Marina.

Marina aurait souffert le martyre dès l’âge de 2 ans.

Ouverture du procès de Virginie Darras et Éric Sabatier, les parents de la petite Marina, qui vont être jugés pour « actes de tortures sur mineur » devant la cour d’assises de la Sarthe au Mans.

Photo : Blandine LEMPERIERE

Le procès des parents de Marina Sabatier, décédée à l’âge de 8 ans, à l’été 2009, en Sarthe, a débuté ce lundi. Devant la cour d’assises de la Sarthe, l’accusation a fait le récit des violents sévices dont aurait été victime la fillette dès le début de son existence.

Ils gardent la tête baissée. Ce matin, dans le box des accusés, Virginie Darras, 33 ans, tout de noir vêtue, cheveux châtain tirés en queue-de-cheval sur un visage rond, et Eric Sabatier, 40 ans, grand sec au teint blême portant une chemise grise, ont écouté sans broncher l’énoncé des faits qui les mènent devant la cour d’assises de la Sarthe.

Le couple est soupçonné d’avoir provoqué le décès de leur fille Marina, après une série de sévices d’une rare violence, considérés comme actes de torture et de barbarie.

Avant d’évoquer le soir où le décès se serait produit, l’accusation a dressé le calvaire enduré par la fillette depuis sa plus tendre enfance. Et même in utero.

Accouchement sous X avant de reconnaître le bébé

D’après des proches de Virginie Darras, cette dernière ne voulait pas de l’enfant. Durant sa grossesse, elle aurait tout fait pour s’en débarrasser. Allant jusqu’à se frapper le ventre. À l’époque, le couple qu’elle forme avec Eric Sabatier se déchire.

Après avoir accouché sous X à la maternité, le 27 février 2001, Virginie Darras explique au père et aux autres enfants que Marina est morte à la naissance d’un problème cardiaque. Un mois plus tard, la mère menteuse retourne chercher son bébé. Reconnaît Marina. Le père ne la reconnaîtra qu’en juillet. Entre temps, le couple séparé s’est reformé.

Quelques mois plus tard, la mère tombe à nouveau enceinte. Une petite sœur va bientôt naître. Le calvaire de Marina commence. À 8 mois, elle chute de sa chaise haute. Se tord un doigt. Qui ne sera jamais soigné. Comme son strabisme.

Dès l’âge de 2 ans et demi, Marina doit passer des heures debout sans bouger, sans parler. Privée de nourriture, elle se lève régulièrement la nuit pour manger. Au matin, elle est sévèrement punie.

Coups et douches froides

Marina subit les premiers coups : claques aux fesses, coups de poing, coups de pied, gifles. Mais aussi douches froides. Insultes. Et menaces de mort.

Les parents commencent alors à naviguer. Lui est déménageur. Elle reste au foyer. À deux reprises, ils partent vivre à Nanterre, où la sœur du père découvre les parents en train de punir sa nièce en lui donnant une douche froide. Puis, chacun à tour de rôle, des coups de poing sur le genou de la fillette, assise dans sa chaise haute.

Déménagements permanents

À l’été 2006, la famille déménage Bazougers, en Mayenne. Puis, en décembre, à Torcé-Viviers, toujours en Mayenne, avant de s’installer à Parennes, en Sarthe, début 2007. C’est à Parennes, le 21 avril, que Marina est scolarisée pour la première fois. Mais en mai et en juin, la fillette est quasiment absente un jour sur deux.

À la rentrée, les enseignants constatent des lésions sur le corps et le visage, tuméfié. Les absences ? Justifiées par un certificat médical fabriqué de toutes pièces.

Des mensonges pour expliquer les traces de coup

Le 15 juin 2008, déménagement à Saint-Denis-d’Orques. Marina retourne à l’école. Les enseignants constatent à nouveau des traces suspectes. Face aux questions, le père reconnaît quelques coups, parle d’une chute dans l’escalier.

Le 15 juillet, un médecin légiste constate aussi les lésions, souvent anciennes : nombril, genou, dos, talon… Conclusion : « Ces lésions pourraient être la conséquence d’accidents domestiques, mais leur nombre est fortement suspect. Malgré les explications concordantes des parents, nous ne pouvons exclure des faits de violence et de maltraitance ».

Signalement classé sans suite

Le 15 août 2008, inquiétée par le signalement d’un enseignant au procureur de la République, la famille déménage à Coulans-sur-Gée.

Entendus par les gendarmes, les parents livrent encore la version des disputes et des accidents.

Le 10 octobre, le procureur de la République classe l’affaire sans suite.

Pieds nus sur le béton rugueux

Les violences reprennent. Les enseignants tirent à nouveau la sonnette d’alarme. Du 27 avril au 26 juin 2009, Marina est hospitalisée. Là encore, les médecins constatent plusieurs lésions et cicatrices, notamment un décollement de la peau au niveau des talons et des orteils. Explication des parents lors de l’instruction ? « Marina portait des chaussures neuves ». En réalité, ces pieds abîmés sont la conséquence d’une punition : un après-midi entier, Marina a dû marcher pieds nus sur un sol rugueux en béton, en portant son cartable sac à dos, lourdement charger, qui la faisait chuter de fatigue.

Le 1er juillet, Marina devait revenir pour une consultation au service de pédiatrie de l’hôpital. On ne l’a jamais revue.

La mère : « Je reconnais les faits »

À l’issue de cet exposé, Virginie Darras a accepté de prendre la parole, avec ses mots : « J’adresse mes regrets aux parties civiles. Aussi à ma fille qui a disparu. Je reconnais les faits. Je regrette pour mes enfants. Tout ce qu’ils ont subi. » Elle essuie une larme. Se rassoit. À ses côtés, Eric Sabatier est resté de marbre.

Jérôme LOURDAIS.

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Marina-aurait-souffert-le-martyre-des-l-age-de-2-ans_40771-2085955-pere-pdl_filDMA.Htm

je vous en prie

dites moi que ce n' est pas vrai

Ce sont des malades mentaux pour en arriver à de telles extrémités. La petite aurait pu être sauver, si les pouvoirs publics avaient plus de moyen pour suivre ce genre de problème de près.

Mais bon, vaut mieux payer une rente à vie à Sarko et ses sbires pour services rendus à la nation que de s'occuper de pauvres enfants innocents.

horrible !

Ce sont des malades mentaux pour en arriver à de telles extrémités. La petite aurait pu être sauver, si les pouvoirs publics avaient plus de moyen pour suivre ce genre de problème de près.

Mais bon, vaut mieux payer une rente à vie à Sarko et ses sbires pour services rendus à la nation que de s'occuper de pauvres enfants innocents.

Y'a pas les points godwin pour sarko ?

Il y a un procureur qui ne doit pas dormir tranquille...

quel cauchemard :gurp:

pauvre petite Marina, pas besoin de tout lire pour pleurer. combien d'enfants sont encore à l'heure actuelle dans le même cas de misère de ce petit bout de chou.

honte aux services sociaux, qui voient mais qui ne font rien ou si peu.

honte aux services de la DDASS qui rendent des enfants à cette catégorie de parents. 9 fois sur 10 ça se termine mal.

ces parents sont à vomir, je voudrais, je voudrais..non je dis pas ce que je voudrais c'est horrible !

Toutes ces constatations de maltraitances sans suite, ah bravo, vraiment.

Comme d'habitude quoi, tout le monde "sait" mais personne ne dit rien...

La cerise c'est le procureur qui classe, pouf, apudisparu.

La ptiote aussi. disparue.

Ce sont des malades mentaux pour en arriver à de telles extrémités. La petite aurait pu être sauver, si les pouvoirs publics avaient plus de moyen pour suivre ce genre de problème de près.

Mais bon, vaut mieux payer une rente à vie à Sarko et ses sbires pour services rendus à la nation que de s'occuper de pauvres enfants innocents.

Qu'est -ce que Sarko à avoir encore là dedans, c'est une obsession chez vous comme avec d'autres ici, que la justice fasse bien son boulot, avec des

bons à rien de fonctionniaire payés à faire des grattes papiers, et à penser qu à leurs petites vies peinardes, vous avez due en faire partie , je présume :bad:

Ouh il est pas content, l'a pas fait caca ce matin ?:)

Avant la justice il y a l'entourage. Honte sur eux. En premier lieu, ce sont eux qui savaient, et qui n'ont rien dit. Ils ont l'air malin les témoins de venir dire "ah oui elle voulait pas d'enfant" elle a l'air maline la soeur du père à la barre de venir raconter "oui oui ils la frappaient". Et ces enseignants, ces médecins qui ne veulent pas de problèmes, etc etc etc...

C'est sur eux que je crache moi. Ce sont eux qui auraient pu la sauver, ce sont eux !

Ouh il est pas content, l'a pas fait caca ce matin ?:)

De ce côté là , ça va, mais remettre encore ça sur le dos de Sarko; ça me fait bondir un peu, maman chat !! :D

Il faut souhaiter que la justice, pour une fois, fasse son travail et que les têtes tombent pour non assistance à personnes en danger.

Absolument. C'est trop rare !

Le soucis est que quand il a faute grave de la part des personnes responsables, il y a jamais de suites.

8 ans de calvaire, dans l'indifférence générale.

Si vous êtes témoins de ce genre de supplice, par pitié réagissez.

Et on en fait quoi de ces deux là ?, une mise à l'ombre et des circonstances atténuantes comme on sait bien les faire!,:bad:

Prison.

Ils auront le temps de penser au mal qu'ils ont fait.

Marina. Le témoignage de la tante devant la cour d'assises.

Marie-France Sabatier (à gauche) aux côtés de Martine Brousse, déléguée générale de l'association La voix de l'enfant. La tante de Marina vit dans la Somme.

Photo: Blandine Lempérière

La sœur d’Eric Sabatier, de huit ans son aînée, a pris la parole devant la cour d’assises de la Sarthe, ce lundi après-midi. Son témoignage, qu’Eric Sabatier a écouté dos courbé, tête dans la main, en dit long sur l’ambiance qui régnait dans la famille durant leur enfance.

« Mon petit frère, j’ai essayé de le protéger du mieux que je pouvais des disputes de mes parents. C’était presque quotidien. Quand mon père battait ma mère, j’essayais de l’emmener ailleurs, pour éviter qu’il voit certaines choses. »

La mère frappée «du matin au soir»

Ainsi débute la déclaration de Marie-France Sabatier, sœur d’Eric Sabatier, qui se souvient de sa mère « en sang », frappée « du matin au soir », pour des broutilles. « Mon père avait deux personnalités. Devant, il présentait bien. Il était très aimé pour les gens qui le connaissaient. A la maison, c’était un vrai tyran. »

« J’avais peur de mon père»

Les abus sexuels que le père aurait fait subir à Eric Sabatier ? « D’après Eric, je ne le savais pas. Mais je m’en doutais. » Pourquoi n’avoir jamais rien dit ? Une peur tenace : « Même adulte, j’ai toujours eu peur de mon père. Avant de devenir enseignant, il avait été militaire. Il fallait que tout soit dirigé comme il le voulait. »

La sœur a quitté la maison à 28 ans. Alors qu’elle avait un travail. Pourquoi ne pas être partie plus tôt ? « J’avais peur de mon père. Pour lui, hors de question que je parte avant qu’il ait trois mètres de terre sur lui. » Même mariée, la peur l’a empêchée de porter plainte.

Victime d’abus sexuels, même après sa majorité

La tante de Marina affirme avoir elle-même subi des violences. « C’est venu vers 15-16 ans. Je voulais me rebeller, mon père n’acceptait pas. » L’adolescente reçoit des claques, des coups de fourchette. Auxquels s’ajoutent des abus sexuels. Combien de temps ? « Une dizaine d’années, même après ma majorité. Je n’en ai jamais parlé. »

L’hypothèse d’un schéma similaire pour son frère ? « Ça se peut, vu la lignée de la famille. J’ai appris que les grands-parents étaient un peu dans ce genre-là. Mon père a aussi eu des problèmes avec mes grands-parents. »

« On a beaucoup déménagé »

Marie-France Sabatier évoque ensuite une scolarité chaotique, le silence sur les violences face à l’assistante sociale ou l’éducateur. Et une enfance qui fait écho au drame de Marina: « On a beaucoup déménagé. »

Jérôrme LOURDAIS.

Bon.

Pour les partisans d'une éducation à la dure, ça fait réfléchir...

Des coups constatés par tout le monde mais chut....