La filière bio franchit le cap du million d'hectares

J'aimerais bien connaître la composition du sol de ces terres qui ont produit du non bio pendant des décennies. C'est plus ou moins de l'arnaque d'appeler "bio" des trucs qui poussent dans ces résidus de saloperies en tout genre.

Anton, ton commentaire est assez caustique. Tu admets toi même que le conventionnel laisse des résidus épouvantables. Alors pourquoi appeler "arnaque" une agriculture qui cesse ce processus ? De toute manière c'est entre 5 et 10 ans de reconversion avant qu'une terre possède le label. Ce qui nettoie un peu quand même.

Mais faut pas se leurrer. Bio ne veut pas dire agriculture parfaite. C'est, disons, un effort conséquent. Tout dépend de comment vont évoluer les cahiers des charges et des labels qui vont prendre le dessus.

Tu m'apprends un truc, je ne savais pas que le temps de repos de la terre était réglementé.

Et en fait il faut savoir quelque chose au sujet de la terre.

En agriculture conventionnelle, la terre n'est qu'un support pour la plante. Elle lui tient les racines mais la plante est nourrie directement (comme par intraveineuse) grâce aux engrais chimiques.

En agriculture plus saine, la plante est nourrie par le sol et les micro organismes qui vivent en sont sein. L'agriculteur va fertiliser la terre et non pas juste nourrir la plante.

Donc le problème n'est pas juste au niveau des polluants (insecticides, pesticides, herbicides) mais aussi au niveau de la fertilité de la terre. En conventionnelle, les terres deviennent parfois très rapidement infertiles en perdant leur structures. C'est la source de beaucoup de problèmes qui vont demander plus de traitements. C'est un cercle vicieux.

Ceci dit, le bio n'est pas totalement à l'abri de ce genre de dérive. Parce qu'il existe bel et bien des engrais, pesticides, herbicides, insecticides autorisés en bio, parfois chimiques mais bon, moins nefastes. Alors c'est pas gagné.