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Le concept de guerre révolutionnaire.


Delenda Carthago est

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
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Le schéma communiste de la guerre subversive.

Ou

Comment prendre le pouvoir quand on est sûr de ne pas y accéder démocratiquement ou par la révolution immédiate.

Le concept de guerre subversive fut défini il y a plus de 75 ans par Lev Davidovitch BRONSTEIN, plus communément connu sous le nom de Trotski.

Cette guerre a pour but d'affaiblir le pouvoir et de démoraliser les citoyens, visant rien moins que l'effondrement de l'Etat dans un climat d'indifférence total de la majorité silencieuse. Climat créé par la subversion.

Cela peut prendre du temps, beaucoup de temps.

Selon Trotski, il ne faut pas se cantonner aux pamphlets, à la propagande, aux mouvements intellectuels. Les "moyens psychologiques" doivent s'étendre plus loin et toucher les moyens de communication, ainsi que l'emploi de la Terreur comme l'un des moyens prioritaires à employer (on retrouve ici le modèle des blochéviques: la Révolution Française, le Comité de Salut Public et sa politique de Terreur).

"La question de savoir à qui appartiendra le pouvoir dans le pays se résoudra non par des références aux articles de la constitution, mais par des recours à toutes les formes de violences."

"La Terreur rouge est l'arme employée contre une classe vouée à périr et qui ne s'y résigne pas."

La guerre subversive est une guerre de retournement: subversion étant un synonyme du mot précédant.

"La subversion est l'ensemble des moyens psychologiques ayant pour but le discrédit et la chute du pouvoir établi, du régime ou du système social, sur des territoires politiquement et militairement convoités, et cela dans un climat général qui exclut les conditions matérialistes et rationnelles de la révolte et à fortiori de la révolution." R. MUCHIELLI.

Les étapes de la Guerre Subversive.

Toute guerre subversive connaît une phase préliminaire. Durant cette dernière est employé tout ce qui peut troubler les citoyens, tout ce qui peut boulverser les consciences, dans l'Etat et les institutions. On assiste aussi à une dénonciation systématiques des "castes privilégiées". Cette phase est absolument capitale, d'autant plus, qu'elle vise à prendre à couvert le contrôle d'une partie des médias.

Une fois cette phase accomplie, peuvent commencer la mise en place des quatres étapes majeurs, marquées par la violence et l'action psychologique.

La première étape.

Elle doit poser la problème par la violence par une première campagne d'attentats et d'assassinats.

Son but est de faire connaître dans le monde et dans le pays visé (en particulier par les médias contrôlés) qu'il y a une situation absolument intolérable. Situation qui pousse les "victimes" à la violence.

Par ailleurs, il faut pousser le gouvernement, l'autorité, à réagir. Et l'obliger à réprimer, à faire des "bavures". Ce qui entraîne un engrenage de violence et qui -double avantage- permet de s'en prendre à l'autorité en l'accusant.

La deuxième étape.

Là, il faut agir à l'extérieur, tout en maintenant la pression à l'intérieur.

Le tout afin de trouver des soutiens divers à l'étranger. Soutiens politiques, soutiens intellectuels, soutiens financiers. Et éventuellement militaires.

Il faut également monter des filières de propagande afin de tourner l'opinion international en sa faveur, des filières de ravitaillement et d'infiltration, afin de préparer une insurrection et de l'alimenter.

La troisième étape.

Agir à l'intérieur, tout en maintenant l'action externe.

L'objectif est de lancer une sorte d'insurrection. Il faut s'attaquer aux forces de l'ordre, et surtout les démoraliser. Si possible, les noyauter afin de pouvoir les leurrer.

Il faut aussi créer des zones "libérées" (un peu comme les zones de "non-droits" dans nos banlieues). Dans ces zones, l'autorité du pouvoir en place ne serait plus respectée, et on la remplacerait par des lois révolutionnaires "justes". Pour défendre ces zones "libérées", la constitution d'unités militaires doit aussi être lancée. Ce qui permettra aussi, plus tard, de se mesurer aux forces de l'ordre.

Par ailleurs, il faut chercher à gagner la complicité. Si besoin est, par la peur, en assassinant les pôles de résistances, les élites hostiles. Ceux qui resteront seront plus malléables et seront moins tentés de défendre l'ordre. Il faut aussi s'attaquer aux médias hostiles, et les éliminer. Les médias neutres doivent être noyautés, voir contrôlés.

Enfin, il faut créer un climat d'insécurité dans la population, en frappant au hasard des cibles. Peu importe la cible, le but est de faire sentir à la population toute entière le poids de la peur et de l'angoisse.

La quatrième étape.

Prendre le pouvoir.

Il y a là quatre sous-étapes.

- Obtenir des engagements extérieurs importants, y compris militaires, afin de combattre l'ordre. Constituer un gouvernement en exil et le faire reconnaître par quelques pays. Le tout afin de gagner une certaine légitimité. Tout faire, également, afin de discréditer et d'isoler l'ordre et l'autorité du pays auprès de l'extérieur.

Il faut aussi, dans le même temps, terroriser la population afin qu'elle bascule contre le gouvernement qui ne la protège pas. Il faut lui faire demander la paix et la sécurité à tout prix en parlant en son nom à travers les médias contrôlés.

- S'attaquer aux forces de l'ordre et les affronter là où il est possible de gagner. Mener une guérrilla, et esquiver le combat là où l'on ne peut encore vaincre. Afin de continuer à isoler le gouvernement, étendre les zones "libérées" autant que possible. Militairement, s'il le faut.

- Paralyser le pays en bloquant les services, les transports, etc... Agir sur la capitale et chasser le gouvernement. Si possible, entrer dans une "Union nationale" que l'on contrôlera rapidement et qui deviendra vite fantoche.

- Chercher une reconnaissance internationale toujours plus étendue. Lancer la chasse aux opposants en leurs trouvant le plus de défauts. Spécialement en leur "découvrant" des connivences avec l'ex-gouvernement, ou bien leur trouver de la corruption. Le choix ne manque pas.

Enfin, établir défintivement le pouvoir du parti unique.

Il est à noter que ces étapes peuvent aussi bien se succéder que se chevaucher. Voir retourner en arrière, si l'une d'elles échoue.

L'un des points essentiels de la guerre subversive est d'impliquer la population. Celle-ci est un facteur capital de la réussite. Mais jamais, ô grand jamais!, il ne faut lui "donner la parole". Il faut s'exprimer en son nom et l'amener sous la dictature du parti unique.

A noter également que ce schéma peut tout à fait être employer par des mouvances n'appartenant pas au mouvement communiste et marxiste. D'ailleurs, cela a été déjà le cas.

Peut-être suis-je catastrophiste, mais je retrouve un certain nombre de ces actions dans notre société aujourd'hui. Particulièrement quand au harcélement des forces de l'ordre et à la dénonciation de castes privilégiées.

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