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Par le feu et par le fer.


Loopy

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)

Illuminé

I .Illuminé

Suis-je fou ? ...

Quand je me promène aux bords des ravins

Caressé par la brise marine, quand au petit matin

J’attrape la timide lueur naissante de la citée

Qu’un temps certains appelèrent Phocée.

Quand la fumée épaisse de mon amour

Qui se consume entre mes doigts jaunis

Me rappelle qu’il ne reste plus qu’un tour.

Quand nous voguons à l’astre qui pâli

Sur les calmes océans de blé…

Quand malgré cela, je plonge aux tourments

Des esprits Humains… Fourmis aveuglées.

Je te demande…

Est-ce vivre que de marcher tous ensembles,

Vers d’hypothétiques « lendemains » -qui chantent?-

En se contentant d’attendre que l’un d’eux

Soit le dernier ? Un doute certain me hante...

Cherchons nous vraiment une âme sœur,

Dans ce monte d’infraternité ? Entre nos erreurs

Passées et les vies brisées, quelques fissures…

Qui souvent d’ailleurs, nous traversent la figure.

De cette étoile qui brille dans le noir

A cette feuille, morte, qui danse doucement,

J’entends ta voix. J’entends l’espoir.

Mais dois-je faire toute la route vraiment ?

A genoux…

J’use les routes, j’use les sentiers, j’use le monde,

J’use même le temps. J’avance, pourquoi ? Pour où ?

J’observe parfois même cette lune blonde

Qui de ses accents argentés me répond « oui, tu es fou… »

Et pourtant je conçois, je pense, comme tous le font.

Il n’y adonc pas de place pour moi ici… Non…

Si,aux méandres,…

Dis moi alors… si où tu es, où tu brilles,

Ma belle étoile, dis moi si quand je vacille…

Quand je te brûle de mes voeux

Si, il y a de la place pour deux…

Je sais bien que tu ne répondras pas, mais

Je suis avide de tes silences. Ils parlent plus

Que tu ne l’imagineras jamais.

Ils me sortent de cet esprit trop confus.

Dis moi, je t’en prie, parle moi de nous…

Suis-je fou ? …

« Je pense que oui.»

...merci.

II . L’ange Gardien.

Balancier régulier, sur miroir d’argent,

Transcendant les espaces habités

Par quelques monstres errants,

Tu avances, sans craindre les devants.

Assis sur une berge tranquille

J’admire ce courage délibéré.

Dans ma main, une vieille jonquille,

(De celle que tu ne connus jamais).

J’écoute ton « Invitation Au Voyage »…

La décline, et m’en retourne vivre

Au gré de quelques nuages…

J’attends un jour, petit radeau ivre,

Où tu joindras ton éternité à la mienne.

Je te vois remplir l'océan parfois,

Mais ne fais qu’attendre que tu viennes.

Je suis certaine que toi, tu sauras,

Un jour, égayer ce paradis accusant

De trop de Noir sur trop de Sang...

Un clown un peutriste

Je ne suis que le clown triste de la piste aux écorchés.

Sous le maquillage en sourire se cache la triste mine

De celui qui subit, les cicatrices d'un passé lacéré,

Offrant quelques joies aux cœurs qui, parfois aussi, déclinent.

Tant de masques portés aux lueurs tombantes, sombrent

Sous la pluie des quelques âmes étreintes et qui saignent

Et qui rient, aujourd'hui, des couleurs du Scapin de l'ombre.

Les clowns tristes tournoyant sous les soleils qu'ils peignent...

De Scapin, moi, je n'ai pas ces couleurs. Tout de noir et de blanc,

Coupé en deux. Agaçante condition d'inconstance. Par moment,

Tel le démon, je me vêts d'un complet noir, tout simplement.

Redoutez d'ouvrir cette porte d'ombre, où le mal affleure.

D'entrer dans ce sombre de tomber dans ces profondeurs

Vous n'y trouverez rien que moi, prostré, sous un masque...

Celui du clown -triste-, dont je vous offre les frasques.

Je ne suis que le clown triste, écorchés par mille armes.

Laissez je vous en prie, sous les sourires couler quelques larmes,

Et quand le maquillage coulera sur ma joue creusée de sillons

Faites mine de ne rien voir et prêtez vous à rire de l'illusion.

Le Diable Pleure Quand Il Danse

Le Diable a dansé, hier

Et j’étais sa cavalière

Le Diable danse encore

Et ses pas cèlent le sort

Seul sous la pluie, en trans

Le Diable est beau quand il danse

Virevoltant et voltant face

Virant en suivant sa trace

Il efface les pas et il inscrit

Dans ses gestes son corps cri

Et décrit sans le son le décor

Et peint sans couleur de l’or

Le Diable tente ma chance

Qu’il est beau quand il danse

La musique de la pluie fine

La compagne assassine

L’accompagne à la cime

Des forêts qu’il dessine

Dans l’effort complet

Gestes désarticulés

Qui des goûtes font fit

Découpent la pluie

Et traînent leur cadence

Le Diable est beau quand il danse.

Un rayon de lune qui passe par là

Allume la scène d’un nouvel éclat

Et comme un défis lancé en pature

Dévoile du Diable l’autre nature

Le Diable a dansé hier

Et j’étais sa cavalière

Sous la lune qui épiait

Je vis une larme qui coulait

Comme une humide fulgurance :

Le Diable pleure quand il danse

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 029 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Toujours aussi original, hein! ;)

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  • 4 mois après...
Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)

Il y a les tempêtes les marées

Le fond la surface les saisons

Il y a l’embrun ce goût salé

L’écume les vagues l’horizon

Il y a cette lumière au loin

De l’obscur parcours la nuit

Et cette rame que je tiens

Il y a ce morceau de ma vie

Il y a le parfum de l’avenir

Qui se dessine par les autres

Il y a quelques éclats rires

Et des larmes pour seuls apôtres

Il y a le sang qui coule, le sang

Dans mes veines et sur la terre

Qui rougit l’encre et l’océan

Il y a ces souvenirs que je serre

Il y a le courage l’audace

Il y a la brume et l’enfant

Il y a ce rêve, sans trace

La liberté celle des Grands

La liberté

La liberté

La liberté qui brille au fond

Des yeux de ceux qui l’aimèrent

Il y a l’illusion du meilleur

Et la noblesse en qui j’ai cru

Il y a la peur

Et ce que je fus

Il y a l’inachevé, le vide

Le néant qu'il a laissé

Ces lieux arides

Ma pensée

Il y a le métal hurlant

La forge de tout ce qui est

Il y a tout cela, et devant,

L’étoile qui ne naquit jamais

Il y a l’amour, la haine

Et les mots acides

Il y a la condition humaine

Et mon odeur, putride

Le parfum de ma décadence

Enrobant un phare de promesses

La lumière de l’inconscience

Et un bruit qui jamais ne cesse…

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 029 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Forcément il est bon, c'est moi qui l'ai éduqué.

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
Posté(e)

Le pendu est toujours là. Marionnette morbide dont Eole s'est lassé, il flétri, comme ma plume de jour en jour. Il me regarde en silence, guette la moindre faiblesse. Attendant patiemment que mon enfer me submerge encore, que renaisse le diable et que puisse reprendre sa danse macabre. Son crâne tordu ne m'inspire que le vide. Ses chuchotements se sont tus il y a longtemps, mais quand le soleil vient caresser ses os, je reste là, au creux de son ombre. Prostré dans un remord putride je l'observe, pour toujours me souvenir à quel point j'exècre qui il est, qui je suis.

A toute nos dissemblances qui ce cachent dans les lacunes

De ces tristes regards vides de sens, j'offre un vers.

Pour pouvoir m’assoire sur le sable humide de la dune

Et parler des choses qui, folles comme nous, tournent à l'envers.

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