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Faut-il imiter l'"Abenomics" japonais ?


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Faut-il imiter l'"Abenomics" japonais ?

Au Japon, Shinzo Abe, le Premier ministre libéral-démocrate, utilise sans complexes la planche à billets pour briser les tensions déflationnistes.

hkg-1359590-jpg_1242608.JPGShinzo Abe dispose de "trois flèches" pour relancer l'économie japonaise. © Toru YAMANAKA / AFP

Shinzo Abe restera-t-il comme LE sauveur de l'économie japonaise ? Le Premier ministre conservateur mise sur une révolution de la politique monétaire pour enfin sortir son pays de ses tendances déflationnistes, dont il a du mal à sortir depuis 20 ans. Pour faire ce que personne n'a réussi avant lui, Shinzo Abe n'a pas hésité à écorner l'indépendance de la Banque centrale du Japon (BOJ) en nommant à sa tête un homme à sa main. À peine en place, Haruhiko Kuroda a annoncé le 4 avril un véritable arsenal pour redonner envie aux entreprises d'investir et aux ménages de dépenser.

Planche à billets massive

La première arme consiste à financer massivement la dette publique par la planche à billets. La BOJ, qui soutenait déjà une dette de plus de 200 % du PIB - au premier semestre 2012, elle avait déjà financé 78 % des émissions nettes -, va encore doubler ses rachats en deux ans. Y compris à long terme : elle va s'emparer d'obligations remboursables jusqu'à 40 ans après leur émission. La maturité moyenne de son portefeuille devrait ainsi passer de 3 à 7 ans. Mais la BOJ ne se contentera pas de soutenir la dette publique. Elle va investir 1 000 milliards de yens (8,2 milliards d'euros) dans des actions pour faire augmenter les cours, via des fonds ETF - des fonds de placement en action qui reproduisent la performance de plusieurs indices boursiers. Et comme si ce n'était pas déjà assez spectaculaire, elle va aussi soutenir le marché immobilier, à raison de 246 millions d'euros par an via des fonds communs de placements. Autant de mesures destinées à restaurer la confiance des agents économiques en améliorant le climat des affaires et en leur donnant le sentiment d'être plus riches.

"C'est un changement d'échelle complet par rapport à la politique monétaire précédente", juge Évelyne Dourille-Feer, spécialiste du Japon au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII). Cette thérapie de choc doit permettre un doublement de la masse monétaire en circulation d'ici 2014 et de faire monter les prix de 2 % par an d'ici deux ans. Car au Japon, atteindre la cible fixée à la Banque centrale européenne paraissait jusqu'à présent largement hors de portée. Les ménages ont tendance à reporter leur consommation pour bénéficier d'une baisse de prix qu'ils anticipent. Il faut donc les convaincre de cesser de différer leurs achats, en rendant crédible une hausse future des étiquettes. Le cercle vertueux serait alors renforcé grâce à la baisse induite du yen ainsi que par l'augmentation des crédits distribués par les banques.

"Nouvel épisode de la guerre des monnaies" (Charles Gave)

Pour certains, le Japon n'avait plus le choix. "De 2008, au moment où la crise a vraiment commencé, à 2012, le Japon a vu son taux de change s'apprécier de 50 % face au dollar, car la BOJ refusait d'imprimer du yen", selon Charles Gave, président de l'Institut des libertés et de GaveKal Capital. Le résultat était prévisible : "Avec d'un an à un an et demi de retard, le commerce extérieur s'est effondré et le Japon a connu un déficit courant." La première fois depuis 28 ans ! De quoi déclencher une réaction d'orgueil : "Les Japonais ne peuvent pas supporter un déficit extérieur, ils sont mercantilistes", interprète Charles Gave. D'autant que si celui-ci avait perduré, le risque pour le Japon aurait été de devenir dépendant des investisseurs étrangers pour financer sa dette publique record de quelque 240 % du PIB... L'objectif principal de la Banque centrale japonaise serait donc surtout de faire baisser le yen pour relancer les exportations. "C'est un nouvel épisode de la guerre des monnaies. Le reste, c'est du pipeau", tranche ce libéral-libertaire.

Lire la suite (Le Point).

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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Le contexte japonais n'est pas exactement le même que le contexte européen. Après on voit que les effets à court terme de cette politique, qui effectivement à l'air de fonctionner ce qui ne veut pas dire qu'au long terme ça va être la même chose.

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Membre, 66ans Posté(e)
caprepublic Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
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la planche à billets est comme le punch dans les soirées Au début cela aide à mettre l'ambiance mais après il faut animer la soirée et fermer le bar sinon on se reveille le lendemain avec la gueule de bois.

La planche à billets est outil déclencheur mais ensuite il faut faire les reformes nécessaires.

C'est mieux que de tuer l'économie puis réformer pour favoriser l'industrie dans un pays sans consommation

L'exemple suédois

Au moment où Mariano Rajoy inflige à l'Espagne «le budget le plus sévère de la démocratie», Bo Lundgren, ancien secrétaire d'État aux Finances suédois, l'homme de la restructuration bancaire et financière entre 1992 et 1994, critique vertement «l'austérité, appliquée trop fort et trop vite». «Cela prolongera la récession, c'est un cercle vicieux, insiste l'actuel directeur du Bureau de la dette nationale. La difficulté est de trouver le bon dosage pour ne pas casser la croissance. La Grande-Bretagne par exemple va certainement trop loin.»Retour vingt ans plus tôt: la Suède traverse une crise majeure. Éclatement de la bulle immobilière, banques en faillite, finances publiques dans le rouge, compétitivité en berne, récession… Une situation qui ressemble à celle de l'Espagne aujourd'hui. Le déficit public grimpe jusqu'à 12 % du PIB en 1993 et la dette publique culmine à 80 % en 1995!

Entre coupes des dépenses, hausse de taxes et réformes, Stockholm se lance à marche forcée dans le redressement du pays. Au total, le pays s'infligera une cure d'austérité équivalant à 11 % du PIB sur sept ans. «Nous ne l'avons pas fait les deux premières années de récession», précise Bo Lundgren, qui fustige aussi le manque de «leadership» politique européen et le manque de réformes structurelles.

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