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Que reste-t-il de la "chienlit" soixante-huitarde ?


latin-boy30

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
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Que reste-t-il de la "chienlit" soixante-huitarde ?

Le Point.fr - Publié le 26/04/2012 à 17:06

Une époque révolue, une révolte édulcorée ? Pas du tout. Les images de Mai 68 sont dans toutes les têtes. Début de la fin ou étincelle d'espoir, 44 ans plus tard, ferveur et sueur des manifestations se sentent encore.

Pour beaucoup de lecteurs, Mai 68 est une "catastrophe". Symbole d'une "anarchie primaire", la révolution soixante-huitarde serait un acte "fameux de laisser-aller" bien compliqué à assumer aujourd'hui. Mai 68 semble être une créature étouffante qui déploie ses tentacules dans tous les domaines de la politique française. Née d'un désir de "laxisme" et de "satisfaction du désir immédiat", la créature soixante-huitarde "détruit les efforts" (Abner de Sabatier) faits en France depuis 44 ans. Mai 68 est partout. Raison de tous les maux et création d'enfants gâtés, Mai 68 sert de bouc émissaire.

À la fin du mois de mai 68, le général de Gaulle déclare : "La réforme, oui, la chienlit, non !" Cette opposition a manifestement marqué les esprits à tel point que de nombreux commentaires dénoncent Mai 68 comme l'année de naissance de "l'impossibilité de réforme". Dr 1 tempête : "Et parlons de Mai 68, soi-disant une révolte, que nous traînons comme un boulet aujourd'hui ! Ah, cette phrase magnifique il est interdit d'interdire explique tout ! Notamment notre impossibilité à réformer, nos grèves à répétition ! Oui, beau bilan, historique !"

L'idéologie de Mai 68 est souvent coupable d'un crime : le chômage, "plaie béante" de la société française. "Le chômage trouve ses origines dans les années qui suivirent Mai 68, où la gauche voulait instaurer le collectivisme dirigiste comme gouvernement en France" (Deimos).

"Merci, les soixante-huitards. On paie avec retard les délires libertaires de Mai 68"

Le mot "liberté", quand il rappelle les slogans de Mai 68, agace. "Le monde tourne à l'envers, mais ce sont les conséquences de Mai 68 qui permettent tout, absolument tout... au nom de la prétendue liberté" (Peyreyres). La révolte soixante-huitarde est un "délire", "les souhaits de cour de récréation après l'expression d'idéaux soixante-huitards (qui restent des idéaux : c'est-à-dire des buts, en aucun cas des formes de réalité, fût-elle virtuelle)" (docbro11).

Comme si cette liberté-là, plus personne n'en voulait, elle fait peur comme une charge explosive qui fait sauter tous les cadres et détruit l'organisation sociale. Et encore aujourd'hui, les héritiers de la révolte soixante-huitarde sont ceux qui "trouvent une bonne excuse à toutes les dérives, comme pour justifier les leurs" (Léon de Belleville).

Dans bien des esprits, Mai 68 marque aussi le début de la "descente aux enfers" du système éducatif français. "Depuis 1968, l'entreprise d'abrutissement des masses est en route et elle commence à porter ses fruits" (Castougne). En première ligne, les professeurs. "Le manque de respect, la désobéissance aux profs, l'abandon des parents devant l'agressivité de leur rejeton, le manque de fermeté de certains profs, pour ne pas dire parfois la complicité et la démagogie. Ce sont les restes de Mai 68, tout ça" (Petitbouchon).

"Je ne fais pas partie de ces parents qui considèrent l'enfant roi auquel il est interdit d'interdire"

Mai 68 aurait bouleversé les règles d'éducation que les parents donnent à leurs enfants. La politique de l'enfant roi découlerait alors directement du vent idéologique de 68. "Mais il est juste que la satisfaction immédiate des moindres désirs est malsaine et empêche l'enfant de construire sa personnalité. Il perd la motivation, l'imagination qui permet de trouver des solutions pour atteindre son but, la volonté pour y parvenir et le sens de l'effort. Et il perd ainsi le goût de vivre. C'est le cas d'ailleurs de nombreux adultes nés après Mai 68, qui poursuivent inlassablement un objectif de jouissance mais dont les facultés et même le sens du bonheur se sont émoussés" (KatiaT).

À en croire certains, Mai 68 aurait aussi accouché du bourgeois bohème, ce fameux "bobo" si souvent honni dans les commentaires. "Les socialistes se recrutent dans les rangs des bourgeois issus de Mai 68, qui ont démoli une génération - la leur - par égoïsme et qui se préparent à démolir la génération de leurs enfants en leur faisant payer tout ce qu'ils n'ont pas voulu réformer en 15 années de pouvoir sur 30" (Corbu70).

"La génération 1968 conduit le pays vers la mort clinique"

"C'est ma génération qui, emportée par Mai 68, se comporte en irresponsable et malheureusement entraîne par des phrases et mots creux et passe-partout les jeunes" (RR77). Après le procès de la révolte vient celui de la génération. "Vautrée dans le désir", la génération "issue de Mai 68 a réalisé exactement l'inverse de ce qu'elle prétendait créer : un monde meilleur". Les soixante-huitards, inconscients des réalités et duretés de la vie, seraient des êtres légers et futiles qui, de surcroît, se seraient fait manipuler. "En 1968, c'était la révolution sexuelle manipulée par Cohn-Bendit pour faire tomber de Gaulle. Aujourd'hui, c'est la mode du string contre le voile... Les formes de manipulation changent avec les modes, mais les réalités demeurent éternelles" (Thymert). De l'autre côté des barricades, on entonne un autre refrain.

"Les avancées sociales sont l'oeuvre des syndicats et des actions comme Mai 68"

"Ce sont bien Mai 68, et mai 81, qui ont permis des ruptures sociétales qui ont sorti la France par deux fois de sa gangue réactionnaire et de son repli sur soi" (Renaudbb). Cette génération aura donc aussi été synonyme de progrès et d'une question essentielle, qui persiste encore aujourd'hui : comment mettre en avant l'idée d'une "utopie utile" en politique ? Comment entretenir une volonté de changement mais sans en connaître forcément la nature ? Non, "Mai 68 n'a pas perverti la société" (Métis), au contraire, l'événement aurait été porteur d'espoir politique dans sa recherche même d'idéaux à concrétiser.

Moment de "ferveur incroyable", le printemps 68 est, pour beaucoup, le dernier signe d'une "grande émotion populaire" qui manque aujourd'hui à nos corps trop froids. "Reprenons l'histoire, la France a connu le Front populaire, la Libération et Mai 68. Depuis 44 ans, elle n'a plus connu d'émotion populaire nationale" (Ziglobulle vert). Les mots et les phrases restent d'autant plus dans les mémoires. "Nous sommes tous de juifs allemands était un slogan clamé dans les manifs, j'en ai gardé un souvenir impérissable" (Vincent).

Repoussoir ou quintessence de la vie politique, Mai 68 est un printemps qui a le parfum de l'avenir. "Alors que faut-il faire aujourd'hui ? Refaire Mai 68... en plus dur ?" (Erwitt Georges).

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Invité Arsenic504
Invités, Posté(e)
Invité Arsenic504
Invité Arsenic504 Invités 0 message
Posté(e)

J'suis pas sur que ce soit ironique c'est tellement con que ça ne peut-être que de l'ironie mais bon je sais aussi qu'il y en a qui y croient quand il tiennent des discours aussi gros.

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Membre, Posté(e)
alexsw Membre 8 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Libé, dans l'interview avec un sociologue, a constaté un fait intéressant, ceux qui ont fait 68 ont largement voté pour Sarkozy aujourd'hui comme un garant de protection de richesses accumulées. Mais voici une autre génération qui cherche à s'imposer. Un vrai problème......comment faire? Ces jeunes qui ne respectent les vieux, et ces vieux, une fois profité de la prospérité de leur époque, insouciant de la précarité des jeunes.

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Membre, Posté(e)
pope Membre 2 435 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

tout le monde se bouffe le cul! meme en famille!!! l'argent encore l'argent

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