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Anthy

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Membre, Posté(e)
Anthy Membre 1 104 messages
Baby Forumeur‚
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Le distributeur du pistolet à impulsions électriques en France comparaît à partir de jeudi devant le tribunal correctionnel pour l'espionnage présumé de l'ancien leader du Nouveau Parti anticapitaliste.

coeur-.gif C'est un article de presse qui a fait bondir Olivier Besancenot en lisant, en mai 2008, un papier d'Éric Pelletier sur le site de L'Express, le président de feu la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) découvre que sa famille et lui-même ont été «surveillés » au moins entre octobre 2007 et janvier 2008. L'homme politique porte plainte, une enquête est immédiatement déclenchée.

Les investigations conduisent au siège de SMP Technologies, la société qui commercialise un pistolet à impulsion électrique, le Tazer. Sur son blog, pendant la campagne présidentielle de 2007, M. Besancenot s'en était pris à cette arme présentée comme non létale par ses zélateurs, écrivant que «les Taser auraient déjà probablement fait taire plus de 150 personnes aux États-Unis ». Il avait renchéri dans le journal 20 minutes : «Dans le meilleur des cas, il y a des doutes. Dans le pire, le Taser peut tuer.»

Cette contre-publicité a-t-elle poussé le dirigeant de SMP Technologies, Antoine Di Zazzo, à monter un dossier contre le facteur le plus connu de France pour tenter de le déstabiliser? C'est ce que pense ce dernier, qui le poursuit devant le tribunal correctionnel de Paris. M. Di Zazzo répond de «complicité de violation de secret professionnel, accès frauduleux à un système de données et détournement de finalités de données». À partir de jeudi, neuf autres personnes, auteurs principaux de ces délits ou complices présumés, seront assises à ses côtés au banc des prévenus.

Personnage central de l'enquête: Gérard Dussaucy, ancien policier reconverti en détective privé. Il lui est reproché d'avoir actionné ses relations dans la police ou les services de la douane judiciaire, pour mettre la main sur des informations confidentielles, au premier rang desquelles les relevés bancaires de M. Besancenot et de sa compagne. Si l'accusation est dans le vrai, la manœuvre est claire: chercher à démontrer que le chantre de l'extrême gauche, porte-voix des nécessiteux, se vautre secrètement dans le luxe - il est même envisagé qu'il roule, en dehors de ses heures de vélo postal, au volant d'une Porsche Cayenne. En réalité, le président de la LCR utilise une Peugeot 106 fatiguée, dont l'antique carte grise stimule pourtant au plus haut point la curiosité des espions.

«Mensonges et incohérences »

Me Antoine Comte, avocat d'Olivier Besancenot et de ses proches, parties civiles, soutiendra la thèse de l'opération barbouzarde sur fond d'intérêts commerciaux. Au-delà du cas d'espèce, il cherchera sans doute à ouvrir le débat du «fichage généralisé des citoyens et de l'accès trop facile aux données soi-disant confidentielles », expose-t-il au Figaro. Me Comte a, naguère, obtenu la relaxe d'Olivier Besancenot, poursuivi en diffamation par M. Di Zazzo pour son blog.

De l'autre côté de la barre, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi assiste le dirigeant de SMP Technologies. Selon lui, son client cherchait simplement à connaître l'adresse du président de la LCR pour lui faire délivrer une sommation par un huissier. Les initiatives les plus discutables du cabinet Dussaucy lui seraient donc totalement étrangères.

La défense, qui avait contesté la mise en examen de M. Di Zazzo, met d'ailleurs en avant l'absence d'ordre de mission écrit de sa main, et argue de ce que le marchand de Taser est renvoyé sur la base de déclarations émaillées de «mensonges» et d'«incohérences». De surcroît, M. Di Zazzo n'aurait pas rémunéré le détective à la hauteur des investigations entreprises: Me Versini-Campinchi admet un versement de 583 euros à l'agence du détective, mais affirme qu'il correspond à la seule recherche de l'adresse de la famille Besancenot. D'autres chèques de 3982 et 17.214 euros correspondraient au règlement d'études - fournies à l'instruction - sans lien avec la LCR, les Postes ou les pistolets à impulsion électrique. Le procès doit durer jusqu'au 7 décembre, à raison de trois demi-journées d'audience hebdomadaires.

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Invité Dathan
Invités, Posté(e)
Invité Dathan
Invité Dathan Invités 0 message
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Bonjour Anthy,

Merci pour le rappel :bo:

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
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En un an d'étroite surveillance, jamais Besancenot n'a été pris en train de distribuer une lettre ou un colis. :D

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Membre, Posté(e)
Anthy Membre 1 104 messages
Baby Forumeur‚
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C'est quand meme une enquete qui demontre jusqu'ou sont pret a aller les gens pour leur buisness.

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Invité Gaetch
Invités, Posté(e)
Invité Gaetch
Invité Gaetch Invités 0 message
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"Besancenot et le tazer" ça fait un peu titre de fable de La Fontaine laugh.gif

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Membre, Posté(e)
Anthy Membre 1 104 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il y a eu des "filatures", mais pour Olivier Besancenot le plus "inacceptable" est que son fils ait été photographié, a protesté jeudi le leader trotskyste à l'ouverture du procès sur un espionnage dont il aurait été victime. Face à l'ancien président du NPA, partie civile dans ce procès au tribunal correctionnel de Paris, ont pris place le distributeur en France du célèbre pistolet à impulsion électrique, Antoine Di Zazzo, et les neuf autres prévenus, détectives privés, employé de banque, fonctionnaires des impôts, policiers, en activité ou non.

Di Zazzo et Besancenot étaient en conflit ouvert depuis que le second avait affirmé, pendant la campagne présidentielle de 2007, que le pistolet à impulsions électriques avait fait des morts aux États-Unis. Au tribunal jeudi, Olivier Besancenot explique comment il avait découvert au fil de l'enquête les "filatures" dont il était l'objet ou cette chambre louée "en face" de son domicile. "J'ai découvert des clichés de mon enfant dans le cadre de cette enquête", "la photo de mon enfant n'a rien à faire dans le bureau du directeur" de la société commercialisant le Taser en France, s'est-il indigné.

"Fouillé dans nos vies privées"

"C'est le plus inacceptable", a-t-il dit, avant que la présidente ne souligne que ces faits n'étaient pas poursuivis et que le ton ne monte entre avocats à ce sujet. "On a fouillé dans nos comptes, dans nos vies privées, à la recherche d'informations strictement personnelles", a renchéri sa compagne. "J'ai envie de savoir qui a commandé quoi, pour quel compte et à quelles fins malveillantes", a-t-elle poursuivi.

Antoine Di Zazzo n'a demandé à un détective privé un relevé cadastral du domicile de Olivier Besancenot que pour l'assigner en diffamation, a répété avant l'audience son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. Et le fait qu'un rapport de filature ait été retrouvé dans ses locaux "n'établit pas du tout le fait que c'est lui qui l'a commandé", a ajouté l'avocat. Plusieurs détectives sont également poursuivis, tout comme un agent des douanes, un agent des impôts, deux policiers et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir des données confidentielles. Le procès doit se tenir jusqu'au 7 décembre.

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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De l'autre côté de la barre, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi assiste le dirigeant de SMP Technologies. Selon lui, son client cherchait simplement à connaître l'adresse du président de la LCR pour lui faire délivrer une sommation par un huissier. Les initiatives les plus discutables du cabinet Dussaucy lui seraient donc totalement étrangères.

...

De surcroît, M. Di Zazzo n'aurait pas rémunéré le détective à la hauteur des investigations entreprises: Me Versini-Campinchi admet un versement de 583 euros à l'agence du détective, mais affirme qu'il correspond à la seule recherche de l'adresse de la famille Besancenot.

Mais bien sûr laugh.gif

On y croit ... prendre un détective privé pour faire délivrer une sommation par un huissier à la bonne adresse, le genre de détail que traite un dirigeant en plus.

D'autres chèques de 3982 et 17.214 euros correspondraient au règlement d'études - fournies à l'instruction - sans lien avec la LCR, les Postes ou les pistolets à impulsion électrique.

Bien évidemment ... whistling1.gif

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Membre, Posté(e)
Anthy Membre 1 104 messages
Baby Forumeur‚
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Il n'y est pour rien. Tout juste a-t-il demandé à un détective privé de retrouver l'adresse d'Olivier Besancenot. Devant le tribunal correctionnel de Paris qui le juge, lui ainsi que neuf autres prévenus, pour l'espionnage du leader trotskiste entre 2007 et 2008, Antoine Di Zazzo, patron de SMP Technologies qui distribue en France le Taser, a minimisé son rôle.

A la barre, il affirme que c'est le détective en question, Gerard Dussaucy qui lui propose ses services, de son propre chef. N'en n'ayant pas besoin à l'époque, il refuse. Mais lorsqu'il décide d'assigner en justice Olivier Besancenot pour les propos "diffamatoires" que le leader trotskyste tient sur son pistolet à impulsions électriques, le nom de Dussaucy lui revient en mémoire. Les deux hommes conviennent d'un "relevé cadastral", effectué et facturé 583 euros, le 4 juillet 2007. "Après cette mission, pour moi l'affaire Besancenot était finie", affirme Antoine Di Zazzo au tribunal. Quant à la suite de l'histoire, ce serait celle d'un privé qui fait du "zèle".

Un détective privé trop "zélé"?

Au détour d'un "bavardage people" avec Dussaucy, explique Di Zazzo, il aurait mentionné la Porsche Cayenne et l'appartement de standing de Besancenot. Le privé aurait imméditament proposé de "vérifier ces informations", ce que le patron de SMP Technologies aurait accepté verbalement. "J'étais très occupé, j'ai dit oui pour me débarrasser de lui." La version du détective, interrogé la veille, est tout autre: Di Zazzo, à force de vouloir prouver le train de vie grandiloquent du leader de la Ligue communiste révolutionnaire, serait entré "en furie". Au point de lui faire "un peu peur" et de prendre "l'ascendant psychologique" sur lui. "Il a tellement insisté que j'ai fini par dire que j'allais voir ce que je pouvais faire", dit-il au tribunal. "Hallucination intellectuelle", lui rétorque le distributeur de Taser en France.

J'ai dit oui pour me débarrasser du détective privé

Dussaucy aurait donc agi dans le dos de Di Zazzo. Pourtant, sur PV d'audition, le responsable de la communication de SMP Technologies, Frederic Defrane, soutient avoir été tenu au courant des avancements de l'enquête de la bouche de son patron. Les deux hommes ayant eu un différend sur les conditions de licenciement de Defranes, Di Zazzo balaye ces déclarations motivées, à l'en croire, par une "vengeance personnelle".

Une version qui évolue petit à petit...

Que dire alors du rapport confidentiel du cabinet Dussaucy retrouvé dans son bureau et qui rend compte de cette surveillance aux pratiques barbouzardes? Au moment de sa garde à vue, le prévenu avait concédé: "Si j'ai lu ce rapport, il était tellement intéressant que je l'ai jeté à la poubelle." A la barre, et sous serment, il dit désormais "être sûr de ne l'avoir jamais vu".

"Vos déclarations ne sont pas toujours les mêmes, ça évolue depuis quelques jours petit à petit", s'agace la présidente du tribunal. Di Zazzo continue sa démonstration. Comparé aux autres documents censés dater de la même période, le rapport confidentiel est trop "blanc" pour avoir été tapé il y a un an. Il a donc été déposé là par un tiers malveillant qui voulait lui faire porter le chapeau de l'espionnage de Besancenot. "Par qui?" l'interroge le tribunal. "Aucune idée." Mais, tente en dernier recours le PDG, SMP Technologies étant une "société très innovatrice", elle fait "énormément d'envieux".

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Anthy Membre 1 104 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le verdict final a été fait et enfin un pas en avant de fait.

La procureur a également demandé à la justice une amende de 10 000 euros, pour espionnage.

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise jeudi à l’encontre du distributeur du Taser en France Antoine Di Zazzo, accusé d’avoir fait espionner en 2007-2008 l’ancien porte-parole de la LCR Olivier Besancenot.

Dans son réquisitoire, la procureur l’a décrit comme le «commanditaire de cet espionnage», demandant au tribunal correctionnel de Paris de le condamner également à 10 000 euros d’amende. Une peine plus lourde, 8 mois de prison dont six avec sursis assortie d’une amende de 10 000 euros a été requise contre quatre détectives privés. Une interdiction d’exercer à nouveau cette activité a été demandée à leur encontre.

Contres les six autres prévenus, policiers, agent des douanes ou des impôts, de 15 jours à trois mois de prison avec sursis ont été requis. Antoine Di Zazzo était en conflit ouvert avec Olivier Besancenot en raison des déclarations du dirigeant trotskiste, qui avait remis en cause le caractère non létal du pistolet à impulsions électriques, en affirmant rapport d’Amnesty international à l’appui, que le Taser avait fait des morts aux Etats-Unis.

Selon la magistrate, le patron de la société SMP Technologies voulait recueillir des éléments sur le train de vie du dirigeant trotskiste, pensant notamment qu’il roulait dans un luxueux 4X4, dans le but de le décrédibiliser. Des investigations réalisées par l’intermédiaire d’officines et de sous-traitants qui avaient conduit à la consultation de plusieurs fichiers confidentiels.

La magistrate a battu en brèche la thèse d'Antoine Di Zazzo, qui soutient que le détective Gérard Dussaucy aurait fait du zèle en lui fournissant des rapports de filatures d'Olivier Besancenot et de sa compagne et des informations qu’il n’avait pas sollicités.

Antoine Di Zazzo affirme qu’il s'était contenté de demander au détective Gérard Dussaucy un relevé cadastral pour obtenir l’adresse d'Olivier Besancenot afin de l’assigner en diffamation. Le procès se poursuit jusqu'à vendredi et le jugement devrait être mis en délibéré à plusieurs semaines.

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