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Grèce : les marchés ne croient pas à la sortie de crise


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Grèce : les marchés ne croient pas à la sortie de crise

Les places boursières ont lourdement chuté lundi alors que les investisseurs sont de plus en plus nombreux à parier sur un défaut.

Après une relative accalmie, la semaine dernière, les marchés financiers ont nettement replongé lundi. Inquiets de l'absence d'engagements forts des ministres des Finances européens pour soutenir la Grèce, ce week-end, et surpris par les tensions entre l'Europe et les États-Unis, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à estimer inévitable un défaut d'Athènes. À Paris, l'indice CAC 40 a chuté de 3% tandis que le Dax allemand abandonnait 2,83%. Une fois encore, ce sont les banques qui ont été le plus durement attaquées.

La déclaration, dimanche soir sur TF1, de l'ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, pour qui «il faut accepter de reconnaître qu'il faut prendre sa perte», sur la Grèce a fait l'effet d'une bombe. «Entendre DSK qui il y a quatre mois encore engageait le FMI dans de nouveaux financements pour la Grèce dire exactement le contraire maintenant montre combien les événements se sont retournés», résume Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities. Pour ce dernier, il existe «une vraie lassitude des marchés financiers qui ont envie d'effacer l'ardoise une bonne fois pour toutes afin de repartir sur des bases plus solides».

Un sentiment perceptible dans un sondage réalisé par Barclays Capital auprès des grands investisseurs mondiaux. Ces derniers sont 24% à penser que la crise actuelle débouchera sur un éclatement de la zone euro. Plus de 60% d'entre eux estiment que le fonds européen de stabilité financière (FESF) sera insuffisant pour résoudre la crise de la dette. Bien que peu significatif scientifiquement, de tels sondages montrent l'ampleur du travail à accomplir désormais pour rassurer sur l'ampleur de la crise.

Bercy veut rassurer

La France s'y est employée lundi, par la voix de son ministre de l'Économie François Baroin pour qui un défaut de paiement de la Grèce «n'est pas une hypothèse de travail». À Bercy on s'en tient à la même ligne de défense: lorsque tous les pays européens auront adopté le plan du 21 juillet, c'est-à-dire d'ici à mi-octobre, l'hémorragie sera stoppée. Un raisonnement qui s'oppose à celui des économistes pour qui un défaut grec devient chaque jour plus rationnel économiquement: «S'ils veulent éviter un défaut incontrôlable, la troïka et plus particulièrement l'Union européenne ont intérêt à relâcher la pression sur les objectifs budgétaires à court terme d'Athènes en insistant sur la mise en place de réformes structurelles pour doper la croissance potentielle de la Grèce», expliquent les économistes de Morgan Stanley.

Plutôt qu'un défaut brutal, il faut donc envisager une restructuration de la dette à court terme, impliquant un moindre remboursement des tranches prévues dans les prochains mois afin de soulager les finances publiques grecques. Le risque majeur d'un tel scénario reste une contagion de la crise à d'autres pays périphériques: «on pourra l'éviter si la BCE monte en première ligne et dissuade toute spéculation contre la dette italienne en la rachetant massivement», estime Bruno Cavalier.

Les créanciers sur le pont

Dans ce climat de scepticisme grandissant, la Grèce poursuit vaille que vaille la mise en œuvre de l'accord du 21 juillet, qui passe par une participation de ses créanciers privés. Les artisans du dispositif qui vise à reprofiler 192 milliards d'euros de créances grecques planchent pour boucler l'offre en octobre. «Cette opération ne peut pas se faire en un claquement de doigts. Elle est très complexe techniquement et supporte beaucoup de contraintes», martèle Fabrice Faure-Dauphin, associé du cabinet d'avocats Allen & Overy, conseil de l'opération. Et d'insister: «Si la Grèce venait à manquer une échéance, cela ne changerait pas fondamentalement les règles du jeu et n'offrirait pas plus de solutions pour résoudre le problème.»

Seule bonne nouvelle, les premiers signaux sur la contribution volontaire des banques et autres assureurs sont plutôt positifs. Alors que la Grèce exige une participation de 90% à l'échange, certains évoquaient un taux de 75%, voire 80%, quasi inespérés. À de tels niveaux, l'opération aurait toutes les chances d'aller de l'avant. «Une participation de 85% au lieu de 90% nécessite de trouver un financement supplémentaire de 8,5 milliards d'euros», calculent les analystes de Barclays Capital. Si Athènes a fait un sondage auprès des créanciers, le véritable succès de l'opération ne sera connu qu'à l'issue de la proposition d'offre formelle émise par le gouvernement grec.

Athènes n'ayant pas de remboursement d'emprunt prévu avant le mois de décembre, cela lui laisse encore le temps à la fois de poursuivre sa négociation avec la troïka et de mener à bien - ou non - cette gigantesque restructuration de dette cruciale pour ses finances publiques. En attendant, les marchés n'y croient pas.

source : le figaro

et pour ceux que mon avis intéresse : cliquez sur Blog ci dessous...

Et puis pendant qu'on est dans le sujet :

Grèce: référendum sur l'euro?

Le gouvernement grec envisagerait la tenue d'un référendum sur le maintien de la Grèce dans la zone euro pour raffermir sa légitimité dans sa gestion de la crise de la dette, rapporte mardi le quotidien grec Kathimerini sur son site internet.

Un projet de loi préalable à ce référendum serait débattu dans les prochains jours, ajoute le journal de langue anglaise qui cite des sources non précisées. Les autorités grecques sont pressées par leurs créanciers étrangers d'accélérer les réductions des dépenses budgétaires tandis que de l'autre côté, des manifestants dénoncent quotidiennement les ravages de la politique d'austérité.

Le Premier ministre George Papandreou, qui a rejeté par le passé l'idée d'un référendum, l'envisage désormais comme un moyen d'obtenir un nouveau mandat des urnes pour que son gouvernement poursuive la politique de rigueur attendue par les partenaires financiers à la Grèce, dont l'Union européenne et le FMI.

Mais Kathimerini note que le gouvernement est divisé, certains ministres plaidant pour une initiative plus radicale avec dissolution du parlement et élections anticipées; d'autres refusent au contraire tout retour dans les urnes, que ce soit pour un référendum ou pour des législatives.

source : le figaro

Je veux bien parier mon cul à l'air sur internet concernant le résultat ! :blush:

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
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Euro ou pas, cela ne changera pas grand chose. La Grèce peinera toujours tant qu'elle n'aura pas compris qu'un Etat assoie ses finances sur une administration fiscale : ce qu'elle n'a pas, et ce que l'Europe aurait dû lui imposer depuis belle lurette.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
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C'est pas grave on a qu'à annuler la dette grecque comme le proposait queutard 1er sur TF1 dimanche soir. Comme ça au moins ça donnera un signal fort aux autres pays en difficultés et ça incitera à plus de rigueur...

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
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Si tu annules la dette Grecque tu ne donnes pas de signal fort engageant à plus de difficulté, tu indiques juste à tout le monde qu'il peut faire n'importe quoi puisqu'au final on lui effacera son ardoise.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
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C'est exactement ce que je voulais dire, mon message était à prendre au second degré. ;)

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Alain Minc propose également d'annuler une partie de la dette grecque. A priori, il n'est ni queutard, ni alcoolique. Il ajoute que les créanciers devraient accepter de perdre 20% de leurs billes. La contre-partie : quasi mise sous-mandat de l'Europe de la Grèce pour instaurer une administration fiscale (accompagnée d'un réel cadastrage).

C'est rude, mais cela ne me paraît pas une idée absurde compte tenue des circonstances. Cela mettrait aussi un coup de frein à la paupérisation des classes exploitées et moyennes...

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Invité Hayach
Invités, Posté(e)
Invité Hayach
Invité Hayach Invités 0 message
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Grèce : 3 % du PIB

Comment fera t-on avec l'Espagne : 12 %

Ou l'Italie : 17 %

?

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Ce ne sont pas les mêmes pays, les mêmes structures économico-sociales, et les mêmes cultures.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

Alain Minc propose également d'annuler une partie de la dette grecque. A priori, il n'est ni queutard, ni alcoolique. (ça reste à prouver, :D je me suis laissé dire qu'il fréquentait beaucoup Nicolas) Il ajoute que les créanciers devraient accepter de perdre 20% de leurs billes. La contre-partie : quasi mise sous-mandat de l'Europe de la Grèce pour instaurer une administration fiscale (accompagnée d'un réel cadastrage).

C'est rude, mais cela ne me paraît pas une idée absurde compte tenue des circonstances. Cela mettrait aussi un coup de frein à la paupérisation des classes exploitées et moyennes...

Ceci dit, entre abandonner 20% et effacer tout d'un trait de plume il y a quand même une marge...

La prière du grec au grand Minc de la finance.

Notre Minc qui êtes proche de L'Elysée

Donne-nous aujourd’hui notre aide substantielle

remets-nous nos sous comme nous remettons à plus tard nos impayés

Ne nous soumet pas à la dette

et délivre nous des créances...:D

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Membre, Posté(e)
kevinklein Membre 827 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On aurait jamais du permettre à la Grèce d'avoir l'euro,un pays avec un fonctionnement aussi anarchique ne pouvait respecter les critères imposés.Je suis assez d'accord sur le principe d'une mise sous tutelle bien que la faute d'un risque d'éclatement de la zone euro incombe en premier lieu aux autres européens qui n'ont pas sus ou pas voulus admettre que la grèce n'avait rien à faire dans l'euro.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

Hélas, c'est l'élargissement en général qui risque de nous poser tôt ou tard un grave problème, car l'Europe est devenue ingouvernable et c'est maintenant une véritable pétaudière impossible à harmoniser.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

A moins que les pays daignent aller vers davantage de fédéralisme...

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Membre, 50ans Posté(e)
belzebut Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

c'était inévitable,et encore ce n'est pas fini,l'italie vient d'etre dégradée par une agence de

notation.

et comme les états unis sont dans le caca avec leur dette,on est pas pret de voir

l'économie mondiale redémarrer ces prochaines années.

c'est tout simplement l'échec de la politique des européens,et ce sont les européens

qui vont casquer.:rtfm:

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Que de grandes phrases... Tout dépend de la structure des Etats. Ainsi le Japon est proportionnellement deux fois plus endetté que l'Italie et personne n'entrevoie les cavaliers de l'apocalypse. Il faut raison garder. Proportionnellement encore, les USA me semblent bien plus dans la panade que l'Europe, à qui ils donnent des leçons (ce qui ne manque pas de sel), puisque leur population n'a pas d'épargne, par exemple. L'Italie n'a besoin que d'une chose : que Berlusconi s'en aille.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Moi non plus si on continue avec l'austérité.

L'austérité c'est tout sauf faire du bien à l'économie.

¨Pas étonnant que la Grèce ne pourra pas payer sa dette.

Et si la Grèce restructure sa dette: pas celle que détiennent les pays de l'UE alors.

On les paie et c'est quoi notre récompense?

De devoir aider les banques françaises.

Qu'ils restructurent prioritairement la dette détenue par des pays hors-UE et détenue par des spéculateurs.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dans ce jeu , je pense que malgré le brassage d'air de notre président , c'est pas la France qui méne la danse

Pour moi Autriche, Finlande, Allemagne peut-être Suéde et Pays Bas ménent davantage les choses , Sarko n'a pas grande crédibilité auj , pas plus qu'un Berlusconi ( pas de crédibilité mais toujours prompt à fanfaronner )

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

@ economic dream : Tu veux dire plutôt restructurer la dette souveraine tout court ^^' Ainsi, si j'entends bien, tu réclames le rapatriement de la dette sur le contribuable et non plus l'externaliser. Si tel est le cas, je suis assez d'accord.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

A moins que les pays daignent aller vers davantage de fédéralisme...

Pour moins de démocratie :mouai:

Avant j'étais pour le fédéralisme , mais plus maintenant

Ils en sont à pointer des idées comme la mutualisation des dettes !

Tu parles si on veut qu'on nous augmente nos impôts pour sauver l'euro qui nous plombe

Bref , on s'en sortait fort bien quand on était chacun chez soi avec une CEE formée de pays aux économies équivalentes pour investir dans des grandes entreprises communes avec anticipation des profits et vision d'avenir

Du fric sortait mais pour personne , pour mettre au pot dans des entreprises communes comme Air France ou Ariane qui rapportaient de l'argent

Là on luttait contre la mondialisation

Avec l'UE, on ne fait que s'enfoncer et le fédéralisme , en nous donnant moins de prise sur les décisions , nous apportera moins de démocratie , plus de libéralisme , une vie moins bonne et pour finir des dettes sans fin

J'ai pas envie de vivre comme aux US , ça leur réussit pas leur ultra libéralisme

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Tu fais des associations un peu "curieuses" entre organisation d'Etats, organisation du pouvoir, organisation économique. Les trois notions me paraissent pourtant indépendantes... Et puis tu prends là dedans les exemples qui ne fonctionnent pas... en occultant ceux qui fonctionnent...

Je précise que je ne suis pas un fondu de telle ou telle idéologie, avant de donner mon exemple, je ne fais juste que constater : la Suisse ou l'Allemagne, par exemple, semblent se porter bien, non ?

Donc on ne peut pas arrêter comme ça de manière péremptoire que plus de fédéralisme entre pays européens serait une catastrophe avec des grands mots comme "moins de démocratie" (à part si l'on n'a pas l'intention de s'exprimer, militer, s'engager, et/ou voter à une échelle européenne).

On notera ensuite que l'U.E. entière connaissait l'enlisement de l'Etat grec, qu'elle n'a pas tapé du point sur la table suffisamment, et qu'elle a laissé faire par soucis de ne pas heurter les sensibilités souverainistes excessives. Avec quel bilan... Et comme je l'ai écris plus haut : euro ou pas, les problèmes structurels de l'Etat grec demeurent les mêmes. La conjoncture économique, évitable j'en conviens par la nécessaire (mais encore trop difficile) régulation de la spéculation non bancaire et un renflouement intéressé des banques (que l'Etat prête avec option pour faire davantage de bénéfice), n'a fait que mettre en exergue les faiblesses de cet Etat.

J'ajouterai, pour ouvrir le sujet, que les marchés sont devenus de plus en plus automatisés et absurdes à penser les Etats comme des entreprises, niant ainsi leur culture, leur passé et leur structure.

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