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un jour = une histoire

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Invité Cosette 2

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Invité chat_ooo
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les psychopompes.

j'étais gamin et me promenais du côté de la boulangerie, sur la place du village, à laquelle on accédait au moyen d'une espèce de grande rue qui quittait le lotissement de maisons où nous habitions pour donc nous faire aboutir à cette place du village ; c'était po un jour d'école, donc aucun besoin de se presser, la dame du taxi -nan c'était po "jo" comme dans la chanson de vanessa- ne m'attendait, et au retour à la maison, chemin faisant, je découvre un moineau, pas tout à fait décédé, mais j'imaginais qu'il pourrait tenir compagnie à nos tourterelles, dans la cage de notre véranda..... je "ramasse" ce moineau et je marche avec cette petite créature au creux de ma paume, me chatouillant la peau avec ses pattes griffues, ses yeux torves ne me rendant mon regard, heureusement, sinon j'aurais pu faire une crise cardiaque de peur, faut comprendre c'était la première fois que je "capturais" un oiseau et donc j'étais gamin..... il poussa son dernier soupir sur la table blanche de la véranda, juste sous les yeux en quelque sorte des tourterelles, dans leur cage située en hauteur, au-dessus de nous..... plus tard, à la suite de plusieurs évènements, nous avons déménagé en ville, dans ce F5 où j'habite encore, et j'ai lu "la Part de ténèbres" de mon auteur préféré lorsque j'étais ado ; à la petite école on ne me l'avait appris mais les moineaux sont donc des psychopompes, c'est à dire ces oiseaux qui font passer les âmes humaines "de l'autre côté"...... :)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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- Vraiment, dit le chat, ça ne m'intéresse pas énormément.

- Tu as tort, dit la souris. Je suis encore jeune, et jusqu' au dernier moment, j'étais bien nourrie.

- Mais je suis bien nourri aussi, dit le chat, et je n'ai pas du tout envie de me suicider, alors tu vois pourquoi je trouve ça anormal.

- C'est que tu ne l'as pas vu, dit la souris.

- Qu'est-ce qu'il fait ? demanda le chat.

Il n'avait pas très envie de le savoir. Il faisait chaud et ses poils étaient tous bien élastiques.

- Il est au bord de l'eau, dit la souris, il attend, et quand c'est l'heure, il va sur la planche et il s'arrête au milieu. Il regarde dans l'eau. Il voit quelque chose.

- Il ne peut pas voir grand-chose, dit le chat. Un nénuphar, peut-être.

- Oui, dit la souris, il attend qu'il remonte pour le tuer.

- C'est idiot, dit le chat, ça ne présente aucun intérêt.

- Quand l'heure est passée, continua la souris, il revient sur le bord et il regarde la photo.

- Il ne mange jamais? demanda le chat.

- Non, dit la souris, et il devient très faible, et je ne peux pas supporter ça. Un de ces jours, il va faire un faux pas en allant sur cette grande planche.

- Qu'est-ce que ça peut te faire? demanda le chat. Il est malheureux, alors?…

- Il n'est pas malheureux, dit la souris, il a de la peine. C'est ça que je ne peux pas supporter. Et puis il va tomber dans l'eau, il se penche trop.

- Alors, dit le chat, si c'est comme ça, je veux bien te rendre ce service, mais je ne sais pas pourquoi je dis "si c'est comme ça", parce que je ne comprends pas du tout.

- Tu es bien bon, dit la souris.

- Mets ta tête dans ma gueule, dit le chat, et attends.

- ça peut durer longtemps? demanda la souris.

- Le temps que quelqu'un me marche sur la queue, dit le chat; il me faut un réflexe rapide. Mais je la laisserai dépasser, n'aie pas peur.

La souris écarta les mâchoires du chat et fourra sa tête entre les dents aiguës. Elle la retira presque aussitôt.

- Dis donc, dit-elle, tu as mangé du requin, ce matin?

- Ecoute, dit le chat, si ça ne te plaît pas, tu peux t'en aller. Moi, ce truc-là, ça m'assomme. Tu te débrouilleras toute seule.

Il paraissait fâché.

- Ne te vexe pas, dit la souris.

Elle ferma ses petits yeux noirs et replaça sa tête en position. Le chat laissa reposer avec précaution ses canines acérées sur le cou doux et gris. Les moustaches noires de la souris se mêlaient aux siennes. Il déroula sa queue touffue et la laissa traîner sur le trottoir.

Il venait, en chantant, onze petites filles aveugles de l'orphelinat de Jules l'Apostolique.

Boris Vian, L'Ecume des jours

Pardon, mais c'est la fin du livre que je viens de finir, et comme j'ai vu que vous parliez de chats et de souris :blush:

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Invité chat_ooo
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mirot

à la maison du village on avait un chat..... son dada consistait à mettre les rideaux en pièces, puis ensuite, alors qu'on le supportait pourtant, il s'est fait écraser par une voiture, ce chat on le baptisait "mirot", aucune référence à une quelconque cécité, il y voyait très bien, pourtant....... rien à voir non plus avec Albert Mirot, nan c'était vraiment le prénom de ce chat...... mais donc vla quoi..... paraît que les chats toute façon portent malheur, donc à la maison lui ont succédé : Dick, Wolf et Lassydon ; 'savez, si vous me lisez ^^ : dick le clebs qui pouvait po blairer les humains, Wolf qui avait une dent contre les autres clebs ses congénères, et Lassydon, qui aimait tout le monde, humains et bêtes, sans distinction, et qui lui par contre, alors qu'une tique avait eu la peau de Dick, alors que les paysans nous ont débarrassé de Wolf, Lassydon de son côté qui nous a fait une attaque cérébrale, enfin plusieurs puisque ce fut un crève coeur mais le vétérinaire sur la fin s'est avéré nécessaire..... des fois je me dis que les animaux sont la seule chose concrète en ce bas monde, les humains se contentant de peupler les songes de ces-derniers, comme si nous n'étions que leurs passeurs d'âme, le hic c'est que les fans de la série TV Lost ont songé à ça aussi lorsqu'on leur demande comment ils envisagent la fin de cette série qui comporte déjà X saisons :)

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Invité Cosette 2
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encore une souris!

Mon chat est un récidiviste. Il n'a rien compris à mon attitude et n'a rien trouvé de mieux à faire que de me rapporter une seconde souris! Peut-être que le goût lui avait bien plu, et l'avait changé de ses croquettes! Le plus gros problème, c'est que, cette fois-ci, la souris, qui avait du comprendre la triste fin de sa soeur, s'est échappée et se cache maintenant quelque part au salon! Le chat l'a cherchée un moment, et puis, indifférent, est reparti faire un tour au-dehors! Je veux bien vous l'accorder, c'est mignon une souris et je n'en ai pas peur, mais je reste un peu inquiète à la pensée d'en avoir une colonie! c'est que, ces petites bêtes se reproduisent à une grande vitesse et que, si j'ai la malchance que ce soit une femelle qui attend des petits!!! bref, cela me soucie! Devrais-je, d'ici peu, me transformer en criminelle et acheter une souricière? L'idée ne me plaît pas! Tiens, revoilà le chat! " Minou, minou, viens-là, viens donc et cherche-moi cette souris, je t'en prie!" Mais, d'un air dédaigneux, à croire qu'il ne se souvient de rien, ou bien un peu vexé qu'elle se soit échappée, il ne trouve plus aucun intérêt à retrouver cette proie dont il était si fier!

Je me demande bien comment finira mon histoire! mais, après tout, peut-être que j'aurai la chance que cet hôte indésirable, ne soit pas une hôtesse! et qu'il finira bien par prendre la poudre d'escampette...:o°

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Une partie de campagne

Faut savoir que les chats, les matous, pullulent sur les terres des péquenots, les gens de la campagne, en tout cas chez l'éleveur de brebis qui possédait, et possède encore d'ailleurs bien que je n'y ai plus mis les pieds depuis une éternité, de vastes terrains situés sur le flanc d'une colline non loin de chez moi, enfin à une bonne cinquantaine de kilomètres tout de même, je ne précise pas le lieu exact car en fait le gars est sympa et je ne souhaite lui attirer des ennuis avec la spa, par exemple. Mais donc face à cette pullulation, eh bien ne subsiste qu'une seule solution, non pas l'extermination -laquelle requerrait trop de moyens, n'en déplaise aux sensibilités qui seraient tentées de faire un rapprochement malsain avec les génocides- mais le massacre particulier.... pas tout à fait au hasard cela dit, puisque ne sont concernés que les chats pénétrant dans la maisonnette ; ils sont alors noyés dans la baignoire par l'épouse du foyer, qui maintient leur tête sous l'eau, pas du tout comme procédaient les nazis à l'époque des tortures puisqu'elle ne laisse pas la bestiole re-émerger, ne lui laisse en fait aucun espoir : aussitôt qu'un des félins commence à sentir l'eau, son sort est scellé. Mais donc y compris à l'extérieur, on peut dire que le propriétaire de l'endroit n'empêche personne de se défouler, en quelque sorte (dans certaines limites) sur ses encombrants chats ruraux qui se multiplient en fait, on en tue un et au même instant en naissent probablement trois autres prés de quelque talus où les chattes accouchent. Un week-end où nous -ma famille et moi- y avions passé la nuit, nous avions beaucoup bu et ce samedi soir il n'y avait pas que nous, faisaient également partie de notre "escadron" les jeunes de la localité, entre dix sept et vingt ans, venus décapsuler des bières autour du barbecue. L'un de ces jeunes a commencé par s'emparer d'un chat qui se frottait à lui, l'attrapant par la queue, puis a fracassé le crâne de la bestiole contre le glacis de la petite terrasse sur laquelle il était assis, en position de lotus. La bestiole n'a pas gémi. Le sang n'a pas beaucoup giclé non plus, on aurait pu croire le félin simplement assommé sans la rigidité cadavérique rapidement intervenue. Raide mort. Ce samedi soir, tout en dégustant nos brochettes cuites au barbecue, il nous fallait endurer la vision de ce jeune faisant donc l'exterminateur de félins. A un moment donné, il s'y est mal pris, non seulement le chaton a miaulé de douleur, mais surtout du sang a tâché le pied d'une chaise sur laquelle un des adultes était installé. Le propriétaire lui a donc expliqué la méthode rigoureuse à appliquer pour tuer les chats, il existe en effet, un peu comme au tennis, des gestes précis à accomplir avec le bras et le poignet, afin d'éviter au maximum la souffrance de l'animal. Mais donc la seule vision de ce chat à moitié mort et pissant le sang a réussi à dégoûter ma mère de ce barbecue, elle est allée vomir dans un des fourrés alentours, j'ai fini son assiette de brochettes et merguez à sa place. Ces gens sympas et très humains puisque nous permettant de garer une caravane sur leur terrain, même si les crottes de brebis constellant ledit terrain m'ont personnellement incité par la suite à ne plus suivre mes parents au cours de ces week-ends, possédaient aussi un chien, pas un chichon, nan plutôt une espèce de caniche, un bâtard possédant du sang de la race des caniches en tout cas. A l'époque Lassydon, mon colley, était vivant. En appartement, on imagine guère le supplice, mais n'empêche, souvent les chiens se lèchent les parties intimes, on sait pourquoi, pas seulement par hygiène. Lorsqu'on les promène, si on n'y prête pas attention, nos toutous, plutôt que faire leurs besoins, préfèrent souvent flirter, du moins lorsqu'ils croisent une femelle, les propriétaires de clebs, en ville, savent de quoi je parle, y compris quand il s'agit d'écarter les belligérants quand deux mâles se croisent sur leur territoire. Et donc ce soir-là, mon Lassydon, quant à lui, était comblé, il se trouvait en outre que cette caniche-chichon était en chaleur. Alors évidemment fallait éviter qu'elle tombe enceinte, il n'aurait plus manqué que cela, en plus de l'invasion de matous, ce qui fait que chaque fois que nous les apercevions il nous fallait jeter un coup de pied dans le derrière de Lassydon -c'est toujours le mâle qui trinque, j'ai remarqué. Malgré cela, à la fin du repas, lorsque je les ai "surpris" s'enquillant derrière la maison, je me suis contenté de hausser les épaules, j'avais à l'époque une quinzaine d'années et après tout je me disais que même les humains sont seulement des animaux un peu spéciaux :gurp:

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lapin ou chat?

Il y avait aussi, non loin de chez mes grands-parents, un vieux gars qui avait pour renom de capturer tous les chats qui entraient dans son jardin par effraction. Jamais plus on ne les revoyait et il paraît qu'ils finissaient dans son assiette, en civet! C'était bien triste évidemment, mais, après tout, c'était moins atroce que de s'amuser à les tuer pour le plaisir et puis, on mange bien des lapins! Il paraît que, parfois, (ça je l'ai entendu dire, mais faut-il le croire?) certains restaurants les mettraient au menu!

Cependant, personne ne me convaincra, malgré tous ses défauts, de sacrifier mon chat! même si je dois faire élevage de souris...:gurp:

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Invité chat_ooo
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La soupe à la grimace

J'avais onze ans, l'on m'avait promis un plat spécial devant enchanter mes papilles chez notre voisine du lotissement ; une soupe de légumes ! en fait cette femme divorcée et qui nous tirait une tronche à coucher dehors lorsque nous l'apercevions, souvent au volant de sa voiture, d'ailleurs, tant elle causait peu aux commères du patelin, et qui avait plusieurs gamins, dont un de mes potes de l'époque, avec lequel je faisais les quatre cent coups dans le terrain vague derrière notre maison -dont l'affaire des pétards dans les viscères de la souris morte dont jvous ai un peu causé dans les pages précédentes (si vous me suivez ^^), cette femme donc nous la visitions peu, et cette fois-là nous ne ne nous rendions chez elle qu'en raison, la semaine suivante, de l'absence de ma tante, qui contraignait celle-ci à me faire "garder" par cette nourrice improvisée. Mais cette femme ne prenait pas mal la chose, au contraire ; en fait on avait l'impression qu'elle végétait chez elle, avec ses deux chats -non pas mirot, notre chaton écrasé par une voiture peu après ou peu avant, je ne sais plus, ma mémoire flanche un peu sur cette période j'avoue, y a des choses dont chuis sûr, d'autres beaucoup moins ; elle devait donc me faire goûter sa spécialité : la soupe de légumes..... du moins je l'imaginais ; ça c'est ce que m'avait fait croire ma chère tantine, car en réalité je l'appris plus tard elle s'était contentée d'ouvrir un sachet de soupe Royco (chuis quasi sûr s'agissant de la marque), et le pire : une soupe qui avait déjà tourné ! périmée quoi.... du moins c'est l'explication probable que nous avons trouvé pour expliquer le fait que je n'ai pas cessé de vomir, durant toute cette partie de la journée, entre cinq heures de l'après-midi et dix neuf heures à peu prés, ou vingt heures, je sais plus...... et ses chats qui m'observaient alors que je me vidais le gosier, en quelque sorte, dans le plat en plastique dont on se servait normalement pour faire tremper le linge..... depuis lors, j'ai toujours trouvé, et je trouve toujours aussi détestables, à l'heure d'aujourd'hui et malgré les années pourtant, les soupes de légumes, que ce soit knorr ou royco ou toute autre..... ah si ! à une époque, j'ai apprécié, notamment au retour du boulot il y a déjà plusieurs années, même si moins d'une dizaine d'années, au retour donc du froid, en hiver, la soupe de poisson, mais alors c'était vraiment parce que je me "remettais" en quelque sorte de ma période anorexique, recommençant un peu à remanger normalement, néanmoins la soupe de légumes.... nan décidément plus jamais de soupes de légumes :gurp:

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L'indifférence

A quoi bon étaler ses pensées intimes, essayer de trouver une oreille attentive! Les gens sont trop pressés pour s'occuper des autres. Ils vont droit devant eux sans se soucier de ceux qui sont sur leur chemin.. Pensant à leur train train, égoïstes, sans âmes, détournant leur regard quand ils croisent quelqu'un qui est dans le besoin. Nous vivons dans ce monde où plus rien ne compte, à part "chacun pour soi".

Que ce me semble triste! Qu'ils sont laids ces aveugles en puissance qui n'ont qu'un seul désir, oublier qu'autour d'eux le malheur existe et se concentrer sur leurs petits besoins. Certains se disent humanistes, mais n'en ont que le nom. D'autres, pour faire voir qu'ils existent, aiment à décocher des paroles qui blessent pour mieux écraser le pauvre hère qui demande un peu d'aide. Ils ne savent plus voir le monde en couleurs. Tout leur paraît gris et maussade. C'est simplement le reflet de leur vie qui passe, telle une belle rivière en train de se tarir. Il est par trop évident, qu'autour de nous, c'est l'indifférence qui régne partout!

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Le jour où j'ai marché sur la Lune et arrêté de fumer

J'avais vingt huit ans si mes souvenirs sont bons, cela a duré une semaine ; Louis Armstrong jouait du saxo dans un club-house à l'ombre des buildings de New-york city ; Buzz Aldrin roulait des cigares havane du côté du New-Jersey, et moi je me surprenais, comme Lance dans les cols, à survoler le sol rocailleux de notre satellite, à la surface duquel nous pesons six fois moins que sur Terre ; étant donné que je faisais soixante dix kilos (pour 1m 80 merci), autant vous dire que j'avais l'impression de porter des bottes de sept lieues ; un petit pas en avant me faisait planer au-dessus de trois cratères d'affilée, au bas mot, et je me disais qu'il me faudrait largement moins que le temps d'une journée en heures terrestres afin de pouvoir faire un tour complet de l'astre ; je me sentais le maître du monde, sous la lueur blafarde de la planète bleue. Et donc malheureusement, étant donné que là comme ailleurs dans le système solaire, on ne peut jamais être complètement tranquille, c'est ce qu'on peut appeler une "loi" universelle, il fallait donc un pépin pour m'empêcher de visiter tous les recoins ; ce qui survint sous la forme d'une flamme jaune jaillissant à la base de ma fusée. Un appareil "classique" dont les mensurations n'étaient connues que des techniciens demeurés à Cap, en Floride, où carnavals et corridas appartenaient aux mythes depuis que les gens avaient pu contempler sur leur écran de télévision un gros plan du décollage de ma fusée. Baptisée "Davy Croquette" en mon esprit en raison de mon feuilleton favori lorsque j'étais gosse ; une fusée à qui je devais la vie, quand on se souvient, avec un frisson, ce qui arriva à mes collègues de Challenger notamment. Cette fusée n'avait peur de rien, même pas de moi, l'homme qui avait manqué, par un dimanche matin, s'électrocuter avec son propre gille-pain. Mais attention, on ne "pelote" pas comme cela une fusée, ce coup-ci ce n'est une brûlure bénigne que l'on risque, plutôt y laisser notre peau, je n'y tenais guère en dépit de mon scaphandre. Aussi il me fallut me résoudre à rentrer afin de traiter le problème de l'intérieur, au repos. A vingt huit ans, je stoppais le tabagisme passif dans les snacks-bars de la cité des anges pour devoir me casser la tête avec l'électronique d'une fusée capricieuse. Il existe pire destinée !

Aucune pluie de météorites n'était prévue ce "jour"-là, le périmètre autour de la fusée ne pouvait être comparé à ce qu'on montre aux néophytes dans les films de science-fiction, aucun besoin d'un quelconque bouclier laser verdâtre ou de ne je ne sais quelle autre couleur afin de nous protéger, la technologie et moi. Je me sentais bien, finalement, à l'intérieur du fuselage, en dépit que la pression réglée afin d'éviter que ne s'envolent mes outils, m'empêchât de faire les sauts de carpe dont j'étais capable sur le sol lunaire. Je réparais donc tranquillement le souci au niveau du moteur à éjection, lorsque quelque chose attira mon attention. Non il ne s'agissait point de Bob, mon pote à la base, ni d'un air de Reggae malgré la concentration dont je m'efforçais en m'escrimant sur les fils. Plutôt une voix féminine........

"Coucou............. "

"Coucou.............."

Hum, j'allais sûrement devenir le premier astronaute à perdre sa raison à cause d'une flamme jaune anormale apparue à la base de son appareil ; j'étais sur le point de fondre un fusible à cause de cette douce voix féminine, dont je me montrais incapable de déterminer si elle provenait de mon imagination ou bien de l'air de la Lune, lorsque sous mes yeux, depuis la "boîte noire" en quelque sorte de la fusée, s'éleva le nuage d'une fumée blanche. "Oh merde !" pensai-je sur le coup ; ce n'est plus une bonne femme que mon imagination dessinait cette fois dans ma tête, mais j'anticipais déjà le bouillant orange d'une explosion qui allait m'engloutir des orteils jusqu'à la racine des cheveux ; je fermai les yeux comme un enfant, sans réfléchir.

"Cocorico !"

Et le retour sur Terre s'effectua en une fraction de seconde. Je me tenais face à un poulailler, en pleine campagne, au milieu de tout et de rien sauf d'un parking de supermarché en dépit que j'aurais voulu acheter un maximum de litres de lait afin d'oublier le geste inné des fumeurs en manque de clopes. Des poules fermières roucoulaient sur la terre craquelée par la chaleur estivale et moi je portais un jeans tout délavé depuis ma chute de vélo -rien de tel que le sport lorsque l'on souhaite rompre avec une dépendance comme le tabac. Un grillage à moitié mangé de rouille me regardait à la façon d'un clown alors que je commençais moi-même à grimacer en me rendant compte que ma chute de vélo n'avait laissé mes côtes indemnes. Maudites caillasses sur le bord du chemin, qu'aucun panneau de signalisation ne m'avaient permis d'éviter.

"Mon chéri......"

Quoi ?! non je devais me tromper, encore cette voix féminine que cette fois-ci je ne pouvais confondre avec le gloussement des poules.

"Après un si long trajet jusqu'à moi à présent tu ne vas tout de même pas retourner dans l'Espace ?" murmura l'apparition humaine quasi sous nez, alors que je me remettais de ma chute pour me rendre compte qu'une somptueuse jeune fille, âgée d'une vingtaine d'années et légèrement vêtue tendait le cou vers moi ; ses lèvres à l'odeur fruitée comme si elle venait de vider un sachet de ces bonbons qu'on trouve à proximité des caisses des supérettes et vous font une haleine radieuse, d'après la publicité.

Amélie.........

j'aurais voulu te croire

y croire à cette histoire

d'une fille si belle

jamais triste en dépit de moi

en dépit de la grisaille des villes

en dépit de l'âpreté des routes de campagne

cette fille si jolie

qu'elle ne pouvait que m'aimer

plutôt que me rendre à la fumée

et à la solitude des cratères de cendres

au fond de cendriers si las, depuis cette semaine-là

où je décidai follement d'arrêter de fumer

comme si le capitaine Haddock pouvait renoncer aux aventures de Tintin

Comme si..... l'humanité pouvait cesser de rêver

J'ai aujourd'hui trente deux ans depuis la réception de ce spam dans ma boîte mail, il y a déjà quelques années ; c'était sûrement destiné à quelqu'un d'autre, des chaînes de mails nous proviennent chaque jour d'auteur(e)s que nous ne rencontrerons jamais dans la vraie vie, souvent nous nous contentons de paramétrer nos machines pour balancer ces mots directement dans notre fichier "courriers indésirables", sans les lire, mais quelquefois, en tout cas personnellement, je clique sur ce lien "courriers indésirables" et je lis ces mails venus d'ailleurs, et lorsque c'est bien écrit comme celui-ci, alors je fais un copier/coller dessus avec ma souris et enregistre le texte sur mon ordinateur, en vue de le ressortir un jour, aux gens qui voudraient me rétorquer que, décidément, c'est beaucoup trop long et inutile pour qu'ils prennent sur eux, à leur tour, d'ouvrir quelquefois leur fichier "courriers indésirables". :)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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J'ai des monstres dans la tête. Qu'ils soient pervers, cruels, ils sont tous là. Ils souhaitent tous ma fin, le jour où je craquerais. Mais il n'arrivera pas car je les emprisonne sur le papier. Ces mots sont la prison que j'ai créé pour eux. Ils n'en sortiront pas. Ils ne doivent pas en sortir.

Cela en fait de belles histoires. Mais pas les plus heureuses. Faut dire que, ce n'est pas l'essentiel, le but. Tant qu'on se vide, qu l'on crée. Notre imaginaire est un voyage. Je ne le manquerais pour rien au monde.

Et puis, on dit souvent que l'auteur se retrouve par ses personnages, les intrigues et situations qu'il met en place. A mon sens, il y a un peu de vrai là-dedans. Ou même beaucoup. Peut-être sommes-nous nos personnages, dans nos rêves, nos fantasmes.

J'ai des monstre dans la tête, et j'écris des histoires ; des histoires malheureuses où les gens finissent mal, parce que je ne sais pas créer, mais seulement décrire ce que je vois dans la réalité.

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Invité Cosette 2
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Invité Cosette 2
Invité Cosette 2 Invités 0 message
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cauchemar

Viens mon enfant, mon petit. Tu as crié et pleuré dans ton sommeil. Tu es tout agité. Ton front est brûlant de fièvre. Doucement, je te berce. Laisse partir ces démons qui ont voulu t'emporter loin de moi. Ta main s'agrippe à la mienne, et, sentant ma présence, je vois que tu t'apaises. Ton souffle haletant redevient une brise et un sourire renaît sur tes lèvres crispées. Tes cheveux blonds bouclés te donnent l'air d'un ange. Tu ouvres enfin les yeux et dans ton regard, je vois se dissiper tous ces nuages noirs qui te faisaient si peur.

Tu renais à l'espoir et lorsque je chantonne cette berceuse que tu connais par coeur, tous ces monstres s'enfuient et, tu te rendors pour rejoindre enfin tes beaux rêves tout bleus. C'est un combat d'où sortent toujours gagnantes les mères pour leurs enfants...

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Invité chat_ooo
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Invité chat_ooo
Invité chat_ooo Invités 0 message
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Lorsque je suis sorti d'une semaine d'hospitalisation

oh à l'hôpital où j'ai été suite à ma première tentative de suicide, à l'âge de cinq ans (à peu prés ^^) j'écrivais déjà ; me souviens la tête de cette assistante sociale qui lisait mon histoire -celle d'un mec qui se faisait passer pour mort puis "ressuscitait" afin de massacrer ses "ennemis" ; un peu à la façon des Horace : http://fr.wikipedia.org/wiki/Combat_des_Horaces_et_des_Curiaces ; j'avais beau lui expliquer, à la fille, qu'en fait mon personnage, en dépit qu'il fût enterré vivant, n'était point mort, n'empêche qu'elle s'arrêtait à ça, ce point de détail de mon histoire que j'avais griffonnée sur des pages d'écolier ; peut-être cela dit a t-elle compris qu'il s'agissait essentiellement d'une fiction puisqu'elle a fini par sourire, la garce, alors qu'entre elle, le toubib, et les infirmières, ne me restait plus de place à moi afin de m'asseoir sur mon propre lit d'hôpital, mais on était à la mi-semaine, et je ne devais rentrer chez moi qu'à la fin de cette semaine-là, ce fut ma première hospitalisation "longue durée" avant mon opération de l'appendicite déjà évoquée dans les pages précédentes, qui fut ma deuxième ; les deux autres fois, c'est à dire d'une part lorsqu'on m'a arraché les dents de sagesse, d'autre part -ce qui pourrait constituer un nouvel "épisode" de l'histoire de ma vie- le soir où je me suis cassé le bras droit sur le lieu de travail de mes vacances d'hiver, où je m'attardais un peu à déplacer une palette depuis la remorque d'un camion jusque sur le quai. Mais ce sont d'autres histoires, bien d'autres histoires, déroulées à d'autres époques de mon existence, vous imaginez pas à quel point je m'efforce de rendre le plus authentiquement possible ce qui s'est bel et bien passé, que vous me croyiez ou non -peu important finalement, seul comptant le plaisir de la lecture ;)

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Membre, Dingotte à plein temps !, 95ans Posté(e)
Evasive Membre 19 608 messages
95ans‚ Dingotte à plein temps !,
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Un jour , une histoire....sans fin.

Plaisir de lire ces écrits, remuants, émouvants, agressifs, comiques, perturbants, tristes....il y en a pour tout le monde, pour tous ceux qui veulent s'y arrêter un moment, se poser sur les mots, atteindre peut-être l'émoi de l'auteur.

Un jour , une histoire.....encore.

Attendre ces phrases qui sortiront du clavier de celui qui le veut, s'acheminer de bien être, ne pas vouloir paraître, seulement s'écrire sous un autre jour , nous sommes déjà un autre jour, celui du lendemain.

Un jour , une histoire.....un matin.

Ou un soir, les petites mains y vont sur les claviers, les doigts frôlent ces touches, la tête pleine de pensée se met à vagabonder, plus rien n'arrête le conteur, il sait ce qu'il a à donner.

C'était un jour , une histoire......

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Invité Cosette 2
Invités, Posté(e)
Invité Cosette 2
Invité Cosette 2 Invités 0 message
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nos histoires

Tu as raison Evasive, elles sont sans fin nos histoires, et c'est très bien ainsi. Chacun peut, à son aise, mettre par écrit, ses pensées, ses songes, se laisser aller à écrire ce qui lui passe par la tête! Et, il nous en passe par la tête de ces histoires-là! Que nous nous envolions vers le pays des rêves ou que nous revenions dans ce passé dont nous sommes les prisonniers échappés, nous naviguons toujours à bord de nos chimères. Nous sommes si fragiles que nous sommes à peine maîtres de ces pensées qui flottent autour de nous et nous enveloppent pour s'envoler très vite dans le tourbillon d'un grand vent qui se lève et qui balaye tout! Libérons donc notre mémoire, laissons-là s'exprimer, sans se soucier de plaire, rien que pour le plaisir de nous exprimer...A bientôt...:)

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Invité chat_ooo
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le marathonien aux ailes de pluie

Lorsque je roulais encore à bicyclette, parce qu'il fallait bien me déplacer en dépit que je venais de rater et abandonner l'idée même d'avoir le permis automobile, cette année-là, et encore la suivante, j'étais devenu une véritable bête de bitume. Engloutissant des kilomètres et des kilomètres de goudron, en été comme en hiver, les distances m'importaient peu du moment que je pédalais le plus possible afin de faire dégouliner ma propre sueur -en effet, croyez le ou non, n'empêche que c'est vrai, en deux ans de 110 kilogrammes j'ai fondu ma graisse à vitesse grand V, soixante kilos de poids tombés comme ça, en un rien de temps ^^- et par chez moi vous pouvez me croire sur ce point aussi, les routes nationales ne sont pas de petites affaires, avec ce vent, le mistral je crois bien, et..... oui ce Vent nom de dieu, j'en ai mangé ça on peut le dire, durant cette période de ma vie...... Je me demande si je vais ouvrir -ou plutôt rouvrir, puisque c'est déjà en moi, par la force des choses ^^ - ce "chapitre" de mon expérience de la vie ? ou bien vous renvoyer à la consultation des cartes routières, afin par exemple aussi qu'une charmante lectrice, sait-on jamais, décide de me rendre visite à valence afin que nous pratiquions un autre genre de sport dans, par exemple, une chambre d'hôtel proche de chez moi ? Hum. Non décidément je crois que je vous ai assez bassiné, avec ça en fait, arrivé à la vingt-huitième page du fil, déjà, je crois que je peux bien céder la parole puisque je m'aperçois que j'ai déjà beaucoup (trop ?) posté...... à moins que.....

Oui-non décidément, pour causer d'autre chose que ma petite personne, en plaisant aux filles sans sombrer dans la mythomanie, ce me paraît un peu compliqué, je vais donc réfléchir auparavant ^^ (d'autant qu'en fait, j'ai noté, les filles célibataires désireuses de "casser ma plume" en quelque sorte, pour fondre sur mon corps d'Adonis donc -visible d'ailleurs sur l'un des sujets que j'ai ouvert sur ce forum ^^- se bousculent visiblement po ma foé...... enfin bon) c'est la vie :sleep:

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Chat000...

Tu es, je crois, le plus drôle des conteurs! Je ne cherche pas à te plaire, mon grand âge m'en dispense, je crois! Alors, continue donc et fais-nous la joie de participer à tes délires, dont nous ne nous lassons pas. Nous connaissons déja ton beau corps balafré par les opérations, les chutes en tous genres! Nous découvrons en toi plein de côtés secrets et dis-toi que, peut-être, du moins, je l'espère pour toi, en persévérant, celle que tu espères, te fera bientôt un signe de la main! Eternelle rêveuse, je continue de croire que chacun et chacune peuvent se rencontrer sur n'importe quel chemin, même sur un forum où nous avons tendance à nous livrer plus entièrement, je pense, que dans la vie réelle! :)

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Première et dernière fois

Il y a toujours des premières fois au cours de notre existence! Premiers pas dans la vie, première entrée scolaire, premier baiser, première cigarette...etc...etc...et puis, il y a celui qui peut-être compte plus que les autres, le premier amour! celui que nous pensons être le seul, l'unique, celui qui sera le premier et le dernier... du moins, c'est ce que l'on croit! Cela arrive parfois, je ne le conteste pas, j'ai l'exemple derrière moi, de mes chers grands-parents, mais c'est bien le seul que j'ai vu dans ma vie! Oui, ce bonheur qui nous fait trouver le monde merveilleux, le ciel plus étoilé, battre le coeur plus vite, croire en l'éternité...tout ça, hélas n'est que passager! Vous qui êtes en train de vivre ce grand chamboulement, vous ne me croirez pas, et je ne voudrais pas venir briser vos rêves! mais...au vu de ma propre expérience et des autres observées ici et là, je crois, qu'un jour ou l'autre, nous nous retrouvons tout au pied de l'échelle dont un barreau cassé nous a fait redescendre bien plus vite que nous étions montés! Cependant, point de sagesse à espérer! Nos cruelles expériences ne serviront à rien et demain encore, le piège sur nous, se refermera! et nous croirons encore que ce sera la première et la dernière fois...mais, après tout, n'est-ce pas mieux ainsi?

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Chat000...

Tu es, je crois, le plus drôle des conteurs! Je ne cherche pas à te plaire, mon grand âge m'en dispense, je crois! Alors, continue donc et fais-nous la joie de participer à tes délires, dont nous ne nous lassons pas. Nous connaissons déja ton beau corps balafré par les opérations, les chutes en tous genres! Nous découvrons en toi plein de côtés secrets et dis-toi que, peut-être, du moins, je l'espère pour toi, en persévérant, celle que tu espères, te fera bientôt un signe de la main! Eternelle rêveuse, je continue de croire que chacun et chacune peuvent se rencontrer sur n'importe quel chemin, même sur un forum où nous avons tendance à nous livrer plus entièrement, je pense, que dans la vie réelle! :)

Mon scooter.

Après le vélo -effectivement je ne peux vous narrer toutes mes aventures, en solitaire de toute manière, même si cela a duré entre dix neuf et vingt trois ans -vingt quatre ans à peu prés (je parle de mon âge, pas de mon expérience de cet outil de déplacement, pour cela faites le calcul vous-mêmes ^^)- j'ai été très content de retrouver...... mon scooter ! Machine au carénage gris, débridée pour rouler à cinquante cinq kilomètres/heures à peu prés, neuve, c'est à dire fraîchement sortie de l'usine au moment de mon achat ; machine donc que j'avais un peu mise de côté à la suite de mon premier accident avec à l'époque où je devais ramasser les abricots à vingt cinq kilomètres de chez moi afin de me faire de l'argent de poche ; un été où j'avais eu du mal à retrouver du boulot après un hiver calamiteux, le bras cassé à cause de mon accident du travail évoqué dans mon message tout en haut de cette page. Entre nous d'ailleurs, je ne peux conserver une dent si longue contre les filles, puisque c'est grâce à deux d'entre elles -se relayant lorsque l'une n'en pouvait plus ou était absente- que je n'ai point loupé mon baccalauréat ; faut savoir en effet que lorsqu'on a le bras droit dans le plâtre, il devient alors très difficile d'écrire pour prendre les notes en classe, même au lycée et en dépit que vous vous soyez salariés cet hiver-là pour vous faire de l'argent de poche.. Et donc j'avais remis mon scooter entre les soins du garagiste sympa prés de chez moi, chez lequel d'ailleurs cela fait une éternité que je ne suis point retourné, mais enfin.... Puisque la facture des réparations, lorsque le nez de votre véhicule, mais pas seulement, est sérieusement endommagé, s'élève assez coûteuse, il faut donc bien dans ces moments-là enfourcher.... le vélo ! Tous les jours, vingt cinq kilomètres de pédalage, sous un soleil de plomb en plein temps de midi -certes, accomodants, les paysans me libéraient avant l'après-midi, étant au courant de mes problèmes de transport. Plus tard, j'ai découvert que je pouvais aussi prendre le train pour me rendre dans ces champs, mais cela ne m'a pas empêché d'en suer sur le trajet durant deux -trois jours avec mon vélo sur la route nationale séparant les champs où j'étais embauché, de ma ville. En dépit que ce qui est aujourd'hui devenu anecdotique, ce tout premier accident que j'ai connu avec mon scooter, ait été en quelque sorte la première "brique" de mon entreprise consistant à perdre le maximum de poids possible, puisqu'à l'époque j'étais ce qu'on peut appeler une personne en surpoids et puisque je me suis alors rendu compte, au cours de ces trois jours, que non seulement l'effort était tout inédit pour mon corps, et oui cela n'avait plus rien à voir avec les cent mètres que nous courions en cours d' EPS, cette fois-ci l'effort s'étalait sur la durée et fallait encaisser le choc ; à quoi bon un chronomètre puisqu'il me suffisait de partir extrêmement tôt le matin, vers trois heures du matin environ, si mes souvenirs sont fidèles à la réalité, et c'est pour cela néanmoins que je pouvais donc m'octroyer quelques pauses de temps en temps, au bord de la route. Ce qui m'a permis, durant ces trois jours, de m'arrêter systématiquement au même endroit de la route nationale, là où gisait la carcasse d'un hérisson écrasé.... euh oui, je ne faisais pas une pause uniquement à cet endroit, sur les vingt cinq kilomètres, mais j'avoue que ce hérisson écrasé faisait partie de mes repères, en quelque sorte, vous savez ces repères mentaux lorsque vous travaillez qui vous indiquent tantôt l'heure de la pause café, tantôt vous incitent à commencer à vous étirer avant d'être "obligés" de faire la pause casse croûte à midi. On peut dire que ce job estival m'en a fait perdre, du poids, puis ensuite je suis devenu anorexique dans ma volonté farouche qui m'animait de perdre absolument tous les kilos encombrants qui m'avaient attiré les piques de mes petits camarades de collège, puis de lycée ensuite, avant que je sorte enfin des établissements scolaires pour pouvoir "mûrir" un peu, enfin bon je m'égare là.... Je retrouvai donc mon scooter après une parenthèse de quelques années à rouler comme un marteau sur les routes drômoises, mon département, et alors qu'à bicyclette, malgré tous les risques que je prenais, notamment dans les grandes descentes, en lâchant souvent le guidon pour "crâner" en quelque sorte, il ne m'arrivait alors rien de fâcheux ; cette fois-ci en retrouvant mon scooter, ce n'est pas qu'un, mais bel et bien quatre ou cinq accidents d'affilée que j'ai vécu. Très malencontreusement, et d'ailleurs j'aurais pu regretter, encore heureux qu'à ce moment-là j'avais trouvé le moyen de me procurer des pièces, dont la fourche, de manière gratuite, sans quoi les factures de mécanicien auraient pu me revenir la peau des fesses. Mais entre l'accident principal -sur la distinction entre la notion d'accident et celle d'incident, je vous renvoie à des dictionnaires, si cela vous intéresse- qui touchait la fourche, et les quatre autres qui m'ont valu pendant au moins une semaine de ne plus pouvoir rouler de nuit, on peut dire que nous avions, ce scooter et moi, une relation pour le moins..... mouvementée.

Je pourrais vous en raconter..... vous savez... entre les machines et les humains.... Oh certes elles ne valent pas les animaux domestiques, de la même façon que ces-derniers, en dépit de toute la tendresse dont ils sont capables, ne valent tout de même par exemple une visite de zoo ou bien la capture, à l'appareil photo, d'un vol d'hirondelles. Cela dit, autant vous dire que je préfère vous laisser imaginer ce qu'il faut à un paysage...... ce qu'il faut donc à un paysage, et je pèse mes mots, pour fasciner à ce point un être humain pour que celui-ci en perde toute notion de civilisation, à des kilomètres et des kilomètres de chez lui.... c'est une sensation indescriptible, un peu comme la vie elle-même, quand on y songe si on mettait bout à bout tous les moments de notre existence durant lesquels nous n'avons eu quasi aucun contact avec les autres êtres humains, nos congénères, alors....... c'est impressionnant.... Y compris lorsqu'aucun effort n'est à fournir par exemple pour pédaler, encore en enfourchant une bicyclette à la manière des Walkyries de la mythologie...... Mais sur le large siège d'un scooter, beaucoup plus large qu'une simple selle de vélo, durant des heures et des heures, quelquefois, on en oublie presque que nous sommes des animaux bipèdes, et je le sais bien ma foi personnellement ayant rencontré souvent quelque difficulté à remettre un pied sur la chaussée, tantôt -en descendant de vélo- avec un mal de mollet et mal de coccyx assez épouvantables- tantôt en descendant de mon cher scooter, avec une espèce de voile sur les yeux, tenez comme au retour d'une longue période de vacances, pour vous donner une idée approximative. Et une fois rentrés chez vous, je ne vous raconte pas cet espèce de vertige, en escaladant en quelque sorte notre cage d'escalier quand on habite en immeuble...... c'est effrayant, et pourtant bien que j'admire personnellement les vendeuses des halls commerciaux, dans les grandes surfaces, qui passent toute leur journée de boulot debout sur leurs jambes, ne se rendant que quelquefois faire pipi aux toilettes. Mais que diable, malgré la longueur d'une existence, et malgré les immensités de "temps morts" que nous subissons tantôt, ou choisissons volontairement c'est selon, je me dis souvent que l'essentiel consiste en le fait de conserver ce que les personnes intelligentes nomment "une belle gueule" ; le physique ! c'est un véritable délit que de ne point entrer dans la norme, ne pas être bien comme il faut, avoir par exemple à trente ans un début de calvitie au sommet du crâne :) (je parle de moi)

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Invité Cosette 2
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Invité Cosette 2
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La traction

Mon Papy avait au fond de son garage, à ses yeux, le plus beau des trésors, sa traction! C'est vrai qu'elle était belle! Toute de noir vêtue, elle luisait comme un astre, à force d'être astiquée. Dès qu'il le pouvait, il allait s'enfermer avec elle, et à l'aide de son chiffon de laine, la caressait, lui faisait sa toilette avec un soin touchant. Je me demande même, si Mamie n'en était pas un peu jalouse! Parfois, il la sortait pour faire quelques mètres, histoire, je crois bien, de la faire admirer, mais pas question d'en avoir besoin si un jour, il pleuvait! il ne fallait surtout pas que la belle soit mouillée! Ce que nous avons pu rire avec Mamie de ces petites lubies. Mais, le vrai, le réel problème, c'est que ce cher Papy était un bien piètre conducteur! Lorsque, parfois, nous nous aventurions à la ville voisine sur des petites routes aux tournants dangereux, nous avons eu souvent une peur bleue, évitant de justesse un troupeau de vaches qui rejoignaient leur près... ou bien, aussi, ce jour où nous nous sommes retrouvés à cheval sur un petit ravin, les roues de mon côté, qui tournaient dans le vide! Affolé, le Papy, croyant que sa voiture allait garder des séquelles, ne trouvait qu'à dire, sans arrêt, des "bon diou de bon diou".. Un autre jour aussi, où un train de marchandises nous a frôlé de si près que j'ai cru sentir une bourrasque passer, prête à nous emporter! Il n'y avait pas de barrière, juste un signal que, bien sûr, Papy n'avait pas vu! Il y a dans la vie, de ces hasards qui font que nous pouvons traverser, sans dommage, les pires situations, alors qu'il suffit, parfois, d'une chute de vélo pour se retrouver aux urgences!

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Invité nicolette94
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Invité nicolette94
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A mon ami mon chien

Il est arrivé dans ma vie en novembre 1995 ; c'était une petite boule de poils toute blanche avec ses grands yeux noirs et sa petite truffe noire. Quand je l'ai vu, j'ai su que c'était lui que je souhaitais comme compagnon à quatre pattes. Il était avec sa petite soeur et j'ai eu le coeur serré de ne pouvoir les prendre tout les deux. Il semblait si fragile et un peu apeuré mais quand je l'ai pris dans mes bras, il s'est d'abord un peu débattu puis m'a fait une petite lichette. Lui le compagnon qui a partagé tout au long de ces années mes joies, mes galères et mes tristesse, il m'apporte la force de me battre dans cette vie, de résister et d'aller de l'avant. Même sans la parole, nous nous comprenons parfaitement et son regard plein de tendresse me réconforte. j'aimerai qu'il reste encore avec moi

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