Aller au contenu

Suicide d'Aaron Swartz, activiste à l'origine du format RSS et de Creative Commons


eklipse

Messages recommandés

Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Le Monde.fr | 12.01.2013 à 17h31 • Mis à jour le 12.01.2013 à 23h51

1816247_3_424e_aaron-swartz-un-militant-du-libre-echange-sur_f9c28b165980ad66cbc1b65448087df4.jpg

C'est une des jeunes figures du Web, un militant du libre-échange sur les réseaux depuis son plus jeune âge, qui a disparu, vendredi 11 janvier. Aaron Swartz avait collaboré à la création du format RSS 1.0 alors qu'il n'avait que 14 ans. Il avait participé à la création d'organisations comme Creative Commons ou Demand Progress, ou encore du site Reddit.

Aaron Swartz a mis fin à ses jours à l'âge de 26 ans, a annoncé, samedi, le site The Tech après une confirmation de son oncle. Avec Demand Progress, Swartz avait notamment milité contre les lois antipiratages SOPA et PIPA.

Lire nos explications SOPA, PIPA, et la crainte d'un filtrage du Web à grande échelle

Il était poursuivi en justice depuis 2011 pour avoir mis à disposition plus de 4 millions d'articles du site JSTOR. Mis en examen en 2012, il risquait jusqu'à 10 ans de prison. Pour faire face à cette longue et coûteuse procédure judiciaire, des amis d'Aaron Swartz avaient mis en ligne un site pour récolter des fonds.

Sur BoingBoing, le journaliste Cory Doctorow, qui connassait Aaron Swartz depuis plus d'une dizaine d'années, souligne que le jeune prodige souffrait également de dépression "depuis plusieurs années". "Il en parlait avec ses amis, et avait écrit sur le sujet", rappelle-t-il. "Aujourd'hui, nous avons perdu quelqu'un qui avait encore beaucoup de travail à faire, et qui a contribué à faire du monde un meilleur endroit".

Petit rappel ...

SOPA, PIPA, et la crainte d'un filtrage du Web à grande échelle

Le Monde.fr | 18.01.2012 à 13h31 • Mis à jour le 18.01.2012 à 19h06

Wikipédia fondu au noir pendant 24 heures, un logo spécial de Google anti-SOPA, ou le jeu Minecraft rendu indisponible... Les acteurs du Web multiplient, mercredi 18 janvier, les initiatives pour protester contre la loi antipiratage américaine SOPA ("Stop Online Piracy Act").

Que prévoient ces textes ?

Pour enrayer le téléchargement illégal, trois mesures ont été élaborées. PIPA ("Protect Intellectual Property Act", l'équivalent de SOPA au Sénat) et SOPA permettait le blocage DNS (un blocage au niveau fondamental d'Internet, qui consiste à empêcher un navigateur Internet de "trouver" une page Web) des sites reconnus comme portant atteinte aux lois américaines sur le droit d'auteur. Cette disposition était valable y compris sur les sites étrangers.

Les textes initiaux prévoyaient aussi un déréférencement de ces sites dans les moteurs de recherche. Un volet économique permettait aussi de geler les comptes de ces sites, notamment des services de paiement électronique de type PayPal.

Quelles conséquences concrètes ?

Des sites utilisés quotidiennement, notamment ceux proposant des contenus générés par les utilisateurs, pourraient théoriquement être bloqués, prévient le site Americancensorship. Mais également certains liens cliquables pourraient être bloqués dans les courriels ou sur les réseaux sociaux.

A quel stade se trouvent les projets de loi antipiratage ?

Le projet de loi SOPA a été introduit à la Chambre des représentants, à la fin du mois d'octobre, par Lamar Smith, représentant du Texas. Le projet est à la fois soutenu par des représentants républicains, et démocrates. PIPA a été déposé plus tôt au Sénat, en mai, par le démocrate Patrick Leahy. La commission juridique de la Chambre des représentants a par ailleurs indiqué que les débats sur SOPA reprendront en février.

Comment le texte a-t-il évolué ?

Le blocage DNS, l'un des points cruciaux des projets, a été remis en cause, y compris parmi les promoteurs de PIPA et SOPA. Patrick Leahy souhaite désormais introduire un amendement sur le sujet, Lamar Smith a pour sa part demandé plus de temps pour examiner la faisabilité de ces blocages.

Si le blocage DNS est abandonné, les textes perdent-ils de leur substance ?

Pour les associations de protection de la vie privée en ligne, comme l'Electronic Frontier Foundation, SOPA et PIPA portent atteinte à la liberté d'expression. Est dénoncée par ailleurs une disposition du texte, qui menace de sanctions les sites qui fourniraient des outils pour contourner la loi.

Qui s'oppose au projet ?

Mi-janvier, la Maison Blanche s'est désolidarisée des projets de loi examinés par le Congrès. "Nous considérons que le piratage sur Internet est un grave problème qui nécessite une réponse législative sérieuse, mais nous ne soutiendrons pas une législation qui réduit la liberté d'expression, augmente les risques pour la sécurité cybernétique et sape le dynamisme et le caractère innovant de l'Internet mondial", a-t-elle dit dans un communiqué.

En novembre, plusieurs acteurs du Web, incluant notamment Google, Facebook, et eBay, avaient signé, mi-novembre, une lettre ouverte, parue dans le New York Times, critiquant les mesures portées par les projets de loi SOPA et PIPA. Twitter a également signé cette lettre, mais n'a pas souhaité participer au "blackout", prôné par Wikipédia. Le site sopastrike recense tous les sites qui s'opposent au projet.

Qui sont les soutiens du projet antipiratage ?

La liste des soutiens à PIPA et SOPA s'est réduite. Les grandes maisons de disques et les studios hollywoodiens soutiennent ces projets. D'autres acteurs importants, comme Goddady, spécialisé dans l'achat de noms de domaine, a fait volte-face après une brève mais intense campagne de boycott.

Le soutien de l'industrie du jeu vidéo fait aussi débat. Si Nintendo et Sony par exemple ont annoncé qu'elle ne soutenaient plus SOPA, l'Entertainment software association (ESA), qui regroupe les principaux acteurs du jeu aux Etats-Unis, continue de le faire.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/01/18/sopa-pipa-et-la-crainte-d-un-filtrage-du-web-a-grande-echelle_1631095_651865.html

http://www.internetactu.net/2012/01/18/pourquoi-devons-nous-arreter-la-sopa-et-la-pipa/

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, "Emmerdeuse immigrée" , 34ans Posté(e)
Surimuchan Membre 3 824 messages
34ans‚ "Emmerdeuse immigrée" ,
Posté(e)

Un cerveau qui dispparait au moins il a laissé une trace.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Un grand homme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Cette histoire m'attristecrying8vr.gifcrying8vr.gif!!! Grand homme et grand cerveau malheureusement il n'a pas du supporter ses déboires judiciares. RIP.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, ~~Cuvée spéciale~~ Zala ♥, 34ans Posté(e)
Nounouille Membre+ 5 791 messages
34ans‚ ~~Cuvée spéciale~~ Zala ♥,
Posté(e)

Repose en paix puisque c'est ce que tu as souhaité... ça m'attriste toujours ces nouvelles... crying8vr.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
dihyia Membre 9 023 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

il arrive qu'un meutre soit déguisé en suicide !

RIP

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

il arrive qu'un meutre soit déguisé en suicide !

-_____-

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 39ans Posté(e)
fakhr Membre 1 589 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Cette histoire m'attriste

crying8vr.gifcrying8vr.gif!!! Grand homme et grand cerveau malheureusement il n'a pas du supporter ses déboires judiciares. RIP.

plus.gif

Un grand homme au moins il a laissé une trace.

crying8vr.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
WikiLeaks dit "croire" qu'Aaron Swartz était l'une de ses sources

Le Monde.fr | 21.01.2013 à 10h17 • Mis à jour le 21.01.2013 à 10h17

L'organisation spécialisée dans la publication de documents confidentiels WikiLeaks a affirmé, ce samedi, qu'Aaron Swartz, l'activiste prodige qui a mis fin à ses jours la semaine dernière, était probablement l'une de ses sources. L'organisation créée par Julian Assange – toujours enfermé dans l'ambassade de l'Equateur à Londres – explique disposer d'un faisceau d'indices concordants, notamment le fait qu'Aaron Swartz ait été en contact direct avec Julian Assange entre 2010 et 2011.

Ces messages ont fait l'objet de nombreuses critiques en ligne. WikiLeaks promet en effet l'anonymat complet à ses sources – c'est l'une des règles de base de l'organisation. Depuis l'arrestation du soldat américain Bradley Manning, suspecté d'être la "taupe" ayant permis à WikiLeaks de réaliser ses opérations les plus importantes, l'organisation répète qu'elle ne dispose d'aucun moyen de connaître l'identité des personnes qui lui transmettaient des documents.

SERVICES SECRETS

WikiLeaks explique avoir choisi de divulguer ces doutes sur le fait que Swartz ait pu être une source en raison de l'implication des services secrets américains dans la procédure qui visait le jeune homme avant son suicide. M. Swartz était poursuivi pour avoir téléchargé illégalement des dizaines de milliers de publications scientifiques dans le but de les diffuser en ligne, considérant comme illégitimes les organismes qui font payer l'accès à ces publications scientifiques majoritairement financées par des fonds publics.

Les services secrets n'ont en théorie aucune légitimité pour intervenir dans une affaire de droit d'auteur, et WikiLeaks sous-entend que M. Swartz aurait pu être une victime collatérale des tentatives de poursuites contre l'organisation. Une théorie qui est loin de faire l'unanimité.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/01/21/wikileaks-dit-croire-qu-aaron-swartz-etait-l-une-de-ses-sources_1819778_651865.html

Julian_Assange_and__Mark_Zuckerberg.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Economie de la publication scientifique et libre accès: un débat relancé par la mort d'Aaron Swartz

Le système de publication des études scientifiques profite aux grands éditeurs de revues mais pas au grand public. Le suicide du petit génie de l'Internet libre peut-il amener enfin une révolution de ces pratiques?

Pourquoi Aaron Swartz, 26 ans, s’est-il pendu? Retrouvé mort le vendredi 11 janvier 2013 dans son appartement de Brooklyn, le jeune homme était connu pour sa fragilité. Il luttait depuis longtemps contre la dépression. Un paradoxe pour ce surdoué qui aurait pu vivre confortablement de l’argent gagné lorsqu’il n’avait que 20 ans, (fusion de la société qu’il avait créée, Infogami, avec Reddit en 2006) et de sa notoriété dans la communauté des gourous de l’informatique et d’Internet.

Aaron Swartz avait des idées mais aussi des idéaux. L’un d’entre eux était le libre accès aux publications scientifiques. C’est ce qui a probablement contribué à le perdre.

Quelles qu’en soient les raisons, sans doute multiples, son suicide relance un débat qui existe depuis des années sans aboutir à une véritable révolution dans les pratiques. Les journalistes scientifiques et leurs lecteurs le constatent tous les jours lorsqu’ils tombent sur une page demandant 20 à 30 dollars pour la consultation d’un seul article, pendant une journée, publié par une revue comme Science, par exemple.

Impossibilité d’auto-publication

Face à cette situation qui enferme les publications dans un cadre aussi contraignant pour les lecteurs, on peut se demander pourquoi les chercheurs ne publient pas eux-mêmes le résultat de leurs travaux. La multiplication des blogs et autres sites personnels pourrait laisser penser que c’est devenu à la fois très facile et peu coûteux. Dans la pratique, malheureusement, il en va autrement.

L’unité de mesure du travail des chercheurs reste la publication. Pas n’importe laquelle, justement. La publication dans une revue à comité de lecture. C’est la fameuse «validation par les pairs», c'est-à-dire par la communauté des scientifiques de pointe dans un domaine donné. Un filtre censé garantir la valeur et l’originalité du travail du chercheur. Avec des couacs, bien entendu, comme lorsque Nature a publié, en 1988, un article de Jacques Benveniste sur la mémoire de l’eau.

Passé ce cap, la valeur de cette publication est fonction de la notoriété de la revue en question. Autrement dit, le chercheur qui publie lui-même gagne… zéro point. En revanche, si son article est accepté par Science ou Nature, c’est le jackpot! Derrière ce système bien huilé, on trouve un mécanisme économique qui est au cœur du débat sur le libre accès.

L’économie de la publication scientifique

Le principe de base étant que la publication des articles scientifiques coûte de l’argent et qu’il faut donc que quelqu’un paye. Cela se complique lorsque l’on regarde de plus près qui paye, combien et pour quoi. Il existe ainsi pas moins de 4 modèles permettant aux scientifiques de faire connaître leurs travaux et la valeur de leurs recherches:

Le lecteur-payeur. C’est le modèle classique des grandes revues scientifiques sur abonnement (Nature, Science…). Mais également des petites revues hyper spécialisées, d’autant plus coûteuses que le nombre de leurs abonnés est restreint. Avec ce système, comme le notait David Monniaux, chercheur au CNRS en informatique et professeur à Polytechnique, dans une tribune publiée par Libération le 14 octobre 2011, certains laboratoires ont un budget de 4.000 € par an pour financer leurs abonnements aux revues qui les concernent.

L’auteur-payeur. Les articles sont gratuits pour les lecteurs mais ce sont les auteurs qui payent pour leur publication. C’est le modèle adopté par PLOS One depuis 2006. Les auteurs étant moins nombreux que les lecteurs, les charges qu’ils doivent acquitter sont d’autant plus importantes. De 1.350$ dans PLOS One à 2.900$ dans PLOS Biology ou Medecine… Ces coûts semblent difficilement compatibles avec les budgets de plus en plus serrés des laboratoires. En septembre 2012, les sociétés savantes de mathématiques ont d’ailleurs émis un avertissement au sujet de ce modèle, baptisé Gold Open Access.

Le sponsor-payeur. Le financement est pris en charge par une institution (académie, organisme de recherche, fondation…). Ce modèle prend parfois le relai de la publication par les revues. C’est le cas de PubMed Central, base de données d’articles créée par les NIH américains pour les publications en médecine et biologie. Les articles des revues adhérentes sont publiés en libre accès après un délai variable d’environ 6 mois après leur parution dans la revue d’origine. Mais ce système ne fournit pas un accès libre aux publications récentes.

Le modèle mixte: Dans une revue sur abonnement, l’auteur peut décider de mettre son article en libre-accès en payant pour sa publication.

Le contribuable paye quatre fois

L’ensemble du système reste, malgré les nombreuses initiatives visant à favoriser le libre-accès, sous la coupe des grands éditeurs de revues (Elsevier, Springer). Sur le plan économique, ces entreprises exploitent largement les mécanismes essentiellement financés par les Etats. Comme le note David Monniaux dans sa tribune, le contribuable «paye trois fois (recherche, publication, abonnement) pour un document qui in fine n'appartient plus à la collectivité».

On pourrait dire quatre fois si l’on ajoute le salaire correspondant au temps passé par les relecteurs au service des éditeurs et qui est payé… par le laboratoire pour lequel ils travaillent. Etant donné la forte augmentation du nombre d’articles publiés, certains relecteurs réputés passent jusqu’au tiers de leur temps à faire de la relecture…

C’est dire si le système de publication des résultats de la recherche scientifique doit être amélioré afin d’exploiter au mieux les ressources d’Internet. La baisse des coûts de production, par rapport au papier, devrait s’y retrouver, comme dans la presse. Mais ce domaine n’est pas étranger au syndrome du CD dans l’industrie musicale. Un système très rentable est défendu jusqu’au bout, et même un peu au-delà, par ceux qui en profitent.

suite

http://www.slate.fr/story/67263/suicide-aaron-swartz-economie-publication-scientifique-libre-acces

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Julian_Assange_and__Mark_Zuckerberg.jpg

Exellent !!! plus.gifEt véridique au plus haut point! Pensées pour Bradley Manning aussi !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×