Vers la fin du religieux

On sait aussi qu'entre l'idéalisme religieux et le scepticisme athée, E. Kant a tranché en renvoyant dos à dos ces deux dogmatismes : c'est là un domaine de croyance et non de savoir possible.

Le fait que Dieu ne soit pas un domaine de savoir, et donc qu'il ne puisse être question de transmettre un savoir sur Dieu, est au contraire un argument décisif en faveur de la disparition des religions. Ca revient à admettre qu'elles relèvent toute du domaine de l'escroquerie.

Quand tu ignores quelque chose, mais que tu émets une hypothèse qui te paraît vraisemblable (à toi), est-ce que tu es dans l'escroquerie ? Non.

Ce sont les hommes qui escroquent en utilisant la religion.

Quand tu ignores quelque chose, mais que tu émets une hypothèse qui te paraît vraisemblable (à toi), est-ce que tu es dans l'escroquerie ? Non.

Les religions ne prétendent pas emettre des hypothèses, elles prétendent détenir la vérité révélée. Elles essaient de nous convaincre qu'elles savent tout un tas de trucs sur Dieu. Ce sont donc bien des escroqueries.

L'escroc SAIT qu'il a tort. Les religions ne sont donc pas des escroqueries.

L'escroc SAIT qu'il a tort. Les religions ne sont donc pas des escroqueries.

L'escroc c'est aussi celui qui prétend avoir des connaissances sur ce qu'il ne connaît pas plus que n'importe qui...

Celui qui prétend parler au nom de dieu

qui nous explique ce que dieu veut, ce qu'il attend de nous

qui nous impose les règles qu'il dit édicté par dieu

etc

est ce un escroc ou quelqu'un qui a réellement discuté avec dieu????????

Quand tu ignores quelque chose, mais que tu émets une hypothèse qui te paraît vraisemblable (à toi), est-ce que tu es dans l'escroquerie ? Non.

C'est sympa que tu fasses les questions et les réponses, mais justement à cette question j'aurais répondu, oui, franchement oui. Bon, le mot escroquerie ne convient pas parfaitement mais bon, tu m'as compris.

L'escroc SAIT qu'il a tort. Les religions ne sont donc pas des escroqueries.

L'escroc c'est aussi celui qui prétend avoir des connaissances sur ce qu'il ne connaît pas plus que n'importe qui...

Si et seulement si l'escroc considère qu'il ne connaît pas plus que n'importe qui. Encore une fois, l'escroc sait qu'il escroque.

Si le fait d'essayer de convaincre l'autre de ce que l'on croit est une escroquerie, alors on est tous des escrocs...

L'escroc SAIT qu'il a tort. Les religions ne sont donc pas des escroqueries.

L'escroc c'est aussi celui qui prétend avoir des connaissances sur ce qu'il ne connaît pas plus que n'importe qui...

Si et seulement si l'escroc considère qu'il ne connaît pas plus que n'importe qui. Encore une fois, l'escroc sait qu'il escroque.

Et le croyant le sait au fond de lui... Sauf s'il est stupide, sa seule excuse éventuelle, en effet, est sa stupidité.

Eh voila on retombe dans les insultes bêtifiantes. C'est fantastique : le débat prenait de la hauteur, on en venait même à échanger des points de vue intéressants, et bam HS et noms d'oiseaux. C'est lourdingue à la longue.

Si le fait d'essayer de convaincre l'autre de ce que l'on croit est une escroquerie, alors on est tous des escrocs...

Oui. Et en le sachant ? C'est peut être un comportement qui peut changer, non ?

C'est normal Magus, la religion de Florent le rend extrêmement intolérant aux autres.

j'adore les intolérants qui accusent les autres d'intolérance, c'est assez fendard

C'est normal Magus, la religion de Florent le rend extrêmement intolérant aux autres.

Je n'ai pas de religion, il faut être profondément aveugle pour ne toujours pas s'en être rendu compte.. Quant à mon intolérance elle ne concerne que les raisonnements foireux, les idées fausses et toutes les sortes d'âneries, mais du point de vue politique je suis l'exact inverse d'un intolérant, comme le sont les religieux au pouvoir, puisque je pense que toute idée doit pouvoir être exprimée publiquement. Et c'est précisément parce que même les plus idiotes peuvent l'être qu'elles s'exposent à se faire taper dessus...

moi ce qui me fatigue ce sont les abrutis qui s'insurgent qu'on puisse envisager la fin des religions, mais bon sang, les religions sont devenues des boulets qui nous freinent, la foi ça ne passe pas forcément par les religions.

j'adore les intolérants qui accusent les autres d'intolérance, c'est assez fendard

La vraie intolérance c'est d'empêcher l'autre de s'exprimer, pas de lui expliquer qu'il dit des conneries..C'est ce que je me contente de faire, rien de plus.

Si la violence ne résoud rien, c'est juste que t'as pas tapé assez fort (Chuck Norris)

Bonjour, je ne pense pas que la religion disparaîtra, tant qu’il y aura des gens qui auront besoin de croire en quelque chose, il y aura toujours des religions.

En effet. Explicitons pourquoi et allons plus loin =) Sur ce thème, j'ai aimé l'analyse de Paul Veyne dans son dernier essai :

"La notion d'idéologie, elle, méconnaît la pragmatique (ndr : inhérente à l'empereur romain, P. Veyne développe avant que le pouvoir répond à une attente des gouvernés : il occupe sa place et un discours emprunt de religieux parce qu'il fait partie de l'ordre établi...) et, de plus, elle repose sur une illusion intellectualiste qui remonte aux Sophistes grecs et qui fait croire que l'attitude des gens résulte du contenu même du message ; qu'elle est due aux idées qu'ils ont ou qu'on leur souffle, car nos conduites résultent, croit-on, de nos représentations : on délibère, et puis on décide et agit. La notion d'idéologie comporte une seconde erreur, selon laquelle la religion, l'éducation, la prédication, le faire-croire en général, auraient affaire à une cire vierge (ndr : l'individu) sur laquelle il leur faut imprimer l'obéissance au maître et aux impératifs et interdits du groupe. En réalité et pour changer de métaphore, l'individu, le groupe et le pouvoir sont toujours déjà tissés ensemble, l'individu n'en est pas un (ndr : i.e. qu'il n'est jamais seul, toujours entouré du groupe, du pouvoir...) et la prédication peut seulement convaincre un peu plus des convaincus. L'obéissance et le sentiment monarchique ne naissent pas d'un faire-croire ou d'une propagande ; ils sont inculqués tacitement par la socialisation, le milieu, l'habitus si vous voulez.", Paul Veyne, Quand notre monde est devenu chrétien, Poche, Paris 2010, pp. 204-205.

Et c'est là qu'on peut dire avec Odon Vallet que si Dieu n'est pas mort... il est un peu malade. Car si nous sommes un tout, avec des attentes spirituelles (pas simplement d'ordre religieuses d'ailleurs), alors il faut pointer non pas les progrès de nos sociétés (rappelons par exemple que le très pieux XIe siècle européen vit naître l'université), mais le manque de progrès de ce avec qui nous sommes liés dans nos sociétés : les religions. En clair, les grands monothéismes, dans nos contrées, peinent à s'adapter à nos attentes sociétales. D'autre part, et dans ce constat, rapprochons l'analyse de P. Veyne : la chute en flèche de la pratique n’est qu'honnêteté par rapport à l’époque où on allait à l’Eglise comme on buvait du café, c’est-à-dire, pour faire comme les autres, par la force du milieu, de l'habitus. Aujourd’hui nous allons moins à l’église ou au temple, mais quand on y va (hors tradition encore à rapprocher souvent de l'habitus comme le mariage) : c'est non par habitude mais par foi. Odon Vallet, Dieu n’est pas mort… mais il est un peu malade, Bayard, Paris 2007.