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un jour = une histoire

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Invité Cosette 2

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Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

A moi?

Allé, a mon tour!

Le soleil se lève doucement dans les verte forêts d'Auvergne, lentement les oiseaux qui n'on pas encore migrer sorte de la torpeur nocture et se mettent a chanter pour l'astre du jours...

La douce lumière d'automne allume des reflets d'or et de feux dans les arbres qui déja jaunisse sous l'arrivée du gel en une fine pellicule blanche brillant sur l'herbe brulé par l'été qui s'est eteint...

Bravant courageusement, enfin j'espere, le froids matinale je chausse mes bottes d'equitation, mets ma bombe et me dirige vers le centre equestre pour une balade qui s'annonce agréable avec ce temps magnifique...

C'est ce qui fait que j'aime l'équitation : ces moments de communion avec un animal sensible et intelligent, ces instants ou le cheval et l'homme partage une activité commune et ne font qu'un...

Je monte sur Gaby, ma jument a la belle robe blanche moucheté de gris, respire un grands coups l'air pur de nos montagnes et c'est partis pour une belle promenade!

Je suit le mouvement de balancier imposé par ma monture, veillant a gardé une assiette parfaite et une position bien droite, du haut d'un cheval la beauté de nos paysage est encore plus frappante...

Une pente douce nous mène sur un sentier encore plongé dans l'ombre, sous le couvert des

arbres une ombre passe fugitivement, les cheveauxx dressent les oreilles, la chienne

gémis doucement, l'odeur a trahis la présence d'une biche que nous voyons a nouveau détallé dans le lointain...

Je lui souhaite d'échapper au chasseurs et d'un leger coups de talon j'invite Gaby a avencer, puis nous nous engagons dans une pente abrupte au bas de laquelune rivière peu profonde mais au courant puissant nous attends...

C'est un obstacle qui peut paraitre inquietant mais un cheval est parfaitement capable de vous mener de l'autre coté sans une egratinures, il suffit de bien se stabiliser dans sa selle, appuyer sur ses talons, et, si besoin est, de vous tenir a la crinière...

De l'autre coté les eau paisible d'un etang miroitent sous les rayons du soleil, histoire de réchauffer un peu nos montures aux jambes mouilliés nous prenons un trots soutenus...

Gaby part pleine d'entraint, les oreilles dréssés, les naseau frémissants, il suffirait d'un rien pour qu'elle décolle!

Mais le sol est caillouteux, inégale le galops serait trops risqué, nous maintenons le trots rapide et cadencé, soudain le chemin s'élargis et un vaste espace dégagé apparait...

Je relache mes renes, me mets debout sur les etriers en me penchant sur l'encolure de ma juments, prenant une poingé de crin je lui donne un leger coups de talon!

Il n'en fallait pas plus! Gaby s'élance au galops la crinière flottant au vents, grisé par la vitesse mon coeur bats la chamade et le bonheur inonde mes veines...

Pour moi, rien n'égale la sensation de vitesse et de puissance d'un cheval lancé au triple galops!

Gaby n'est pas la plus rapide, ce n'est pas le but, son galops est souple, sa foulée allongés, elle est magnifique, pour moi elle incarne le mot "cheval"...

Le paysage défile en un caleidoscope de couleur or, brun et vert, déja la route se profile au loin, l'instant magique doit prendre fin, a contre coeur je ramène Gaby au trots puis au pas...

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Sympa' à lire. Je devrais peut-être écrire clairement un truc vécu aussi un jour, tiens...:o°

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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

J'ai entendu hier la citation d'un homme dont je ne sais rien du tout et qui disait, apparemment, que "la douleur est la coquille de l'entendement". A bien y réfléchir, ce n'est pas tout à fait faux. Ne dit-on pas que la douleur permet de se sentir exister? La douleur ne nous apprend-elle pas ce qu'est la souffrance, et donc, l'empathie? Cela paraît assez logique : comment pourrions-nous comprendre ce que nous ne connaissons pas? Cela reviendrait à dire de faire ceci ou cela parce que c'est ainsi. Mais, ce qui est ainsi n'est pour un homme que s'il le sent comme tel. Rien ne peut se faire sans le sentiment d'en saisir l'essence et le sens à la fois, un peu comme si cela nous appartenait réellement, ou comme si cela était une partie de nous. Non, vraiment, je ne pense pas qu'il soit bon de se jouer des maux, même si, et cela semble idiot à dire, ils font mal. Un coeur meurtri, c'est un autre coeur qui ne le sera pas. S'il est raisonnable, puisqu'un coeur souffrant peut être un coeur fou. Seulement, le problème est, du coup, très différent. D'ailleurs, le plus curieux est cette fuite de la douleur. C'est un peu notre quête dans la vie. Que c'en soient des petites ou des grandes, qu'importe! L'essentiel consiste à les contourner au mieux. Je n'invente rien, ma foi, en disant que nous ne cherchons pas tant à être heureux qu'à être le moins malheureux possible. Au fond, c'est déjà beaucoup. Et à la fois rien, quand on sait que ce n'est pas tout, et de très loin. D'où l'idée de se contenter de ce que l'on a. D'accepter ce qui nous vient. N'empêche qu'à mon avis, c'est un tort. Se soumettre à la vie... Non. La combattre. Voilà le truc. Pas physiquement, avec la violence et la guerre, mais subtilement, avec toute la force d'esprit et l'indifférence d'un génie. Les buts fixés pouvant être, oui, une fuite ou un rêve. Quoi que partir n'est pas toujours la meilleure des solutions. Elle reste cependant la plus belle.

excellent je dirai, vraiment très bien,

c'est encore un superbe texte, mais c'est à mon gout le meilleur que

j'ai lu de toi, mais je n'en ai lu que quelques un.

ben continue,

et j'aime bien ce theme,

vraiment d'ailleurs c'est la premiere fois,

qu'il nait il me semble, que c'est une vrai création.

C'est sur que continuer sur ce sujet ce serait un top

mais c'est déja un top.

En tout cas ça ne m'etonne pas de toi : Vieille Canaille !

Non mais tu veux quoi, qu'on retourne tous à la maternelle avec notre petit cartable

ou qu'on regle ça à coup de poing ?

comment tu le vois ?:aggressive:

Modifié par sylvia 12
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

excellent je dirai, vraiment très bien,

c'est encore un superbe texte, mais c'est à mon gout le meilleur que

j'ai lu de toi, mais je n'en ai lu que quelques un.

ben continue,

et j'aime bien ce theme,

vraiment d'ailleurs c'est la premiere fois,

qu'il nait il me semble, que c'est une vrai création.

C'est sur que continuer sur ce sujet ce serait un top

mais c'est déja un top.

En tout cas ça ne m'etonne pas de toi : Vieille Canaille !

Non mais tu veux quoi, qu'on retourne tous à la maternelle avec notre petit cartable

ou qu'on regle ça à coup de poing ?

comment tu le vois ?:aggressive:

Personnellement, je ne le trouve pas si particulier, mais merci^^'

Je pourrais sûrement continuer sur le sujet, mais j'ai le sentiment d'en avoir déjà que trop parlé. Probable que ce ne soit pas le premier, donc, des textes sur le sujet.

Vieille Canaille... Voilà que je me sens pousser la barbe :D

Je crois que ni le retour en arrière, ni la violence, ne sont des moyens de corriger le présent, vu que l'un le fuit, et que l'autre le détruit. Je crois d'ailleurs qu'on n'y réfléchit pas, parce que ce que je décris un peu, on le vit tous les jours, à travers l'amour, à travers la déception, à travers la souffrance d'une blessure ou d'une perte quelconque. Et, quelque part, cette peur de la douleur, puisque oui, nous craignons cela pour beaucoup, enfin, c'est ce que j'en vois, en tout cas, et bien, nous pousse à l'éviter plutôt que de la surmonter. Aller au-delà, voilà la solution. D'où le "comment?". Probable qu'il soit nécessaire, d'une part, de l'accepter, et ensuite, de l'utiliser. Pas comme si on manipulait quelqu'un. Pas négativement. Au contraire! Mais, on en parle déjà lorsqu'on dit que la souffrance forge notre expérience. Seulement, cette expérience ne va jamais dans le sens de son origine, mais toujours dans le sens de ce qui la cause. Le problème n'est pas tant d'être laissé tombé par la personne qu'on aime, finalement. Non, le problème, c'est que cet abandon nous fait mal, là, au coeur, dans l'âme. Donc, il m'a semblé assez logique de centrer la chose sur ce qu'est notre malheur, et non pas sur le "pourquoi" ce malheur. Oui, j'ai le sentiment, peut-être à tort, je ne sais pas, que nous sommes en mesure de dépasser l'état de souffrance. Par l'expérience, justement. D'où l'idée de combat, car se soulever pour aller contre sa douleur, ce n'est pas une promenade, mais une véritable marche, une révolution contre soi-même. Néanmoins, j'ai nuancé ce délire-là sur la fin. J'ai tout de même conscience que ce n'est pas simple, voir impossible. Et qu'à défaut du mieux, il y a toujours le moins pire. Et que le moins pire a, lui aussi, quelque chose à donner. Cela n'empêche pas qu'un esprit ambitieux peut avoir des difficultés à s'en suffire. Souvent, ils sont fous, ou dits fous, ce qui n'est pas si différent pour nous. Parce qu'il faut au moins être fou pour souhaiter être heureux, non?

Je me suis permis de répondre plus longuement, j'espère que ce n'est pas un souci :D

Modifié par Jedino
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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Je n'invente rien, ma foi, en disant que nous ne cherchons pas tant à être heureux qu'à être le moins malheureux possible. Au fond, c'est déjà beaucoup. Et à la fois rien, quand on sait que ce n'est pas tout, et de très loin. D'où l'idée de se contenter de ce que l'on a. D'accepter ce qui nous vient. N'empêche qu'à mon avis, c'est un tort. Se soumettre à la vie... Non. La combattre. Voilà le truc. Pas physiquement, avec la violence et la guerre, mais subtilement, avec toute la force d'esprit et l'indifférence d'un génie.

J'ai tout de même conscience que ce n'est pas simple.

c'est vrai que ce n'est pas simple,

Mais l'idée qu'on puisse dépasser cet échec par l'esprit bien sur, cette nuisance, parce qu'est c'est qu'elle est, est une belle idée. Même effectivement si c'est une nuisance qui vient d'autrui, c'est ce qu'on pense mais c'est surement ce qu'elle est.

Ce mal être comment pourait t'il devenir un bien être, il faudrait effectivement le dépasser, mais comment le dépasser ?

Comment passer de l'etat de en quelque sorte de "victime" à l'etat d'acteur libre ?

et ne plus subir cette nuisance ?

sont-ce des questions qui resteront tjrs des questions ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Et bien, en se prenant des coups, beaucoup, par exemple. On s'habitue à la douleur avec la répétition de celle-ci. Devenir, en quelque sorte, insensible. Du coup, on en revient au premier texte sur la question de la douleur. La non douleur peut rendre fou, et/ou mauvais. Un cercle vicieux? Peut-être. Peut-être aussi que la "folie" est la solution. Pourquoi faudrait-il être sain pour être heureux?

Mais cela reste une idée.

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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

... ce qui n'est pas comme tout le monde dans ce monde est d'ors et déja considéré comme fou par la masse,

est-ce un reflex traditionnaliste dans un conditionnement millenaire, ou l'effort que fait encore la bettise, pour garder le monopole ?

ou les deux ?

oui je crois que les deux vont toujours ensemble comme de vieux manequins poussiereux.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Fou, je ne sais pas, "bizarre", assurément.

Mais si conditionnement il y a, il n'est pas sûr qu'il soit conscient. Tout dépend de quoi on parle, en fait.

M'enfin, un peu, oui.

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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

tout ce qui sort de l'ordinaire est considéré comme fou, par l'immense majorité des gens.

Il faut être dans le rang.

:mef:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Il ne faut pas, non. Loin de là. Il est toujours possible de faire sans.

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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

heureusement oui,

mais pour eux il faut toujours etre dans le rang.

C'est pourquoi il y a peu de mouvement ,

de nouveauté, c'est un unanimisme de la bettise.:blush:

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Invité galaxien
Invités, Posté(e)
Invité galaxien
Invité galaxien Invités 0 message
Posté(e)

Il était une fois...à la gare St-Charles à Marseille. Les années 60..

Nous étions deux copains dans l'armée... nous devions prendre le bateau

le lendemain pour rejoindre un pays où la guerre sévissait...sauf que de beuveries en beuveuries,

De femmes en femmes, dans ces quartiers mal famés de Marseille nous nous sommes

faits volés nos papiers et le peu d'argent que nous avions...A cette époque, il y avait la MP

( Police Militaire ) qui recherchait des militaires qui n'étaient pas en règle..Il faut dire aussi

que non seulement nous n'avions plus nos papiers, mais nous étions en fausse-permission!

Tout pour être condamnable d'autant que nous n'étions pas habillés civilement pour passés inaperçus...La MP

contrôlait systématiquement tous les miltaires appelés du contingent...Nous devions impérativement,

mon copain et moi, rentrer avant 18h. sauf qu'il était 20h à peu prés....Au détour d'une rue pas loin de la gare

St-Charles, nous voilà face à face avec une patrouille de la MP. Un haut le coeur...nos jambes flageolaient...

Nous étions distants d'une trentaine de mètres...A nos pieds la chappe de plomb...Que faire ??

L'instinct nous a commandé de prendre la poudre d'escampette. Coups de sifflets de la MP..qui s'est mise

à nous poursuivre...A travers la foule compacte des rues de Marseille ( qui nous a bien aidée !!) nous sommes

arrivés aux pieds des escaliers de cette gare..de ma vie je n'ai jamais escaladé à cette vitesse une aussi

longue et pénible montée d'escaliers..interminable !!! Nos coeurs devaient battre à plus de 300 battements

à la minute !! Essoufflés, transpirants avec des godasses aux pieds qui nous semblaient pesées 1 tonne

et surtout la crainte de tomber sur une autre patrouille, nous voilà en haut de la gare...derrière nous la MP

( habituée à ce genre d'excercices) semblait gagner du terrain sur nous !!! La foule, les badauds ont compris

tout de suite que nous étions en danger...Ils ralentissaient nos poursuivants...Nous voilà rentrés à présent dans la gare avec cette immense foule

de voyageurs et le bruit infernal des trains sifflants à tue-tête, les freins qui rugissaient, les hauts-parleurs

dégueulant leurs flots d'avertissements...Je tombe par-terre, accroché par les valises d'une vielle dame...

" Voyous" nous criait-elle..Si elle savait, la pauvre!!!! Mon copain m'a relevé..et nous voila partie entre les wagons des trains à l'arrêt...

Nous avions distancés nos poursuivants...traversés je ne sais combien de rames.. pour finir dans un wagon

entre-ouvert pour la bonne cause , lol !! nous nous sommes engouffrés la-dedans, à bouts de souffle,

Le noir absolu...nous avions fermés le wagon...je n'ai jamais poussé une porte aussi lourde!!! L'attente

fut interminable..et la trouille qui va avec !!! Nous chuchottions à voix basses... On entendit soudain

des voix qui s'approchaient...et voilà que la porte du wagon s'ouvrit..nous étions, mon copain et moi

accroupis et les mains sur la tête par crainte d'être " bastonnés " par la MP..Nous connaissions sa

réputation...Des torches aveuglantes nous illuminaient..nous étions cuits...sans issues...nos jambes

jouaient des castagnettes...Nous entendions les voix des autres MP à l'extérieur hurlants comme des

chiens affamés tenant leurs proies au cours d'une battue aux sangliers..Et là..devant nous..deux MP...

Ils mirent leurs doigts sur la bouche en signe de silence...Et l'un deux se mit à hurler à la meute du dehors

" Chef, il n'y a personne..." Un des MP sortit du wagon en sautant...L'autre nous a murmuré son nom

et son prénom...Il avait reconnu notre uniforme et les signes de notre régiment...Puis il a rejoint ses collègues..

De retour à notre caserne aux environs de minuit, grâce à la complicité des appelés du contingent

nous avions intégrés notre chambre où nous attendaient inquièts nos camarades...Quelques temps

plus tard, dans ce pays en guerre, nous avions reconnus celui qui nous avait " aidés "

à la gare St-Charles de Marseille...Nous avions bien entendus sympathisés...nous nous sommes

remémorés cette épisode de Marseille..Il était affecté à la distribution du courrier dans notre compagnie..

Le soir nous nous retrouvions au foyer pour boire la "bibine" de bière que nous aimions bien..Et chantant à tue-tête

ces chansons paillardes qui égayaient nos instants de déprimes, si loin de nos familles, de nos copines , surtout ,

qui nous manquaient.. Notre MP sauveur avait un drôle de rire...De ce rire qui interpelle..de ce rire inhabituel..

Mais il riait et chantait tout comme nous. Avec mon copain nous nous regardions et..nous le regardions..sans plus mais...

L'extinction des feux se faisant à 21h, nous avons quittés le foyer aux environs de 20h50...nous nous sommes séparés

devant notre chambrée..Il demeurait la chambre suivante...Nous pensions qu'il était privilégié du fait qu'il vivait seul..

dans sa chambre...Il était le Wagmestre de la compagnie et à ce titre...il restait seul...21h..l'extinction des feux se fit

dans le camp..Le silence était total dans la plaine où nous avions notre campement..Au loin, quelques tirs de mitrailles

nous indiquaient que quelque part, des copains à nous, faisaient la guerre...Quand à nous, dans notre chambrée,

nous lisions le courrier de la journée à l'aide d'une torche sous les couvertures épaisses de nos lits.. Soudain,

une détonation que le silence de la nuit avait amplifiait..nous secoua... Une bombe dans le campement n'aurait pas

fait autant de bruit..L'alerte fut donnée..; On pensait que l'ennemi avait surgi...tout le monde se leva comme un seul homme

vers les armes prêts à défendre chèrement sa peau..nous étions rompus à ce genre d'excercice...L'entraînement est une chose,

la réalité en est une autre..la confusion s'installa...des cris ici ou là..dans l'obscurité totale...que seul un rayon blafard

d'une lune froide éclairait le camp et des ombres ici ou là..puis un silence lourd et pesant...quelques chuchottements..

puis la voix d'un de nos supérieurs se fit entendre... "Fausse alerte nous dit-il , mais il nous faut savoir d'où vient ce coup de feu..."

On fit un rassemblement....On fit l'appel de notre compagnie...Tout cela dura un temps infini..on inspecta les chambres une à une...

soudain on entendit un cri...des cris..venant de la chambre de notre MP sauveur...Il venait de se suicider d'une balle dans la tête...

Mon copain et moi, comme tout le reste de notre compagnie étions abasourdis...Mon copain et moi, avions senti " un quelque chose

d'indéfinissable en lui au foyer...Ce rire..ce rire d'un autre monde..lointain..En fait c'est à ce moment là, déjà, qu'il nous avait quittés.

Lui, il nous avait sauvés..et nous..nous n'avions rien pu faire pour lui...Nous sûmes par la suite qu'il s'était suicidé parce que sa copine

l'avait quitté... Il s'appelait Jean-Baptiste...Il avait 21 ans!!!

( Histoire vraie !)

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Une soirée de la Saint Valentin.

Le décor :

Grotte de Lascaux, février -31 687 avant J.C. près de Montignac en Dordogne.

Dehors il gèle à pierre fendre. Un relent de viande de renne bouillie se mêle à l’odeur de carbone dégagé par un feu au pied d’un éperon rocheux. La décoration des parois, l’étalage des peaux suspendues et un certain ordre dans le rangement laissent croire que les lieux sont occupés par une célibataire.

Les acteurs :

Neandertal. Plutôt grand, arcades sourcilières prononcées lui donnant un air hautain, menton fuyant, hanches larges, tronc en forme de cloche, poilu, veste de bison fermée par des arrêtes de brochet, pantalon de cerf cousus de tendon de mouflon, moufles de toison laineuse de mammouth, bottes de poils d’ours brun. Neandertal dégage un âcre parfum de musc d’aurochs, parfum emprunté d’un beau-frère, supposé connaisseur de rendez-vous galants.

Cro-Magnon. Plus grande encore (suédoise avant l’heure?), menton pointu, les hanches plus étroites, mamelles peu velues où poussent deux framboises alléchantes, narines poilues transpercées d’une longue phalange, savates de cuir racorni laissant entrevoir des doigts de pieds écartés, les gros orteils désaxés. Un début de duvet de moustache barre la lèvre supérieure. Elle dandine des épaules en marchant. Une Beauté!

Le scénario :

Cro-Magnon a invité Neandertal comme ça. Aussi parce qu’elle s’emmerde et que c’est par pur hasard si la soirée coïncide avec la Saint Valentin.

L’action :

Neandertal roule la pierre d’entrée de l’antre. Il présente deux gros glaçons cueillis près du ruisseau aux castors, en guise de boisson à faire fondre. À sa vue Cro-Magnon affiche un sourire excité, laissant entrevoir plusieurs caries parmi le jaunâtre de l’ivoire. Neandertal est troublé…ou amoureux. Lui et ceux de son espèce ne rêvant pas, il ne fait pas la différence. Des filets de baves gelées collent aux poils des babines charnues.

Cro-Magnon feint du regard d’ignorer le cadeau d’occasion. Justement. Enveloppé dans une fourrure de loup, le cadeau fait son apparition. Une guêpière en peau de renne, breloques de coquillages serties au décolleté et plumes de perdrix pour la fantaisie. Le dernier modèle made by Neandertal, qui a manqué de temps pour gratter à fond la peau. Au revers, de fines lanières de viande laissent suinter un peu de gras. Une guêpière mangeable! La nuit sera longue j’espère, se dit Neandertal.

Cupidon folâtre dans la grotte tel un gros taon, le vol alourdi par l’arc et les flèches. Pointant partout et nulle part à la fois, tenace, il mitraille et manque sa cible à la moindre décoche. Il s’inquiète vu le nombre de flèches diminuant dans le carquois. À ce rythme la soirée va être courte, pense-t-il.

Soirée de boustifaille arrosée d’eau fraîche et froide. Lampe à suif et bouquet de folle avoine séchée trônent par terre au centre de la grotte. Neandertal se gratte l’entrejambe entre deux lapés et renifle chaque bouchée avant d’avaler. De temps à autres il s’étire pour éjecter un rot. Cro-Magnon saisi la bouffe par pincette, la porte d’abord à son nez, l’hume abondamment puis l’ingurgite d’une sape. Parfois elle laisse de coté une pincée de viande pour se curer les dents à l’aide d’une arrête de saumon tout en passant sa langue entre la lèvre et les dents supérieures. Ou alors elle soulève un bras et se gratte l’aisselle de l’autre main. Neandertal semble apprécier la vue d’une mamelle remontée. Il éructe de bonheur et n’a d’yeux que pour la belle aux gros nichons, euh pardon, aux crocs mignons. Des flèches sifflent de partout. Cherchant leurs cibles, elles terminent leurs trajectoires sur le sol en un bruit sec. Ce qui agace Cro-Magnon qui est la seule à entendre ce tintamarre. Le taon-archer s’énerve, récupère quelques flèches et tente une nouvelle manœuvre. Œil fermé, l’autre ouvert vers la cible, langue au coin de la bouche en demi-sourire, respire profond, arc bandé. Zwing! La flèche d’amour, terminée d’une pointe en cœur rouge ardent, passe à deux mètres de l’épaule de Neandertal et se fiche en plein dans le feu. Songeur, Cupidon va s’asseoir sur un banc de pierre et prend la pose du Penseur de Rodin.

Le vent hurle à l’extérieur. Il poudre de fines poussières d’or blanc. Calme plat dans le caveau. Le temps s’écoule et la pénombre s’est installée à la faveur d’un feu qui n’est plus que braises. Palabres entre convives où Neandertal raconte des scènes de chasse mémorables et de pêches miraculeuses tandis que Cro-Magnon avoue user de son temps à peindre les parois de la demeure sinon à changer le peu de mobilier de place. La tension est à couper au couteau. On badine sur la température qu’il a fait aujourd’hui, du temps qu’il fera demain. Le taon s’est remis à l’œuvre, le temps de rater quelques tirs, puis déclare forfait. De toute façon il n’a plus de flèches. Ou bien elles sont cassées ou bien ils ne les cherchent plus. Il s’envole au plus sombre de la grotte, la tête entre les ailes. Cro-Magnon se demande quand le gros bêta va enfin se décider à bondir sur elle, tel un fauve en rut, jetant son dévolu sur une proie consentante. Neandertal, qui n’est pas doué pour les préambules, songe à l’endroit favori de la maîtresse de maison; ici même sur place ou sur la paillasse d’herbes sèches recouverte de peaux de mouflons?

Pour détendre l’atmosphère Cro-Magnon feint d’aller au petit coin, afin de préparer une mise en scène. Neandertal en profite pour inspecter du regard la demeure, s’attarde aux scènes de chasses et de bêtes familières; profils de chasseurs, taureaux, arcs et flèches, propulseurs, mammouths, lances, rennes. Taches d’ocres aux contours de noir de charbon dans un apparent désordre. Il a beau penché la tête à droite puis à gauche, s’approcher pour interroger des yeux et lire des doigts les parois, il ne saisit pas l’importance ni l’utilité de dépenser tant d’énergie à construire de telles bizarreries. Les femelles sont compliquées, songe-t-il. Il retourne s’asseoir près du feu, le regard fixe, tentant une dernière analyse des parois rocheuses. Ses paupières, plombées de fatigue, se referment lentement au gré des jeux d’ombres, projetées par le feu, sur les murs de la grotte. Neandertal s’est endormi, ennuyé par le dernier programme télé de la soirée!

Cro-Magnon revient du petit coin toute pimpante. Démarche dandinante et roulement des hanches. Revêtue d’une guêpière à froufrous de perdrix, elle rehausse le buste des mains pour accentuer le sillon mammaire tout en cherchant du regard un spectateur…. qu’elle trouve ronflant, un filet de salive échappé sur la lèvre inférieure, en tenant dans la main droite une pierre de silex telle une télécommande. Furieuse autant que déçue, elle arrache la guêpière, la lance de dépit dans un coin et s’engouffre sous les peaux de sa paillasse.

Neandertal a raté le strip-tease et Cro-Magnon rumine sa vengeance.

Si Neandertal eut été rêveur, si Cupidon eut su tirer juste, si Cro-Magnon fût plus patiente, si… si…, peut-être qu’aujourd’hui serions nous filles et fils de Grand Père Neandertal et Grand Maman Cro-Magnon. Cupidon serait poilu et Valentine dandinerait des épaules. Mais voila, même si Neandertal et Cro-Magnon furent contemporains l’un de l’autre, se côtoyèrent à l’occasion, tous les deux ratèrent un rendez-vous avec l’Histoire sur un simple malentendu!

Épilogue :

Les filles; foutez-moi dehors le babouin qui se présente à votre porte avec deux bouteilles de blanc d’une main et des culottes mangeables emballées de l’autre.

Les gars; glisser une paire de billets aller-retour pour les cataractes du Zambèze lorsqu’elle entrouvre la porte. Après le souper aux chandelles n’allumez pas la télé si elle s’excuse pour aller deux secondes dans sa chambre. Surtout n’en profiter pas pour fouiner parmi les tableaux des murs et les sculptures sur les étagères. Occupez-vous à ramasser les flèches qui traînent dans l’appart et demander à Guillaume Tell de viser quarante centimètres plus bas que la pomme rouge ardente déposée avec délicatesse sur votre tête.

N’ayez crainte. On ne meurt pas d’une flèche en plein cœur un 14 février.

Con Testeur.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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L'Enfer. C'est peut-être ça. Croire en la vie. Croire en Tout. Croire en n'importe quoi. En tous les cas, ma conviction grandit, et rien ne vient l'ébranler, car rien ne le peut. L'ensemble des futilités du monde tendent à confirmer ce récit. Tout le monde existe. Tout le monde oublie le monde. Pour le travail. Pour la famille. Pour ce qui nous tient à coeur, puisque seul importe ce qui nous touche. Une mise à l'écart de l'important, de l'essentiel, d'ailleurs. La folie de l'homme a été, je pense, de créer ce monstre qu'est la société, celle-là même qui ronge et dévore l'individu, sa vision et son existence, pour la remplacer par l'idée d'une communauté, d'une masse diluée de machines humaines. Nous, ces robots différents d'être montés à un temps autre. Nous, ces clones conçus pour jouer un rôle plutôt que de vivre notre rôle. Pas celui qu'on doit avoir, mais celui qu'on souhaite avoir. Mais le fait est que nous sommes incapables de naître réellement. Peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être est-ce moi, ici.

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Membre, 52ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Bonsoir,

Je vais être moins poétique que d'ordinaire et je vous prie de m'en excuser.

J'ai été associé cette année, dans le cadre de mon activité professionnelle, à préparer des candidats à l'examen d'officier de police judiciaire. Mes élèves, en quelque sorte, passent cet examen demain, sur deux épreuves, l'une de composition pénale et l'autre qui concerne les actes à accomplir dans le cadre d'une enquête judiciaire. Pour beaucoup d'entre vous, cette compétence en police judiciaire ne signifie peut être rien. Je peux vous assurer qu'elle est essentielle pour un bon fonctionnement de la justice pénale.

Je ne vais pas me lancer ici ce soir dans une interminable démonstration de l'utilité de la police judiciaire. Sachez seulement que rien n'est plus utile que les missions qui lui sont dévolues pour la défense et la protection des valeurs sociales, dans le strict respect de la dignité des personnes et de leurs biens, qu'elles soient victimes ou auteurs d'infractions.

Sachez donc seulement que je leur ai transmis (ou tenté de leur transmettre) un strict respect de certains principes, fondamentaux, consacrés par notre constitution et conventions internationales, auxquels nous sommes tous trés attachés, que sont la présomption d'innocence, l'inviolabilité des biens, le droit d'être informé de faits qui sont reprochés, le droit à un défenseur ...

Il peut arriver à la police judiciaire de déroger à certains principes, d'y porter atteinte (contrôle et vérification d'identité, interpellation, perquisition, saisie, garde à vue, régime dérogatoire en matière de criminalité et délinquance organisée ...). Cela se fait toujours sous le contrôle de l'autorité judiciaire, le procureur de la République, le juge d'instruction ou le juge des libertés et de la détention. Et si elle le fait, c'est toujours sous le signe de l'urgence, ou parce qu'elle est saisie de faits graves, avec l'objectif ultime de parvenir à la manifestation de la vérité.

C'est un évènement marquant pour ce qui me concerne, qui vient clore une année d'instruction relativement éprouvante. Ces candidats seront pour la plupart de futurs officiers de police judiciaire et se verront confier des pouvoirs hors du commun, dont peu de gens peuvent se prévaloir.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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J'ignorais qu'on avait un instructeur de la police judiciaire parmi nous. Du coup, je ne peux m'empêcher de me demander comment tu inculques ces dites valeurs dans la tête de ces jeunes gens (?).

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Membre, 52ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Ta question est interessante. Je ne crois pas cependant que ce soit le lieu pour apporter des précisions assez exhaustives sur le sujet. Pour faire court, nous nous appuyons dans notre formation sur les recueils de lois qui régissent le droit pénal français ainsi que l'organisation et les missions des acteurs de la procédure pénale.

Il n' y a rien d'arbitraire.

Ces recueils sont le code pénal et le code de procèdure pénale. Chacun de ces "livres rouges" trouvent leur fondement dans des textes fondamentaux que sont les conventions internationales, la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, le préambule (droits de l'homme) et la constitution de la Vème République (hiérarchie des normes). Il appartient au législateur d'adapter nos recueils de lois pour les rendre conformes aux principes constitutionnels et conventions ratifiées. La jurisprudence fait évoluer notre droit pour l'application de ces principes ou en donne plus précisément le sens lorsque l'application d'un texte est controversée (ex : la garde à vue recemment réformée, l'infraction de harcèlement sexuel).

De nombreux textes des deux recueils sont lus, étudiés, expliqués (pas tous).

Des sujets de composition de droit pénal général (légalité des incrimination et des peines, les conflits de lois dans le temps et dans l'espace, la complicité, la tentative punissable, la récidive, les circonstances aggravantes, les concours d'infractions et la règle du non cumul des peines ...) et de procédure pénale (l'action publique et l'action civile, la police judiciaire et les cadres d'enquête, le procureur de la République dans son rôle de directeur de la police judiciaire et ministère public, le juge d'instruction et l'instruction préparatoire, le JLD, le tribunal correctionnel, la cour d'assises, l'enfance délinquante, la garde à vue des personnes majeures ou mineures, les perquisitions et saisies, la criminalité et la délinquance organisées ...) sont proposés aux élèves pour en vérifier la connaissance et la compréhension.

Des thèmes pratiques liés à l'exercice de la fonction d'officier de police judiciaire sont proposés pour en vérifier l'application selon les cas d'espèce (cadre juridique d'enquête, qualification et nature des infractions, qualité des personnes et des lieux, compétence territoriale)

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Membre, 52ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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tout ce qui sort de l'ordinaire est considéré comme fou, par l'immense majorité des gens.

Il faut être dans le rang.

:mef:

Les conduites sont dites "normales" quand elles permettent à un sujet de statisfaire ses besoins fondamentaux (le ça) en tenant compte des expériences qu'il a vécues (le moi), en respectant les interdits du groupe social (le surmoi) et en restant adapté à son environnement (la réalité).

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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D'accord! Merci pour la réponse! Puis, je ne demandais pas non plus une description dans le détail, tu sais. Juste de quoi me faire une idée sur la question, en fait. Donc, merci ;)

L'humeur. Cette vague qui nous habite, celle-là même qui nous irrite. Elle est double. Tout comme nous sommes doubles. Je crois, oui, qu'un homme est deux mondes. L'un, haut et apprécié, nous entoure d'une aura. L'autre, mauvais et difficile, défait ce qui se lie en nous. L'impression dégagé par quelqu'un compte davantage que le physique, la voix, les idées, ou le passé de cette personne. Tout est question de ressenti. Il paraît d'ailleurs que nous savons avant même de nous être dit "c'est elle", ou "lui a l'air sympathique", que nous le pensons vraiment, ou pas. Un peu comme si un être était la composée complexe de tout ce qui le constitue, et que chaque détail était analysé et estimé selon notre propre contenu. Et, de toutes ces composantes, il me semble que l'humeur est essentielle dans une relation amicale. Bien entendu, cela ne se résume pas à ça. C'est infiniment plus subtile que cela. Seulement, elle est un peu le résumé du reste. Avec l'humeur, on sait ce qu'est la personne, ce que peut vivre la personne. Rien n'est interprété, ici. Quelqu'un d'énervé ou de joyeux ne traduit pas les raisons qui les y amènent, et spéculer là-dessus, c'est former un préjugé. On pourrait être énervé d'avoir réussi et joyeux de la mort d'un ami. Cela n'a aucun sens dans notre tête. Ce n'est pas impossible pour autant. Néanmoins, on se fait une idée générale de la personne, surtout s'y on y ajoute son attitude. Un dos courbé, un regard bas, un regard haut, le buste remonté, les bras croisés, les bras le long du corps, les doigts qui grattent, les pieds allongés, les pieds rapprochés, etc... Les détails ne manquent pas, et nous les comprenons plus ou moins automatiquement. Bien, ou non, là n'est pas la question. Le fait est que nos relations, nous n'en décidons pas grand chose. Il n'y a que l'habitude, celle qui consiste à devoir revoir les personnes, qui puissent modifier une idée toute faite. C'est souvent suite à ça qu'on se rend compte que la personne n'est pas ce qu'elle est, ou semblait être. Quoi qu'il n'y ait pas de réelle différence dans l'esprit de "l'autre". Nous ne sommes que ce que les autres veulent bien voir.

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Membre, 57ans Posté(e)
sylvia 12 Membre 832 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

"Nous ne sommes que ce que les autres veulent bien voir."

encore le plaisir de te lire, c'est vrai ce que tu dis, tu as bien décrit le caractère souvent aléatoire, du jugement de l'individu sur un autre individu,

Et à cela on y peut rien, en effet tout dépend de l'histoire du spectateur;

mais en fait, j'ai remarqué, qu'il y a des gens tu vas mettre 10 ans pour arriver à placer une idée, un mot une phrase, ,

et d'autres le contact va se faire très facilement, tout va être naturel, les mots, les gestes les attitudes les comportements,

ce que je veux dire, moi je ne suis pas classé contact facil,

mais il y a des fois, selon les personnes, tout ça disparait

et la conversation est comme si on se connaissait depuis 10 ans alors qu'on vient à peine de se rencontrer;

et ça, ça me l'a fait quelque fois dans ma vie et ça m'a fait bizard,

comme quoi c'est encrore un peu plus compliqué que ce que tu viens de dire;

moi je sais que ça m'a étonné ça.

en tout cas, heureusement que tu écris pas comme moi,

qu'est ce que tu écris bien :coeur:

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