Le rêve d'un amant égaré.

Et bien un autre alors...

l'ombre s'est enfuite, tu n'y étais plus.

j'avais blotti tes mains au creux de ses heures.

La fugitive hyppocrite, avait disparue.

l'aube enfin, sur les draps, comme un leurre.

J'ai crié dans le jour neuf, hurlé.

mes yeux se sont déchirés.

J'ai moulé ta trace sur l'oreiller

dans du plâtre blanc, il s'est effrité.

et maintenant je suis aphone,

de toi, percluse de tes abandons.

Pendant que dans l'escalier résonnent

le bruit sourd de tes talons.

Rêve martien....

Je rêve que je rêve et que j'aime rêver, sous ses traces une fourmilière martienne s'étend et se répand comme le plaisir monte en elle, peu à peu envahie ; à la guerre comme à la guerre, il n'est guère de der lorsque l'enjeu est l'Extase....

Femme idéale, je garde sur le bout de la langue, tel un doux venin, ta sagesse, ta candeur, ton pacifisme, ta compassion, même à l'égard des fourmis aveugles de tes charmes, aphones de ton ressenti ; hier nous étions sur l'herbe, attendris tous deux, nos regards dérisoires brillant aux histoires que nous nous murmurions, crois le ou non je désire encore glisser mes yeux furtifs sous les ailes de ta robe, ma colombe à l'âme d'enfant, ma gazelle au cou maternel, aux globes des seins dont l'aréole a rivalisé avec les soucoupes volantes des films de ma jeunesse. Chère enfant trop adulte pour notre siècle archaïque ou trop enfant pour moi trop dépassé, déjà vieillard en dépit de l'éternité des planètes et des étoiles....

Frissons mutuels, aucune peur, une complicité fusionnelle, envie bestiale, laisser-aller général même en plein jour, voyeurisme divin.... sens-tu au creux de tes reins ce fluide de moi et glisser sur tes cuisses et tes genoux mes doigts qui ôtent lentement les oripeaux de ton innocence, en rêve ; un rêve de martien.....

La poésie est comme une femme fragile, c'est quand on la touche qu'on resent le mieux sa nature...

Une femme fragile, est comme de la poésie. C'est par sa nature qu'on la touche le mieux...

:blush: