne, ce dimanche d'avril, les rues de la capitale, affiche des symboles glaçants, sans équivoque. À l'image des rassemblements massifs de février qui ont embrasé le pays, de Varna à Sofia, entraîné une dizaine d'immolations par le feu et provoqué la démission du Premier ministre conservateur, Boïko Borissov.

« On commence à avoir honte de ce pays, tranche Zhivko Hristov, un plombier de 28 ans, qui campe derrière le Parlement depuis des semaines avec une poignée d'enragés.Tout le monde doit s'y mettre pour sauver la Bulgarie. Mais je n'irai sûrement pas voter. Plutôt brûler mon bulletin ! »

De plus en plus irrespirable

Électrique printemps bulgare, qui charrie pêle-mêle un refus massif de la corruption, de l'austérité et une défiance sans précédent vis-à-vis de la classe politique. Vingt-trois ans après être sortie du glacis soviétique, six ans après être entrée dans l'Union européenne, la Bulgarie est le pays le plus pauvre du Vieux Continent : un taux de chômage de plus de 12 %, un salaire moyen de 400 €, des conditions de vie difficiles, mais des comptes publics parmi les plus vertueux de l'Union européenne. L'augmentation en janvier des prix de l'électricité aura suffi pour mettre le feu à la poudrière.

L'écrivain Boyan Bioltchev, ancien président de l'université de Sofia, y voit des raisons d'espérer. « Peu à peu, nous nous libérons de la timidité sociale. Ce qu'il restait de la peur de l'homme socialiste est en train de partir en fumée. » Sans doute, mais les manifestations de février n'ont pas fait émerger de leader. Et à la veille des législatives, beaucoup se résignent devant l'absence d'alternative politique. Ou se désolent d'une atmosphère de plus en plus irrespirable. Le dernier scandale en date accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir procédé à des écoutes téléphoniques illégales.

Directrice de l'instituts de sondages Alpha Research, Boriana Dimitrova pointe du doigt une certaine dislocation du monde politique : « C'est la lutte de tous contre tous, relayée par certains médias. Tout homme public doit avoir quelque chose à se reprocher, est supposé corrompu. Et ça démoralise l'opinion. Derrière tout cela, il y a un business où on achète et on vend des informations crapoteuses. »

Le parti nationaliste et xénophobe Ataka profite de ce climat. Moribond en début d'année, il est crédité de plus de 5 %. Pas suffisant pour inquiéter les conservateurs de Gerb, en tête des sondages, ou les ex-communistes du PSB. Boliava Dimitrova est pessimiste. « Personne n'avance de vraies solutions. Le potentiel de mécontentement reste très fort. Et je n'exclus pas à l'automne de nouvelles émeutes. »

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