Les terminales S dispensés d'histoire

Ben écoute, tu te saisis de ma publication sur le sujet, et tu démontes son analyse qui repose sur les sources littéraires, archéologiques et épigraphiques ; notamment sur les fouilles dans les marrais pontins, témoignant d'un reflux des cultures après -430, autour d'Anzio notamment (ce qui en dit long, vu l'importance de la cité) et bien entendu les conclusions de M. Gnade sur les fouilles de la nécropole volsque de Satricum (Le Ferriere). Quand t'as quatre auteurs qui te parlent de cette bataille (Tite-Live, Denis D'Halicarnasse, Plutarque, Diodore de Sicile) et que l'archéologie confirme un déclin contemporain de l'évènement... Alors là, ça sera un grand plaisir que le sujet rebondisse.

Après, tu peux feindre d'être un connaisseur du sujet, mais je crains que l'assistance comprenne la manoeuvre. Qu'est-ce que tu veux que je te dise : t'as des gens, plutôt que concéder gentiment, ils ne peuvent pas s'empêcher la petite provocation.

En te lisant, je suis certain que de nombreux terminales S sont en train de se dire que finalement, ce n'est pas une si mauvaise idée que ça que de supprimer l'histoire-géo, et peut-être regretteront-ils que ce ne soit pas déjà le cas :smile2:

Qu'est-ce que tu veux, plutôt que des amateurs du débat mâture, convivial et fouillé, il y aura toujours des béotiens ou des fanas de l'attaque personnelle à deux balles assaisonnée à la rancune. Je n'y peux rien, malheureusement.

Au regard de mon parcours pro et associatif, je peux dire qu'il y a une vraie demande d'histoire chez les jeunes et les moins jeunes, tant dans la dimension mémorielle, patrimoniale, que dans la dimension critique du document et du monde qui nous entoure.

L'histoire est un facteur essentiel de compréhension du présent en permettant de prendre du recul par rapport à ce qui survient. Elle fait le lien entre les générations, entre les aïeux (le passé) et les enfants (le futur). Comprendre l'origine des guerres, comprendre les mécanismes humains sont autant d'éléments importants : ce n'est pas seulement l'histoire en elle même, mais le sens de l'histoire qui importe. Le passé pour le passé n'a que peu d'intérêt, sinon pour le plaisir du curieux ou de l'érudit. L'histoire permet ainsi de transmettre des acquis et de semer l'idée de l'appartenance à une communauté : la nation française d'abord, la communauté européenne ensuite.

L'Histoire est aussi et surtout une arme idéologique que vous maniez régulièrement sur le forum.

Sous prétexte de "compréhension" vous cherchez à imposer votre vision du monde. Exempli gratia, en usant de votre "aura" d'historien, vous avez, sur ce forum, dénigré les philosophies déterministes.

Ce qui manque à l'Histoire, ou du moins à certains historiens -- je pense surtout à vous-- c'est un minimum de recul philosophique. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

Utiliser l'Histoire à des fins de nihilisme est une des forme de ruine de l'âme.

Modifié le 13 février 2012 par Zarathoustra2

Et c'est moi qui impose mon point de vue... Mais je ne t'ai jamais demandé de penser comme moi. Il y a peut-être une sacrée nuance entre critiquer et dénigrer. Enfin, je suis assez loin d'être nihiliste. Je m'attache aux faits, rien de plus. Si je ne peux empêcher l'étiquetage idéologique pour discréditer, je ne mange pas de ce pain là.

Je m'attache aux faits, rien de plus.

Vous vous attachez aux idées à la mode parmi les historiens, quitte à rejeter des faits issus de d'autres disciplines, comme la physique.

Ce n'est pas le sujet du topic, mais je serai curieux de savoir de quels faits il s'agit en MP. Je t'en rends l'accès. Bien entendu, tu feras un effort pour être agréable ^^" Modifié le 13 février 2012 par Magus

Qu'est-ce que tu veux, plutôt que des amateurs du débat mâture, convivial et fouillé, il y aura toujours des béotiens ou des fanas de l'attaque personnelle à deux balles assaisonnée à la rancune. Je n'y peux rien, malheureusement.

Au regard de mon parcours pro et associatif, je peux dire qu'il y a une vraie demande d'histoire chez les jeunes et les moins jeunes, tant dans la dimension mémorielle, patrimoniale, que dans la dimension critique du document et du monde qui nous entoure.

Pour avoir fréquenté des parcours scientifiques, je peux t'assurer que ce que j'ai dit au sujet de ton discours si spécifique et détaillé de l'histoire, qui n'intéresserait que très peu d'élèves passionnés par les sciences (je dis pas, ceux passionnés par l'histoire seraient très certainement comblés devant tant d'érudition !), est totalement justifié, et ce n'est pas une attaque personnelle envers toi, étrange que tu sois autant sur la défensive à ce sujet

Modifié le 13 février 2012 par Immateriel

Ce que j'ai déjà répété plusieurs fois, est qu'en première S, nous avons 4h d'HG par semaine, ce qui est tout de même conséquent.

Ainsi, avec le bac à la fin de l'année et la fréquence des cours, nous sommes beaucoup plus efficaces et motivés.

C'est du moins le ressenti général dans mon lycée.

Qu'est-ce que tu veux, plutôt que des amateurs du débat mâture, convivial et fouillé, il y aura toujours des béotiens ou des fanas de l'attaque personnelle à deux balles assaisonnée à la rancune. Je n'y peux rien, malheureusement.

Au regard de mon parcours pro et associatif, je peux dire qu'il y a une vraie demande d'histoire chez les jeunes et les moins jeunes, tant dans la dimension mémorielle, patrimoniale, que dans la dimension critique du document et du monde qui nous entoure.

Pour avoir fréquenté des parcours scientifiques, je peux t'assurer que ce que j'ai dit au sujet de ton discours si spécifique et détaillé de l'histoire, qui n'intéresserait que très peu d'élèves passionnés par les sciences (je dis pas, ceux passionnés par l'histoire seraient très certainement comblés devant tant d'érudition !), est totalement justifié, et ce n'est pas une attaque personnelle envers toi, étrange que tu sois autant sur la défensive à ce sujet

Disons que chat échaudé par des attaques sur les topics et auprès de proche, craint l'eau froide. Du reste, il est bien évident que je fais une différence entre les différents publics auxquels je m'adresse : ce serait somme toute assez déplacé que je m'adresse à toi ou autre comme à des élèves de lycée... Si j'ai été "pointu" (et encore il ne faut pas exagérer ^^) c'est que je pense le lecteur (et je t'inclue) capable de comprendre ce discours. Après, je suis le premier à dire que les sabelliens n'intéressent que moi ^^" Alors je comprends que l'exemple, exotique en plus, puisse désintéresser : mais c'était pour la démonstration.

Pour ouvrir un autre pan du sujet et rebondir sur ce qui a été dit sur la physique, c'est d'autant plus dommage de rendre facultative cette discipline en S que la médiation interdisciplinaire est très porteuse depuis quelques années.

Modifié le 13 février 2012 par Magus

Je comprend bien Magus, et comme je l'ai dit plus haut aussi, je comprend que tu défendes "ton bifteak", mais admet tout de même que tu n'es pas forcément objectif sur la question en tant que passionné d'histoire

Personnellement, je verrais bien l'histoire-géo remplacée par de l'informatique par exemple, dans un cursus scientifique, ça correspond plus il me semble à l'esprit de la filière, et ce n'est pas la seule matière que je verrais bien se substituer à celle-là.

L'esprit "scientifique" est différent de l'esprit "littéraire".

Nan mais d'accord, mais tu entends bien que informatique et histoire-géo ont deux fonctions bien différentes, et que l'une ne se substitue pas à l'autre. Elles sont, plus que jamais, toutes les deux nécessaires aujourd'hui...

Comme je l'ai rappelé plus haut, l'histoire-géohraphie-ECJS, ça sert à fabriquer du citoyen français puis européen : quand on lit les instructions du BO, c'est vraiment dit clairement, il n'y a pas d’ambiguïté. C'est le contrat politique du prof pour rappeler Rancière cité plus haut.

Ce qui est extrêmement dommage, chez notre gouvernement, c'est d'envisager les matières scolaires comme concurrentes, alors qu'elles sont totalement complémentaires.

Mais toutes les matières sont nécessaires en partant de ce principe : Le fait de choisir une filière scientifique est déjà en soi, une spécialisation, qui à mon avis n'est pas spécialement compatible avec l'histoire, ou tout du moins, pas de la manière "conventionnelle" telle qu'on la conçoit. Je verrais bien par exemple, une histoire adaptée aux scientifiques, une histoire des sciences par exemple.

De plus, je trouve ça choquant de vouloir "former des citoyens français puis européen" personnellement. Veut-on apprendre à nos jeunes comment rester de gentils moutons ?

Mais non c'est permettre l'insertion du futur citoyen dans notre société : comment s'insérer sans savoir ce qu'est le vote, une région, la république, avoir des notions sur la population française (démographie, articulation administrative, aménagement du territoire...), comment et pourquoi notre constitution a été promulguée etc. etc. Je pense qu'on voit bien là l'enjeu...

J'estime que c'est à chacun de faire son travail d'investigation personnel sur ces sujets. Inutile de mettre les jeunes sur des rails, les dirigeant tout droit vers la pensée unique :smile2:

On peut aussi arrêter les cours de français pour les matheux et leur bannir la philo. Qu'est ce qu'ils en ont à foutre de savoir conjuguer un verbe tant qu'ils savent résoudre une équation

Pis si ils veulent savoir, ils ont le Bescherelle à portée de main

Le français sert à s'exprimer et à développer l'imaginaire, il est donc nécessaire pour les scientifiques (n'oublions pas que les mathématiques reposent sur des concepts abstraits, donc imaginaires) et la philosophie est quasiment une discipline scientifique, car le raisonnement se base sur des constructions logiques, des démonstrations.

L'histoire par contre, c'est beaucoup trop vaste, approximatif, basé sur des spéculations, dont peuvent être issues de multiples interprétations sans aucune preuve. C'est inintéressant pour un esprit scientifique.

Nan, c'est inintéressant pour toi, nuance :)

Je n'ai pas dit que c'était inintéressant pour moi :smile2:

Donc tu interprètes pour les autres sans même être concerné

C'est de mieux en mieux ....