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Parler chinois, l'atout emploi qui fait la différence?


Yoannbzh

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Membre, 42ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Parler chinois, l'atout emploi qui fait la différence?

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Dans le secondaire, plus de 30.000 personnes parlent chinois en France, un chiffre qui a quasiment triplé depuis 2005.

REUTERS/Vivek Prakash

Si l'anglais reste la norme sur le marché du travail, la maîtrise du chinois apporte aux aspirants à l'embauche une plus-value non-négligeable. Mais pas de panique, une linguistique parfaite n'est pas encore exigée.

Le chinois, langue de la deuxième économie mondiale et du premier pays exportateur de marchandises, est-il en passe de devenir le nouveau laissez-passer pour l'emploi?

Laure Von, directrice des projets internationaux et du projet Chine chez Areva, reconnaît que la candidature d'un sinophone retiendra davantage son attention: "A la lecture d'un CV, nous regardons le cursus de base, puis les langues. Si le fait de parler chinois n'est pas forcément déterminant, cela reste un facteur de différenciation notable."

Entrer en contact, créer de la confiance

Areva compte 400 employés en Chine, répartis sur douze sites, et une centaine d'expatriés, ingénieurs pour la plupart. Certains bafouillent encore la langue de la nouvelle puissance mondiale, mais tous doivent être capables d'adapter leur discours à la sensibilité et à la culture chinoise. "Nous ne demandons pas à nos employés de parler parfaitement chinois, mais ils doivent avoir le niveau pour entrer en contact et créer un lien de confiance avec nos partenaires", réagit Laure Von.

Chez PSA Peugeot-Citroën, le premier constructeur automobile français installé en Chine depuis la fin des années 80, le chinois est aussi un atout séduction. 17.000 personnes travaillent au "Pays du milieu", dont 270 expatriés. Le chinois n'est pas encore hégémonique mais "c'est un plus", assure Annick Gentes-Kruch, directeur de l'université du Groupe PSA. "Même si la plupart des négociations se font en anglais, la langue de travail, le chinois est la langue de la vie sociale", complète la dirigeante. Et une langue d'avenir, dans une zone vouée à devenir la première en termes de croissance pour le groupe. Le China Technical Center de PSA, centre de recherche et développement installé à Shanghai, emploie 650 personnes. Le chiffre devrait, à terme, atteindre les 1000 collaborateurs.

Déficit de compréhension

Lors du colloque national de l'Association française des professeurs chinois et de l'association France Chine éducation qui s'est tenu vendredi, Yves Corcelle, directeur associé de Dragon Fly Group, entreprise de conseil en ressources humaines, a constaté le "sérieux déficit de compréhension de la Chine de la part des entreprises françaises". En cause: une différence radicale entre nos cultures et notre manière de penser.

Pour changer la donne, les entreprises s'adaptent. Chez Areva, des cours de chinois sont dispensés aux employés et à leurs familles avant leur départ. PSA va plus loin proposant une "ouverture culturelle" aux futurs expatriés: une formation aux codes et habitudes, des leçons d'histoire et de savoir-vivre sont ainsi proposées.

L'incompréhension devrait aussi être corrigée par l'intérêt croissant des Français pour cette langue, et ce, dès le plus jeune âge. Jean-Pierre Lorenzati, président de l'association France Chine éducation s'en félicite: "En 2001, 4000 collégiens et lycéens étudiaient le chinois. Ils sont aujourd'hui plus de 32.000. On compte 10% de nouveaux inscrits cette année dans le secondaire."

L'express

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  • 3 mois après...
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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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Mon sujet créé hier sur l'apprentissage du chinois il s'est barré.... :o°

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Membre, Posté(e)
voilacté Membre 5 896 messages
Baby Forumeur‚
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Bah oui,shrunkface.gifje ne le trouve pas non plus. Et moi qui pensais apprendre quelques petites choses. crying8vr.gif

J'ai remonté tous les nouveaux messages pourtant...

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Invité Long Nao
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Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
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C'est pour ça que je ne le trouvais plus...

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Membre, Posté(e)
voilacté Membre 5 896 messages
Baby Forumeur‚
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Quelqu'un a bouché la serrure, impossible d'ouvrir la porte de la salle de classe professeur! biggrin.gif

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Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

Bien, du coup, je vais reprendre les interrogations de latin-boy. Désolé pour le pavé == je ferai plus tard quelque chose de moins... technique pour ceux qui sont intéressés sur les particularités de cette langue :)

-Je chercherais à apprendre le chinois avec une méthode à la fois logique, ordonnée, assez rapide.

Alors, je ne peux pas te mentir d’entrée de jeu : le problème avec l’apprentissage du chinois chez nous, c’est le manque de repères. Le chinois n’a que peu de point commun avec nos langues indo-européenne, c’est d’autant plus flagrant au niveau du vocabulaire, où nos éventuelles expériences linguistiques passées ne nous sont d’aucun secours.

C’est pour ça que je préconise, pour une étude en autodidaxie, l’usage de manuels, avec, obligatoirement, le chaperonnage d’une personne qui sait parler chinois, idéalement une personne dont c’est la langue maternelle. Il n’y a aucun manuel parfait, et tu n’as aucun correcteur pour vérifier tes exercices, donc il faut quelqu’un pour t’accompagner. Je parle en connaissance de cause : ça fait bientôt trois ans et demi que j’apprends le chinois, et les deux premières années, je l’ai fait en dehors des structures d’enseignement habituelles, et pourtant j’ai réussi ^^

Quand je parle de manuels, je parle de vrai manuel, pas des méthodes Harraps’ et autre Assimil’ : ces méthodes-là n’ont que peu d’expériences dans l’enseignement du chinois, et ça se ressent (notamment par le manque d’indications grammaticales, indispensables malgré le nombre très peu élevées de règles ; paradoxalement, c’est parce qu’il y a peu de règles grammaticales qu’il faut absolument les connaître sur le bout des doigts, afin d’éviter les confusion de sens).

Je conseilles en général le manuel écrit par Joël Bellassen, Méthode d'initiation à la langue et à l'écriture chinoises, qui par contre est super cher (40 euros si ma mémoire est bonne).

Il y a bien d’autres manuels de très bonne qualité, ceux sur lesquels je me suis fait les dents et qui conviennent très bien à un apprentissage rapide et en autodidaxie. En revanche, ils ne sont pas vendus en France (il faut passer par internet) et les textes utilisent les caractères traditionnels, utilisés à Taiwan et Hong Kong, tandis que la Chine continentale utilise une version simplifiée des caractères. Je te donnes quand même le titre si tu es intéressé (c’est une série de 5 tomes, et qui sont très bon marchés) : Practical Audio-Visual Chinese.

Mais pour toi qui cherche la rapidité, les manuels ne suffiront pas. Et pour assimiler plus vite ce que tu apprendras dedans, il n’y a pas de secret, il faut mettre en pratique, le plus tôt possible, et le plus possible. Si tu te trouves dans une grande ville, recherche un Chinois ou un Taiwanais avec qui pratiquer et qui pourra te corriger pour les exercices, et t’entraîner pour l’un des écueils du chinois, la prononciation.

Autre chose qui te permettra de t’entraîner, il y a en Chine une espèce de plate-forme de discussion, fusionnant les caractéristiques de MSN et facebook, il s’agit de QQ. Ainsi, tu pourras te familiariser avec cette langue, pas seulement à l’écris : on peut aussi, comme sur skype, communiquer à l’oral.

-S'il y a plusieurs alphabets, lequel est le plus fonctionnel, le plus rationnel, le plus courant ?

Je vois de quoi tu parles quand tu parles d’alphabet : à moins que je me trompes, tu demandes si, à l’instar du japonais, le chinois utilise des sortes d’hiragana ou de katakana.

La réponse est non. Officiellement, le chinois ne s’écrit qu’en caractères, ce qui n’est pas plus mal au demeurant : il y a peu de sons en chinois, il n’y a donc pas d’écriture alternative possible, qui se ferait forcément au détriment de la compréhension écrite.

J’ai dit officiellement, officieusement, il y a une alternative. Depuis longtemps, les linguistes chinois ont mis au point différentes méthodes pour, au moins, donner une base d’apprentissage au chinois, pour ceux qui ne sauraient pas lire les caractères. Inspiré de l’alphabet romain, un système de translittération, nommé pinyin (littéralement : figurer les sons) est utilisé aujourd’hui dans l’apprentissage du chinois (pour les étrangers) et dans l’apprentissage des caractères (pour les natifs et pour la classification des caractères au sein des dictionnaires).

Par expérience, je sais que si on écrit quelque chose en pinyin plutôt qu’en caractères, la plupart des interlocuteurs comprennent. C’est ce que je fais pour envoyer des SMS (mon portable ne me donnant pas la possibilité d’entrer les caractères chinois), et je n’ai jamais eu de problème.

Par ailleurs, si ce sont les caractères qui te gênent, encore une fois, je vais nuancer ce point : on peut savoir parler chinois sans savoir écrire les caractères. On peut les reconnaître, c’est franchement déjà un bon point (quand on sait que nombre de chauffeurs de taxi pékinois ne savent même pas les lire…). Deuxièmement, stricto sensu il n’y a que 2500 caractères indispensables. Je peux vous assurer que c’est peu, pour peu qu’on lise souvent et que l’on écrive souvent (une heure par jour, quoi…). Et en soi, on développe toujours des mécanisme ou de reconnaissance ou de mémorisation. Pour faire court, un grand nombre de caractères sont composé d’une partie sémantique et d’une partie phonétique. Voyez par vous-même la liste de ses caractères :

房访 仿

C’est caractères ont tous une chose en commun : ils se prononcent tous Fang. Tous ont un même élément phonétique, . Après, l’élément sémantique fait que, quand je veux écrire le bon Fang, je pense au sens du mot que je veux écrire, et je me rappelle en général de l’élément sémantique : , est constitué de l’élément « toit », c’est ce caractère que j’écrirais quand je voudrai écrire maison : 房子 ; est constitué de l’élément « herbe », c’est lui que j’écrirai quand je voudrais parler d’une odeur qui se répand : 芬芳

Au fur et à mesure de son apprentissage, on se construit des réflexes mnémotechnique, qui font que, personnellement, je n’écris plus des lignes entières pour apprendre tous les nouveaux sinogrammes que je rencontre occasionnellement (à titre d’exemple, dans cette liste de Fang, je n’ai fais des lignes que pour trois d’entre eux) ; je n’en ai plus besoin, j’arrive à me souvenir des composantes.

Une fois qu’on a saisi la logique, ça va tout seul, et c’est plus vrai dans la compréhension écrite que dans l’écriture. L’écriture paraît impressionnante, mais au final, c’est plus une histoire de mode de pensée que de nombre de traits.

-En apprenant le chinois, y-a-t-il des avantages préalables pour le japonais ?

Indéniablement, oui. Inutile d’évoquer l’avantage concernant les caractères, c’est plus qu’évident : étant donné qu’on utilise largement plus les caractères en chinois qu’en japonais (2500 d’usage courant en chinois, à peine 2000 en japonais), l’effort qu’on doit faire pour les apprendre fait qu’une fois la langue japonaise abordée, on a déjà fait le gros du travail (personnellement, je comprends de quoi parle un article de journal japonais, sans avoir jamais posé le pied dans un cours de japonais).

Mais ce n’est pas tout. La façon de penser dans les deux langues est sensiblement identique, l’apprentissage du chinois te permettra donc de t’y familiariser. J’ai deux exemples en tête. Le premier, c’est la construction du complément du nom en japonais ; l’ordre des mots y est inversé par rapport au français ピエルの本 (Pieru no hon) = le livre de Pierre. Mais pour le complément du nom chinois, on observe la même inversion par rapport au français Pierre的书 Pierre / de/ livre).

Mon deuxième exemple, c’est la numération : en japonais, on ne peut pas placer un chiffe directement devant un objet (deux trains, cinq rosiers…), il faut insérer entre le numéral et le substantif ce que l’on appelle un classificateur, dont le rôle est de préciser la nature dudit objet. Chaque classe d’objet (rond, allongé, relié, électronique, les heures aussi…) à son classificateur ( pour la pomme 一個りんご , pour les hommes etc.). Or, le chinois non seulement connaît également cette particularité, mais en plus elle y est plus largement répandu. Au bout d’une année, ça me paraissait déjà naturel de mettre un classificateur devant un nom. Je pense que faire la même démarche pour le japonais ne me poserait aucun problème non plus.

Voilà, j’espère avoir répondu comme tu l’attendais, et bon courage !

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