Les médecins reconnaissent effectuer des actes superflus

La Fédération hospitalière de France a interrogé plus de 800 praticiens, en ville et à l'hôpital.

Seuls 72 actes médicaux sur 100 sont «pleinement justifiés», selon les médecins eux-mêmes.C'est une marotte de la Fédération hospitalière de France (FHF): éviter, en matière médicale, un gaspillage dont nous n'avons plus les moyens. À la suite d'un long travail, la Fédération avait mis en évidence en 2010 la masse d'actes médicaux plus ou moins contestables effectués chaque année - analyses biologiques, radiographies, césariennes «de confort», poses de «yoyos» superflus dans les oreilles des enfants, dépistages du cancer de la prostate à un âge avancé… Au total, des milliards d'euros.

La FHF revient aujourd'hui à la charge avec un sondage que dévoile Le Figaro. L'étude montre que le corps médical ne sera pas forcément l'ennemi de ce combat. Plus de 800 médecins ont été interrogés par TNS: ils estiment eux-mêmes que, sur 100 actes médicaux, seuls 72 sont «pleinement justifiés». La réponse varie peu selon qu'elle émane d'un médecin hospitalier, d'un spécialiste libéral ou d'un généraliste. Mieux, chacun reconnaît des actes non pertinents dans sa propre discipline - les généralistes ne renvoient donc pas la faute sur les spécialistes, les médecins de ville sur les hospitaliers, etc.

Changer les habitudes

Deux principales raisons sont citées, la pression des patients et la peur des poursuites devant les tribunaux. En 2010 déjà, la FHF avait évoqué des solutions possibles: campagne de communication grand public sur le modèle «Les antibiotiques, c'est pas automatique» ou encore des référentiels opposables: cette deuxième idée consiste à faire publier par des autorités scientifiques la liste des examens nécessaires dans tel ou tel cas, les autres n'étant pas remboursés et leur absence ne pouvant pas être reprochée à un médecin poursuivi en justice. Le faible nombre de référentiels est d'ailleurs aussi cité par les professionnels parmi les motifs poussant à des examens complémentaires.

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/03/20002-20120703ARTFIG00907-les-medecins-reconnaissent-effectuer-des-actes-superflus.php?google_editors_picks=true

Et encore ce chiffre est (très) fair play.

Et le nombre d'examens qui servent à rien parce que les toubibs prennent même pas le temps de bien les regarder ou ne savent pas poser un diagnostic avec ? Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

C'est comme la radio des poumons ou du ventre qui sont totalement déremboursées. Ce sont pourtant des examens bien pratiques à faire et bien moins couteux qu'un scanner ou une irm.

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

Je ne suis pas d'accord. Les médecins sont sanctionnés par l'assurance maladie, et parfois très pénalisés. Tu devrais en interroger, tu verras combien ils sont tiraillés entre les exigences des patients et celles de la sécu - souvent pas compatibles - ce n'est pas si évident.

Ainsi, avec cette histoire d'antibiotiques, les médecins ont peur d'en prescrire pour ne pas se faire taper sur les doigts. Résultat, parfois il faut retourner les voir une semaine après parce que ça ne va pas mieux et là ils sont obligés de prescrire l'antibio, mais ça fait une consultation gaspillage pour la sécu et toi tu es malade plus longtemps.:gurp:

J'ai jamais vu de médecins sanctionnés, par contre, des nuls oui.

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

C'est complétement faux.

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

Je ne suis pas d'accord. Les médecins sont sanctionnés par l'assurance maladie, et parfois très pénalisés. Tu devrais en interroger, tu verras combien ils sont tiraillés entre les exigences des patients et celles de la sécu - souvent pas compatibles - ce n'est pas si évident.

Ainsi, avec cette histoire d'antibiotiques, les médecins ont peur d'en prescrire pour ne pas se faire taper sur les doigts. Résultat, parfois il faut retourner les voir une semaine après parce que ça ne va pas mieux et là ils sont obligés de prescrire l'antibio, mais ça fait une consultation gaspillage pour la sécu et toi tu es malade plus longtemps.:gurp:

En effet j'ai entendu dire cela. C'était lors de cette soutenance de thèse, dont l'étude montre bien que dans le cas de la rhino chez l'enfant, les parents ont une bonne connaissance de la pathologie, de sa durée, de son traitement, mais que cela ne les empêche pas d'aller chez le médecin (pour rien) envers qui ils attendent souvent un traitement. Dans ce cas, le médecin se retrouve donc devant un parent de patient qui va claquer ses 24/26 euros et devoir lui dire : ben achetez juste de l'eau de mer pour lui laver le nez, sinon ce n'est rien du tout... Pas sûr que tous les parents le prennent bien.

Dès lors, c'est tout autant les médecins que les patients qui sont à sensibiliser...

en même temps c'est un peu normal que les parents prennent un avis dans le cas d'un petit, on peut connaître mais on peut craindre que ça ne cache autre chose (bon on peut aller dans une pharmacie de bon conseil, avant) :)

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

C'est complétement faux.

Ah ouais, c'est sur que tu as plus d'expérience que moi dans ce domaine je présume...

Quelques exemples de cas de sanction :

http://droit-medical.com/actualites/humeur/973-sanctions-non-teletransmission

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/27/l-assurance-maladie-propose-de-sanctionner-les-depassements-excessifs_1635773_3224.html

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/09/des-sanctions-contre-les-medecins-qui-refusent-des-patients-pauvres_1093136_3224.html

et enfin : le pouvoir disciplinaire des caisses d'assurance maladie sur les médecins libéraux

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

C'est complétement faux.

Ah ouais, c'est sur que tu as plus d'expérience que moi dans ce domaine je présume...

J'ai de l'expérience des 2 côtés du navire, toi je présume que non.

Salut.

Les sanctions, c'est juste une vaste plaisanterie. Même l'interdiction définitive de soigner les assurés, c'est de la connerie. il suffit qu'il travaille en cabinet, il prend le tampon de son pote et voilà. Interdiction temporaire, ça veut juste dire vacances en médecine de ville.

En 2009, on était n°2 européen en consommation de somnifère et d'anxiolytique. Des gens qui en prennent depuis 5 ans, voire 10 ans ou plus encore. Sans même que le médecin ait proposé un jour d'arrêter ou de diminuer. La belle médecine. T'as la jambes cassée, je te fous dans le plâtre à vie. Et par ici la monnaie. Et vive la Sécu.

Vu le taux de substitution en générique, la Sécu doit leur mettre la pression avec au moins un pistolet à eau. C'est effrayant... Et quand ils sortent le stylo rouge, c'est encore plus terrible.

++

Un sujet où les médecins reconnaissent participer au gaspillage et sont prêts à faire de efforts, mais bien sûr ça tourne au règlement de comptes sur les médecins, toujours accusés d'être des machines à fric irresponsables.

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2009/09/22/1707935_trois-fois-plus-de-suicides-de-medecins-que-chez-france-telecom.html

Par contre, on sanctionne le patient, mais le médecin lui, il a jamais rien.

C'est complétement faux.

Ah ouais, c'est sur que tu as plus d'expérience que moi dans ce domaine je présume...

J'ai de l'expérience des 2 côtés du navire, toi je présume que non.

Je suppose que tu es malade depuis plus de trente ans pour tenir un tel discours. Ca me fait bien rire.

Personnellement je trouve énorme le taux de prescriptions d'examens à cause du risque judiciaire... Et à la décharge des médecins, là je me dis, s'il faut travailler comme ça.....

En ce qui concerne la demande des patients mouais..

Et le problème de formation des médecins là ça fiche carrément la trouille.

Vu que ce sont des médecins qui ont répondu au sondage, c'est totalement orienté.

Le nombre de fois que j'ai été hospitalisé avec des examens douloureux et dangereux inutiles, que j'ai jamais demandé, je ne les compte plus.

La plupart du temps, c'est moi qui veut pas tellement j'en ai ras-le-bol. idem pour les médocs. On me fera pas croire que la population française est en majorité hypocondriaque. Mais bon faut faire du chiffre...

La formation des médecins laisse trop de côté les enseignements en déontologie, en éthique médicale, en droit etc. Alors que ces divers domaines font partie de leur quotidien.

Entièrement d'accord. Ils ont pas la formation nécessaire aussi dans le domaine du médicament, en pédagogie ni psychologie basique (relation avec le patient). Et je m'aperçois que les vétos c'est pareil.

Je suppose que tu es malade depuis plus de trente ans pour tenir un tel discours. Ca me fait bien rire.

Etre malade depuis 30 ans ne te garantie pas la partialité, bien au contraire.

Je ne défends pas les toubibs qui pour la plupart ont une grosse responsabilité dans leurs pseudo malheurs et la déchéance de l'art médical, traitant la plupart du temps les patients comme du bétail, surtout les pathos chroniques. En refoulant leur désir de pouvoir ils l'exercent implicitement, ce qui est terrible. Les lobbys pharmaceutiques ne sont pas si omniscients et il est tout à fait possible de s'en détacher dans son exercice. J'ai instinctivement une détestation affirmée et légitime pour 75% des docs.

Mais quand tu dis qu'ils ne se font jamais baiser c'est juste faux. Que tu sois malade, habituée à leur contact froid, leur bourdes de négligences, ou leur manque de courage ne change rien à ce constat.

Dans ton cas peut être, mais pour établir des généralités sur le monde il ne faut pas s'en croire le nombril.

Ensuite la formation ne néglige pas les aspects sus cités, elles les aborde de la mauvaise manière, ce qui est pire.

pavo, l'impartialité bien entendu.