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Le règne de la terreur (verbale)


Hussard Noir

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TOTALITAIRE, adj.

A. tiret.gif PHILOS., didact. Qui rend ou tente de rendre compte de la totalité des éléments d'un phénomène, qui englobe ou tente d'englober la totalité des éléments d'un ensemble. Synon. totalisant (v. ce mot II A). Théorie totalitaire; vision totalitaire du monde. L'analyse textuelle moderne, s'inspirant de la linguistique structurale, est en un certain sens totalitaire: étudiant l'œuvre en elle-même et pour elle-même, elle prétend en reconstituer en particulier tiret.gifce n'est pas son seul objet tiret.gifles structures sémantiques (Le Nouvel Observateur, 8 mai 1968, p. 40, col. 3). La logique, plus que tout autre discipline, est assujettie à l'exigence totalitaire de la connaissance rationnelle (A. LAMOUCHE, Logique de la simplicité, p. 145 ds FOULQ.-ST-JEAN 1969).

B. tiret.gif Dans le domaine pol. Qui fonctionne sur le mode du parti unique interdisant toute opposition organisée ou personnelle, accaparant tous les pouvoirs, confisquant toutes les activités de la société et soumettant toutes les activités individuelles à l'autorité de l'État.

[...]

Nous sommes bien d'accord pour dire que le totalitarisme est une théorie politique définissant l'ensemble du monde ou du moins de la société ? Ou allons nous en rester à un seul aspect anecdotique de ce qu'elle est ?

J'utilise de préférence la définition littérale, c'est elle qui comporte la vérité de ce qu'est le mot.

L'usage qui est fait du mot "totalitarisme" étant clairement une qualification politique, dans une une discussion de politique sociale pour qualifier un parti politique : en faire un axiome purement littéraire sans connotation serait digne de la plus grande mauvaise foi. Et personne ne s'y laisse prendre. Même pas vous, j'en suis sûr.

Ce qu'on appelle ici totalitaire c'est la répression du réel, à savoir le déni du fait que des gens sont effectivement opposés à cette disposition.

En l'espèce ça se traduit assez bien par la position favorable à la disposition consistant à nier qu'il y ait eu une opposition au mariage homo mais uniquement "à Hollande" thèse professée ici par certains membres, et destinée à maintenir une cohérence dans le mental-système.

Personne ne le nie. Ni qu'il faut ne pas non plus lier l'existence de lois et d'usages. Qui sont ces gens pour se croire au-dessus des lois ? En l'occurence dans notre discussion, c'est vous qui résumez "contre mariage homo = contre Hollande = passible de répression". Je n'ai jamais été dans ces raccourcis. C'est aussi tout simplement être dans le déni des lois et usages qui existent. Ces gens peuvent aussi demander aux manifestants qui ne se font pas embarquer comme ils font : peut être en se mettant en règle, allez savoir...

La doctrine ne pouvant tolérer la contestation par le réel, elle le réprime. C'est manifeste aussi dans l'attitude du Maire de Paris.

Les manifestations contre le mariage gay n'ont pas été interdites, il me semble. Une F. Barjot s'est même fécilitée de l'accueil que lui firent les médias : privés ou publics d'ailleurs. Invoquer la tolérance à tout bout de champ là me paraît aussi un élément de langage. S'il y a des lois, qui en plus sont d'une simplicité enfantine en ce qui concerne ce débat, à respecter : que ces messieurs-dames s'en donnent au moins la peine.

Etant donné qu'il l'écrit le contraire serait malheureux. En mettant les dissidents en prison les régimes totalitaires aussi respectent la loi.

Des dissidents en prison... carrément. Là aussi on est totalement dans les éléments de langage. Des types non autorisés manifestent, courent (c'est-à-dire, on l'imagine, pour se soustraire à un contrôle, pas nécessairement qu'ils aient quelque chose à se reprocher), passent quelques heures éventuellement en garde à vue, et ce sont des dissidents en prison. Ben voyons. Sur cette échelle, ça nous place Nabila qui ne se déplace pas pour son public en punk anarchiste révolutionnaire ça :D

Parce qu'elles sont autorisées, non ? Mais que faire lorsqu'on est prié de ne pas exister ?

Une manifestation a juste besoin d'être déclarée, pas nécessairement autorisée : c'est ensuite une discussion justifiée entre préfecture et organisateurs. C'est ainsi que les manifs mariage gay demandées par le collectif emmené par F. Barjot ont pu toutes avoir lieu, et elle ne l'a jamais contesté. A Nantes, en marge de la gay pride, il y avait une manif pour s'opposer à ce mariage : elle était déclarée et il n'y a eu strictement aucun problème. Cela aussi, il serait judicieux de ne pas le nier.

Personnellement je déplore cette tendance au communicatisme qui revient à user systématiquement du superlatif le plus fort dans n'importe quelle circonstance car elle prive le mot de son usage.

Sur ce point là, je vous rejoins totalement =)

On est évidemment pas face à l'arrivée des chars dans Prague, mais cependant interdits de s'exprimer.

Je ne suis absolument pas d'accord. Toute manifestation déclarée se déroule. Les autres sont surveillées et/ou stoppées : c'est naturel.

Là encore l'usage du mot "interdit" est intéressant car il est appliqué encore de manière binaire. La règle définissant un cadre de vie civique commune et reconnu, devient un interdit pur et simple parce qu'elle ne laisserait pas faire n'importe quoi. Et on ose la taxer de "libéralisme" ^^" Je trouve cela particulièrement contradictoire, tout ce mélange des mots.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
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L'usage qui est fait du mot "totalitarisme" étant clairement une qualification politique, dans une une discussion de politique sociale pour qualifier un parti politique : en faire un axiome purement littéraire sans connotation serait digne de la plus grande mauvaise foi. Et personne ne s'y laisse prendre. Même pas vous, j'en suis sûr.

Ainsi donc le parti n'aurait "aucun rapport ©" avec la politique qu'il prétend mener.

C'est confondant. Sur cette base nous ne pouvons simplement pas discuter.

Des dissidents en prison... carrément. Là aussi on est totalement dans les éléments de langage.

Essayez de lire le propos avant d'y accoler un délire d'interprétation. Ce qui compte c'est le propos pas "son décryptage" foireux.

Je disais que lorsqu'on est au pouvoir on peut bien décider de n'importe quelle loi avant d'en exécuter les dispositions, et que donc prétendre respecter la loi n'est pas un argument valable dès lors qu'on est le pouvoir.

Là encore l'usage du mot "interdit" est intéressant car il est appliqué encore de manière binaire. La règle définissant un cadre de vie civique commune et reconnu, devient un interdit pur et simple parce qu'elle ne laisserait pas faire n'importe quoi. Et on ose la taxer de "libéralisme" ^^" Je trouve cela particulièrement contradictoire, tout ce mélange des mots.

Ne pas être en faveur de cette disposition a toujours été interdit de facto puisque diabolisé et sanctionné. Un mélange de négation et d'interdit.

La règle définissant le cadre de vie civique commune et reconnue... ne l'étant plus, reconnue, on est effectivement dans la seule disposition restante, la répression.

Quant au "libéralisme" il s'agit ni plus ni moins de la doctrine politique individualiste niant la communauté.

Mais dans la mesure ou vous niez que le totalitarisme pratique ait le moindre rapport avec le totalitarisme théorique, j'ignore comment on pourrait bien en venir à discuter.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Là encore la terreur verbale est à l'oeuvre : "délire d'interprétation"... prêt d'idées jamais usitées ni exprimées comme "Ainsi donc le parti n'aurait "aucun rapport ©" avec la politique qu'il prétend mener." : je cherche encore où j'ai pu ne serait-ce qu'évoquer une telle idée. "Essayez de lire le propos"... Bref.

La discussion opère puisque je vous réponds. Je ne fais que manifester mon désaccord avec votre analyse. Vos assertions étant pour une bonne part fausses, comme "toujours interdit de facto" (et il n'y aura personne je le crains pour se risquer aussi à une telle exagération), il est normal qu'elles soient discutées.

Je vous ai précisé ce pourquoi je récuse l'usage du mot "totalitarisme". Et vous avez vous-même résumé avec l'allusion des chars : d'autant que je me "bats" assez avec les insultes adressées aux Présidents français ici-bas (que voulez-vous, c'est mon côté jacobin totalement assumé) pour savoir qu'il y a tout de même une liberté de ton en France. Cela dit, il faut aussi consentir au fait que d'aucuns puisse aussi réclamer justice s'il y a eu contravention. Or, ces manifestants sont aussi comptables de leurs devoirs autant que leurs droits de citoyens : ce qui passe par déclarer sa manifestation, éviter les débordements, et ne pas se soustraire aux contrôles. Parler de "dissidents" là c'est vraiment payer de mots des gens qui sont juste dans la rue pour un sujet de société qui ne leur revient pas.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Là encore la terreur verbale est à l'oeuvre : "délire d'interprétation"... prêt d'idées jamais usitées ni exprimées comme "Ainsi donc le parti n'aurait "aucun rapport ©" avec la politique qu'il prétend mener." : je cherche encore où j'ai pu ne serait-ce qu'évoquer une telle idée. "Essayez de lire le propos"... Bref.

L'usage qui est fait du mot "totalitarisme" étant clairement une qualification politique, dans une une discussion de politique sociale pour qualifier un parti politique : en faire un axiome purement littéraire sans connotation serait digne de la plus grande mauvaise foi. Et personne ne s'y laisse prendre. Même pas vous, j'en suis sûr.

Qui parle ici de faire du mot "totalitarisme" "un axiome purement littéraire" ? Certes pas moi.

On emploie ce mot dans le seul sens dont il dispose, celui d'un mode de pensée "total" ou "totalisant" c'est à dire recouvrant l'ensemble de la réalité de son point de vue et rejetant ce qui est en dehors de lui comme faux ou inexistant.

Pas d'une poignée de disposition pratiques.

La discussion opère puisque je vous réponds. Je ne fais que manifester mon désaccord avec votre analyse. Vos assertions étant pour une bonne part fausses, comme "toujours interdit de facto" (et il n'y aura personne je le crains pour se risquer aussi à une telle exagération), il est normal qu'elles soient discutées.

En effet plus personne ici ne s'y risquerait... ça traduit la largeur de le liberté d'expression.

C'est un phénomène que j'ai déjà analysé il y a longtemps, celui qui s'exprime dispose d'un crédit auprès du public et pour le conserver il doit dire ce qu'on attend de lui sans quoi il se verra disqualifié (fou, facho, fn, conspi, etc...).

Bien évidemment que contester le fond de la mesure a été interdit dans les faits.

Je vous ai précisé ce pourquoi je récuse l'usage du mot "totalitarisme". Et vous avez vous-même résumé avec l'allusion des chars : d'autant que je me "bats" assez avec les insultes adressées aux Présidents français ici-bas (que voulez-vous, c'est mon côté jacobin totalement assumé) pour savoir qu'il y a tout de même une liberté de ton en France.

Cette liberté de ton a été bien résumée, à ma surprise, dans une interview de Jean Roucas, animateur du Bebete Show, et que j'ai eu l'occasion de voir il y a peu.

On a le droit de dire tout ce qu'on veut du moment qu'il n'est jamais question de fond. On a le droit de faire des attaques au physique, aux tics de langage ou de comportement, on a le droit de se moquer de la tenue vestimentaire, d'un "buzz" médiatique. Et jamais ô grand jamais d'évoquer des faits réels.

Parler de "dissidents" là c'est vraiment payer de mots des gens qui sont juste dans la rue pour un sujet de société qui ne leur revient pas.

Non, parler de dissidents c'est parler de l'attitude du pouvoir vis à vis de la contestation.

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Sur ce forum, le règne de la terreur verbale est en tout cas du côté des fachos qu'il est interdit de contredire.

Bonsoir.

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