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Triste souvenir....


Zohera

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Je trouve que certaines choses devraient être mentionnées ici.

Tout d'abord le but de la manifestation organisée par le FLN. Celle-ci devait protester contre le couvre-feu imposé par la préfécture de Paris.

Pourquoi un couvre-feu? Tout simplement pour lutter contre les terroristes du FLN qui mettaient la nuit à profit pour leurs basses besognes, pour récolter "l'impôt" (extorqué, souvent, aux migrants algériens), et tout le toutim. Ce couvre-feu fut d'une redoutable efficacité. Lorsque la manifestation est organisée, le FLN en France et surtout à Paris est à bout de souffle et se meurt.

Par ailleurs, il faut aussi savoir que cette manifestation était illégale. Elle fut interdite par le préfet de Paris. Après quoi le FLN l'organisa en secret.

Enfin, le "massacre" des algériens imputés aux policiers est toujours sujet à caution. S'il est indéniable que les policiers ont tués du monde ce jour-là, il est aussi possible et même probable que nombre des morts retrouvés furent assassinés par le FLN lui-même.

On peut toujours se demander "pourquoi?".

Je dirais qu'il y a là pour le mouvement terroriste une opportunité exceptionnelle en organisant cette manifestation et en la faisant dégénérer.

Le FLN agonise. Et les forces de l'ordre le savent. Une simple manifestation ne suffira pas à faire annuler le couvre-feu si fatal au FLN.

Comment, donc, faire mieux que de provoquer une "bavure policière" et de lui faire porter le chapeau d'un massacre?

C'est autrement plus efficace qu'une manifestation.

De plus, on peut en profiter pour assassiner des gens jugés non-fiables, ou bien refusant de plier face au chantage du FLN.

Ce mouvement terroriste avait tout à gagner en faisant dégénérer cette manifestation: resserrer son emprise sur les algériens vivant à Paris et en France, et frapper fort contre la Police en lui imputant un massacre afin de provoquer un mouvement contre le couvre-feu.

Par ailleurs, je trouve que dire "mais on parle juste de cette journée, si vous voulez causez du FLN, ouvrez un autre sujet!" est une belle stupidité. En effet, comment voulez-vous comprendre les évènements en les sortant de leur contexte?

Soit la guerre d'Algérie, les actions terroristes du FLN, les assassinats de policiers (mettant la profession dans une rage compréhensible, surtout vu la barbarie du FLN), etc...

C'est sûr que si vous vous contentez de sortir un truc et de le mettre sur la table sans expliquer ce qui peut y mener, c'est facile.

Tout le monde va penser "Oh les méchants policiers!"

Propagande, propagande...

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Membre, Zero Point Energy, 47ans Posté(e)
Yethineo Membre 3 634 messages
47ans‚ Zero Point Energy,
Posté(e)

N'ayant pas pris connaissance de cet évènement bien réel ,

c'est encore un truc qui va arranger le moral ...

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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

L'Histoire est jonché d'événements injuste et cruel.

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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

D'ailleurs, en relisant le topic j'ai été frappé de voir apparaître le terme de génocide : pour la France, le seul cas de génocide qui puisse être soutenu devant un tribunal est le cas de la Vendée entre 1793 et 1795 qui présente toutes les caractéristiques voulues pour répondre à la définition (intention, planification, moyens, mise en œuvre et suivi, action sur beaucoup de plans, pas seulement militaire).

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Non, Dihya, je souligne un peu plus le sujet, vu la qualité des commentaires sur l'autre lien....

Je précise donc mon questionnement....la France doit elle des explications et excuses au peuple algérien ???

Oui bien sûr, la France doit des excuses au peuple algérien pour ce qui s'est passé le 17/10/1961.

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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Je précise donc mon questionnement....la France doit elle des explications et excuses au peuple algérien ???

Non.

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Edit, merci d'avoir corrigé.

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Non, Dihya, je souligne un peu plus le sujet, vu la qualité des commentaires sur l'autre lien....

Je précise donc mon questionnement....la France doit elle des explications et excuses au peuple algérien ???

Oui bien sûr, la France doit des excuses au peuple algérien pour ce qui s'est passé le 17/10/1961.

J'y met une condition: que l'Algérie demande aussi des excuses pour toutes les atrocités du FLN, sur son territoire et en France.

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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

J'y met une condition: que l'Algérie demande aussi des excuses pour toutes les atrocités du FLN, sur son territoire et en France.

On va aussi leur demander de s’excuser pour la tentative d'invasion au début du Moyen-Age du Sud du royaume. Et des siècles de réduction en esclavage des noirs et des Européens.

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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Désolé PASDEPARANOIA, je me permets de reposter ton sujet ici, il me semblait trés intéressant :)

17 octobre 1961.

Il y a 50 ans, une manifestation pacifique d’Algériens était sauvagement réprimée à Paris. On ignore encore le nombre des victimes. Grâce à l’ouverture des archives, la documentariste Yasmina Adi défie, dans un film, le déni et l’oubli.

«Les violences atteignent aussi la métropole. Ainsi, le 17 octobre 1961, à Paris, les forces de l’ordre tuent près d’une centaine d’Algériens, lors d’une manifestation pacifique organisée par le FLN. Le 8 février 1962, la police charge, près du métro Charonne, des manifestants protestant contre les attentats de l’OAS. Le bilan est de neuf morts.» Voilà ce que les élèves français des classes de terminale peuvent trouver dans leur livre d’histoire (Nathan), sous le chapitre «L’indépendance de l’Algérie» du cours consacré à «L’enjeu de la décolonisation (1945-1962)». Clair, mais pour le moins concis. Sans doute, les enseignants en disent-ils davantage, mais à la veille du 50e anniversaire d’un massacre inouï - commis dans la soirée du 17 octobre 1961 et qui se poursuivit durant plusieurs semaines -, combien sont-ils en France, toutes générations confondues, à savoir même de quoi il s’agit ?

Cette monstrueuse «ratonnade» - l’historien Pierre Vidal-Naquet assure que l’expression est née de cet événement tragique, raton désignant Algérien dans le vocabulaire des racistes décomplexés - reste curieusement ignorée de l’opinion, quand elle n’est pas purement et simplement niée, minimisée, occultée, ou effacée par la manifestation anti-OAS du métro Charonne, quatre mois plus tard, au point d’entretenir une étrange confusion entre ces deux épisodes parisiens dramatiques de la guerre d’Algérie finissante.

Flottant parfois jusqu’au Havre

«L’archive, c’est mon trip.» Française née à Saint-Martin-d’Hères (Isère) de parents algériens, Yasmina Adi, 36 ans, a un franc-parler réjouissant. Au premier coup d’œil, il n’échappe à personne que cette jeune femme a du tempérament, en tout cas quand elle parle de son travail. Yasmina Adi est documentariste, elle est l’auteure d’un film qui sortira en salles le 19 février, dont l’affiche donne froid dans le dos, malgré son impeccable sobriété : l’image en noir et blanc d’un pont parisien dont le parapet est griffé d’une inscription en lettres capitales peinte au pinceau - «ICI ON NOIE LES ALGéRIENS», au-dessus d’une date, discrète, écrite en rouge, «17 octobre 1961».

A chaque décennie, surtout depuis 1981, des hommes et des femmes - historiens ou non - s’évertuent à empêcher la condamnation à l’oubli de quelque 300 Algériens tués par la police française, alors sous les ordres du préfet Maurice Papon, et dont un grand nombre furent retrouvés flottant sur la Seine, parfois jusqu’au Havre, le courant du fleuve les entraînant vers la Manche. Aujourd’hui encore, ce chiffre de 300 morts ou «disparus» reste une «estimation», car étudier cette histoire-là relève depuis cinquante ans de la gageure. Une histoire évidemment peu glorieuse pour les Français, mais que les Algériens ne se sont pas non plus empressés d’éclairer. Une histoire maudite, comme on en compte depuis la nuit des temps dans tous les pays qui vivent une guerre.

En octobre 1961, la guerre d’Algérie, qualifiée «d’événements d’Algérie», a déjà 7 ans. Une guerre d’indépendance avec ses conflits intérieurs (en Algérie) et extérieurs (en métropole, car l’Algérie est encore française) et leurs lots de morts, de tortures, d’attentats et autres atrocités. De luttes entre Algériens aussi, qui fourniront aux autorités françaises l’occasion d’attribuer les exécutions «d’indigènes» aux règlements de comptes internes.

Le préfet impose le couvre-feu

Quand, voilà deux ans, Yasmina Adi «commence à aller taper aux portes», elle vise un objectif : «Réveiller les consciences» - une sorte d’obsession chez elle s’agissant de l’Algérie -, en réalisant un documentaire avec des archives pour unique matière, seul moyen, dit-elle, d’apporter les preuves irréfutables du massacre du 17 octobre 1961. Si elle a réussi cette folle entreprise, c’est que, contrairement à ses prédécesseurs, l’outil dont elle a pu s’emparer était interdit jusque-là : les historiens eux-mêmes n’avaient pas accès aux fameuses archives, impossible à ceux qui le demandaient de voir, lire, entendre des documents fermés parfois pour soixante-dix, cent ans, sans aucun droit aux dérogations, sauf celles, rares, accordées au petit bonheur, selon la bonne mine du demandeur et surtout de ses intentions.

Cette ouverture des archives a changé la donne. Avec elles, fini les mémoires courtes, les souvenirs ravalés, les mensonges réitérés depuis tant d’années. Pour en arriver là, il a fallu en passer par quelques «accidents» scandaleux dont la France n’a pas l’exclusivité, mais qu’elle cultive soigneusement quand il s’agit de garder secrète sa part d’horreurs.

Paris, 5 octobre 1961. Le préfet de police, Maurice Papon, impose le couvre-feu à tous les Algériens de Paris et sa banlieue, de 20 h 30 à 5 h 30 du matin. Le 17 octobre, sur ordre du Front de libération nationale (FLN), des milliers d’Algériens quittent leurs domiciles et bidonvilles de la couronne parisienne, pour manifester - pacifiquement, a bien insisté la fédération de France du FLN - contre «cet ordre raciste et discriminatoire». Hommes, femmes et enfants tentent de se regrouper en un défilé qui s’achèvera dans le sang et dans la Seine, réprimé en divers points de Paris par une police déchaînée, frappant, tirant des coups de feu, raflant des centaines de manifestants empilés, tabassés dans des cars de la RATP qui les conduisent au palais des Sports (ex-Vél’d’hiv’), au stade Pierre-de-Coubertin et au fort de Vincennes, où ils sont entassés et laissés sans soins pendant plusieurs jours.

«Les premières négociations d’Evian entre la France et le FLN algérien, de mai à juillet 1961, avaient échoué (1), notamment sur la question de l’attribution du Sahara et de son pétrole», rappelait Pierre Vidal-Naquet dans une interview accordée à Libération le 13 octobre 1981, pour la commémoration du 20e anniversaire du 17 octobre. «On était en pleine confusion, il y avait un président de la République, le général de Gaulle qui, incontestablement, voulait la paix par la négociation, avec le FLN comme interlocuteur unique et privilégié ; et un chef de gouvernement, Michel Debré, pour le moins réticent.» Le FLN pour seul négociateur, qui vient d’ailleurs d’éliminer son rival dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, le Mouvement national algérien (MNA).

Le mobile des règlements de comptes s’effondre

«Parti du père du nationalisme et vieux leader historique, Messali Hadj, le MNA a été créé contre le FLN, décrit Benjamin Stora, historien de l’Algérie, dans une interview au Nouvel Observateur en janvier 2003. En 1955, le MNA représente 100% des immigrés algériens. Messali Hadj considère que le FLN est manipulé par Le Caire. De son côté, le FLN juge le MNA trop réformiste […]. Troisans de tueries dans une guerre entre frères qui fera plus de 10 000 morts. A partir de 1958, sous les coups de boutoir du FLN, le MNA commence à s’effondrer. Fin 1960, début 1961, le FLN a gagné, la bataille est terminée», affirme-t-il, sur la foi d’archives inédites de la fédération de France du FLN (les Algériens immigrés), de la préfecture de police et de la Cimade (2). Et de conclure : «On ne peut pas dire que les corps repêchés dans la Seine en octobre 1961 sont dus à des règlements de comptes entre Algériens. A cette époque, le MNA ne conserve plus que deux fiefs, le Nord avec Lille-Roubaix-Tourcoing et l’Est.»

Cette information est capitale pour comprendre le déni encore entretenu autour des ratonnades et exécutions commises dans les rues de Paris, avant, pendant et après le 17 octobre 1961.

Bordeaux, automne 1997. Maurice Papon comparait devant la cour d’assises de la Gironde pour crimes contre l’humanité et collaboration active avec le régime de Vichy notamment dans la déportation de juifs bordelais. Le procès aborde également l’action de l’ex-préfet de police de Paris pendant la guerre d’Algérie. Interpellé sur l’affaire des Algériens jetés dans la Seine, il donne sa version des faits : «Quinze ou vingt Nord-Africains jetés dans la Seine à la suite de règlements de comptes entre tenants du MNA et dissidents du FLN. On a fait de ce 17 octobre un tableau polémique, poursuit-il. Il n’y a pas eu de débordements. La répression s’est réduite à faire monter les Nord-Africains dans les autobus. Ils ne se sont pas fait prier.»

La version de Maurice Papon

A la barre des témoins de la partie civile, Jean-Luc Einaudi (3), éducateur au ministère de la Justice, sans qui ces funestes événements seraient encore enfouis, rétorque à l’ex-préfet de police de Paris : «On sait qu’il y a eu des violences criminelles commises contre des manifestants pacifiques. On sait qu’il n’y a pas eu d’affrontements entre des cortèges de manifestants et des forces de l’ordre, mais qu’il y a eu chasse à l’homme.» Des propos confirmés à la cour d’assises par une conservatrice aux archives parisiennes, Brigitte Lainé, qui vaudront au premier et à la seconde, une plainte en diffamation de Maurice Papon, pour une phrase que l’ex-préfet de Paris refuse d’entendre : «Il y eut à Paris un massacre perpétré par des forces de police agissant sous les ordres de Papon.»

21 octobre 1997, rue Béranger, siège de Libération. Arrive à l’improviste David Assouline, professeur d’histoire, que nous connaissons bien : membre de l’association Au nom de la mémoire, créée en 1990, il milite pour que la lumière soit faite sur cette période. Ce jour-là, il tient à la main une grande enveloppe contenant «un trésor» qu’il voudrait voir publié dans nos colonnes (Libération du 22 octobre 1997). Tout sourire, il explique qu’il a pris au mot la ministre de la Culture d’alors, la socialiste Catherine Trautmann. Celle-ci vient de rebondir sur les affirmations, quelques jours plus tôt, de Maurice Papon à Bordeaux par une déclaration inattendue : promettant l’ouverture des archives inaccessibles, elle estime que «ce sont des faits qui interrogent les Français depuis des années, les familles algériennes qui ont été touchées par les disparitions de leurs proches et qui ont souhaité en connaître les circonstances».

David Assouline n’attend pas le passage de la parole aux actes, il se rend naturellement aux Archives de Paris, où il est reçu par le conservateur en chef, Philippe Grand. «Je n’avais pas l’autorisation de ma hiérarchie, explique alors ce dernier à Libération, mais j’avais celle de mon ministre de tutelle, madame Trautmann.» Et David Assouline d’exhiber une dizaine de grandes pages de papier vieilli mais très lisibles, documents extraits Philippe Grand des cartons contenant les archives du Parquet. «Les pages des mois d’octobre et novembre sont remplies de FMA (Français musulmans d’Algérie), frappés du tampon"Mort", par coups et blessures volontaires, explique David Assouline. Pour certains, figure même la mention manuscrite "repêché ou repêchage". Après une première consultation non exhaustive, on en dénombrait déjà soixante-dix.»

Les archivistes Philippe Grand et Brigitte Lainé seront sanctionnés par leur hiérarchie, puis réhabilités. Quant au procès en diffamation intenté par Maurice Papon contre Jean-Luc Einaudi et Brigitte Lainé, il tournera à son désavantage, le substitut du procureur reconnaît le droit d’employer le terme de «massacre». Avec cette nuance : pour lui, les morts du 17 octobre sont les victimes d’«une houle de haine qui a submergé les hommes sur le terrain. Il n’y avait malheureusement pas besoin ce soir-là ni d’ordres ni d’instructions». A quoi l’avocat d’Einaudi répond : «Un préfet, c’est le chef. Celui dont on attend les réactions : s’il tempête, on se fait tout petit. S’il couvre les excès, tous les débordements sont possibles.»

Yasmina Adi n’est pas tout à fait de cet avis. «J’en ai assez d’entendre toujours parler de Papon. Il y a un président de la République, le général de Gaulle, un Premier ministre, Michel Debré, un ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et, en effet, un préfet de Paris qui est un très bon soldat à la main lourde. C’est cela qu’on doit expliquer aux jeunes générations.» Son film ne montre d’ailleurs Maurice Papon que fortuitement, les documents de l’Institut national de l’audiovisuel qu’elle a préféré utiliser mettent la vedette sur Debré et surtout Frey. Frey qui ment sur le nombre de morts - «deux Algériens et un Français venant du Morbihan» - à l’Assemblée nationale, et au journaliste d’Europe 1 que l’on voit insister auprès du ministre pour obtenir le véritable bilan.

«On en a parlé chez nous et personne ne nous a crus»

Les archives de l’INA, de la préfecture de police de Paris, des agences de photos, en particulier des journalistes anglais (Reuters, la BBC) et américains que Yasmina Adi a demandées aux intéressés, donnent un éclairage plus subtil de l’enchaînement des faits véhiculé jusque-là : «On ne peut pas dire que la presse n’a pas fait son travail, explique Yasmina Adi. Peut-être pas le premier jour. Mais après, si on élimine les documents télé de propagande qui existent à l’INA, on se rend compte, en fouillant, en appelant les photographes ou, s’ils sont morts, leurs enfants qui ont conservé les planches contacts, que l’événement a été énormément couvert. Le célèbre photographe Elie Kagan n’était pas seul. Pendant deux mois, les Français ont suivi le feuilleton dans les journaux, à la radio, moins à la télé car elle était encore très rare.»

Ici on noie les Algériens est un film étonnant. Quelques très rares témoins, comme cet infirmier du contingent français qui décrit les conditions de rétention au palais des Sports de milliers d’Algériens que «nous venions abreuver car ils avaient très soif. Il ne nous a pas été permis de soigner les blessés». Le même homme raconte comment «après identification, les Algériens appelés passaient derrière la scène, on ne savait pas ce qu’ils allaient devenir […]. J’ai vu six morts derrière la palissade, ils étaient passés par l’identification. On en a évidemment parlé chez nous et là, surprise, personne ne nous a crus». Cette femme aussi, la veuve d’Ahmad Khalfi, filmée assise à l’arrière d’une voiture qui roule le long de la Seine : «Il m’a laissée toute jeune avec quatre enfants. Je sens que tu es dans l’eau. Nos ennemis t’ont mis là. Il en a mangé ce fleuve. Les salauds. Fais de moi une plongeuse, que je puisse l’enterrer dignement.»

«Libérez nos maris et nos frères !»

Le film reste, pour l’essentiel, un montage d’archives qui se suffisent à elles-mêmes, au point de n’être appuyées par aucun commentaire off. Pour rendre compte du comportement de la police, elle s’est autorisé un procédé extrêmement efficace : «La préfecture de police m’a donné beaucoup d’images de la salle de commandement policier. Je n’avais évidemment pas de bandes audio, qui ont disparu, mais des rapports écrits sur tous les échanges avec les policiers sur place cette nuit-là, et lors de la manifestation des femmes, le 18 octobre. Des comédiens ont lu scrupuleusement les communications qui ont eu lieu dans cette salle aseptisée, où l’on voit des hommes en blouse blanche.» Elle voulait, dit-elle, que le spectateur soit en immersion totale. Effet garanti : «Un certain nombre de femmes algériennes se dirigent vers Paris pour manifester avec des banderoles où elles ont écrit "Libérez nos maris et nos frères". Appel général :appréhendez un maximum de femmes avec leurs enfants. Devant les journalistes, n’employez pas les termes "appréhender", "arrêter", dites "conduites dans des centres et foyers sociaux".» «Nos effectifs réagissent très vivement à l’égard des manifestants. Notre commandant de district a dû constamment intervenir auprès de ses hommes pour éviter les excès.» «Les manifestants ont été refoulés par nos hommes qui usent de leur bidule», «il y a de nombreux blessés, nous sommes débordés, il me faut des renforts».

Enormément d’autres archives - si elles n’ont pas été détruites - dorment encore dans les cartons, souvent en vrac, non inventoriées. Quand elles pourront être mises au jour, l’histoire enfin deviendra réalité. Mais faute de l’inventaire des noms de tous les «disparus» - il n’existe pas - restera à jamais une inconnue : le nombre des victimes est impossible à établir.

(1) Les accords de paix d’Evian seront signés le 18 mars 1962, après huit ans de guerre et plus d’un siècle de présence française en Algérie. La guerre va pourtant continuer jusqu’à la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, le 3 juillet 1962. (2) «Les Fantômes du 17 octobre», de Linda Amiri, éd. Mémoire Génériques. (3) «La Bataille de Paris», Seuil, 1991. «Octobre 1961. Un massacre à Paris», Fayard.

http://www.liberatio...17-octobre-1961

Ce message a été modifié par PASDEPARANOIA - Aujourd'hui, 14:07.

Mais que fait tu en France tu prépare ue nouvelle guerre? tu devrais avoir honte de vivre en France .

es attentats FLN contre la police française[modifier]Depuis l'ouverture en France d'un « second front » en 1958, le FLN attaque la police et des cibles stratégiques. En raison de la forte concentration de bâtiments et de personnel gouvernementaux, Paris devient un lieu de toute première importance surtout qu'en termes de propagande toute action dans la capitale a valeur de symbole face à la puissance française[b 7].

Les supplétifs de la FPA ne sont pas les seuls à être visés par le FLN, il y a également des victimes parmi les policiers français depuis le début de la guerre. Dans certains cas, il s'agit de ripostes lorsqu'un suspect refuse d'être interpellé et tire sur ses poursuivants, mais dans d'autres cas, il s'agit d'attentats à l'initiative du FLN[A 10]. Alors qu'ils devaient être dirigés contre des policiers désignés comme racistes ou tortionnaires, ils s'apparentent souvent à du terrorisme aveugle[6]. Comme le déclare le FLN :« Aucune exécution n'est ordonnée sans que le coupable ait été jugé criminel.(...) Seuls sont châtiés, et seuls le seront, les policiers reconnus coupables. Certes, il arrive que, lorsque du juste châtiment, des harkis mercenaires, les policiers qui les protègent, y compris le chauffeur du car, soient atteint par des coups qui ne leur étaient pas précisément destinés. Mr Papon aura voulu leur mort. »[17].

Le Général de Gaulle, pour accréditer son appel à la paix des braves décide en janvier 1959 de gracier tous les condamnés à mort ; les exécutions cessent définitivement en janvier 1961[18]. Les attentats connaissent une recrudescence en 1961 et plus particulièrement à partir du mois de septembre.

Policiers tués ou blessés par attentat[A 11]1957195819591960Jan-oct

1961TotalTués012492247Blessés322102976140Total annuel334143898

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Invité som28
Invités, Posté(e)
Invité som28
Invité som28 Invités 0 message
Posté(e)

papy : tes copiers/collés de wikipédia sont incompréhensibles.....et il n'y a pas vraiment de contradiction avec ce qu'a dit bella....

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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Et pourtant c'est claire sa montre que le massacre du 17 octobre personne ne le nie bien sur ,mais qu'il a eut lieu dans un climat de guerre ,guerre que le FLN voulait répandre sur le continent Français !et qu'en France cela à déclenché un climat d'attentat et de violence qui a eut pour résultat le massacre dont le FLN porte la responsabilité en fin de compte car c'est bien lui qui a forcé les algériens de Paris d'aller manifesté sans arme? et sa été un vrai carnage ?.que j'ai vécu puisque j'avais 20 ans et était coubevoie pres de puteaux .et j'avais des copains Marocains et Algériens à l'époque ..( il est a noter que le FLN menaçait les arabes qui ne voulaient pas y aller et que seul lui était armé?)

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Membre, 43ans Posté(e)
Dionys Membre 992 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

qui doit s'excuser moi?

En realité personne n'en a rien a foutre de ces excuses. Ni les algériens ni les francais (à par les neuneus qui veulent se donner bonne conscience)

Sinon, c'est de la pub pour le Dvd de Debouzze non?

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Invité brindorge
Invités, Posté(e)
Invité brindorge
Invité brindorge Invités 0 message
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padeparanoia,ça c,est faut ce serait plutôt parano maladif et incurable;arrete stp tes délire tu va finir par y croire .:mef:

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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Oui exacte c'est facile de dire ou de croire qu'on à la vérité quand on n'a pas vécu cette époque! moi je l'ai vécu intensément car j'avais 20 ans monsieur padeparanoia ?ET j'étais au coeur de l'action cela compte beaucoup je crois?

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  • 4 mois après...
Invité ella voyage
Invités, Posté(e)
Invité ella voyage
Invité ella voyage Invités 0 message
Posté(e)

Ce documentaire ne concerne pas l'évènement du topic, mais est en rapport avec l'époque, je pense.

Une poignée de septuagénaires, filmés dans l'univers paisible de leur retraite, racontent et donnent leur jugement avec le poids d'un recul évident le vécu douloureux et ineffaçable...

http://www.pluzz.fr/troufions-2012-06-20-01h05.html

:sleep:

Oui exacte c'est facile de dire ou de croire qu'on à la vérité quand on n'a pas vécu cette époque! moi je l'ai vécu intensément car j'avais 20 ans monsieur padeparanoia ?ET j'étais au coeur de l'action cela compte beaucoup je crois?

Bonjour Papy :) ;)

Oui, vous avez entièrement raison de dire ça, ça compte beaucoup

Bonne fin de journée à vous :)

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