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D'où vient la distinction entre bien et mal ?

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jean ghislain

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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Les différences culturelles ne sont dû qu'à une qualification différent de ce qui est bon ou pas. De ce qui apporte un bénéfice à la personne (ou à un groupe) contre ce qui la (les) dessert. Selon les contexte et les individus certains points de la morale différent mais globalement il y a certains points qui se retrouvent comme le fait de ne pas tuer de membre du groupe en dehors de pratiques rituelles (qui sont donc bonnes pour le groupe).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je veux dire qu'on sait naturellement ce qui est bon ou mauvais pour nous. On est dirigé en cela à la fois par nos sens et par notre raison. Toute action entreprise librement, même si elle peut paraître mauvaise à quelqu'un d'autre, est forcément considérée comme bonne par le sujet qui l'accomplit sinon il ne l'accomplirait pas. Même si les individus peuvent commettre des erreurs qu'ils regretteront par la suite, ils sont néanmoins les mieux qualifiés pour prendre des décisions les concernant. A partir de là, la seule morale qui vaille, c'est la non-agression, c'est à dire ne jamais imposer quoi que ce soit à autrui. Même si les intentions sont bonnes, même si on veut le bien d'autrui, il ne faudrait jamais lui imposer "le bien" par la force parce qu'en réalité s'il n'en veut pas c'est qu'il ne le considère pas comme quelque chose de "bien" pour lui.

Il me semble qu"en tant que parent, c'est malheureusement exactement ce que l'on fait: pour le bien de nos enfants nous les faisons "souffrir" par moment.

Je ne pense pas que l'on sache naturellement ce qui est bon pour nous, mais par contre nous apprenons à reconnaitre ce qui nous procure du plaisirs, si une personne est perdue dans une région du monde qu'elle ne connait pas, elle ne saura pas ce qui est bon pour elle, sans avoir reçu un entrainement particulier comme les forces spéciales, au contraire il y a de forte chance ( et c'est connu ), que celle-ci fasse des actions à l'encontre de sa survie!

Avant de savoir ce qui est bon, il y a eu nécessairement expérimentation personnelle, ou le cas le plus répandu transmission de cette expérience par autrui: donc le "bon" et le "c'est pas bon" ne sont pas innés mais acquis par l'éducation ou les expériences de la vie, et c'est bien pour cela que certaines personnes " malades" trouverons bonne l'action de faire souffrir une autre personne par exemple, car une expérience personnelle aura procuré du plaisir à un moment donné.

Le bien = c'est ce qui nous procure du plaisir

Le mal = c'est ce qui nous fait souffrir

Ce n'est pas cela non plus, car ce qui me procure du plaisir à moi, peut engendrer du mal à une autre personne ( tromperie par exemple ) et je peux également souffrir en faisant du sport intensif ou pour un accouchement et cela ne sera pas mal pour autant: donc il n'y a pas de lien de causalité entre ces notions de bien et de mal, avec celles de plaisir et souffrance.

a moins de trouver quelque chose d universelle qui dans toute culture a toute les époques a la même signification ...

Oui je suis d'accord, quelque chose que l'on a dès la naissance: un besoin impérieux des autres dès les premiers instants de notre vie et qui en retour créera un lien fort, et gravé pour toujours, pour la suite des relations avec les autres. Il a été montré qu'un très jeune rat privé des bons soins de sa mère quelques jours, montrera des signes d'incapacité à vivre en société à l'age adulte!

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Membre, 38ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Il me semble qu"en tant que parent, c'est malheureusement exactement ce que l'on fait: pour le bien de nos enfants nous les faisons "souffrir" par moment.

Je ne pense pas que l'on sache naturellement ce qui est bon pour nous, mais par contre nous apprenons à reconnaitre ce qui nous procure du plaisirs, si une personne est perdue dans une région du monde qu'elle ne connait pas, elle ne saura pas ce qui est bon pour elle, sans avoir reçu un entrainement particulier comme les forces spéciales, au contraire il y a de forte chance ( et c'est connu ), que celle-ci fasse des actions à l'encontre de sa survie!

Avant de savoir ce qui est bon, il y a eu nécessairement expérimentation personnelle, ou le cas le plus répandu transmission de cette expérience par autrui: donc le "bon" et le "c'est pas bon" ne sont pas innés mais acquis par l'éducation ou les expériences de la vie, et c'est bien pour cela que certaines personnes " malades" trouverons bonne l'action de faire souffrir une autre personne par exemple, car une expérience personnelle aura procuré du plaisir à un moment donné.

Bien sûr qu'il faut imposer certaines règles à ses enfants car les enfants ne sont pas assez mûrs pour savoir ce qui est bon pour eux. Cette domination des parents sur leurs enfants n'est pas incompatible avec le libéralisme. Elle se justifie par le fait qu'il y aurait un contrat tacite entre l'enfant et les parents. L'enfant accepte d'obéir aux règles imposées par ses parents et en échange, il reçoit des bénéfices économiques (nourriture, logement, jouets, etc). Tant qu'il est entretenu par les parents, il doit obéir aux règles. Mais dès qu'il est assez grand pour subvenir à ses besoins lui-même et qu'il quitte le foyer des parents, alors il n'est plus tenu de leur obéir. Cette conception des choses ne retire pas sa liberté à l'enfant car si l'enfant ne supporte pas de vivre avec ses parents, il doit avoir le droit de fuir. Il ne faut pas imposer à l'enfant de retourner vivre chez ses parents s'il ne le veut pas (s'il a trouvé un meilleur endroit où vivre). Par contre, s'il y retourne, il doit se plier aux règles des parents.

Votre exemple d'une personne qui ne saurait pas se débrouiller toute seule sans aide est vrai mais il ne change rien à ce que j'ai dit. Dans tous les cas, il n'y a aucune raison d'imposer quoi que ce soit à cette personne. Si on lui dit quoi faire et qu'elle reconnait que c'est dans son intérêt d'agir ainsi alors elle agira ainsi. De simples conseils suffisent. Inutile d'employer la force.

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Membre, 38ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Ce n'est pas cela non plus, car ce qui me procure du plaisir à moi, peut engendrer du mal à une autre personne ( tromperie par exemple ) et je peux également souffrir en faisant du sport intensif ou pour un accouchement et cela ne sera pas mal pour autant: donc il n'y a pas de lien de causalité entre ces notions de bien et de mal, avec celles de plaisir et souffrance.

Ce qui vous procure du plaisir peut faire souffrir autrui. Bien sur. Dans ce cas, on considère que cette action est immorale car il est immoral de faire souffrir autrui.

Vos deux autres exemples sont des exemples de souffrance à court terme qui engendre du plaisir à long terme. C'est le cas du sport, d'un accouchement, de l'étude, etc. Même si cela implique une souffrance temporaire, ces actions sont réalisées dans le but d'obtenir du plaisir ou une satisfaction à terme (sinon elles ne seraient pas accomplies volontairement).

Modifié par getalife
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Vos deux autres exemples sont des exemples de souffrance à court terme qui engendre du plaisir à long terme. C'est le cas du sport, d'un accouchement, de l'étude, etc. Même si cela implique une souffrance temporaire, ces actions sont réalisées dans le but d'obtenir du plaisir ou une satisfaction à terme (sinon elles ne seraient pas accomplies volontairement).

Il me semble que l'auto-flagellation se pratique longtemps pourtant pour un "plaisir" futur.

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Membre, 38ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Il me semble que l'auto-flagellation se pratique longtemps pourtant pour un "plaisir" futur.

L’auto-flagellation était pratiquée dans l'espoir d'expier ses péchés et d'aller au paradis. Donc il y avait quand même un objectif de satisfaction à terme.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bien sûr qu'il faut imposer certaines règles à ses enfants car les enfants ne sont pas assez mûrs pour savoir ce qui est bon pour eux. Cette domination des parents sur leurs enfants n'est pas incompatible avec le libéralisme. Elle se justifie par le fait qu'il y aurait un contrat tacite entre l'enfant et les parents. L'enfant accepte d'obéir aux règles imposées par ses parents et en échange, il reçoit des bénéfices économiques (nourriture, logement, jouets, etc). Tant qu'il est entretenu par les parents, il doit obéir aux règles. Mais dès qu'il est assez grand pour subvenir à ses besoins lui-même et qu'il quitte le foyer des parents, alors il n'est plus tenu de leur obéir. Cette conception des choses ne retire pas sa liberté à l'enfant car si l'enfant ne supporte pas de vivre avec ses parents, il doit avoir le droit de fuir. Il ne faut pas imposer à l'enfant de retourner vivre chez ses parents s'il ne le veut pas (s'il a trouvé un meilleur endroit où vivre). Par contre, s'il y retourne, il doit se plier aux règles des parents.

Votre exemple d'une personne qui ne saurait pas se débrouiller toute seule sans aide est vrai mais il ne change rien à ce que j'ai dit. Dans tous les cas, il n'y a aucune raison d'imposer quoi que ce soit à cette personne. Si on lui dit quoi faire et qu'elle reconnait que c'est dans son intérêt d'agir ainsi alors elle agira ainsi. De simples conseils suffisent. Inutile d'employer la force.

C'est exactement ce que j'essaie de dire, ces notions de "bon" et "pas bon", sont d'ordre culturel et éducative, et non pas naturelles, car il faut un apprentissage, et c'est cette apprentissage qui déterminera en corolaire ce qui moral ou pas.

Lors des guerres de croisades c'était bien de tuer les impies!

C'est immoral d'euthanasier une personne qui pourtant le réclame!

Ce qui est bon ne procure pas toujours à terme non plus du plaisir ( si je gratte car cela me démange, tout le monde dira c'est "bon" mais cela ne correspond pas à du plaisir mais au retrait d'une souffrance ) ou réciproquement ( fumer, jouer de l'argent, trop manger ).

Ces notions sont un héritage long et laborieux d'expériences plus ou moins heureuses de nos aïeux, elles sont donc acquises, certes sur plusieurs générations, mais elles ne sont pas instinctives, la seule chose qui l'est c'est la survie, partant de là, lorsque nous sommes nourrissons et fortement dépendants nous apprenons déjà beaucoup et durablement des autres.

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Sauf que la culture et l'éducation n'existent pas depuis toujours. Il a bien fallu les créer ces valeurs morales à un moment. A l'origine elles devaient être très simple du style -> meurtre dans le groupe -> gros bordel -> dissolution du groupe et disparition des membres du groupe. Elles étaient d'abord déterminées par ce qui est bon ou pas bon. La sélection naturelle aidant, on se retrouve avec à peu près les mêmes règles de bases dans toutes les cultures, comme tuer c'est mal, voler c'est mal, tout ce qui peut porter atteinte a un autre membre du groupe est mal (en gros). Après la morale ne s'applique pas forcément aux groupes extérieurs (croisades, sacrifices chez les aztéques etc). Il faut bien se rendre compte qu'une morale ne vaut que pour les membres du groupe entre eux après ça varie très fortement selon les cultures.

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Membre, 38ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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C'est exactement ce que j'essaie de dire, ces notions de "bon" et "pas bon", sont d'ordre culturel et éducative, et non pas naturelles, car il faut un apprentissage, et c'est cette apprentissage qui déterminera en corolaire ce qui moral ou pas.

Lors des guerres de croisades c'était bien de tuer les impies!

C'est immoral d'euthanasier une personne qui pourtant le réclame!

Ce qui est bon ne procure pas toujours à terme non plus du plaisir ( si je gratte car cela me démange, tout le monde dira c'est "bon" mais cela ne correspond pas à du plaisir mais au retrait d'une souffrance ) ou réciproquement ( fumer, jouer de l'argent, trop manger ).

Ces notions sont un héritage long et laborieux d'expériences plus ou moins heureuses de nos aïeux, elles sont donc acquises, certes sur plusieurs générations, mais elles ne sont pas instinctives, la seule chose qui l'est c'est la survie, partant de là, lorsque nous sommes nourrissons et fortement dépendants nous apprenons déjà beaucoup et durablement des autres.

Je crois que vous confondez savoir et morale.

Dans tous les cas, une action "bonne" est toujours effectuée volontairement . L'emploi de la force, même pour faire le bien, est immoral.

Une morale qui prône le meurtre ou la violence (croisades, inquisition, etc.) est une fausse morale

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Sauf que la culture et l'éducation n'existent pas depuis toujours. Il a bien fallu les créer ces valeurs morales à un moment. A l'origine elles devaient être très simple du style -> meurtre dans le groupe -> gros bordel -> dissolution du groupe et disparition des membres du groupe. Elles étaient d'abord déterminées par ce qui est bon ou pas bon. La sélection naturelle aidant, on se retrouve avec à peu près les mêmes règles de bases dans toutes les cultures, comme tuer c'est mal, voler c'est mal, tout ce qui peut porter atteinte a un autre membre du groupe est mal (en gros). Après la morale ne s'applique pas forcément aux groupes extérieurs (croisades, sacrifices chez les aztéques etc). Il faut bien se rendre compte qu'une morale ne vaut que pour les membres du groupe entre eux après ça varie très fortement selon les cultures.

Je suis d'accord qu'il y a forcément un commencement, et je précise que je ne remets pas en cause les notions de bon et pas bon.

La sélection naturelle n'a pas de but, elle favorise la reproduction du plus apte. Tuer en soi n'est pas mal, comme je l'ai écrit dans un autre topic, c'est avant tout le but ou la volonté qui prime, je te tue par accident ou pour me défendre la sentence n'est pas la même, si je mens à une personne pour lui faire une surprise ou lui cacher un évènement qui serait blessant pour elle, ce n'est pas mauvais non plus.

Les règles ne s'imposent pas d'elles mêmes sur les gens, c'est par le fruit de l'expérience de notre nature animale vivant en groupe que des règles implicites puis explicites se sont élaborées chez nos lointains ancêtres.

Si nous étions des animaux solitaires, la notion de bon ou mauvais n'aurait aucun pouvoir/intérêt, ceux-ci naissent de notre mode de vie en société, comme chez les autres animaux sociaux. L'évolution de génération en génération ayant contribué à la complexification de nos comportements moraux.

Ce qui est inné c'est le besoin des autres, dès la naissance par les soins prodigués: nourriture, protection et affection, ce qui laissera une trace indélébile sur nos agissements futurs.

Il faut se poser cette petite question, comment sont les enfants humains élevés par des louves, ont ils la même notion de bon que nous?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je crois que vous confondez savoir et morale.

Dans tous les cas, une action "bonne" est toujours effectuée volontairement . L'emploi de la force, même pour faire le bien, est immoral.

Une morale qui prône le meurtre ou la violence (croisades, inquisition, etc.) est une fausse morale

Non je ne pense pas confondre ces deux idées, bien qu'elles partagent plusieurs point communs je vous l'accorde.

Votre réaction montre que vous avez déjà acté et que vous êtes partie prenante sur ce qui est bon ou immoral, alors que se sont des valeurs artificielles, mais utiles, et surtout relatives!!!

Je ne suis pas amoral, et encore moins immoral, mais il est important de se rendre compte qu'il n' y a pas une morale, mais autant de morales que l'on peut faire de groupes, et que ce qui est moral pour une personne peut être immoral pour une autre. C'est une notion arbitraire!

une action bonne ne peut se comprendre que si c'est une personne qui la fait ou qui la subi, mais alors celui qui la fait dira qu'elle est bonne et peut être que celui qui la subi dira que non ou réciproquement. C'est une notion relative!

Le mieux est certainement d'aller dans une région du monde, rencontrer des personnes avec des cultures différentes et confronter ces notions de bon et pas bon. A défaut on peut regarder ce que d'autres peuples ont fait par le passé, sans chercher à juger avec nos conceptions/visions d'aujourd'hui, simplement constater que si le bon était naturel, il n' y aurait pas ( eu ) autant de guerres, autant d'atrocités de violences ou autres fourberies, il n'est pas dans notre nature d'être bon, pas plus que d'être mauvais non plus, nous faisons avec ce que nous sommes pour vivre en société, comme d'autres animaux sur cette planète.

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Membre, 52ans Posté(e)
Graal Membre 197 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Non je ne pense pas confondre ces deux idées, bien qu'elles partagent plusieurs point communs je vous l'accorde.

Votre réaction montre que vous avez déjà acté et que vous êtes partie prenante sur ce qui est bon ou immoral, alors que se sont des valeurs artificielles, mais utiles, et surtout relatives!!!

Je ne suis pas amoral, et encore moins immoral, mais il est important de se rendre compte qu'il n' y a pas une morale, mais autant de morales que l'on peut faire de groupes, et que ce qui est moral pour une personne peut être immoral pour une autre. C'est une notion arbitraire!

une action bonne ne peut se comprendre que si c'est une personne qui la fait ou qui la subi, mais alors celui qui la fait dira qu'elle est bonne et peut être que celui qui la subi dira que non ou réciproquement. C'est une notion relative!

Le mieux est certainement d'aller dans une région du monde, rencontrer des personnes avec des cultures différentes et confronter ces notions de bon et pas bon. A défaut on peut regarder ce que d'autres peuples ont fait par le passé, sans chercher à juger avec nos conceptions/visions d'aujourd'hui, simplement constater que si le bon était naturel, il n' y aurait pas ( eu ) autant de guerres, autant d'atrocités de violences ou autres fourberies, il n'est pas dans notre nature d'être bon, pas plus que d'être mauvais non plus, nous faisons avec ce que nous sommes pour vivre en société, comme d'autres animaux sur cette planète.

Je n'acte pas le dernier fait " il n'est pas dans notre nature d'être bon " . Il est vrai que notre nature " animale " est faite pour survivre et procréer mais un sentiment est là !!! L'amour qui nait à la naissance de notre progéniture .... Le fameux instinct maternelle , que certain père ont ailleurs !.... Faire le mal est simple ! Si nous pouvons exprimer de l'amour alors nous pouvons faire le bien.

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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L'instinct maternel n'existe pas ni l'instinct paternel.

@deja-utlise:

Je suis d'accord, la sélection naturelle n'a pas de but mais la sélection naturelle est le processus par lequel la morale nait. Les groupes ayant une morale n'arrivant pas à les sauvegarder disparaissent. Les prémisses de la morales ne sont que les comportements efficaces et non efficaces (c'est mal de manger du caca car si tu en manges tu tombes malade donc tu meurs) et peuvent être trouvée par des individus isolés mais il est certain que cette morale est très lacunaire.

Ensuite le processus de sélection naturelle devient moins nécessaire au fur et à mesure de l'évolution de la morale, celle ci trouve sa propre dynamique (c'est là où on observe des différences interculturelles fortes).

J'appuie sur le fait que la morale d'un groupe n'est valable qu'entre les membres du groupe entre eux. Certaines morales incluent tous les humains ou non mais ces variations sont spécifiques, la règle est que la morale s'applique au membres du groupe (les groupes peuvent être imbriqués, surtout dans nos sociétés complexes).

Et je finirais en disant que les groupes sont des abstraction utiles pour décrire ce qui se produit mais dans nos sociétés où il existe de forts contacts intergroupes et un très grand nombre de groupes d'appartenance, il est bon de rappeler que ces processus se passent au niveau individuel et interindividuel (on peut avoir l'intégration partielle d'une morale au contact du membre d'un groupe sans pour autant appartenir au groupe).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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@deja-utlise:

Je suis d'accord, la sélection naturelle n'a pas de but mais la sélection naturelle est le processus par lequel la morale nait. Les groupes ayant une morale n'arrivant pas à les sauvegarder disparaissent. Les prémisses de la morales ne sont que les comportements efficaces et non efficaces (c'est mal de manger du caca car si tu en manges tu tombes malade donc tu meurs) et peuvent être trouvée par des individus isolés mais il est certain que cette morale est très lacunaire.

La sélection naturelle est un processus qui favorise les mieux adaptés, mais cela n'implique pas la disparition nécessaire de ceux qui le sont moins, ils peuvent simplement migrer ou changer leurs habitudes, ce n'est pas forcément génétique.

Je pense que l'on est d'accord, que c'est par expérimentation que les bons ou mauvais comportements sont trouvés, ils ne sont pas donnés d'avance, et suivant le groupe en question les bons comportements ne seront pas automatiquement les mêmes dans un autre ( par exemple il est mal poli de roter à un repas en France, alors que c'est un manque de respect dans les pays musulmans de ne pas le faire à la fin de celui-ci ), mais comme nous sommes tous semblables ( même espèce ) il y a globalement un phénomène de convergence inévitablement. .

Mais il y a bien un moteur initial qui a induit de tels tris dans nos comportements, quelque chose de très ancien et de viscéral! La sélection naturelle n'ayant fait que favorisé ce phénomène embryonnaire, mais ne l'a pas créer.

On est aussi d'accord que l'on peut partager les valeurs d'un groupe sans y appartenir, quelqu'en soit la raison.

Je n'acte pas le dernier fait " il n'est pas dans notre nature d'être bon " . Il est vrai que notre nature " animale " est faite pour survivre et procréer mais un sentiment est là !!! L'amour qui nait à la naissance de notre progéniture .... Le fameux instinct maternelle , que certain père ont ailleurs !.... Faire le mal est simple ! Si nous pouvons exprimer de l'amour alors nous pouvons faire le bien.

Si nous étions bons par nature, il n'y aurait pas tant de gens dans les prisons du monde entier, d'ailleurs nous n'aurions pas besoin de lois et encore moins de policiers ou militaires pour les faire respectées!!!

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Ben si la sélection naturelle implique la disparition des inadaptés. Selon le degré d'inadaptation la disparition du caractère non fonctionnel est plus ou moins longue mais il finit toujours par disparaitre, le hic bien sûr c'est que le contexte est dynamique. Après cela dépend effectivement du niveau ou se trouve la dysfonction, si elle est génétique ou ontogénétique c'est assez difficile à récupérer mais si elle est psychologique ou culturelle c'est toujours possible. Mais la sélection naturelle fera disparaitre les caractères dysfonctionnels dans tous les cas.

Je ne vois pas quel moteur en dehors de la sélection naturelle a pu faire naitre la morale, l'évolution de l'intelligence (par le même processus de sélection naturelle d'ailleurs) a permis une codification de la morale ainsi que l'expansion de son domaine mais c'est tout. Il existe des formes de morales chez tous les êtres vivant en communauté mais elles ne sont pas codifiées (arrivé à un moment il devient difficile de définir le comportement génétiquement programmé du comportement moral mais les deux ne sont pas fonctionnellement différents).

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Membre, Mon vent - mes ailes , 109ans Posté(e)
Air-aile Membre 2 502 messages
109ans‚ Mon vent - mes ailes ,
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Pour moi la distinction entre bien et mal vient des institutions et pratiques éducatives qui cherchent à discipliner les individus.. à les contrôler..à les adapter et les faire rentrer dans le moule..

La base est: le, ne fait pas aux autres, ce que tu ne veux pas qu'on te fasse.

It's simple and compréhensible :smile2:

Oui de là vient tout le problème ...

La base devrait être : Fais aux autres, ce que tu voudrais qu'ils te fassent !

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Membre, 38ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

C'est pourtant simple !!!

Si vous considérez le bien et le mal sous l'angle de l'individu :

- bien = plaisir

- mal = douleur

Si vous considérez le bien et le mal sous l'angle des rapports entre les individus :

-bien = faire plaisir à autrui

- mal = faire souffrir autrui

Entre le bien et le mal, il y a l'action neutre.

Ça c'est la morale libérale qui est générale et universelle car basée sur la nature humaine.

Une morale qui dirait : plaisir = mal (donc c'est interdit) ou faire souffrir autrui = bien (donc c'est encouragé) est une IMPOSTURE. C'est le cas des prétendues morales religieuses.

Modifié par getalife
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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

On est en train de parler de l'origine de la distinction entre le bien et le mal, pas en train de faire un concours sur qui a la meilleure morale. D'ailleurs le libéralisme trouve aussi son origine dans le catholicisme (et les grecs du coup), il n'est pas apparu comme ça de rien.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ben si la sélection naturelle implique la disparition des inadaptés.

Euh non pas toujours... Il suffit de regarder l'Homme, en fait Néanderthal ne se serait pas éteint comme toujours évoqué, mais se serait hybridé avec "l'homme moderne", et on en retrouve encore aujourd'hui des traits. Les pinsons des Galàpagos sont adaptés chacun à leur îles, il y a adaptation donc évolution et non disparition: il a de génération en génération un caractère qui est apparu et qui se renforce et se transmet dans la filiation ce qui représente une évolution par rapport à l'original, l'original s'étant transformé on ne peut pas dire qu'il a disparu, ce n'est tout simplement plus la même chose, il y aurait disparition si l'espèce originale mourrait sans se reproduire.

Si je me déguise pour Halloween, je me suis transformé, je n'ai pas disparu ( cette transformation est réversible certes, mais l'idée est là ).

Je ne vois pas quel moteur en dehors de la sélection naturelle a pu faire naitre la morale, l'évolution de l'intelligence (par le même processus de sélection naturelle d'ailleurs) a permis une codification de la morale ainsi que l'expansion de son domaine mais c'est tout. Il existe des formes de morales chez tous les êtres vivant en communauté mais elles ne sont pas codifiées (arrivé à un moment il devient difficile de définir le comportement génétiquement programmé du comportement moral mais les deux ne sont pas fonctionnellement différents).

Encore une fois la sélection naturelle favorise tel ou tel caractère par le biais de la reproduction, caractère hérité par pur hasard ( quoique ce fait semble aussi ne plus tenir et que Lamarck soit réhabilité au passage ): donc on peut tout faire dire à la sélection naturelle, d'ailleurs Darwin lui même l'opposait à la sélection artificielle pratiquée par les hommes. La sélection naturelle agit un peu comme un amplificateur pour faire très simple, mais on ne peut amplifier que ce qui existe déjà! C'est pourquoi je précise que l'évolution de nos jugements est né avant tout d'un besoin vital lié à l'instinct de survie et que les sélections naturelle et surtout artificielle ont développé jusqu'à la complexification que l'on connait de nos morales.

Pour moi la distinction entre bien et mal vient des institutions et pratiques éducatives qui cherchent à discipliner les individus.. à les contrôler..à les adapter et les faire rentrer dans le moule..

nothing.pngBananas, le 05 décembre 2011 - 17:29, dit :

La base est: le, ne fait pas aux autres, ce que tu ne veux pas qu'on te fasse.

It's simple and compréhensible :smile2:

Oui de là vient tout le problème ...

La base devrait être : Fais aux autres, ce que tu voudrais qu'ils te fassent !

Oui j'aime aussi cette façon de voir que je pratique, mais la réciproque était tout aussi vrai: la négation de la négation donnant du positif, elles sont donc équivalente d'un point de vue logique ( traditionnelle ).

Mais il est vrai que le débat tourne autour de l'origine du bien et du mal!

Modifié par deja-utilise
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Juste pour mentionner un truc que j'ai lu et qui m'a fait halluciner, la théorie libérale n'est pas du tout relativiste. La distinction entre le bien et le mal est très bien décrit par l'axiome de non agression (qui est au dessus de tout).

Sinon la distinction entre le bien et le mal vient des sentiments primitifs du "c'est bon" et du "c'est pas bon" recouvert d'un vernis culturel plus ou moins épais ce qui donne effectivement des définitions du bien et du mal différentes selon les cultures mais on retrouve toujours cette idée du "c'est bon" et du "c'est pas bon".

Désolé du train de retard, mais je suppose qu'il est question ici de mes propos?

Je veux bien qu'il y aie l'axiome de non-agression, mais il reste tout de même une infinité de variantes pour les conduites morales possibles tout en respectant cet axiome. En ce qui me concerne, j'ai toujours considéré qu'une morale digne de ce nom consistait à proscrire toute violence envers un individu ou sa propriété, c'est à dire à respecter l'axiome de non-agression : c'est pour moi un sous-entendu de toute morale qui est inséparable de notre exigence de rationalité. En ce sens on peut donc parler de relativité.

Disons donc pour rectifier cette imprécision, que ces infinies variations des conduites morales possibles et respectant l'axiome de non-agression imposent nécessairement, si ce n'est la relativité, au moins une certaine neutralité du jugement moral, afin de permettre la coexistence des différents jugements évoqués (ce qui mène aussi bien à considérer que le mal et le bien dépendent des individus qui les définissent). Et cela est suffisant pour comprendre ce que je voulais dire.

Cela n'en reste pas moins choquant. Voici alors certaines questions par exemple, qu'on pourrait légitimement se poser : Faut-il légaliser toutes les drogues? Ouvrir des maisons closes? Autoriser toutes les sectes? etc.. etc..

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