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Le discours libéral d'avant la crise


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

"*La justice sociale est un mirage et une revendication chimérique ; ses objectifs sont parfois sordides car souvent, elle a pour but de dépouiller les riches et de les déposséder de leurs biens.

Personne n'oserait le proner aujourd'hui!

* Les baisses de revenus et les pertes d'emplois ne peuvent être qualifiées d'injustes. La hausse du chômage est un mécanisme naturel et nécessaire pour l'efficacité du marché. Une armée de réserve de mains d'oeuvre (bataillon de chômeurs) sera toujours disponible. Le chantage à la délocalisation et la menace permanente du chômage serviront à domestiquer les salariés et à annihiler les syndicats.

Vous voyez bien l'idée de domestiquer tels des esclaves les travailleurs

* Les inégalités sont des valeurs positives indispensables et dont les sociétés libérales ont besoin. Les hommes sont inégaux par nature et tant mieux. Il ne faut surtout pas s'interposer aux plus riches car leurs contributions profitera à la collectivité.Ah les riches aiment bien le libéralismeBien au contraire, il faut diminuer leurs impôts improbable aujourd'hui et baisser les revenus des plus bas de l'échelle càd encourager la pauvreté C'est très malin :censored: Pour les miséreux qui resteront bloqués au fond de la corbeille, selon le concept du Basket case cher à Kissinger : aucun espoir n'est permis à leur égard et toute intervention de l'état ne fera que perturber l'ordre social universel et parfait déterminé par le marché libre ; il faut donc le « laisser-faire, laisser-aller ».Autrement dit laisser crever les pauvres qui sont des gens inutiles et parasites dans cette idéologie Cependant, comme les réactions des miséreux sont imprévisibles et peuvent perturber ce marché, il faut leur assurer un minimum vital « ne serait-ce que dans l'intérêt de ceux qui entendent être protégés contre les réactions de désespoir des nécessiteux » écrivait Hayek.

ah oui les pauvres sont des dangereux pour eux

* La démocratie n'est pas une valeur centrale et peut devenir inconciliable avec la liberté. Si la majorité décide d'imposer ses lois aux minorités, entre autre en les spoliant de leurs biens, la démocratie peut dégénérer en démocratie totalitaire comme ce fut le cas lors de la révolution française.

concurrence est une vertu « c'est notre travail de vanter l'inégalité et de faire en sorte qu'on laisse cours aux talents et aux compétences pour s'exprimer, pour le bénéfice de nous tous » affirme Margaret Thatcher, fervente militante du néolibéralisme. Grâce à la concurrence de tous contre tous, le marché s'organise spontanément et une sélection naturelle de type darwinienne permet aux plus robustes de résister et provoque l'élimination des perdants.

re rois, entre peuples, entre particuliers, le plus fort se donne des droits sur le plus faible, et la même règle est suivie par les animaux, par la matière, par les éléments etc. de sorte que tout s'exécute dans l'univers par la violence ; et cet ordre, que nous blâmons avec quelque apparence de justice, est la loi la plus générale, la plus absolue et la plus ancienne de la nature », c'est la loi de la jungle.

L'Etat-providence est l'ennemi du marché libre, il doit être démantelé. Ce n'est pas la tâche du gouvernement de redistribuer les revenus et de diminuer les inégalités sociales. Pour les ultralibéraux modérés, l'état doit rester un état minimal jouant le rôle de protecteur de l'ordre spontané du marché et assurant l'armée, la police et la justice. Pour les autres (David Friedman, fils de Milton Friedman par exemple) mêmes les fonctions armée, police et justice sont retirées à l'état et privatisées et, à long terme, de faire disparaître complètement cet état qui n'est autre qu'une organisation fondamentalement répressive.

Il faut privatiser, transférer les richesses de l'état vers le privé, déréglementer, réduire et simplifier les programmes de sécurité sociale, diminuer voire abolir la protection contre le chômage et la précarité, supprimer les programmes de subventions au logement et le contrôle de loyer et anéantir le pouvoir syndical, l'une des plus grandes conquêtes de la révolution française."

Autrement dit augmenter la pauvreté pour enrichir les riches.

Voilà ça c'était le discours libéral ou néolibéral pour ceux qui préfèrent cette appellation d'avant la crise de 2008 qui a prouvé le tort de cette idéologie.

Et c'est aussi frappant de voir à quel ^point le "grand libéralisme" fait profil bas depuis la crise.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Et c'est aussi frappant de voir à quel ^point le "grand libéralisme" fait profil bas depuis la crise.

C’est vrai que les intégristes libéraux se font beaucoup plus rares. Le droitier ordinaire, aujourd’hui, doit avoir un discours plus complexe ; il ne peut défendre toutes ses idées en même temps, sans quoi son discours ressemble trop parfaitement au discours dominant des trente dernières années, qui ne peut plus passer tel quel.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

ces idées sont indéfendables aujourd'hui sauf si on veut se suicider politiquement biensur.

Et ces idées n'ont pas été pronées directement sous cet forme mais par étapes pour arriver à une idéologie de plus en plus radicale.

Et ça commence par des discours contre les chomeurs et les assistés...

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Membre, forumeur révolutionnaire, 52ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
52ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Souvenez vous::o°

Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Etat intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. » …………… on a voit ce que cela vient de donner aux USA ! ! ! ! ! !

Le crédit hypothécaire c’est la traduction de "subprimes" (en réalité un crédit hypothécaire parmi d’autres) , source de la crise économique financière américaine dont les conséquences sur l’économie mondiale sont loin d’être terminées. Et voici maintenant le Président Sarkozy en campagne contre les subprimes responsables de la crise économique qui secoue le système capitaliste.

Quelle confiance donner à un président qui hier vantait un système spéculatif dangereux et qui aujourd’hui le condamne faisant semblant, je dis bien semblant, d’entrer en guerre avec le capitalisme, qu’il ne met nullement en question ?

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Voilà une très belle preuve que le discours libéral a radicalement changé depuis la crise!

Et celui qui croit que Sarko va changer le système capitaliste actuel, doit etre très naif.

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Membre, 50ans Posté(e)
belzebut Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

il ne changera rien,ce sont les capitaux et les financiers qui dictent la politiques

des gouvernements,ce qui ne se fera pas sans quelques droits et acquis a supprimer.

le peuple et l'interet du peuple,passe au second plan

la démocratie n'est qu'éphémère de nos jours :snif:

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Sarkozy n'est pas libéral, il est néo-libéral keynesien.

Je redemande les sources car ces textes sont fumeux et peu précis (ultralibéraux modérés pour parler des minarchistes par exemple).

Et pour reprendre un point, le libéralisme ne considère pas qu'il faut laisser les pauvres crever mais qu'il faut laisser les gens s'entraider et que cette aide soit volontaire.

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 37ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
37ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Et pour reprendre un point, le libéralisme ne considère pas qu'il faut laisser les pauvres crever mais qu'il faut laisser les gens s'entraider et que cette aide soit volontaire.

Ouais, il ne faut pas laisser les pauvres crever, mais on peut quoi.

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Membre, j'assume ... pas toujours, 91ans Posté(e)
Crumb Membre 2 251 messages
91ans‚ j'assume ... pas toujours,
Posté(e)

A mon avis, le discours néolibéral n'a pas changé depuis la crise.

En résumé :

1. l'enrichissement de quelques uns (particuliers ou entreprises financières, industrielles, commerciales, ...) profite à tous;

2. l'action de l'Etat doit être réduite au minimun et se cantonner à la sécurité des personnes et des biens (sous-entendu la sécurité des personnes qui ont des biens).

Les mesures actuellement prises dans toute l'Europe sont toujours directement inspirées par le discours néolibéral.

En résumé :

1. il faut que les Etats payent leur dettes ;

2. les Etats payeront leur dettes en réduisant les acquis sociaux de leurs peuples, en privatisant les services publics et en bradant le patrimoine public.

3. Pas question de faire payer les particuliers ou les entreprises les plus riches (appelés investisseurs) puisque seul leur enrichissement profite à tous.

Pour que les peuples se laissent spolier sans broncher ont leur assène deux fausses vérités que pratiquement personne ne conteste :

1. il n'y a pas d'autre solution, il faut que les peuples payent en sacrifiant tous leurs acquis ;

2. chaque citoyen est endetté à hauteur de xxxx milliers d'euros, il est directement concerné par le remboursement et doit y participer.

Ce que l'on évite de dire c'est que :

1. un Etat n'est pas une entreprise privée et il n'est pas solvable. Tout Etat peut refuser de payer ses dettes, ce ne serait pas la première fois dans l'histoire de l'humanité. C'est le prêteur qui à pris le risque de prêter, c'est à lui de l'assumer. La cas de la Grèce en est l'illustration : les investisseurs ont continué à prêter alors qu'ils savaient pertinement que ce pays ne pouvait pas les rembourser.

2. aucun citoyen ne s'est endetté personnellement. C'est l'Etat qui s'est endetté car il a préféré recourrir, en appliquant la politique néolibérale, à des emprunts plutôt que de taxer les particuliers et les entreprises les plus riches au niveau auquel ils auraient dû l'être. Au passage, il faut savoir que ce sont les particuliers et les entreprises les plus riches qui prêtent aux Etats donc qui réalisent un double bénéfice : en amont, pas de taxes et, en aval, gain des intérêts des prêts.

On rétorquera que si les Etats ne remboursent pas leur dette le monde entier va s'écrouler. C'est totalement faux. Il ne se passera rien pour les Etats. En revanche, c'est le système financier mis en place par la politique néolibérale qui s'effondrera et devra être remplacé. De toute façon, la dette mondiale cumulée ne sera jamais remboursée en totalité.

A savoir que rien qu'en menaçant de ne pas payer, les Etats peuvent obtenir des réductions de dettes très substancielles car le système économique néolibéral n'a aucun intérêt à tuer la poule aux oeufs d'or. Certains Etats l'ont déjà fait avec succès. Posez-vous la question pourquoi les plus grandes fortunes du monde demandent a être taxées plus lourdement? Parce qu'elles se rendent compte que les privilèges dont elles ont bénéficié risquent de faire s'effondrer le système.

Hélàs, pour l'instant, les Etats endettés d'Europe sont gouvernés par des hommes politiques inféodés au discours néolibéral (partis populaires [droite] et sociaux démocrates [gauche]) qui continuent à appliquer, puisqu'ils son complices, les règles économiques libérales.

Moralité : tant que le mouton a encore un peu de laine ... on peut continuer à le tondre!

Ce qui a changé depuis la crise c'est que le discours néolibéral est battu en brèche de plus en plus souvent. Néanmoins ce discours, asséné sans cesse depuis une trentaine d'années, est tellement ancré dans l'esprit des citoyens qu'il est excessivement difficile de leur faire changer d'avis. Le discours néolibéral est un véritable dogme auquel se réfèrent ses adeptes avec une ferveur et une incapacité de le remettre en question quasiment religieuses.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Sarkozy n'est pas libéral, il est néo-libéral keynesien.

Je redemande les sources car ces textes sont fumeux et peu précis (ultralibéraux modérés pour parler des minarchistes par exemple).

Et pour reprendre un point, le libéralisme ne considère pas qu'il faut laisser les pauvres crever mais qu'il faut laisser les gens s'entraider et que cette aide soit volontaire.

Et combien le feraient volontairement?

Regarde aux USA, où l'absence d'aide pour les pauvres est un véritable drame entrainant la criminalité.

Il est beaucoup mieux de contraindre un peu pour éviter que les pauvres ne crèvent.

On dirait que c'est la spécialité des libéraux de déculpabiliser leur idéologie d'avoir causé en partie la crise en disant que ce n'est pas du "vrai libéalisme".

Et je trouve ça un peu hypocrite.

D'un coté vous dites que Sarkozy est socialiste, surtout dans les sujets sur la taxation, et d'un autre qu'il est néo-libéral, comme ici d'ailleurs, sur les sujets traitant de la crise.

Tiens pour la source: http://lesogres.org/article.php3?id_article=918

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Yep il utilse le néo-libéralisme pour servir le socialisme aucun problème avec ça. Le néo-libéralisme keynesien défend l'idée que l'état doit intervenir pour agrandir le périmétre du marché mais l'état peut très bien dire qu'il nationalise une partie du marché pour étendre une autre partie du marché (ce qui est du socialisme). Et il faut aussi se rendre compte que nos politiques ont plusieurs facettes, d'un coté ils disent être libéraux (je privatise EDF) de l'autre ils immobilisent le marché et favorisent les entreprises dans lesquelles ils ont des sous (les licences 3G par exemple). En tout cas il est clair que le néo-libéralisme keynesien ne fonctionne pas (d'ailleurs les autres libéraux le disent, Hayek par exemple).

Après j'ai juste lu le début du texte et c'est affligeant.

Hayek associé au FMI c'est juste une merveille d'idiotie, le FMI a été mis en place avec l'aide de Keynes, le FMI suit une politique Keynesienne, nous vivons dans un monde Keynesien, l'état intervient dans l'économie massivement (les revenus de l'état représentent la moitié du PIB je le rappelle). Dire que tout est la faute à Hayek relève de la paranoïa digne des américains pendant la guerre froide quand ils chassaient les sorcières.

En fait je pense que le problème c'est qu'on parle de néolibéralisme pour désigner Hayek et Keynes qui étaient radicalement opposés.

Après je ne sais pas si ce que propose Hayek peut marcher mais personnellement j'y crois et j'aimerais bien essayer avec les gens qui pensent comme moi (dans une commune par exemple) mais ce n'est pas possible car les partisans d'autres idéologies tiennent à imposer lesdites idéologies à tout le monde.

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