Meurtre d'Agnès : à qui le tort ?

Cela fait sept mois maintenant que le corps calciné d'Agnès a été retrouvé dans un bois au Chambon-sur-Lignon. Ce vendredi, une reconstitution doit avoir lieu. L'enquête révèle une série d'incompétences et de dysfonctionnements au niveau de la justice, mais aussi du collège-lycée Cévenol, qui dénonce des manipulations.

Alors qu'une reconstitution est prévue ce vendredi 22 juin 2012 sur les lieux du viol et du meurtre d'Agnès Marin, 13 ans, le journal Le Monde dévoile des éléments du dossier d'instruction, classé confidentiel, dans son édition datée de ce jeudi. Sur deux pleines pages, le quotidien national met au jour des rapports d'experts indignés face à un enchaînement d'insuffisances qui ont mené au drame. Mais la direction du collège-lycée Cévenol déplore un article à charge.

« Un psy, ça ne sert à rien »

L'auteur présumé de l'assassinat, Mathieu M., désormais majeur, avait déjà été condamné pour un viol sur une adolescente de son village de l'Hérault quand il avait 15 ans le 1er août 2010. Mais l'expert psychiatre qui l'avait examiné alors n'a pas vu en lui un individu dangereux pour la société, sur quoi la justice a décidé de libérer le jeune homme le 26 novembre 2010. Plus tard, lors d'interrogatoires, Mathieu déclarera : « J'ai à moitié embrouillé l'expert psychiatre » ou « un psy, ça ne sert à rien, je mens tout le temps ». Le père de Mathieu cherche alors un établissement pour scolariser son fils. Il envoie 17 lettres où il évoque vaguement des « événements graves, et pour nous stupéfiants, [qui] l'ont amené à être mis en examen dans une affaire pénale. » Mathieu lui-même y va de son mot : « Votre lycée, par son penchant pacifiste, humaniste et non violent, correspond à mes idéaux actuels ». Le directeur du collège-lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon, Patrick Bauwens, estime que si la justice a remis le jeune homme en liberté, c'est qu'il ne présente pas de problème de sécurité pour ses congénères .

Le Cévenol se défend

Cette réponse favorable au père de Mathieu aurait-elle un lien avec l'état catastrophique des finances de l'établissement ? C'est un non catégorique qui est rétorqué. Pour preuve, le Cévenol a refusé 20 demandes d'inscription à la rentrée 2011. Mais les finances de la structure auront leur rôle à jouer dans le drame. Le rapport confidentiel de la mission d'inspection de l'Education nationale, diligentée après le meurtre d'Agnès, pointe du doigt des dysfonctionnements au collège-lycée. Outre l'état délabré des locaux, de graves problèmes de sécurité ont été relevés, comme le manque de personnel d'encadrement (une maîtresse d'internat pour 24 internes filles et un maître pour 46 garçons), le laisser-aller face au comportement des élèves « qui s'embrassaient et se caressaient dans les locaux », ou encore l'absence d'activités laissant les élèves livrés à eux-mêmes les mercredis après-midi et les week-ends. Contacté par la rédaction de Zoomdici, le vice-président du Cévenol, Jean-Michel Hieaux, s'insurge contre l'article du Monde et souligne les points positifs relevés par la mission d'inspection dans un rapport de 19 pages.

Une procédure en diffamation envisagée

Quant au directeur Philippe Bauwens, il est également mis en cause car trop souvent injoignable, comme le jour du drame, où il est hospitalisé. Joint par la rédaction de Zoomdici, celui-ci s'indigne contre un article à charge, ayant accès à des documents confidentiels dont seuls les éléments négatifs sont relayés : « J'ai pris l'article en pleines dents ce matin au Chambon, je vais voir avec le conseil d'administration si nous entamons une procédure en diffamation. » Et de souligner que la personne qui le décrit comme souvent injoignable dans l'article est un surveillant avec lequel il est en conflit et qui « n'est pas souvent là, alors que moi je vis en permanence au collège avec mon épouse toute la semaine et j'alterne avec les cadres de l'établissement ». De même, il accuse une chronologie des faits « totalement fausse » dans les lignes du Monde : « Dès 18 heures, j'étais avisé de la disparition d'Agnès qui aurait dû rentrer à 17h30. De nouveau à 19 heures, j'étais en communication avec l'encadrement et je demandais à ce que la gendarmerie soit avisée. Elle l'a été à 20 heures, tout comme la famille ». Philippe Bauwens prend désormais sa retraite. Sa décision n'est, selon lui, en aucun cas motivée par sa mise en cause dans le drame d'Agnès, puisqu'elle était prise dès le mois d'octobre. Son successeur devrait être nommé en conseil d'administration ce samedi.

Et la justice ?

Mais le Cévenol n'est pas le seul à être blâmé. Le Monde s'interroge : « la justice a-t-elle bien fait son travail, en libérant le jeune homme ? ». Ce à quoi la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) répond oui, puisqu'aucune irrégularité n'a été relevée. Toutefois, elle reconnaît « deux faiblesses du dispositif ». Tout d'abord, l'éducatrice chargée du dossier ne s'est déplacée à l'internat que le 25 mars 2011 alors qu'elle aurait dû le faire dès l'arrivée de Mathieu. Ensuite, la PJJ n'a été informée que d'un seul incident concernant Mathieu au Cévenol, un achat d'alcool, alors que le jeune homme se fait remarquer à plusieurs reprises. Il promène sa petite amie en laisse et simule une fellation et il essaie de télécharger une vidéo pédopornographique, sous couvert de vouloir tester la sécurité du lycée.

Actuellement, Mathieu est incarcéré à l'isolement à la maison d'arrêt de Lyon Corbas, dans le Rhône. Il devrait être jugé devant une cour d'assises des mineurs courant 2013 au Puy, probablement à huis clos.

Annabel Walker ZOOMDICI

Mathieu M., l’assassin présumé d’Agnès Marin, est arrivé peu après 14 heures au collège-lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon.

Un cordon de sécurité de la gendarmerie bloque ce vendredi après-midi les accès à l’établissement et au bois, tenant à distance les journalistes. Au passage du fourgon, le présumé assassin s'est recroquevillé pour ne pas être vu.

Le jeune majeure retourne dans son ancien établissement où la justice lui demande de répéter ses faits et gestes du mercredi 16 novembre dernier. Entouré des magistrats, procureurs, avocats et cent cinquante gendarmes, il va parcourir les trois kilomètres qu’il aurait effectués avec l’adolescente jusqu’au bois où cette dernière a retrouvée tuée, violée et brulée.

L’annonce de la reconstitution du meurtre d’Agnès Marin, en pleine session de baccalauréat et à une semaine du brevet des collèges, a soulevé une vague d’indignation au sein des familles des enfants scolarisés au collège-lycée international Cévenol au Chambon-sur-Lignon en haute-Loire, et au-delà parmi la population.

Dès l’information relayée par l’APE (Association des parents d’élèves), coups de fil et courriels ont afflué. L’émotion le dispute à la colère. « Cette date est indécente pour la mémoire d’Agnès qui était censée passer son brevet en cette fin d’année », lance un père de famille de « Freycenet » à Saint-Jeures, dont le fils, en classe de troisième, partageait son bureau avec l’adolescente assassinée.

Une maman d’interne se désole : « Il n’y aucun respect face à la douleur de nos enfants afin qu’ils puissent terminer l’année et passer le brevet ou le bac. Ils ont besoin de sérénité. Mais la justice, une fois de plus, montre son mépris. »

Les membres de l’APE s’interrogent : « Nous sommes effarés de constater, qu’une fois de plus, la justice agit sans concertation avec les acteurs locaux et sans se soucier le moins du monde des conséquences que ça peut avoir sur les élèves et leurs résultats scolaires. Pourquoi ne pas avoir attendu le mois de juillet ? La fin de l’année scolaire est fixée au 5 juillet. Pourquoi ajouter tant de maladresse à ce drame abominable dont nos enfants ne sont pas prêts de se remettre ? La justice mesure-t-elle ce que ça signifie pour eux de savoir que Mathieu va se retrouver au Chambon-sur-Lignon ? »

LEPROGRES

j'interviens seulement pour dire que l'assassin était accro au porno .

Et que la pornographie n'est pas interdite !

Le proviseur du collège a dit qu'il n'était pas au courant du passé de ce jeune , alors que tous les autres collèges l'on refusé pour ces raisons.

Il prend les gens pour des imbéciles

j'interviens seulement pour dire que l'assassin était accro au porno .

Et que la pornographie n'est pas interdite !

Certainement , mais lui , devait mal interpreter les images dans sa tête

Regardait-il du porno "simple" ou du porno "violent" ? C'est different.

Le proviseur du collège a dit qu'il n'était pas au courant du passé de ce jeune , alors que tous les autres collèges l'on refusé pour ces raisons.

Il prend les gens pour des imbéciles

Bien entendu qu'il etait au courant Qu'elle mauvaise foi !!

ça dépend ! c'est la famille qui pouvait aviser le proviseur et seulement la famille. à force de se faire refouler des établissements, les parents ont pû dissimuler le fait gravissime précédent.

Mais normalement il y a un dossier administratif qui suit l'enfant ... surement un dossier médical dans un cas pareil, non ?

Bref, les parents sont en partie responsables

l'expert psychiatre qui l'avait examiné alors n'a pas vu en lui un individu dangereux pour la société, sur quoi la justice a décidé de libérer le jeune homme le 26 novembre 2010.

Le premier responsable c'est, comme d'habitude, un halluciné de psychiatre, qui ne trouve jamais un violeur assez dangeureux pour ne pas le relâcher les yeux fermés dans la société. Sans doute aussi que ce jeune homme avait du promettre la main sur le coeur "la légèreté, c'est fini". Un peu comme un loup qu'on relâcherait dans une bergerie, en se fiant à ses promesses de ne plus recommencer à bouffer de l'agneau !

C'était ce qui c'était passé avec fourniret, après son premier viol d'une mineure, et puis avec un autre carrément relâché de la prison bourré de viagra peu avant qu'il n'agresse un petit innocent (c'était le médecin de la prison, en outre, qui l'avait fourni en viagra :mef2: !!!)... Et s'il fallait les citer tous !

Les seconds responsables : les parents, la famille du violeur. Où étaient-ils quand leur fils -si jeune- était seul avec la pornographie ? En on-t-il discuté avec lui ? N'ont-ils pas remarqué qu'il y était accro ? Pourquoi ont-ils permis qu'il aille dans une école ordinaire alors qu'il avait déjà été condamné pour un viol ? Pourquoi n'ont-ils pas fait en sorte qu'il aille dans un centre spécialisé, ce qui ne l'aurait pas empêché de suivre un apprentissage ?

Le troisième responsable c'est le directeur de l'école, bien qu'il s'en défende sous différents prétextes qu'on pourrait difficilement croire. Au moins, s'il l'acceptait dans son école, aurait-il du garder un peu plus l'oeil sur lui, d'autant plus de la manière que ce jeune se faisait remarquer (copine tenue en laisse, fellation simulée, etc.).

bonjour !

moi je pense que c'est un concours de circonstances.

et dans tous les cas le coupable est ce jeune homme.

Ils ont libéré un monstre, une fois de plus.....

http://www.youtube.com/watch?v=ar160xlenbM&feature=related

Avec des si , on referait le monde , encore un meutre de plus à mettre sur le dos des psys, à la famille du criminel et le reste qui n'a pas fait son travail

et la famille de la victime elle en pense quoi de tout ça?, le malheur s'est abatttu sur eux , par la faute d'irresponsables qui ne seront inquiétés de rien

même pas par leurs consciences, ceux là, sont au dessus de tout ça , ils font soit disant" leur travail " !!:bad:

Dans chaque meurtre ou affaire similaire il y a toujours deux familles détruite, c'elle de la victime et la famille du coupable .

Mais dans cette affaire ce que je retiens, c'est une justice incompétente, j'ai l’impression que l'accusé se réjouit dans l'article de presse quand il dit que les psychologues ne servent à rien, qu'il leur à mentit, ce jeune est très intelligent, il a réussi à manipuler les psy ainsi que la justice .

Pour moi quand il est question de viol que l'accusé soit mineur ou pas, malgré les avis de psychologue, je prendrais certaines mesure avant de relâcher ces individus dans la nature, aujourd'hui je vois des gens jugé pour conduite en état d'ivresse porter des bracelets et un violeur lui attendant son procès est simplement suivi par un psychologue à qui il peut dire n'importe quoi . Le bracelet électronique aurait pu être une solution, il aurait eu un périmètre et horaire à respecter, cela aurait surement changé des choses, il n'aurait jamais put aller s'aventurer aussi loin dans les bois ...

Pour ce qui est de l'établissement scolaire, je comprend qu'il ne cherche pas à savoir tout les détails sur le passé ou condamnation d'un futur élevés, car si pour chaque élevés il savait tout, pratiquement personne ne voudraient d'eux dans leurs établissement et ils auront beaucoup plus de mal à saisir un seconde chance ou scolarité .

ça dépend ! c'est la famille qui pouvait aviser le proviseur et seulement la famille. à force de se faire refouler des établissements, les parents ont pû dissimuler le fait gravissime précédent.

Quand tu inscris ton enfant dans une nouvelle école ,

tu dois fournir les justificatifs de où il etait les années précédentes.

C'est un dossier qui suit l'enfant , où qu'il aille , quoi qu'il fasse (ecole , prison , hospital.....)

Tout à fait , dossier administratif et dossier médical suivent.

Je ne crois pas que le directeur de l'établissement n'était pas au courant ou alors il y a eu dissimulation d'information et là c'est grave.