le génie de Marcel Proust

Pourquoi aimez vous Proust ?(si vous l'aimez , .en 3 lignes max. SVP)

Pour son style (c'est on, je tiens en moins de 3 lignes ).

Merci pour la réponse brève

mais ....

pourquoi aimez vous son style?

( 3 lignes est une façon de parler ,histoire de ne pas répondre par 60 pages à la façon de Proust )

Pour l'avoir feuilleté, c'est vrai que la question se pose, pourquoi autant d'engouement autour de sa personne et son oeuvre ?

a 14 ans je ne comprenais pas trop cequ'il ecrivait mais 20ans plus tard ayant muri je pense que c'est grand ecrivain qu'il faut lire doucement comme l'on deguste du bon vin

moi aussi ,je suis passé par une démarche semblable !

Pour l'avoir feuilleté, c'est vrai que la question se pose, pourquoi autant d'engouement autour de sa personne et son oeuvre ?

C'est un livre que je t'encourage à reprendre en main pour voir si cette fois tu ne seras pas pris par quelque chose ...ineffable étymologiquement;

Il a des dehors barbant au possible qu'il faut pouvoir dépasser

comme la première vague pour les pêcheurs à la rame du pacifique (voila que je fais du Proust)

Proust marque par son style novateur, qui tranche avec ses prédécesseur, et par la pertinence de sa pensée, souvent entourée d'une pointe d'ironie ou de cynisme.

La madeleine de Proust : une odeur , un goût dans la bouche qu' on ne retrouvait plus.... Tout le monde a fait cette expérience... Chez Proust c'est récurrent . Il est possible qu'il avait quelques déséquilibres affectifs dus à sa maladie et à son homosexualité difficile à porter à son époque . Peut-être qu' en voulant fuir son présent il s'est plus intéressé à son passé ( la recherche du temps perdu) . Il a alors fait le choix littéraire de s'épancher sur sa vie . On aime ou on n'aime pas . Personnellement je n'aime pas . Je préfère de loin Maupassant ou Zola , pour le style et l' étude de leur époque .

c'est génial, t'as parfaitement compris l'espèce d'association d'idées opérée dans mon esprit à la suite de la remontée de ce sujet ; en effet j'ai pas lu entièrement cet auteur mais j'ai eu l'occasion d'en commenter des extraits.... or j'avais remarqué qu'il était très comment dire ? stylé dans ses descriptions... tic de l'auteur ou simple convention littéraire afin de décrire ce qu'il fallait bien décrire en fait quoi donc....

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bon ça fait un peu comme la fameuse blague de la blonde qui demande à son libraire un bouquin, lequel lui fait : oui j'ai du Proust, du Zola, et du Maupassant.... et la blonde de lui rétorquer : non je veux juste un livre de poche....

mais donc c'est ma réaction sur le sujet quoi...

Proust marque par son style novateur, qui tranche avec ses prédécesseur, et par la pertinence de sa pensée, souvent entourée d'une pointe d'ironie ou de cynisme.

pour moi Proust n'est pas ironique .

Son observation est trés subtile ,spirituelle mais il n'est jamais aigre ,moqueur ., ni sarcastique.

Idem pour cynique :s'il peut décrire les scènes les plus crues,les plus scabreuses ,il ne tombera pas à ma connaissance dans le cynisme .Même s'il décrit une scène ou en tant qu'acteur il est cynique .En tant qu'écrivain il ne le sera pas .

La madeleine de Proust : une odeur , un goût dans la bouche qu' on ne retrouvait plus.... Tout le monde a fait cette expérience... Chez Proust c'est récurrent . Il est possible qu'il avait quelques déséquilibres affectifs dus à sa maladie et à son homosexualité difficile à porter à son époque . Peut-être qu' en voulant fuir son présent il s'est plus intéressé à son passé ( la recherche du temps perdu) . Il a alors fait le choix littéraire de s'épancher sur sa vie . On aime ou on n'aime pas . Personnellement je n'aime pas . Je préfère de loin Maupassant ou Zola , pour le style et l' étude de leur époque .

tes remarques sont vraies ,mais il serait interessant de comprendre pourquoi personnellement tu ne l'aimes pas ,si tu arrives à le définir ?

a 14 ans je ne comprenais pas trop cequ'il ecrivait mais 20ans plus tard ayant muri je pense que c'est grand ecrivain qu'il faut lire doucement comme l'on deguste du bon vin

oui ....

après avoir tout simplement muri personnellement...

ou bien...

,après avoir muri la pensée de Proust l'avoir portée en gestation à son insu de longues années

et devenir apte un jour à rentrer dans son univers magnifique ?

Proust marque par son style novateur, qui tranche avec ses prédécesseur, et par la pertinence de sa pensée, souvent entourée d'une pointe d'ironie ou de cynisme.

pour moi Proust n'est pas ironique .

Son observation est trés subtile ,spirituelle mais il n'est jamais aigre ,moqueur ., ni sarcastique.

Idem pour cynique :s'il peut décrire les scènes les plus crues,les plus scabreuses ,il ne tombera pas à ma connaissance dans le cynisme .Même s'il décrit une scène ou en tant qu'acteur il est cynique .En tant qu'écrivain il ne le sera pas .

La madeleine de Proust : une odeur , un goût dans la bouche qu' on ne retrouvait plus.... Tout le monde a fait cette expérience... Chez Proust c'est récurrent . Il est possible qu'il avait quelques déséquilibres affectifs dus à sa maladie et à son homosexualité difficile à porter à son époque . Peut-être qu' en voulant fuir son présent il s'est plus intéressé à son passé ( la recherche du temps perdu) . Il a alors fait le choix littéraire de s'épancher sur sa vie . On aime ou on n'aime pas . Personnellement je n'aime pas . Je préfère de loin Maupassant ou Zola , pour le style et l' étude de leur époque .

tes remarques sont vraies ,mais il serait interessant de comprendre pourquoi personnellement tu ne l'aimes pas ,si tu arrives à le définir ?

je pense que ses romans sont un peu trop " protéiformes " : bien-sûr rien n'empêche de faire des "roman-essais".

Mais ses longues digressions peuvent ennuyer le lecteur qui s'intéresse en premier à une intrigue dans un roman ...Même si ce genre est "innovant " , est-il suffisant d'un point de vue romanesque d'une part , et d'autre part d'un point de vue " philosophique " ?

La réponse est peut-être dans les nombreuses études qu'on a fait sur sa " philosophie narrative "( et les limites de son interprétation par l' "ellipse romanesque "...) et son " observatoire des moeurs aristocrates " ( l' amant de Proust était aristocrate et dandy ce qui restreint un peu le recul de la critique... )

Ce qui est certain c'est qu' il était boulimique des deux genres . Peut-être que c'était un effort sacrificiel voulu pour innover en littérature . Ou se sachant condamné à une vie courte par sa maladie , il a choisi de tout " concentrer" dans son oeuvre... ?

Ce que je ne sais pas définir chez lui , c'est son utilisation du " je" romanesque . Est-ce sacrificiel ou parcequ' il avait un égo bien dimensionné... ?

( Un détail tu me diras ... )

j' ai découvert ce lien qui peut t' intéresser sur le " roman-essai " ...

la philosophie du " prestige " chez Proust

Proust marque par son style novateur, qui tranche avec ses prédécesseur, et par la pertinence de sa pensée, souvent entourée d'une pointe d'ironie ou de cynisme.

pour moi Proust n'est pas ironique .

Son observation est trés subtile ,spirituelle mais il n'est jamais aigre ,moqueur ., ni sarcastique.

Idem pour cynique :s'il peut décrire les scènes les plus crues,les plus scabreuses ,il ne tombera pas à ma connaissance dans le cynisme .Même s'il décrit une scène ou en tant qu'acteur il est cynique .En tant qu'écrivain il ne le sera pas .

La madeleine de Proust : une odeur , un goût dans la bouche qu' on ne retrouvait plus.... Tout le monde a fait cette expérience... Chez Proust c'est récurrent . Il est possible qu'il avait quelques déséquilibres affectifs dus à sa maladie et à son homosexualité difficile à porter à son époque . Peut-être qu' en voulant fuir son présent il s'est plus intéressé à son passé ( la recherche du temps perdu) . Il a alors fait le choix littéraire de s'épancher sur sa vie . On aime ou on n'aime pas . Personnellement je n'aime pas . Je préfère de loin Maupassant ou Zola , pour le style et l' étude de leur époque .

tes remarques sont vraies ,mais il serait interessant de comprendre pourquoi personnellement tu ne l'aimes pas ,si tu arrives à le définir ?

Sauf que je me demande maintenant si je ne calque pas trop en fait sur Proust le " je" des confessions de Rousseau....:smile2:

Proust ♥ Un génie du style ; ses longues descriptions sont narrativisées, c'est pourquoi il n'y a pas d'intrigue à proprement parler : ce qu'il se "passe", ce sont les impressions, les pensées du narrateur (qui n'est pas l'auteur, hein). Une réflexion sur l'écriture, qui mène le narrateur de la Recherche du Temps Perdu à sa vocation d'auteur --> toute la Recherche n'est d'ailleurs qu'une longue analepse, puisqu'elle montre comme le narrateur va finir par écrire les livres de la Recherche (très ingénieux).

Et bien sûr, la réflexion sur la mémoire involontaire dont vous avez parlé, un éveil de la sensibilité, la façon dont un pavé inégal peut rappeler Venise, et le tintement d'une cuillère, un chemin de fer... Certains éléments qui semblaient insignifiants dans la Recherche prennent tout leur sens dans le Temps Retrouvé, comme une simple serviette empesée... Personnellement j'adore son style, ses réflexions, sa sensibilité exacerbée, le point de vue rétrospectif sur les actions du narrateur, mais il est évident qu'on ne lit pas ces romans pour trouver de l'action et une intrigue complexe. Il faut juste se laisser bercer par cette espèce d'inertie contemplative, face à une œuvre d'art sophistiquée - avec d'ailleurs plusieurs mises en abyme, sur les peintures d'Elstir, entre autres, que je trouve fascinantes.

En un mot : Miam =D

Proust ♥ Un génie du style ; ses longues descriptions sont narrativisées, c'est pourquoi il n'y a pas d'intrigue à proprement parler : ce qu'il se "passe", ce sont les impressions, les pensées du narrateur (qui n'est pas l'auteur, hein). Une réflexion sur l'écriture, qui mène le narrateur de la Recherche du Temps Perdu à sa vocation d'auteur --> toute la Recherche n'est d'ailleurs qu'une longue analepse, puisqu'elle montre comme le narrateur va finir par écrire les livres de la Recherche (très ingénieux).

C'est exact ...je n'avais pas pris conscience de cette ambiguité de l'auteur -narrateur héros du livre.Oui c'est génial comme procédé ;

Et bien sûr, la réflexion sur la mémoire involontaire dont vous avez parlé, un éveil de la sensibilité, la façon dont un pavé inégal peut rappeler Venise, et le tintement d'une cuillère, un chemin de fer..

Plus qu'une réflexion ,une méditation ,une descente en apnée dans sa profondeur mystérieuse et splendide (comme seul un malade en a tout le temps peut être),et la remontée à la surface de merveilleux coraux...;

. Certains éléments qui semblaient insignifiants dans la Recherche prennent tout leur sens dans le Temps Retrouvé, comme une simple serviette empesée... Personnellement j'adore son style, ses réflexions, sa sensibilité exacerbée, le point de vue rétrospectif sur les actions du narrateur, mais il est évident qu'on ne lit pas ces romans pour trouver de l'action et une intrigue complexe. Il faut juste se laisser bercer par cette espèce d'inertie contemplative, face à une œuvre d'art sophistiquée - avec d'ailleurs plusieurs mises en abyme, sur les peintures d'Elstir, entre autres, que je trouve fascinantes.

En un mot : Miam =D

oui :"sa sensibilité exacerbé "...j'enchéris :pathologique ?(il affiche la couleur dès la première page avec l'inquiétude de sa maman pour l'enfant qu'il fut .)

oui :"bercer " c'est le mot ,c'est bien l'état dans lequel il faut être pour que le charme opère ....Proust hypnotiseur ..;Se laisser bercer par cet océan de paroles ,cet océan tout court ,le véritable ,celui qu'on perçoit des fenêtres du grand hôtel...

Miam=D ?.......je ne comprends pas le mot...;

Proust "à condition de ne pas seulement le parcourir" m'a fait aimer la vie, étudier les gens, leur pardonner tout en riant de leurs faiblesses, en riant aussi des miennes, de ne jamais craindre la solitude, et de sourire aux personnes qui me disent ne pas l'aimer... et qui ne l'on pas lu !!!

En trois lignes seulement, est-ce possible ?

Je pourrais répondre "son écriture, son style, sa réflexion, sa philosophie", mais c'est extrêmement vague. D'un autre côté, je ne crois pas qu'il soit possible de justifier le pourquoi du comment l'on peut aimer une œuvre : tout simplement parce qu'elle nous touche. Mais pourquoi nous touche-t-elle ? Parce que dans mon enfance blablabla. Expliquer l'amour d'une œuvre par la psychanalyse deviendrait sans doute un peu barbant et décevant, non ? Et je suppose que, là encore, la psychanalyse n'explique pas tout.

On l'apprécie pour son utilisation de mot judicieux qui rend ces propos ambiguë et qui laisse au lecteur son appréciation propre par son vécu.

Le sage apprend des erreurs des autres, alors que l'idiot apprend de ces propres erreur en l'occurrence marcel Proust serais l'idiot qui a vécu et fait des erreurs et nous serions les sages qui devrais apprendre de ces ouvrages.

Alors je pose cette questions : Marcel Proust est-il devenus sage en écrivant ces oeuvres ?