Lire empêche-t-il de penser par soi-même ?

N'oublions pas ce fameux conseil donné par le Bouddha lui-même, et peut-être avons nous là notre critère de sélection. Il ne faut entretenir aucune croyance qui s'expliquerait uniquement par l'effet d'autorité qu'un autre aurait sur soi. Si vous voyez le Bouddha, tuez le Bouddha. Que je pourrai généraliser en disant : Si vous lisez, écoutez Mr. X (ou Mme Y), tuez Mr. X (ou Mme Y).

C'est symbolique bien évidemment. Cela signifie qu'il faut systématiquement chercher à contredire et s'opposer à ce qu'on entend, même au risque de se tromper, même quand cela vient d'un "Maître à penser" ayant beaucoup plus d'expérience ; cela en fait souvent apparaître les failles. Cela permet de faire une synthèse qui bien qu'imparfaite, aura au moins le mérite d'être notre synthèse.

Le danger est de réfuter une caricature (c'est à dire notre interprétation) de la pensée d'un auteur qu'une connaissance plus approfondie permettrait de réaffirmer. Mais je pense que dans le débat d'idées, nous pouvons aussi sur la durée réaliser nos erreurs d'interprétation.

...surtout quand ça viendrait d'un "maitre à penser" même si je n'aime pas cette appellation. Bouddha nous invite à suivre notre propre chemin, à faire nos propres expériences, en ce sens il enseigne le "non enseignement". Être bouddhiste (ou chrétien ou autre) ce n'est pas imiter un modèle au sens littéral mais accepter le paradoxe où "tuer le Bouddha" est un enseignement et un non enseignement à la fois qui nous invite à devenir "nous même" et non un clone de Bouddha.

Lire c'est bien (tout comme regarder un film d'auteur, une pièce de théâtre, contempler un tableau...), mais c'est vrai qu'il ne faut pas perdre l'habitude de penser, en s'accordant des instants de réflexion, en méditant.

Aussi, du fait que l'écriture ne fait que transmettre les pensées d'autres humains, on peut très bien apprécier un livre parce qu'on se retrouve dedans, ou parce qu'il aide à poser des mots sur des choses (des problèmes, par exemple) qui nous concernent, mais sur lesquelles on n'avait pas trouvé de mots à mettre. Du coup on découvre dans le livre l'aide qui nous manquait.

Evidemment, il y aura toujours une part d'influence, c'est au lecteur de décider ce qu'il veut garder ou pas.

c'est au lecteur de décider ce qu'il veut garder ou pas.

Est-ce réellement le lecteur qui décide ? Ou peut-il être influencé contre son gré ou à son insue ?

On peut toujours penser qu'il y a des gens plus facilement manipulable, si les sectes vont chercher chez les gens en souffrance c'est qu'il y a une raison. Mais si nous sommes relativement bien dans notre peau, la tête sur les épaules, la lecture ne peut être qu'enrichissante. En ce moment je bouquine un truc qui va à l'inverse de mes convictions parce que je m'intéresse à d'autres points de vu que le mien... Si je bouquine la bible je n'aurais certainement pas la même lecture qu'un religieux.

ce n'est pas seulement la lecture tu est influencé de toute façon par tout ce qui t'entoure dans ta vie, donc a ce rythme là tu ne fait rien si tu ne veut pas être influencé de façon trop grande.

c'est juste que les gens en général font des choses sans les remettre en question et sans se remettre eux même en question du coup il ingurgite des info mais sans les digéré ca n'a pas grande intérêt.

Voilà, c'est pas vraiment plus compliqué que ça. *O*

Est-ce réellement le lecteur qui décide ? Ou peut-il être influencé contre son gré ou à son insue ?

Tout un tas de choses nous influencent à notre insu, nous autres, humains, êtres à l'esprit grégaire qui ne pouvons nous passer de relations humaines, de dialogue, de communication. Maintenant il y a des têtes plus dures que d'autres : les moins influençables vont reconnaître ce qui ne leur correspond pas dans un livre, je pense.

le savoir faire --------> le savoir lire,... avoir une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine

il y a des gens qui aiment apprendre par coeur et il y a des gens qui aiment comprendre ,

je pense que comprendre laisse la mémoire vide et libre pour voir d'autres choses

alors qu'apprendre par coeur remplis la mémoire et rend le cerveau moins libre

sauf que techniquement la mémoire se travaille, ce n'est pas un disque dur: Plus on apprend par coeur, plus ça libère de l'espace parce que notre cerveau s'adapte. Reste encore à savoir comment on utilise ce savoir... Mais l'image est jolie.

quand je lis(beaucoup),je "mélange" le "par coeur" et le" comprendre",les deux ne sont pas incompatibles!!!

Ni l'un ni l'autre n'encombre ma mémoire et rende mes pensées plus libres!

Et comprendre est loin de "laisser la mémoire libre":si tu as compris qq chose,tu ne l'oublies

pas,voir tu changes ,c'est bien que ta mémoire l'a imprimé.

Ce que je ne cherche pas à mémoriser c'est le titre et l'auteur,je garde ou rejette le texte,je peux en tirer des conséquences sur ma vie,ou pas,que ce soit romans ou traités,mais qu'on le veuille ou pas ça restera ds ta mémoire(mm et surtout inconsciemment).

ce n'est pas seulement la lecture tu est influencé de toute façon par tout ce qui t'entoure dans ta vie, donc a ce rythme là tu ne fait rien si tu ne veut pas être influencé de façon trop grande.

c'est juste que les gens en général font des choses sans les remettre en question et sans se remettre eux même en question du coup il ingurgite des info mais sans les digéré ca n'a pas grande intérêt.

Voilà, c'est pas vraiment plus compliqué que ça. *O*

il y a aussi les spécialités qui utilisent le rasoir d’Ockham pour négliger les autres spécialités ,

pour bien penser , il faut collaborer avec les autres spécialités .

Bonjour,

pour répondre à la question titre, je ne saurais trancher entre oui et non.

Oui lire nous empêche parfois de penser puisque les textes sont explicatifs et assène parfois des vérités. Prenons l'exemple d'une revue médicale qui nous exlpique la génétique. Ce sont des vérités scientifiques, il n'y a pas là, matière à réflexion.

Mais ces mêmes lectures peuvent nous amener à réfléchir sur les impacts des évidences que l'ont a ainsi apprises.

Dans les romans, de la même manière. L'auteur nous impose son héros, cependant il laisse libre cours à notre imagination. Ce qui peut amener à une cer-taine réflexion.

Question ardue, il n'est pas simple d'y répondre.