La table des amis

Bonsoir à tous!

Voilà. Ca m'a pris, ce soir. J'avais aussi de faire un sujet à moi. Par envie, aussi. Je ne sais pas si ça va ou peut plaire. Mais, c'est simplement histoire de s'occuper, de continuer à écrire. Faut dire que j'aime ça. Bonne lecture, si vous en avez le courage. Et je suis bien évidemment preneur de tout avis, qu'il soit positif ou non.

Un homme, apparemment bon ami avec celui déjà attablé, en invite un troisième :

- Venez donc ici, mon ami.

- Bonjour, répond-il, poliment. Je vous remercie de me laisser prendre place avec vous.

- C'est un plaisir, ne vous en faîtes pas. Mais, permettez-moi de vous demander ce que vous pensez de tout cela.

- Qu'entendez-vous donc là?

L'homme échange un regard avec son ami, muet depuis le début.

- Et bien, je vous demande simplement quelle opinion avez-vous de la vie. De la vôtre, en l'occurrence.

- Je vous avouerai que je ne sais trop quoi en penser, voyez-vous.

- Évidemment.

- D'un côté, je me sens comme heureux. J'ai l'impression d'avoir accompli ce que je voulais accomplir, d'avoir fait ce que j'avais à faire. Mais, j'ai également le sentiment d'avoir loupé quelque chose, d'avoir comme oublié un détail qui aurait toute sa pertinence encore. Seulement, j'ai difficulté à mettre la main dessus.

- Peut-être avez-vous un regret qui vous en hante profondément?

- Non. Je suis un homme chanceux de ce côté là. Mes choix ont toujours été les meilleurs. Non, vraiment, je suis satisfait de cela.

- Admettons. Alors, peut-être aviez-vous un rêve qui est enfoui en vous et ne cesse de vouloir s'exprimer?

- Que je sache, non plus. J'ai tout réussi, tout eu. Je ne manque de rien. Ni d'argent, ni d'amour, ni de tout.

- Peut-être avez-vous oublié en chemin un petit rien qui explique votre état?

- Je ne pense pas. Si tel était le cas, j'aurais moi-même du mal à le croire.

- Intéressant.

Après cela, l'homme a cherché à croiser à nouveau le regard de son ami toujours silencieux.

- Si vous êtes heureux, si vous avez tout, si tout est au mieux, comment expliquez-vous tout ça?

- Je ne l'explique pas. Mon impuissance est une réalité. Personne n'est encore parvenu à déceler le problème, quel qu'il soit.

A ces mots, l'ami, filtrant attentivement chaque parole des deux autres hommes, entre dans la conversation :

- Et si votre souci était de ne pas en avoir un? Si votre vie, aussi parfaite est-elle, l'était trop pour pouvoir l'être? Comme vous êtes dépourvue de toute balance inconsciente entre le bon et le mauvais, vous souffrez de ne voir que beauté et perfection. Vous manquez de douleurs, de souffrances, pour discerner le véritable idéal dans lequel vous évoluez. Voilà pourquoi vous acceptez l'invitation de mon ami à peine plus récent que vous, et voilà pourquoi vous avez exprimé ce que vous viviez sans même chercher à vous méfier. Vous foncez à toute allure, car vous n'avez pas de freins. C'est là le comportement le plus dangereux, bien que le plus plaisant : quand tout va vite, tout paraît mieux, mais tout est court. Au contraire, quand on sait qu'il faut ralentir, on prend moins de plaisir à le faire, mais on sait qu'on pourra le faire plus longtemps, plus souvent. C'est la différence entre celui qui va droit dans le mur, et celui qui tente de le contourner.

Sans répondre, le troisième homme en fait venir un quatrième, aux vécus différents, aux problèmes différents. Le troisième homme prendra l'initiative de l'interroger pour brosser son portrait. Le second approfondira un peu plus. Et le dernier finira par conclure grâce à son savoir qui fait sa discrétion et la justesse de ses mots.

Il n'y a pas meilleur médecin que l'écoute de l'autre.

c'est bien écrit ma foi ; et vrai en plus

(je crois on appelle cela gober des mouches - )

On dirait une scène rapportée des cuisines par un serveur étranger.

à Morphee_ : Vous prenez toujours votre traitement ?

Peut-être le suis-je effectivement, étranger

http://fr.wikipedia....u_de_Versailles

non je poste ceci parce qu'une nouvelle ayant pour thème "l'imprévu" est l'objet d'une joute littéraire actuelle dans mon département -26 ; joute concernant les 15-20 ans... en 2008 : "la loi du plus fort" ; en 2009 : "la vérité"...

j'invente rien, source :

http://www.editions-lecolporteur.fr/

(numéro 117)