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Le prix du Sang : Jusqu'à se que mort s'en suive


g_pu_rien

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Après maintes et maintes remaniement, mon texte sur l'assassinat du père de mon héros commence enfin à prendre forme. C'est le premier chapitre de ma nouvelle de Fantasy.

* * *

  • Si vous perdez, monsieur le duc, nous sommes tous perdus... Dit gravement Nully.

  • Oui, je suis bien d'avis de passer outre... Lui répond le duc en coupant sèchement la parole.

  • Mais surtout, prenez garde à vous ! Insista Nully.

  • Nous sommes les plus fort, nous ne devons rien craindre. Il faut agir ! Lança Mareux

  • Nully ne comprend rien monsieur le duc. Il parle du roi comme-ci celui-ci était un sage, un prince bien conseillé. Mais c'est faux... Il exécutera son plan. Il ne fait pas bon rester ici. Il nous faut lever notre Ost, rassembler nos bannerets... Agir avant lui !!! Rajouta le froid et rusé Menouville

  • Tu as raison Menouville... Néanmoins, il faut en être sûr et au point où nous en sommes, cela ne m'étonnerai pas que le roi et ses sbires préparent un sale coup. Et s'adressant au duc, Clément, mon frère, il faut agir... Et maintenant ! Conclu le cardinal de Brienne.

Mareux et Menouville ne proposait pas de fuir, mais d'agir, apparemment susciter un mouvement dans ses fiefs et lever le royaume contre son monarque.

Lui, Clément de Ranville, duc de Brienne, duc et pairs du Rohan, ainsi que connétable du Rohan, ne savait que faire. Il hésitait.

Il était fatigué de son rôle de chef de parti, fatigué de ses tensions permanente, et surtout, fatigué de ses amis.

On pouvait croire que le duc de Brienne ne serait pas fâché si le roi était tué. Mais savait-il se qu'il voulait ? Il était très flottant, ennuyé, dégoûté. Las d'être en permanence en alerte.

Plus tôt dans la journée, Clément avait mit le roi au pied du mur, lui disant que, puisqu'il n'était pas ses bonnes grâces, il le priait de recevoir la démission de ses charges et se retirait chez lui, sur ses terres : Le roi comprit immédiatement se qu'il voulu dire ; la guerre civile.

Le soir même, il avait réunit ses conseillers les plus proches pour savoir ce qu'il devait faire. Brienne leur expliqua qu'il ne savait que faire ; fuir ou agir ?

Il y avait là son frère, Louis de Ranville, le bouillant cardinal de Brienne. Est présent le vieux Nully, président de la cours des Aides d'Érendel. Et ses deux plus fidèles compagnons : le vicomte de Mareux, le prévôt des marchands d'Érendel, et le marquis de Menouville, le plus rusé des maîtres à pensée du parti du duc.

* * *

Brienne commençait à être connu, d'abord parce qu'il est un des plus talentueux militaire du royaume du Rohan devenu il y a peu le connétable du Rohan, et on ne se fiait guère à lui. Il visait toujours à brouiller. Il étaitnon seulement menteur, soutenant un premier mensonge par un autre, mais aussi d'une vanité tel qu'il arrivait à se mettre tout le monde à dos. Pris sur le fait, il se justifiait aux dépens de ses amis. Cela lui avait coûté beaucoup d'amis et de nombreux duels.

Cette malice avait été parfois quelque peu loin. Il usait largement d’une liberté qu’on avait de faire tuer en duel ceux qu’on n’assassinait pas. Les duels à mort des premiers mignons ne furent nullement des hasards.

L’homme qu’on voulait tuer en duel à ce moment, et que l’on commençait à picoter, c’était un bien petit favori, le baron de Lonac. Déjà beaucoup de partisans des Brienne le provoquait, tâchant de l'affronter en duel.

* * *

Le 18 décembre, toute la cour étant en fête chez la reine-mère pour un mariage, le roi, espérant être moins espionné, fit venir deux personnes qui passaient pour sûres et honnêtes, le maréchal d’Arlon et M. de Raliet, homme de robe. Il leur dit qu’il ne pouvait plus supporter les bravades du duc de Brienne, et qu'il devait mourir.

L’homme de robe un peu étonné, dit :

  • Ne devrions-nous pas faire un procès ?

Le roi haussa les épaules :

  • Et où trouverez-vous des témoins, des gardes, des juges ?

Le maréchal, plus radical, assène sans aucune hésitation et avec force :

  • Il faut le tuer !!!

* * *

En ce 21 décembre, très bas et très couvert ; il plut du matin jusqu’au soir. Il n’était pas loin de huit heures quand on vint réveiller Brienne. Il passa à la hâte un galant habit neuf de satin gris, et, le manteau sur le bras, se rendit au conseil. Dans la cour, et sur l’escalier, sur le palier, partout, il rencontra un nombre inhabituel de gardes, dont il ne s’étonna pas, averti la veille, par leur capitaine Larchant, que ces pauvres diables viendraient le prier d’appuyer au conseil leur requêtepour être payés. Larchant, qui était malade, maigre à faire peur, faisant d’autant mieux son personnage de mendiant, disait d’une voix lamentable :

  • Monsieur le Duc, ces pauvres soldats vont être obligés, sans cela, de s’en aller, de vendre leurs chevaux ; les voilà perdus, ruinés. Tous le suivaient, le chapeau à la main.

Il promit poliment, passa. Mais, lui entré et la porte fermée, la scène changea derrière lui. Arlemont ferma le château. Brienne, entrant et assis, lut du premier coup sur les visages, et se troubla un peu. Il se vit seul, et, soit frayeur, soit épuisement de sa nuit, il ne fut pas loin de se trouver mal :

  • J’ai froid, dit-il.

Son habit de satin expliquait du reste cette parole :

  • Que l’on fasse du feu... Monsieur de Morfontaine, pourriez-vous dire au valet de chambre que je voudrais avoir quelques nourritures des armoires du roi, du raisin ou du vin chaud.

Son œil, du côté de sa balafre, pleurait. Sous ce prétexte, il dit au trésorier de l’épargne :

  • Monsieur Homant, voudriez-vous voir à la porte de l’escalier s’il n’y a pas là un de mes pages ou quelqueautre pour m’apporter un mouchoir.

Homant sortit, mais il ne put revenir. Un valet de chambre du roi apporta un mouchoir au duc. Le roi, étant alors bien sûr que son homme était là, dit à Réol :

  • Allez dire à Brienne qu’il vienne me parler dans mon vieux cabinet.

Réol fut arrêté aux portes par l’huissier dans l’antichambre intermédiaire, et rentra tout tremblant.

  • Mon Dieu ! s’écria le roi, Réol, qu’avez-vous ? Que vous êtes pâle ! .

  • Il n’y a pas de mal, sire, dit-il, c’est l’huissier qui n’a pas voulu m'ouvrir sauf si Votre Majesté ne le lui commande.

Le roi commanda de lui ouvrir et de le laisser entrer et Brienne aussi. Le seigneur de Marillac rapportait une affaire de gabelle quand Réol entra ; il trouva le duc de Brienne mangeant des prunes. Et lui ayant dit :

  • Monsieur, le roi vous demande, il est dans son vieux cabinet

il se retire, rentre comme un éclair et va trouver le roi. Brienne met des prunes dans son drageoir, jette le reste sur le tapis :

  • Messieurs, dit-il, qui en veut ?

Il se lève ; il trousse son manteau sous le bras gauche, met ses gants et son drageoir sur la main de même côté, et dit :

  • Adieu, messieurs.

* * *

Le duc de Brienne frappe à la porte. L’huissier, lui ayant ouvert, sort, ferme la porte après lui. Le duc entre dans l’antichambre. Il y avait là ni pages, ni gentilshommes de son parti. Il voit le baron de Lonac, un colonel, assis sur un bahut, le défiant du regard, ne daignant même pas se lever pour le saluer. Il y a le jeune seigneur de Selan, lieutenant, face à lui, le coude appuyé sur le montant de la cheminée. Sur sa droite, de dos regardant au-dehors par la fenêtre, se trouve le comte de Montfermeil, un général.

  • Brienne !!! Dit Montfermeil d'une voix menaçante, le roi en a assez de vos coup fourrés !!!

  • Tiens, tiens, c'est donc vous Montfermeil, qui êtes chargé de me tuer... vous qui me devez tout.

À ce moment, Montfermeil se retourne et regarde dans un air de défie le connétable déchue.

  • Le roi vous retire tout vos titre, toutes vos charges et vos terres : Votre maison n'est plus rien Brienne, dit-il. Il tenait à ce que vous le sachiez avant de mourir !

Puis s'adressant à ses complices :

  • Qu'on en finisse...

Brienne s'avance dans la salle en direction de celui qui venait de l'offenser, mais ses sens tressaillirent, il sentit une présence dans son dos et jeta un regard soupçonneux par-dessus son épaule, se retournant pour regarder ceux qui le suivaient en portant sa main droite sur le pommeau de son épée, il est soudain saisi au bras par le capitaine de Mont-Sériac alors qu'il s'apprêtait à se mettre en défense. Il est frappé d’un coup de poignard dans la poitrine droite.

  • Meurs !!! Rugit Mont-Sériac.

La surprise lui fit ouvrir de grands yeux.

Au même instant les seigneurs d'Afava et de Selan, jeunes capitaines de cavalerie, tentent de lui porter des coup de poignard près de la gorge et dans la poitrine. Le duc dû se jeter en arrière pour éviter les armes et répliquant à une vitesse surnaturel, il leva son poignard dissimulé à l'intérieur de son manteau et l'enfonce dans la gorge de Selan, celui-ci s'effondre au sol, une marre de sang se répand.

Les autres assassins, dans un moment de surprise, restent tétanisés durant un instant. Profitant de ce moment de répit, Clément dégaine sa lourde épée et plonge en avant pour l'abattre sur la tête d'Afava qui est littéralement fendu en deux, percutant violemment le bord de la table et tombe lourdement au sol, près de la cheminée. Puis, se retournant vers Lonac et Mont-Sériac, révélant ses dents jaunies dans un rictus de mépris, Clément lança une série de vives attaques contre ses agresseurs qui esquivent en se déplaçant à des vitesses hors du commun, puis Lonac parvient à bloquer l'arme du duc entre les lames d'une de ses griffes et la brise d'un coup sec de la paume de son autre main, le duc porta alors un coup ascendant avec le pommeau qui lui était resté dans les doigts. Un craquement retentit lorsque le coup fendit la mâchoire de Lonac qui s'effondra, sonné, permettant au duc d'affronter son dernier adversaire : Mont-Sériac.

Celui-ci lance une attaque qui trace trois lignes de sang sur le visage et ne rate son œil que d'un poil. Il recule, une lueur de satisfaction éclairant son regard . La peur traverse l'esprit du duc, il commence à sentir son visage s'engourdir et le poison se déverser dans ses veines pour atteindre son cœur. Sa vision se trouble.

Le duc retrouve rapidement ses esprits et fit un pas de côté pour éviter le tranchant qui frôle son cou. D'un vif mouvement de la gauche, il saisit au passage le poignet de Mont-Sériac. Un gémissement de souffrance s'échappa d'entre les dents serrées lorsqu'une vigoureuse torsion de son bras lui démit l'épaule. Il laissa tomber son épée à terre. Le duc frappe d'un coup de paume sec la clavicule de sa victime et ce fut alors un hurlement qui suivit le craquement qui résonna dans la pièce. Le bras de Mont-Sériac retomba pour pendre mollement à son côté.

Le duc agrippe la gorge du tueur, enfonçant lentement la lame de son épée brisées dans le cou. Le seigneur de Mont-Sériac se débattit frénétiquement sans pouvoir se libérer de la vigoureuse poigne de son adversaire. Dans un grognement bestial, le duc enragé étendit le cou. Les yeux emplis de terreur, Mont-Sériac détourne de justesse la tête devant cette attaque.

Le duc sourit. Un intense éclat de rage embrase son regard. Soulevant son adversaire à bout de bras, il le jeta violemment contre le mur opposé. Il y eut un craquement sec de côtes brisées et Mont-Sériac glisse au sol où il demeure. Mort. Le duc se pencha pour ramasser son épée et la brandit avec une expression menaçante en jetant un œil torve le comte de Montfermeil, toujours près de la fenêtre. Leur regard se croisèrent un instant et Brienne lança avec un mépris non dissimulé :

  • Imbéciles... Croient-ils vraiment que je serais battu facilement ?

Puis il s'approche du comte qui ne bouge toujours pas mais tout d'un coup, le duc se raidit, rendu muet par l'incompréhension, avant de se mettre à cracher son propre sang. Lonac retire le poignard dentelé qu'il venait de lui planter entre les omoplates, le sang se mêlant alors à un liquide verdâtre qui s'écoulait de la lame. Le duc tomba lourdement.

* * *

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Ah! Une histoire médiévale.

Les personnages ont réellement existé?

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

C'est inspiré de l'assassinat du duc Henri de Guise en 1588, mais le combat dans l'antichambre est fictif.

Sinon, je me rend compte que la première partie doit être retravaillé.

Ainsi qu'écrire la fin et reflechir à comment je pourrai faire apparaitre le personnage principal de mon cycle : L'omniprésent Odomar.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Ca marche!

Courage, alors! ;)

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