Libye : des civils tués par une frappe de l'Otan

Un avion de la coalition a ouvert le feu à vendredi à une quinzaine de kilomètres à l'est de Brega sur un convoi de cinq ou six véhicules, dont une ambulance, après qu'un rebelle a tiré en l'air à la mitrailleuse.

Neuf rebelles ont trouvé la mort dans cette frappe, ainsi que les quatre occupants de l'ambulance, le conducteur et trois étudiants en médecine de Benghazi.

Selon le déroulement des faits, reconstitué par l'AFP sur place et à Ajdabiya, tout serait parti d'un tir de joie, vers le ciel, d'un insurgé libyen. "L'un de nos hommes a tiré en l'air, après un raid de l'Otan contre les positions des hommes de Kadhafi. Il était heureux, ils avançaient sur Bréga", explique Issa Khamis, chargé à Ajdabiya de la coordination avec les autorités de la rébellion, à Benghazi. "Les avions ont vu des balles traçantes, ils ont certainement cru qu'on leur tirait dessus alors ils ont détruit le convoi", ajoute-t-il.

"C'est un raid de l'aviation. J'en suis sûr à 100%" assure, dans l'hôpital d'Ajdabiya, le Dr Mohamad Ahmad. "C'était une erreur. Ces voitures étaient trop près des combats, tout près des lignes de Kadhafi. Et un soldat ou un civil mal entraîné a fait la bêtise de tirer en l'air".

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En Libye comme ailleurs, "il n'y a pas de guerre sans bavure"

LEMONDE.FR | 08.04.11 | 15h09 ¿ Mis à jour le 08.04.11 | 20h05

Depuis le début de son intervention militaire en Libye, l'OTAN est accusée de plusieurs bavures, qui auraient coûté la vie à une vingtaine de civils et rebelles. Yves Boyer, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, rappelle que "ces bavures ne doivent pas faire oublier le rôle capital de la coalition internationale".

Ces bavures à répétition ne risquent-elles pas d'entacher l'image de la coalition internationale ?

La notion de bavure est extrêmement négative, mais il ne faut pas oublier que ce sont des conséquences qui ne sont pas voulues délibérément par l'OTAN. Les dommages collatéraux, cela a toujours existé. Il n'y a pas de guerre sans bavure. Penser que ça risque de compromettre la crédibilité de l'OTAN en Libye, c'est donc sous estimer la réalité des actions militaires dans un environnement aussi complexe.

Est-ce possible de limiter ces risques ?

Cela suppose de la part de la coalition d'avoir plus d'équipes au sol, sous forme notamment de forces spéciales. Cela permettrait ainsi un meilleur repérage du terrain, et une précision accrue.

Mais l'intervention au sol ne fait pas partie de la résolution de l'ONU.

Il y a ce que l'ONU autorise et il y a la réalité du terrain. La résolution 1973 de l'ONU n'autorise pas une intervention au sol. Mais il ne faut pas être naïf, il y a déjà des équipes sur place, notamment égyptiennes. Personne n'est dupe en la matière, des forces spéciales interviennent notamment pour tout ce qui concerne la dimension du renseignement. Maintenant, savoir si l'OTAN va décider d'augmenter leur nombre, c'est purement de la stratégie militaire.

Cela ne risque-t-il pas d'augmenter d'autant la controverse sur la légitimité de cette intervention ?

Imaginons que demain, la coalition se retire, le colonel Kadhafi a gagné. S'il y a effectivement des voix qui s'élèvent pour décrier ces bavures, il ne faut pas oublier que cela relève souvent de la man¿uvre politique. Ce sont des pressions, souvent contraires d'ailleurs : d'un côté, c'est pour discréditer la coalition, et de l'autre, c'est pour réclamer une intervention plus importante, directement au sol. Les bavures vont se multiplier si l'intervention militaire dure.

Peut-on déjà parler d'un risque d'enlisement ?

Le temps médiatique, ce n'est pas le temps diplomatique ni militaire. Parler d'enlisement au bout de vingt-deux jours de combat, c'est un abus de langage. Si dans trois mois la situation n'était pas débloquée, alors on pourrait parler d'enlisement. Les gens ont tendance à comparer les événements libyens avec les révolutions qu'on a pu observer dans le monde arabe depuis le début de l'année. Mais la situation politique du pays est très différente. Il ne faut pas oublier non plus que la réalité géographique du pays est très particulière. Déjà, en 1941 et 1942, les troupes allemandes avançaient et reculaient sur des centaines de kilomètres. En Libye, on ne peut s'arc-bouter que sur les villes, qui sont très éloignées les unes des autres.

Charlotte Chabas

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/0...38_1496980.html

Libye: deux journalistes tués à Misrata

Les deux reporters photographes américains ont été soufflés par un obus de mortier. Trois autres journalistes qui les accompagnaient sont plus légèrement blessés.

Selon la chaîne américaine ABC, deux journalistes ont été tuées ce mercredi à Misrata, dans l'ouest de la Libye, et trois autres blessés plus légèrement.

Tim Herrington et Chris Hondros ont été victimes d'un tir de mortier. Le premier est l'un des plus célèbres photojournalistes, plusieur fois récompensé pour son travail sur les scènes de guerre. Le second travaillait pour l'agence Getty.

Les cinq journalistes se trouvaient en groupe sur Tripoli Street, la principale artère de Misrata, assiégée depuis près de deux mois par les troupes du colonel Mouammar Kadhafi. Le plus fort des combats entre les troupes loyalistes et les rebelles se déroulent sur cette artère.

Un caméraman d'Al-Jazira, Ali Hassan Al Jaber, avait déjà été tué et un autre journaliste de la chaîne de télévision blessé le 12 mars dans une embuscade près de Benghazi, fief de l'opposition dans l'est de la Libye.

Il s'agissait alors du premier journaliste d'un média étranger tué en Libye depuis le début de l'insurrection contre Mouammar Kadhafi le 15 février.

De nombreux journalistes ont aussi été détenus et souvent maltraités par le régime libyen.

Au cas où tu n'aurais pas su lire l'intitulé du sujet :

des civils tués par une frappe de l'Otan

Hors là il s'agit d'une information sur des tir de mortier (et donc des forces de Khadafi), merci de rester dans le sujet voir de le comprendre. Merci aussi d'éviter le sujet four tout, on va encore se perdre sur ce qui est censé être ta position.

La mort d'un des fils Khadafi et de 3 de ses petits enfants est largement commentée, a quand un rapport Goldstone pour enqueter sur cette "bavure" de l'OTAN et de l'Onu. Et si Israel avait bombardé la maison familiale du chef du Hamas ? Certes on peut dire que tant pis pour Khadafi père mais il s'agit d'un assassinat pur et simple.