J'ai lu tous les livres.

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.

Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres

D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !

Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe

Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe

Sur le vide papier que la blancheur défend

Et ni la jeune femme allaitant son enfant.

Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,

Lève l'ancre pour une exotique nature !

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,

Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !

Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,

Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages

Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ...

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

C'est jolie. C'est de ta création ? Si oui, je te tire mon chapeau

Pfff, le jour où je serai capable d'écrire un truc pareil, l'être humain cessera d'être con...

On doit ce magnifique texte à Monsieur Stéphane Mallarmé : "brise marine".

Quand on cite un auteur, il est coutume de l'indiquer, sans qu'on le demande.

Tu as entièrement raison, Konvicted. J'aurais dû le faire.

Mis à part ça, c'est joli, et pas franchement difficile de tout lire... A son époque!

Stéphane Mallarmé était ami avec Edouard Manet :

Portrait de Stéphane Mallarmé - Edouard Manet

Je connais ni l'un ni l'autre à ma grande déception :D

A ma grand honte aussi, je suis en littéraire au lycée