Le rapport qui énerve Juppé

Le rapport qui énerve Juppé

Sur la question du Rwanda, Juppé marche sur des œufs, distinguant, le 4 mai, devant la commission des affaires étrangères du parlement, son "sentiment personnel, que je garde pour moi, et l'intérêt de la France" car "le processus amorcé par le président de la République doit être poursuivi dans des conditions convenables". Son sentiment, Juppé nous le livre tout de même faisant mine de croire que la vérité historique est encore à faire sur ce qui s'est passé au Rwanda à partir de 1993. Personae non grata au Rwanda, après son premier passage au Quai d'Orsay pendant le génocide de 1994, Juppé prend pour cible le rapport rwandais Mucyo "qui met en cause M. Mitterrand, M. Balladur, M. Védrine, M. de Villepin, M. Léotard, moi-même et l'armée française. (...) Ce tissus d'inventions et de mensonges est destiné à créer un contre-feu à l'instruction judiciaire menée en France." Pourquoi alors, s'il est dénué de tout sérieux, en faire un pataquès au point de refuser de se rendre au Rwanda "tant que circulerait le rapport". Soit-dit en passant, le rapport Mucyo reprend en partie le rapport de la mission d'information parlementaire présidée par Paul Quilès en 1998 dont il ressort la sympathie des autorités françaises avec le gouvernement qui préparait le génocide. Mais Juppé, diplomate en chef, sait aussi montrer les dents en citant, dans le même intervention, le "rapport du Conseil de sécurité, qui n'a pas fait l'objet d'une grande publicité jusqu'à présente, pointe les crimes commis en République démocratique du Congo." Missile pour Kagamé dont l'armée est accusée dans ce rapport de faits de génocide.

Juppé, un naïf si touchant

"Quant à la politique étrangère de la France, ce n'est pas d'aujourd'hui qu'elle défend les Droits de l'homme même si nous nous sommes laissé intoxiquer par des dictateurs qui expliquaient qu'ils étaient le meilleur rempart contre l'islamisme. Nous avons eu tort et nous devons être aujourd'hui plus exigeants que jamais en matière de démocratie (...)".

Billets d'Afrique et d'ailleurs, Juin 2011

s'il y a eu génocide au rwanda, c'est en partie la faute de la france !

On peut résumer ça comme ça. Cela dit, le terme France est flou, il s'agit en fait du gouvernement, d'une partie de l'armée et des services de renseignements, sans compter le ministère des Finances qui comptabilise les commissions.

s'il y a eu génocide au rwanda, c'est en partie la faute de la france !

Oh mais tu devrais savoir qu'au yeux d'une frange de nos compatriotes la France est responsable de TOUT ce qui se passe en Afrique, dès qu'une antilope fait une fausse couche, c'est la faute à Sarko. Alors ma fois, si on est responsable pour la guéguerre rwandaise, on fera avec, on a l'habitude...

qui parle de sarko , en 1994 sarko n'était pas aux manettes de la france

J'ai dit Sarko comme j'aurai pu dire Chirac, c'était juste pour mettre en évidence que pour certains français surement un peu "masos" quoiqu'il fasse notre pays est toujours responsable des moindres peccadilles qui se déroulent sur le sol africain.

oui sauf que la nous sommes vraiement responsable, car on savait ce qui allait se passer et qu'on est resté les bras croisés, pire on a même fourni un des deux camps en arme et nourriture. L'opération Turquoise qui etait censé être humanitaire .........

On aurait du vendre aux deux camps, on aurait gagné du fric. :D

alkoolik tu compares la mort d'un bébé antilope et celle de milliers d'africains. Les africains sont des êtres humains.

Je ne compare pas , la fausse couche de l'antilope c'était pour illustrer mes propos sur le fait que certains rendent la France responsable du moindre pet de travers de l'Afrique. Je dis qu'il faut arrêter ces crises d'auto-flagellation.

C'est pas de l'autoflagellation, on est pas responsable individuellement de ce que fait le gouvernement. C'est de l'information, il est important que les gens sachent. Surtout que ça continue de nos jours.

Il y a bien longtemps qu'on ne devrait plus intervenir sur ce continent et laisser ces braves gens régler seuls leurs problèmes. De toute façon, coté problèmes nous en avons suffisamment chez nous, sans nous occuper de ceux des autres.

Tu feins d'ignorer que si on a des multinationales là-bas, ce n'est pas pour des motifs humanitaires qu'on intervient.