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L'école des surdoués


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L'école des surdoués.

Première partie : le monde est un corps de règles.

Chapitre 1 : la découverte.

Mademoiselle Lilapoum avait l'air guillerette ce matin-là, du moins trouvaient ses élèves qui chahutaient prés d'elle, sur le trottoir faisant face au parvis de la Banque du savoir, l'immeuble qui s'apprêtait à les accueillir le temps de cette journée ensoleillée. Parmi les autres adultes, figuraient deux parents d'élèves qui s'étaient dévoués pour donner un coup de main à l'encadrement des enfants. Mademoiselle Lilapoum, leur institutrice, se félicitait de la tournure que prenaient déjà les choses, les élèves étaient excités à la perspective de pénétrer dans ce grand bâtiment dont ils avaient tant entendu parler en classe, cela promettait.

-Gaston ! Appela t-elle de sa voix fluette de jeune femme malgré ce métier qu'elle exerçait depuis maintenant presque une année complète à l'école du quartier.

Le petit Gaston, que ses collègues à l'unisson, au moment de sa prise de fonction, lui avaient dépeint comme le cancre de la classe, accourut vers elle alors qu'il était en train de coller un chewing-gum sur la barrière de sécurité qui s'était abaissée le temps de laisser passer le tramway sur la chaussée.

  • Ne t'éloigne jamais de moi, c'est compris ?

Le petit garçon rougit, comme confus du fait qu'elle ose prononcer son prénom et lui donner des ordres de cette façon, en dehors des murs de l'école. Celui-la, Nathalie Lilapoum l'affectionnait plus que les autres, bien qu'il l'ignorât. En effet elle sentait en lui un potentiel qui, s'il était insoupçonné par ses collègues, n'en singularisait pas moins le gosse par rapport au reste de la classe. Il rappelait à Nathalie ses propres années en classe primaire, lorsqu'elle avait connu ses premiers émois avec les garçons, et elle se faisait un point d'honneur à faire quelque chose de celui-ci, il n'était pas question que le conformisme le broie comme il l'avait broyée elle par la suite, c'était sa faille dans sa carapace d'institutrice, à la fois ce qui lui procurait l'envie de faire ce métier et ce qui la rendait un peu artiste, romantique, habitée d'une nostalgie indéfinissable lorsqu'elle rentrait chez elle les soirs.

  • Bon tout le monde se prépare, nous allons bientôt arriver ! Lança t-elle au-dessus du parterre de têtes blondes qui formaient la petite troupe regardée avec condescendance par les passants de la rue commerçante.

En face d'eux, l'immeuble imposant orné de l'enseigne « Banque du savoir » ne payait guère par son apparence, mais contenait probablement une foule de choses mystérieuses. Gaston comme la plupart de ses camarades en avait entendu parler toute la semaine, par la bouche non seulement de Mademoiselle Lilapoum, mais aussi du directeur de l'école, et même ses parents n'avaient hésité à donner leur accord pour que leur fils s'y rende.

Mme Marceau et Mme Legrand, les deux mères de famille qui accompagnaient la classe ce matin-là, ouvraient et fermaient la marche, Mme Marceau se situant à la droite de l'institutrice, comme sa lieutenante, au bord du trottoir. Derrière elles, à la queue leu leu, aucun des enfants ne regardait où ils marchaient, leur regard était hypnotisé par leur destination alors que l'entrée du grand bâtiment laissait entrer et sortir par intermittence des adultes, comme des insectes, qui n'avaient à priori rien à voir avec le monde scolaire.

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Bonjour, je t'ai lu dans d'autres topics et j'aime assez ce que tu écris. Je t'encourage à continuer à écrire cette nouvelle.

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Invité chat_ooo
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Mademoiselle Lilapoum donna une poignée de main à ce qui ressemblait au gardien de l'immeuble, Gaston n'était pas intimidé par cet homme, au contraire, bien que le giron de l'institutrice lui empêchât d'avoir toute latitude pour pouvoir s'emparer du trousseau de clés suspendu à la poche de la combinaison bleue du bonhomme ; il ne désespérait pas de pouvoir à un quelconque moment de la matinée jouer un des tours dont il avait le secret en classe, ce qui lui avait valu une certaine réputation auprès des filles.

  • C'est une chance pour nous de passer cette journée en ce lieu, fit Mademoiselle Lilapoum à la cantonnade tout en conservant discrètement à l'oeil le petit Gaston.

Les enfants regardaient à leurs côtés, sur leur droite et leur gauche, les objets dorés formant une élégante haie probablement hors de prix. Mme Marceau, qui avait déjà auparavant visité le salon égyptien du musée du Louvres, à la capitale, ne pouvait s'empêcher d'être déjà un peu impressionnée dés ses premiers pas à l'intérieur de la Banque du savoir. Cet immeuble à côté duquel elle passait souvent, pour pouvoir faire ses emplettes au supermarché sis dans la même rue. Madame Legrand elle aussi, en dépit que son mari se comptât parmi les plus grosses fortunes de la ville, était moins ébahie par la réputation de l'endroit que par son aspect luxueux, digne pensa t-elle de l'argent qu'elle était obligée de verser chaque mois pour son aîné, Henri. Lequel d'ailleurs, en dépit de son quotient intellectuel légèrement en deçà de la moyenne exigée par l'éducation nationale, obtenait des notes très correctes en Histoire, matière enseignée par Mademoiselle Lilapoum.

Elle jeta un regard à son fils, noyé au milieu de la masse des autres élèves, puis s'attarda sur la contemplation d'une statuette nichée au sommet d'une niche pratiquée dans le mur. Cet objet détonait un peu parmi les autres sculptures et autres peintures qui formaient la galerie de cette succursale urbaine de la Grande Banque du Savoir -sur le plan national. Représentant une louve allaitant ses louveteaux, cette statuette présentait des couleurs enfantines, et contrastait par rapport à la couleur dominante de l'espace.

Chapitre 2 : L'accueil.

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Invité chat_ooo Invités 0 message
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Bonjour, je t'ai lu dans d'autres topics et j'aime assez ce que tu écris. Je t'encourage à continuer à écrire cette nouvelle.

Merci Samira, ouais c'est pas fini, en fait étant donné que j'ai fait des études de Droit quand j'étais étudiant, j'escompte un ptit peu exploiter ici et là des connaissances juridiques que j'ai afin d'en nourrir mon récit, mais y aura pas que ça, bien que "l'enseignement" soit effectivement le nerf en quelque sorte de mon inspiration là, tu l'as compris rien qu'en lisant le titre ^^ j'espère que tu continueras de me lire :bo:

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Bonjour, je t'ai lu dans d'autres topics et j'aime assez ce que tu écris. Je t'encourage à continuer à écrire cette nouvelle.

Merci Samira, ouais c'est pas fini, en fait étant donné que j'ai fait des études de Droit quand j'étais étudiant, j'escompte un ptit peu exploiter ici et là des connaissances juridiques que j'ai afin d'en nourrir mon récit, mais y aura pas que ça, bien que "l'enseignement" soit effectivement le nerf en quelque sorte de mon inspiration là, tu l'as compris rien qu'en lisant le titre ^^ j'espère que tu continueras de me lire :bo:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 30ans Posté(e)
Jedino Membre 47 943 messages
30ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Et moi aussi, j'ai lu.

En faite, j'avais lu la première partie, sans voir que c'était toi, chat_ooo.

Donc, moi aussi j'attends la suite. Et je t'ai déjà lu sur le forum :D

Elle est gentille, l'institutrice hein :o°

Elle fait sortir ses petits enfants pour aller voir l'art.

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Invité chat_ooo
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Invité chat_ooo
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Le professeur Jacquard semblait les toiser depuis son fauteuil roulant. En l'apercevant Mademoiselle Lilapoum ne put contenir complètement l'émotion qu'il lui suscita. Ses joues s'empourprèrent comme jadis lorsqu'elle était adolescente. Elle ne le savait, mais cela lui arrivait fréquemment, le petit Gaston aurait pu le lui signaler si elle lui avait demandé. Notamment lorsque le père du petit garçon accompagnait ce-dernier jusqu'au portail de l'école, les lundis et les samedis matin. Les adultes semblaient disposer d'un langage propre pour communiquer, dont Gaston ne connaissait encore tous les rouages, mais ce matin-là à la Banque du savoir, il leva néanmoins le nez vers son institutrice avec un air étonné qui ne lui seyait pourtant pas.

  • Bonjours à tous, prononça l'homme entre deux âges, beaucoup plus âgé que la jeune femme en tout cas.

Le brouhaha émanant de la troupe d'élèves, un peu dissipés jusque là en dépit des remontrances des deux femmes accompagnatrices, s'atténua pour s'éteindre bientôt comme si on avait vaporisé une bombe insecticide au-dessus d'un nuage de moustiques.

De chaque côté du professeur Jacquard s'entassaient des piles de livres aux couvertures variées. De loin l'on ne pouvait en distinguer les titres, mais sans aucun doute il s'agissait des trésors de la Banque de la même façon que les objets historiques situés à l'entrée.

  • Comme votre maîtresse vous l'a sûrement expliqué, vous êtes ici durant cette journée afin d'apprendre en vous amusant. L'obtention de notre diplôme vous est indispensable afin que l'Education nationale, notre bienfaitrice, poursuive la prise en charge de votre éducation.

Madame Marceau et Madame Legrand se situaient tout à l'arrière de la petite assemblée qu'ils formaient. Elles écoutaient le professeur Jacquard aussi bien que les enfants. Depuis la fin du vingtième siècle, le monde avait évolué, désormais la scolarité des élèves surdoués ne relevait plus d'un système d'enseignement privé, mais l'Etat néanmoins, qui s'était désengagé financièrement de la plupart des services publics, maintenait des frontières rigides entre les citoyens notamment suivant leur quotient intellectuel.

Nathalie, en son temps, était passée par la Banque du savoir, et à son époque elle n'avait guère apprécié la personnalité de ces personnages, campés sur leurs ergots, hautains, voire méprisants avec les gens à qui ils étaient sensés transmettre leurs connaissances. Pour autant, le professeur Jacquard paraissait différent. Habillé d'un pantalon gris et d'une veste à carreaux marrons, son visage affable marqué de quelques rides en raison de son âge inspirait la sympathie.

  • Je suis le professeur principal à qui vous pourrez vous adresser au cours de la journée en cas de besoin, continua l'homme souriant sur son fauteuil roulant. Je ne mords pas.

Christelle Legrand regardait les portraits sur le mur au-dessus de la tête de l'homme. Les cadres dorés comme la plupart des choses visibles dans la salle captaient son oeil en dépit qu'elle portât des lunettes, et elle eut une réflexion, en elle-même, à propos du rôle de ses propres finances au sein de cette myriade ornementale. Les portraits montraient des gens du siècle dernier, habillés suivant la mode qui les régissait au vingtième siècle, souvent en manches courtes et shorts kaki, autour d'un barbecue installé dans leur jardin de pierres. Ce genre de scène, un peu kitch, constituait aujourd'hui un des motifs favoris des artistes. Christelle savait qu'elle faisait partie du même système qui à la fois engraissait ces gens et permettait à son mari, Victor, de tenir son commerce en ville, mais ce matin elle était là essentiellement pour Henri, ce que lui rappela le coup de coude de Mme Marceau prés d'elle, à la suite d'un chahut parmi les élèves à cause apparemment de la cravate du professeur.

Et oui, Jedino, pour l'instant on s'éloigne un peu de l'enseignement du Droit qui constituait pourtant mon idée initiale, mais elle demeure mon credo, je serre les dents, c'est pas gagné mais on y arrivera !

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Invité Cosette 2
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Invité Cosette 2
Invité Cosette 2 Invités 0 message
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Mais oui, Chat000, tu y arriveras, c'est certain. Ne jamais douter, surtout pas! Au bout du chemin que nous suivons, seule la volonté nous guide...d'ailleurs, c'est une histoire qui me plaît. J'adore les souvenirs d'école. Peut-être d'ailleurs que cela m'aidera à me souvenir des miens...:)

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Invité chat_ooo
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Invité chat_ooo Invités 0 message
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pfffff c'est de la science fiction hi hi hi :)

- Qu'est ce que je disais ? Demanda le professeur principal.

Une fausse question qui sonnait bientôt le début des choses sérieuses, comme les avait prévenus leurs parents avant de quitter le foyer ce matin-là.

En effet, le fauteuil roulant électrique émit de fins grésillements puis pivota sur lui-même en sorte que l'homme à présent leur tournait le dos.

Mademoiselle Lilapoum continuait cependant de regarder dans la direction, et les élèves ainsi que les autres personnes présentes l'imitèrent.

Le professeur tenait en sa main une télécommande avec laquelle il actionna un rétroprojecteur situé dans le mur derrière eux, qu'ils n'avaient pas remarqué, et des images apparurent sous leur regard pas encore empreint de la lassitude que certains anticipaient, surtout le petit Gaston.

  • Voici, continua leur guide, la physionomie de mes subordonnés que vous allez revoir au cours de la journée.

La classe de Mademoiselle Lilapoum retenait son souffle. La dizaine de personnalités affichées par le rétroprojecteur, telles des épouvantails, les regardaient déjà avec l'air de se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir leur apprendre. Même l'institutrice ne retenait un petit sourire amusé qui pinçait ses lèvres de manière charmante, du moins trouvait le professeur principal, lui-même observé aussi à la dérobée par le petit Gaston, aux côtés de celle à laquelle il commençait à s'attacher tout à coup en dépit des heures de colles qu'il avait pu recevoir durant sa scolarité à l'école du quartier.

Madame Marceau et Madame Legrand s'apprêtaient à quitter la grande salle pour aller se restaurer avec un café à la machine que le gardien tout à l'heure leur avait indiquée.

- Je vous souhaite une bonne journée ! Fit le professeur au fauteuil roulant en empruntant lui aussi la direction d'un couloir de forme cylindrique perforé dans une paroi non loin.

chapitre 3 : l'entrée en matières.

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Invité chat_ooo
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Les professeurs étaient dignes de leur fonction d'enseignants, Mademoiselle Lilapoum elle-même retrouva son sérieux aussitôt que les baffes dissimulées dans les parois diffusèrent la voix de chacun, à tour de rôle, afin de communiquer aux élèves quel serait le programme de leur journée.

  • Mais, poursuivit la voix du professeur Jacquard, à la fin de l'enregistrement sonore, des pauses détentes sont prévues, au cours desquelles vous pourrez faire ce que vous voudrez, dans la limite de nos moyens.

Mademoiselle Lilapoum gardait souvenance de sa propre journée, lorsqu'elle était elle-même élève, et n'ignorait pas que ces soi-disantes pauses consistaient en fait en les meilleurs moments au cours desquels les cadres de l'institution pouvaient observer le comportement des enfants, en vue de l'orientation scolaire qui serait prévue pour eux à l'issue de l'obtention de leur diplôme. A part elle, Nathalie se dit que ce vingt et unième siècle, dont elle n'en était pour l'instant qu'à la moitié, ressemblait par trop à quelque utopie cauchemardesque que les gens du vingtième siècle avaient tant redouté.

Seconde partie : les choses sérieuses.

(c'était dimanche aujourd'hui, j'ai pas beaucoup écrit, et demain chuis occupé, notamment par le code de la route à l'auto-école, mais j'abandonne pas cette nouvelle dont je n'ai pas prévu de l'achever rapidement toute façon -à bientôt sur ce topic notamment)

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Invité s
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Merci de nous donner l'occasion de lire, à bientôt pour la seconde partie.

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Jprends note Samira, j'espère que la suite te plaira, elle est susceptible de modifications, en tout cas ce n'est décidément pas fini, mais j'aime bien "la peine des loups"...... j'espère leur rendre le sourire, peut-être pas tout de suite cela dit, comme on dit la patience est...............

Chapitre 1. une simple parenthèse.

Au siècle précédent, les Etats de la planète avaient connu deux guerres mondiales, certains historiens pensaient même qu'une troisième, dite « totale » avait eu lieu depuis la fin des années 1970, depuis les crises pétrolières et les désastreuses conséquences économiques en fait, jusqu'au quart à peu prés du vingt et unième siècle, entre l'an 2015 et l'an2020. A cette époque-là, le monde se partageait entre des grandes nations insufflatrices d'activités financières et de petits Etats tentant tant bien que mal de faire tonner leur voix au moyen des différentes organisations internationales existantes, dont la plus célèbre était l'ONU. Ce qu'on appelait « tiers monde » et « monde capitaliste » s'attelaient à cette lourde tâche que les démocraties leur avaient confié : opérer la mondialisation. Aussi loin que Mademoiselle Lilapoum se souvenait dans sa propre vie, les gens avaient toujours parlé « Esperando » , ce langage au début basique, ne comportant que peu de mots, qu'avaient élaboré des experts à l'échelon du continent européen. En l'an 2020, l'on pensait enfin avoir vaincu les principaux fléaux qui avaient sévi jusqu'ici : guerres, famines, pauvreté extrême de certains recoins de la planète, et précarisation de la situation des classes moyennes au sein des pays dits « riches », principalement en raison du chômage. Les différentes stratégies mises en place par les dirigeants avaient dû s'accomoder de la diversité des préoccupations des populations, qui étaient variées même si la quête du pouvoir et la quête d'un idéal par la religion, on pouvait dire, constituaient les deux charnières du livre de l'humanité.

Mademoiselle Lilapoum, âgée aujourd'hui de vingt quatre ans, repensait quelquefois avec nostalgie à son adolescence entourée de ses parents engagés dans la vie politique de sa ville, ou plutôt son village natal. Egaillant la vallée entre deux montagnes....... (à suivre)

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Invité chat_ooo
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-Vos élèves sont remarquables, fit le professeur Jacquard presque au creux de son oreille.

  • Je le sais, répondit Nathalie que la voix du vieil homme ne retirait complètement de ses réflexions.

Elle ne l'avait entendu approcher d'elle, trop concentrée sur ses pensées, mais le professeur la touchait presque, avec son bras tendu au-dessus de l'accoudoir de son fauteuil.

-Que puis-je pour vous faire plaisir ? Demanda -il avec douceur.

Sans le ton docte qu'il prenait pour s'adresser aux élèves, le professeur attirait véritablement la sympathie. Mademoiselle Lilapoum se retourna sur lui et comprit instinctivement que celui-ci souhaitait engager une conversation moins professionnelle avec elle. L'homme se caractérisait physiquement par un regard intelligent et ouvert qui mettait en confiance ; elle forma un sourire sur ses lèvres et se détendit. Dans l'autre pièce, Mme Marceau et Mme Legrand, que Nathalie Lilapoum ne connaissait que superficiellement, buvaient leur café tout en évoquant d'une voix un peu forte -on les entendait depuis la grande salle- le cours des actions boursières et le cours du pétrole des pays arabes.

Nathalie passa derrière le fauteuil et aida le professeur à les rejoindre, rompant ce moment d'intimité qu'elle devinait qu'il désirait partager avec elle. A vingt quatre ans, Nathalie Lilapoum était encore célibataire, non qu'elle refusât absolument les avances du sexe opposé, mais elle ne s'estimait pas encore prête, quoique déjà bien engagée dans sa carrière d'enseignante. Ses collègues par rapport à la situation maritale se situaient à des extrémités diverses, même son collègue qui enseignait les mathématiques, plutôt bel homme, était divorcé, aussi de ce côté-là Nathalie ne subissait aucune pression.

Les deux adultes ne le regardaient, mais le petit Gaston, en dépit de l'éloignement de sa maîtresse d'école, n'était pas aussi attentif que les autres aux instructions reçues par l'entremise des enregistrements. Les volumes qu'on leur demandait d'ouvrir, notamment, lui paraissaient moins attractifs que ceux pourtant qu'il avait déjà tendance à bouder en classe. La Banque du savoir le fascinait, mais pas pour les mêmes raisons sans doute que celles qui avaient motivé ses parents à signer l'autorisation à cette journée. Pour autant, il ne put suivre que des yeux Mademoiselle Lilapoum lorsque celle-ci emboîta le pas, en quelque sorte, du professeur principal avant de disparaître complètement de sa vue.

  • Vous êtes jeune, fit Monsieur Jacquard en se laissant conduire avec docilité.

En son esprit, Nathalie, qui avait pris l'habitude d'appeler les gens par leur titre, donnait à présent du monsieur à l'homme entre deux âges, en cette minute elle ne considérait plus les élèves comme les siens, comme si une barrière mentale venait de s'écrouler.

  • J'enseignais également l'Histoire, poursuivit l'homme en regardant devant eux le couloir qui se prolongeait jusqu'aux machines à café. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je ne donne pas mes cours depuis longtemps à la Banque du savoir.

A leur approche, Christelle Legrand sursauta et manqua renverser sur sa robe son gobelet de café brûlant à vue d'oeil.

  • Je pense que j'ai confié Henri entre de bonnes mains, entama t-elle.

Nathalie Lilapoum avait en mémoire le prénom de chacun des enfants de sa classe, aussi elle savait de qui voulait parler cette parent d'élève. Henri ne se distinguait guère en classe que par des notes relativement faibles par rapport aux autres. En fait, ce gosse lui donnait l'impression de marcher sur un fil, tel un funambule, à tel point qu'au cours de plusieurs réunions de professeurs son avenir avait fait l'objet de plusieurs discussions. Cependant, l'aisance financière de ses parents, bien connue en ville, empêchait l'institutrice d'éprouver plus de compassion que cela à son égard. Si le môme n'était pas fait pour devenir plus tard directeur d'une quelconque grande société, ce n'était une raison pour le plaindre.

Mme Marceau, quant à elle, avait achevé son propre breuvage distribué par la machine à café et parcourait du regard les ornements du hall de cette succursale de la Banque du savoir. Le tailleur et le chemisier qu'elle avait enfilé au lever du lit pour l'occasion ne lui paraissaient plus aussi superflus que tout à l'heure à l'extérieur.....

Chapitre 2. La première leçon.

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Invité chat_ooo
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note de l'auteur : à cet endroit de l'histoire, les enregistrements audio sont sensés se taire, et chacun des élèves entendre dans sa tête une voix adaptée -n'oublions que nous nous situons en 2020- chacun isolé de ses camarades pour être orienté vers les ouvrages lui correspondant au mieux -un peu à la manière des élèves de Poudlard, dans Harry Potter à l'école des sorciers, chapitre 7.....

Dans les prochains "épisodes", car il y en aura, j'hésite encore entre lequel ou laquelle de mes personnages va être mis en avant pour faire évoluer l'histoire, ce qui est certain c'est que je ne vais point narrer l'histoire du code civil, ni reprendre les mots des éminents docteurs en Droit qui ont rédigé les manuels universitaires que j'ai dû me farcir lorsque j'étais étudiant.....

Espérons que ce message ne constitue donc qu'un intermède ou un interlude de "l'école des surdoués", j'aimerais cela dit conserver mon style que beaucoup trouveraient en dents de scie, j'imagine, mais qui me procure en écrivant la sensation de faire danser les phrases, d'une certaine manière, ou plutôt les choses, avec un assez bel entrain... et donc donc donc..... pause récréation.......... :mouai:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 30ans Posté(e)
Jedino Membre 47 943 messages
30ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Sympathique lecture, encore une fois.

Faut pas m'en vouloir, j'ai préféré un peu patienter pour avoir plus à lire.

Et en effet, le style est assez en dent de scie, comme tu dis. Mais c'est assez à la "mode", je trouve.

Sinon, le pauvre et jeune surdoué (j'imagine hein!) n'a pas l'air d'aller pour le mieux au niveau scolaire.

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-----------------------------------------------------------------------------------

KNOWLEDGE BANK

.Thirteenth branch of the national territory.

.Institution for exceptionally gifted pupils.

.Building conceived by Lord Chateau in the year 2012.

.Building containing three floors and twenty study rooms.

.National 24 million euro capital.

.Teaching profession graduates of the diploma of the Department of Education.

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KNOWLEDGE BANK

.Thirteenth branch of the national territory.

.Institution for exceptionally gifted pupils.

.Building conceived by Lord Chateau in the year 2012.

.Building containing three floors and twenty study rooms.

.National 24 million euro capital.

.Teaching profession graduates of the diploma of the Department of Education.

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Ainsi était libellée la plaque dominant les élèves absorbés par les ouvrages de la grande salle ; la banque du savoir, imaginée en l'an 2012 par Lord Chateau, avant que l'esperando ne devienne la langue officielle utilisée dans la plupart des Etats européens, formait à Ffrville un bâtiment modeste, aux briques grisâtres que les jours de pluie n'abîmaient et dont les verrières, en hauteur, pouvaient capter les rayons solaires, ce qui éblouissait parfois les cadres supérieurs travaillant dans la tour d'immeubles située en face. Le jeune Gaston et ses camarades ne prenaient cependant conscience de l'avancement de la matinée, en dépit qu'à intervalles réguliers leur attention était sollicitée tour à tour par les divers enseignants mis à leur service à l'occasion de leur journée. Mademoiselle Lilapoum, de son côté, avait en compagnie de Mme Marceau et Mme Legrand le sentiment d'animer toute seule, malgré la présence à ses côtés du professeur Jacquard, une réunion de parents d'élèves. Tout en sirotant le café, elle avait des pensées pour l'école dans laquelle elle enseignait, où l'heure de la récréation devait avoir déjà retenti.

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Invité chat_ooo
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P'pa et M'man doivent être au travail en ce moment, bien que j'ai caché les clés de la voiture prés du sucrier, dans le placard, là où personne n'aurait l'idée de le rechercher. Ils en savent sûrement plus que moi sur la Banque, il ne s'agit pas de l'école, et puis Mademoiselle Lilapoum est encore ici, elle ne nous a abandonné. Je sais que Papa travaille dans un grand immeuble un peu semblable à celui-ci, puisqu'une fois il m'a déposé devant le portail de l'école avec la voiture. Plusieurs fois maman a demandé :

_ Puisque tu es avocat, tu devrais pouvoir faire quelque chose contre ce vacarme des voisins alors que nous voudrions aller nous coucher.

Je sais que maman travaille à mi-temps, comme dit tante Suzanne en mangeant des petits gâteaux à la table de la salle à manger quand je reviens de l'école. Elle et tante Suzanne ne sont pas seulement de la même famille, elles sont aussi bonnes copines, souvent fourrées ensemble. J'aime bien tante Suzanne, je crois qu'elles partagent le même lieu de travail, d'après Papa. Elles sont couturières, c'est à dire qu'elles fabriquent des vêtements, comme ceux que je porte en ce moment. Le salaire de Papa et Maman suffisent pour régler les traites de la maison, bien que quelquefois lorsqu'ils se disputent le mot argent n'est quasi jamais prononcé, comme s'ils en avaient peur. C'est pourtant pour cette raison qu'à Noël ils n'ont pu m'offrir ce que je voulais. J'ai hâte de passer dans la classe supérieure, alors je pourrai peut-être devenir ami avec Samira, si seulement elle pouvait redoubler, elle est jolie Samira, probablement la plus jolie fille de l'école, bien que je ne l'avouerai jamais à personne.....

_ Gaston Roublet ! Fit soudainement une voix inconnue en le for intérieur du petit garçon.....

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Je n’aurais peut être pas l’occasion de revenir, mais je continuerais de lire cette nouvelle dont j'ai bien envie de connaître la suite et la fin de l'histoire. Merci chat_ooo :)

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Invité chat_ooo
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Invité chat_ooo
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En fait, Samira, j'ai pensé, vu qu'il s'agit d'une nouvelle dont vous pouvez grâce à FFr assister à tous les chantiers de la rédaction, avec même la possibilité d'observer les ptites modifs que je peux être amené à faire dans le texte, soit des mots que j'avais mal choisi au début, soit éventuellement, plus tard, des modifs dans la chronologie de l'histoire, quoique pour l'instant celle-ci me paraisse bien goupillée, je te suggère donc si tu le souhaites de laisser des ptits coms sympas (ou moins sympas, c'est selon, d'après toi quoi ^^ ;) ) ici : http://www.forumfr.com/blogs/b460e2297-tilalilalilalilala.html

voila au moins là jme sens moins "raide" du fait de la présentation en forme de topic, sur le blog au moins ça ressemble davantage à une planche de travail, pis lorsque la nouvelle sera complètement terminée par contre, alors à ce moment-là je le déposerai ici aussi, puisqu'elle est née ici après tout

bises....

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