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un jour = une histoire

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Invité Cosette 2

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Renouer avec ses qualités passées, voilà quelque chose de bien difficile. A croire que tout s'use et disparaît. Parce que, oui, je ne sais plus écrire. Oh, si! Je suis toujours capable d'aligner les mots mais, le ton et le fond se sont évadés. Et, le principe même de l'évasion, c'est de s'en aller. Loin. De ne pas être retrouvé. Il n'empêche, je me demande pourquoi. Peut-être l'ai-je voulu? Peut-être aussi que j'ai grandi, ou plutôt, évolué. Au fond, chaque jour est un autre. Chaque jour, je suis un autre. Une sorte d'accumulation d'événements formant doucement un ensemble plus ou moins cohérent et stable. Il suffit d'un jour supprimé pour que cet ensemble s'effondre sur lui-même. Quoi de pire que d'ignorer alors qu'on sait? Cela donne à la concentration un côté très curieux. N'est-elle pas le fait de chercher le néant afin de rendre possible l'entrée de matière et d'information? Oublier pour savoir, pour comprendre. Dit ainsi, cela paraît absurde. Pourtant, chaque action dépend d'un effort. La concentration serait-elle l'effort de l'esprit? Le néant serait alors un bien. Le meilleur. Il est aussi notre crainte la plus profonde. La perte de mémoire. L'absence de sensations. De mouvements. De sentiments. La mort. Oui, c'est ça : nous craignons la mort, c'est-à-dire l'absence de tout. Et nous l'aimons, aussi : ne tuons-nous donc pas nos pensées au moment de nous concentrer? Paradoxe humain. Nous en sommes pétris. Peut-être est-ce notre essence-même. Peut-être aussi que cela s'explique par notre mauvaise interprétation. Rien n'indique que nous ne nous comprenions correctement. N'allons-nous pas voir nos amis ou nos psys lorsque nous sommes perdus? Oui, c'est ça : l'humanité manque d'un ami.

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Invité Dolce1
Invités, Posté(e)
Invité Dolce1
Invité Dolce1 Invités 0 message
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Une autre je le fus

Dans ce pays de rêve

Où mes pensées s'en allaient

Vers celui qui m'avait éblouie

Une autre je le suis

En revenant chez moi

sfax.gif

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Invité galaxien
Invités, Posté(e)
Invité galaxien
Invité galaxien Invités 0 message
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A une Douce qui se reconnaîtra...

La terre qui s'embrase dans ce beau pays qui m'a vu naître...

Des Oliviers et du jasmin...des dattes et des figuiers...

des oranges et des palmiers..toutes ces senteurs

ressuscitées grâce à celle que j'ai connu...

Que de merveilleux moments à lui écrire en rêvant

de nous deux, enlacés sur le sable chaud des plages

de Djerba...de ces nuits douces et tendres où nos

corps dénudés roulaient au rythme des vagues douces...

La lune comme seule lumière et les étoiles comme témoins,

Nos lèvres ne se séparant jamais ainsi que nos étreintes...

Alors plus rien d'autres n'existait que nous deux, sinon que le reflet

d'argent de la lune sur la mer et le bruit lent des douces vagues

venant couvrir nos corps, que rien ni personne pouvaient séparés...

Que de merveilleux moments à rêver de nos promenades

à Houmt Souk...dans ces souks profonds où jamais le jour ne se lève...

ses marchands de tapis et ses cafés maures...le temps d'une pause

à boire le thé vert au jasmin...assis sur une table grossière, peinte en bleu...

nos mains enlacés sur cette table...et nos regards qui ne se quittaient pas...

sous le regard des indigènes et des femmes voilées de blanc vêtues...

et cette musique en sourdine d'une vieille radio, égrenant je ne sais

quels airs mi-arabes, mi-occidentales...cette musique pour nous deux...

Que de merveilleux moments passés ensemble...comme un air de liberté

que seul l'amour de deux êtres peut faire vivre et revivre...

Que de merveilleux moments à lui écrire tant de mots d'amours...

Que de merveilleux moments à lire et relire lorsqu'elle me répondait...

Mes soirées s'illuminaient de la douceur de ses lettres...de sa sensualité..

Elle avait réussie à me faire oublier un certain amour...

Mais voilà...le rêve s'est achevé...l'île et sa plage ont disparues...

et cette terre qui m'a vu naître s'embrase dans la fureur des hommes

Laissant au plus profond de moi-même une tristesse infinie et ce goùt

d'inachevé d'une belle et sincère aventure amoureuse....

Jhô!

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
Invité Dolce1 Invités 0 message
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La tristesse a besoin de trouver un terrain propice pour pousser comme les mauvaises herbes.

Il faut les arracher chaque jour et en extraire les racines.

Peut-être qu'après elles feront place à de douces pensées...;)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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« Viens, assieds-toi. Que vois-tu ? Raconte-moi. Le monde te dégoûte-t-il ? Non ? Bien. Savais-tu que le monde n’est rien de plus qu’un ensemble de « moi », donc, de toi ? Pourquoi tais-tu tes idées ? Penses-tu qu’elles ne valent pas celles d’un autre ? Regarde-moi. N’ai-je pas l’air idiot, à te parler ainsi ? Crois-tu que cela importe ? Ce que les autres pensent, ce que les autres perçoivent, toutes ces choses qui ne dépendent pas de toi, ont, oui, une importance, mais elles ne le sont pas pour toi. Pourquoi ? Tu ne le sais pas ? Tu es la seule vérité valable dans ta sphère. Personne n’a et ne doit te dicter ce qui doit paraître pour vrai. Comment ? Tu as peur de te tromper ? Je ne saisis pas cette crainte. Tu pourrais, au pire, finir éternellement naïf, loin de la réalité. Mais tu ne le saurais pas. Alors, où est le problème ? Tu as le souci de la vérité, c’est bien ça ? Voyons, penses-tu réellement qu’elle soit accessible ? T’imagines-tu sincèrement qu’une perle pareille se laisse apercevoir de tous ? Les élus sont rares. Peut-être n’en existe-t-il même pas. Rien ne te dit que la vérité est autre chose qu’une idée humaine. Bien sûr, il paraît difficile de douter d’évidences. Tenir un raisonnement selon lequel l’eau grimperait de la mer à sa source, voilà qui est absurde. De même qu’un objet ne décollera jamais du sol, fixé solidement de part l’attraction terrestre. Tout ça est logique, indiscutable. D’où ma question : un raisonnement expliquant parfaitement une évidence est-il juste ? Rien n’indique que non. Il faudrait qu’une causalité vienne changer les lois dont l’univers semble être muni. Sauf que ces lois existent-elles vraiment, ou ne sont-elles que des interprétations logiques de l’esprit humain ? Je ne répondrai pas, étant incapable de le faire. Quelqu’un qui y croit n’en doutera pas, même si le doute est légitime. D’autant plus que ces lois se voient confirmées par des expériences concrètes. Ne nous sommes-nous pas éloignés de notre Terre protectrice ? Si ces règles étaient erronées, aurions-nous pu ? Assurément non. Ou peut-être que si ? La question se pose. La réponse ne suit pas pour autant.

Tu sais, je n’ai rien inventé. C’est à peine si j’ai su réfléchir. Il n’est pas facile de comprendre alors, d’innover ! Au fond, je ne saurais pas t’expliquer ce qu’est travailler, vivre ou batailler. L’éducation manque de vitalité. Ce n’est pas faute d’énergie, pourtant ! Seulement, nous y oublions l’essentiel. Le savoir, la réflexion, la sociabilité. Ce sont de belles choses, importantes, si j’ose dire. Le boulot, la stabilité, l’aisance de vie, tout ceci suivra. Un peu comme un dû à notre égard pour avoir su apprendre scrupuleusement ce qu’il fallait savoir. Bref, tout, mis à part le noyau : vivre. Paradoxal, tu trouves ? Tu dis que l’école te l’apprend déjà ? Que c’est « l’école de la vie » ? Soit. Tu es libre d’y croire. Moi, je définirai cependant la vie non pas comme un ensemble de conditions pour atteindre un bien-être suffisant pour supporter notre présence, mais plutôt comme un ensemble de futilités. Oui, je suis idiot, et cela est idiot. On ne change pas un homme, et moins encore ses idées. C’est pourquoi je soutiendrai que l’inutile est l’essence du bonheur, son unique chemin. Et, qu’est-ce que le bonheur, sinon s’oublier, face à un cœur ou à un paysage ? Oui, elle s’apparente à la poésie, à cette beauté qu’on ne sait qu’observer avec l’âme. Autrement dit, se défaire de l’intérêt et de l’utile. Qui peut prétendre à être heureux s’il tourne constamment autour de ces apparentes nécessités ?

Je te l’accorde néanmoins, tout ceci est fumeux. Et, qu’est-ce qu’une mauvaise théorie dans une société ? Absolument rien. Elle ne vaut pas plus qu’un individu au milieu d’une masse, qu’un avis au milieu d’une opinion. D’où la supériorité du Tout face au Rien. J’aurais cependant tendance à croire que le Tout n’est rien, et que le Rien est tout. Cela rejoint l’idée du bonheur. Je comprends bien que tu puisses trouver cela vaseux. D’une part, parce que c’est le cas. D’autre part, parce que cela ne vaut pas grand-chose. Je n’ai pas le titre d’autorité, je n’ai pas la réflexion et l’art d’un homme dans le vrai. Mon seul bien se limite à en jouer. En cela, je ne fais rien. Et en même temps, je fais tout.

Allons, pardon, que disais-tu déjà ? Que vivre, c’est aimer ? Si tu te souviens de ce que j’ai dit auparavant, tu remarqueras que je ne contredis pas ceci, puisqu’aimer revient à chercher l’inutile dans un être qui nous ressemble. Voilà d’ailleurs le détail qui différencie la reproduction animale de la reproduction humaine. Voilà aussi la source de notre bêtise, celle consistant à penser que cela fait de nous plus que des animaux, voir autre choses de supérieur. Il existe assurément des exemples autres montrant que l’inutile s’incorpore dans les fonctions utiles. Pourquoi ? Bonne question.

A mon sens, l’utile trouve un certain intérêt à être ponctué par l’inutile. Cela est d’autant plus vrai pour des êtres conscients de ces réalités. N’est-ce pas ce que l’on retrouve dans des situations telles que la concentration, c’est-à-dire le fait de trouver le néant pour mieux le remplir, ou bien, le rythme de vie, c’est-à-dire alterner les tâches utiles à la communauté et à soi avec des activités « inutiles » ? Tu remarqueras que l’inutile ne l’est jamais vraiment. Il a toujours de son intérêt. C’est pour cette raison que je considère, par définition, l’inutile comme utile. Cela ne change pas le fait que le sentiment soit suffisant pour faire son effet.

Tu comprendras donc que mon discours inutile que je t’expose depuis un petit moment maintenant est, en fait, utile. Non pas qu’il fasse sens ou qu’il soit le facteur d’une évolution quelconque, mais qu’il est la source de cette impression particulière consistant à croire que nous ne faisons rien. Je parle, tu écoutes, nous nous occupons l’esprit. L’oubli, encore une fois. Peut-être que l’inutile utile a cela d’utile qu’elle permet d’accéder au véritable inutile. Celui que nous devrions tenter de trouver. Celui que nous ne connaissons qu’à travers les insignifiances de nos vies. Celui qu’on pense saisir lorsqu’on se sent joyeux, bien. Parce que, mon ami, qui te dit que le bonheur, c’est être dans un état de plénitude ? L’homme heureux est celui qui oublie de l’être.»

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Invité galaxien
Invités, Posté(e)
Invité galaxien
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Posté(e)

La tristesse a besoin de trouver un terrain propice pour pousser comme les mauvaises herbes.

Il faut les arracher chaque jour et en extraire les racines.

Peut-être qu'après elles feront place à de douces pensées...;)

Conte de l’Amour et du temps

Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris.

Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta.

L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide.

La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit :

"Richesse, peux-tu m'emmener ?"

"Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi."

L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau :

"Orgueil, aide moi je t'en prie !"

"Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."

La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda,

"Tristesse, laisse moi venir avec toi."

"Ooh… Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !"

Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler !

Soudain, une voix dit :

"Viens Amour, je te prends avec moi."

C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard.

Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla. L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir :

"Qui m'a aidé ?"

"C'était le Temps" répondit le Savoir.

"Le Temps ?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé ?"

Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit :

"C'est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie."

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Invité Dolce1
Invités, Posté(e)
Invité Dolce1
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Sagesse, oubli, espoir...

Le temps passe, porteur d'orages

de tristesse et de larmes

Et un jour dans nos yeux

L'Amour brille à nouveau...

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Je ne sais pas pour toi, mais je regrette autant que j'apprécie mes états les plus mauvais. Il n'y a bien que la colère et et la douleur qui sachent m'inspirer. Tu remarqueras que cela se multiplie assez, vu que je t'écris souvent dans ces moments-là. Fût un temps, je le faisais pour moi-même. Cela a sûrement donné mes textes les plus profonds et les plus sombres.

Mais, comment effectuer quelque chose qui te paraît absurde? Comment peut-on se forcer à être hypocrite et menteur? Plus j'évolue dans le système éducatif, et plus généralement, dans notre monde, plus je trouve qu'il est vide. Vide de consistance, vide de sincérité, vide de ce petit truc qui pourrait le rendre pourtant si beau : la confiance. Aujourd'hui, tu n'accordes ta confiance que naïvement, en gardant toujours au fond de toi-même cette crainte d'être dupé. Demande à un inconnu de te garder un objet de valeur cinq minutes, et il est aussi possible probable que tu finisses par le retrouver, ou pas. Parce qu'au-dessus de nous, il y a l'argent, l'économie, et globalement, le système. Je ne suis qu'au début, et pourtant, je trouve cela trop complexe. Pourquoi associer constamment la profondeur à la complexité? Par intérêt, ou plutôt, l'intérêt qu'il suscite. Ce qui est difficile est intéressant. L'effort, l'épreuve, qu'importe comment on le nomme. Comme si nous avions besoin de prouver à chaque instant que nous existons.

Car c'est ce que nous faisons, à travers nos amis, les cours, le travail. Un combat perpétuel contre l'oubli. C'est ce que je fais à travers ce texte. C'est ce que je fais quand j'écris pour moi-même. Tout tourne autour de cette simple idée. Exister. Et il se trouve que la reconnaissance dans notre société, c'est la réussite. Vivre correctement, cela demande d'être réceptif face aux connaissances qu'on nous apporte. Cela me fait justement penser à une vie qu'on doit acheter pour la mériter. Cela sonne un peu comme un "tu vivras après avoir déposé ta pierre à l'édifice, aussi insignifiante soit-elle". Le degré de corruption de l'esprit, bref, d'éducation, détermine globalement ton mérite face à ta rémunération future. "Si tu veux vivre, transforme-toi en une éponge". Mais ceci est plus subtile : on te demande de réfléchir sur l'eau que tu emmagasines. Sauf que ça, tu ne le fais pas n'importe comment non plus.

Tu me diras, c'est logique, normal, évident. Douter est légitime, mais de là à penser que tout n'est qu'une terrible manipulation, cela ne va pas de soi. Peut-être est-ce là ma réaction face à mon incapacité à m'y conformer réellement. Je ne sais pas travailler. D'ailleurs, devoir prouver que je sais à quelqu'un me répugne fortement. Non pas que je suis sûr d'avoir raison, mais qu'on cherche à altérer ma raison. Pourquoi tant s'attacher à des raisonnements mathématiques ou philosophiques ou, autrement dit, se voulant logiques et, surtout, pourquoi penser cela comme vrai, plus vrai que n'importe quoi d'autre?

Notre problème est la vérité. Le mien consiste à ne pas y croire. La raison est finalement très facile à comprendre : toutes les sciences et croyances ne tiennent-elles pas de la subjectivité? La relativité, les atomes, la religion. Tout ceci n'est que croyance. Bien sûr, la science a apparemment cela de plus qu'elle apporte la preuve de l'expérience, de l'observation. Franchement, nous sommes déjà incapables de voir lorsqu'un être simple comme un humain est malheureux, alors, de là à comprendre le reste. Je ne dis pas que j'ai raison. Je dis que tout est affaire de croyance. Que croire en l'existence d'un gourou supérieur ou d'un dieu n'est pas plus absurde que de croire en la suprématie des mathématiques.

Mais,ce qui m'étonne vraiment, quand je voyage le matin, c'est la réaction des personnes lorsque je demande à m'asseoir à côté d'eux. Peut-être suis-je un extraterrestre, et que cela ne paraît normal qu'à moi? Dans tous les cas, j'obtiens soit de l'indifférence marquée, soit de la surprise. Moi qui ne suis pas des plus sociables, j'éprouve une difficulté monstre à comprendre cela. Comment peut-on se prétende sociable si l'on est, à côté, homme à s'étonner d'une simple politesse anodine dans un tram? Comment peut-on être sociable en refusant de répondre à un souhait poli? Bien sûr, c'est inutile. Bien sûr, je pourrais m'en passer. Mais, comment dire? Sans l'avoir jamais décidé, j'y tiens. De même que je m'indiffère du fait que l'on s'intéresse à moi, que l'on discute avec moi, que l'on m'estime. A vrai dire, je ne le suis pas tant face à la moquerie. Mais, je me soigne, ou plutôt, me tien. D'apparence, je n'ai rien. Il n'empêche, je crois qu'un fou vaut bien cinq hommes.

Vraiment, ce discours est minable. Il est l'hypocrisie même. Au fond, nous lions-nous forcément avec des gens dont nous avons un quelconque intérêt à le faire? Qu'importe lequel. Est-ce le cas? Plus j'y songe, plus je me dégoûte. Parce que mon estime de moi-même est, oui, un néant. Mon pessimisme et mon idéalisme, ses fruits. Je ne te dirai pas qu'il faut changer. On ne change pas le monde. Encore moins les individus qui le constituent. Quelqu'un qui pensera ainsi sera d'accord avec moi, et celle qui trouvera cela faux ne le sera pas. Les compromis sont rares.

Je sais que tu sais de nombreuses choses. Peut-être sais-tu déjà que savoir, ce n'est pas réfléchir. Que réfléchir, ce n'est pas toi. Toi, tu es un truc entre tes besoins et les nécessités de la société. D'ailleurs, je disais, oui, que le système économique était trop complexe, alors que je ne commence qu'à l'étudier. L'inégalité n'a rien d'étonnant face à une chose pareille. Mais je n'ai rien de mieux. Pour l'instant.

Si je devais finir, je finirais par le fait qu'en réalité, ma frustration me rend dingue. Que ces choses-là ne sont pas toujours faciles à saisir. Quelqu'un de sociable peut-il comprendre la violence d'une parole, d'une présence? De là à comprendre la pulsion face à une moquerie. L'imagination est probablement l'arme des fous qui ne s'assument pas. Je me rends compte que je suis complexe, malgré ma simplicité. Peut-être est-ce là un de mes soucis.

Je suis minable, vraiment, à geindre et me plaindre face à toi. Le pire étant qu'en vrai, je ne le ferai probablement pas. Je suis un être virtuel. Ca pourrait faire l'objet de ma dissertation.

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
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Si j'ai bien compris :

La Richesse, l'Orgueil, la Tristesse, le Bonheur ne sont rien sans le Temps qui nous apprend à gérer nos émotions?

Peut-être est-ce vrai? Je n'en sais rien, seul le Temps me l'apprendra...:)

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Invité galaxien
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Invité galaxien
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Laisse-moi guider tes pas dans l'existence

Laisse-moi la chance de me faire aimer

Viens comme une enfant au creux de mon épaule

Laisse-moi le rôle de te faire oublier

Le temps qui va

Le temps qui sommeille

Le temps sans joie

Le temps des merveilles

Le temps d'un jour

Temps d'une seconde

Le temps qui court

Et celui qui gronde

(Refrain)

Le temps, le temps

Le temps et rien d'autre

Le tien, le mien

Celui qu'on veut nôtre

Le temps passé

Celui qui va naître

Le temps d'aimer

Et de disparaître

Le temps des pleurs

Le temps de la chance

Le temps qui meurt

Le temps des vacances

(au Refrain)

Le temps glorieux

Le temps d'avant-guerre

Le temps des jeux

Le temps des affaires

Le temps joyeux

Le temps des mensonges

Le temps frileux

Et le temps des songes

(au Refrain)

Le temps des crues

Le temps des folies

Le temps perdu

Le temps de la vie

Le temps qui vient

Jamais ne s'arrête

Et je sais bien

Que la vie est faite

Du temps des uns

Et du temps des autres

Le tien, le mien

Peut devenir nôtre

Le temps, le temps, le temps

Paroles: Charles Aznavour.

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Bonne nuit...:)

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
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La nuit, moment propice aux rêves

Le matin, revient le chagrin

Dans la tête un refrain

Une promesse qui va et qui vient...:blush:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Ils marchaient. Vers où ? Ni l’un ni l’autre ne le savait. D’ailleurs, peu leur importait. Ils ne souhaitaient rien de plus qu’un partage. Et, quoi de mieux qu’une situation anodine ? Cela se finirait bien. Ils ne parlaient pas tant pour autant. On ne discute vraiment qu’avec notre âme, dans le silence et la concentration légère des gens heureux. Voilà pourquoi le monde qui vivait autour d’eux n’existait pas. Ils n’y voyaient rien. Etrange paradoxe que celui qui cherche à devenir aveugle lorsqu’il possède la vue. Serait-ce une condition nécessaire pour rejoindre notre univers ?

Ils conversaient. Gaiement. Pourtant, aucun détail ne rendait cette chose visible. J’aurais pu les voir que je ne les aurais pas vus. Il suffit de peu pour se défaire de ce qui nous entoure. Eux se suffisaient. Je crois qu’on remarque le bonheur à ce qu’il ne s’observe jamais réellement, tout comme la douleur n’est que rarement exprimée. Il n’y a bien que le sublime pour vouloir se démarquer. Cela faisait mon admiration pour ce couple que je n’ai pas encore croisé.

Mais, au fond, que sommes-nous, sinon des liens à nouer ? Pour faire un nœud, encore faut-il une corde, préférentiellement une. Ce n’est pas par hasard que nous parlons de deux êtres qui paraissent comme un.

Ils marchaient. En cela, je les admirais déjà. Non pas qu’ils étaient uniques ou distingués, bien que, d’une certaine façon, ils possédaient cette force qui marque un esprit faussement cravaché. Seulement, que dire, sinon sa surprise, face au spectacle de deux personnes qui ne se ressemblaient et ne se ressembleront probablement jamais, et qui, malgré tout, faisaient mines de mutuellement se combler ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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"Pour vivre faut payer

Pour s'aimer faut payer

Pour mourir faut payer"

Un jour, comme ça, tu nais enfant. Doucement, tu grandis, tu changes, tu t'embellis. Ton ignorance s'estompe, ton savoir devient divin. L'âme qui t'habite vogue plus haut que l'amour que tu portes à ce monde, ce monde que tu renies, ce monde que tu envies, ce monde que tue l'envie. Ta philosophie sort de sa tombe pour évoluer dans l'obscurité de l'humanité. Tu prends conscience de ton coeur. De ta faiblesse, aussi. Tout t'apparaît comme immensément futile. Tu réfléchis, et tu t'y perds, entre la volonté d'être, et désir de finir bête. Tu deviens adulte. Tu choisis ton univers en magasin. Un coup d'amour, un coup du destin. Tu n'as qu'un cerveau et deux mains. Cela est loin, bien loin, des mille immondices que conserve l'hypocrisie de ton dessein. Le feu brûle dans tes yeux si clairs. Tu n'as que vingt ans, et l'impression d'avoir fait un long combat. Contre les autres, contre la vie, contre toi. Tu ne sais pas. Homme qui sait est homme qui doute. Toi, tu préfères tracer ta route, même si tu connais déjà le chemin. On ne choisit pas d'être malsain. Alors, tel le capitaine de ton navire, tu ne fais qu'un avec tes chagrins. Tu dis souvent que tu es le dessin de tes choix passés. Voilà, c'est décidé. Comment y changer? Personne ne voyage dans l'oublié. Pas même les fous raisonnés. Et, pourtant, tu trouves que tu en manques, de cet oxygène nécessaire. Tu le cherches ici bas, après avoir tenté si haut. Tout ça est tellement faux. Tu voudrais avaler de la chaux. Mais ton courage te fait défaut, car tu es lâche. Plus lâche que l'homme qui ne le voudrait pas. Plus lâche que celui qui s'en irait comme ça.

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
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Nous sommes seulement de pauvres êtres humains qui avons besoin d'être entouré par une chaleur amicale et de la tendresse...

des simples et pauvres humains...

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Je voulais écrire des romans, je ne sais plus même écrire une nouvelle. La perversité de l'inspiration a eu raison de moi. Mon âme dérive le long du chemin de la vie, malgré elle. Peut-être aimerait-elle être éternelle? Je ne la voudrais pas si lâche, mais je ne suis pas elle. A peine suis-je ce que je suis. Pourquoi l'horizon est-il toujours fini là où j'aimerais de l'infini? Le Soleil se couche. La partie est finie. La poésie aussi.

Entends-tu le chant de mon cœur? Il est là, bien mort. Songe, plus tard, à son sort. La loi est celle du plus fort. Du moins jusqu'au matin.

Nous pensons maîtriser ce que nous appelons notre liberté. Liberté de penser, liberté d'agir. Je n'ai pourtant jamais goûté à ces plaisirs. Encore faut-il savoir que faire, comment faire. Quand je regarde autour du moi, quand je vois l'information inonder mon toit, non, je ne vois pas. La chanson est différente, mais la chanson est la même : savoir n'est pas réfléchir. Réfléchir n'est pas réfléchir justement. Mais où est la réflexion? Où est la justesse? Où sont ces bassesses de la vanité humaine?

J'aimerais inventer une histoire. Une histoire géniale, une histoire qui plaît, car le génie ne se trouve que dans l'utile et l'apprécié. N'est-ce pas curieux? Je me souviens, je marchais comme quelqu'un. Je ne me sentais ni mal, ni bien. Je n'en sais rien. Je sais juste qu'à la fin, mon dédain a remplacé ma faim. C'est là l'arrivée des malheureux qui se perdent avant d'être montré dans le train.

Mais le voyage vaut le détour. C'est ce qu'on en dit. Moi, je crois qu'il ne l'est que si nous savons voir. Voir qu'il est, voir qu'il est ce qu'il est. A la fois un don et un enfer dont on ne sort que sur les quatre mains.

Nous nous sommes assis comme deux amis. Nous avions des choses à dire, et mieux fait de les taire. Parler d'une vie, c'est étouffer l'air d'une autre. Le silence est la discussion la plus profonde qui soi. On y dit ce que jamais on ne voit.

Une phrase vaut mieux qu'un roman. Une phrase possède davantage que mille. Le roman n'est que la division d'un ensemble trop grand, trop puissant, pour être compris en lui-même. Le roman idéal tiendrait donc entre une seule majuscule et un seul point. Voyez ainsi, à travers le monde, combien il existe de romanciers.

Je sais que ce que je dis ou fais n'a aucune importance. Pourtant, j'aime à penser que les rares lecteurs que j'ai gagnent à y consacrer du temps. J'aime m'imaginer apporter un quelque chose à une existence qui n'est pas la mienne. Je crois que vivre, c'est donner.

Il en est assez, à qui sait s'arrêter. M'arrêterais-je un jour?

Modifié par Jedino
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Invité Dolce1
Invités, Posté(e)
Invité Dolce1
Invité Dolce1 Invités 0 message
Posté(e)

Une phrase vaut mieux qu'un roman, dis-tu! Si c'est le cas, c'est exactement ce qu'il me faut, parce que je voudrais bien pouvoir écrire mille phrases pour décrire ce que je ressens. Toi, tu t'exprimes et tu décris tes sentiments avec des mots qui portent loin et frappent fort...:)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Oui, je crois. Mais n'en suis pas forcément certain.

Et puis, tu sais, l'habitude d'écrire s'apprend. J'écrivais bien plus maladroitement au début aussi. Bon, je ne sais pas si tu commences ou non. M'enfin, je sais qu'à force de s'exercer, et de lire, cela vient presque tout seul.

Il n'empêche, c'est gentil :)

N'hésite pas à te lancer dans un millier de phrases s'il le faut. Tu seras lue.

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Nous autres dans l’rang on restait à 3 milles du village. Mon papa il avait deux voitures à cheval; une pour l’été pis une autre pour l’hiver. Celle pour l’été elle était plusse feluette* pis peinturée en noire avec du vernis dessus qui la faisait comme briller au soleil. À l’avait des sièges en cuir brun avec plein de boutons cousus dedans comme, pis dé grandes roues fines fines avec un cerceau en fer sur le dessus. Pour monter dedans y’avait un genre de tite échelle en métal avec des marches en bois d’arbre. Pis celle pour l’hiver à l’était plusse grosse comme pis plusse basse itou avec deux gros patins en bois pour glisser sua* neige pis sua glace.

Aille, moé j’aimais ça la voiture d’hiver! On s’abrillait* avec une peau de buffalo avec du poil épais de même pis ma maman à moi à faisait chauffé des briques sul’poèle à bois. Pis là on mettait les briques chaudes dans le fond de la voiture, pis là là on s’mettait les pieds dessus quand on allait au village. On avait pas frette pantoute*!

Dans c’temps là les chemins y’étaient pas ouverts comme asteure*. C’était plein de gros bancs d’neige qu’on aurait dit comme des montagnes dans l’chemin. Dé fois là, mon papa y cherchait ousqu’était rendu l’chemin. Pis dé fois là, c’était tout blanc partout, pis mon papa y savait toujours où qu’était le dur du chemin. On sé jamais perdus tsé!

Aille moé là, quand j’étais avec mon papa j'avais pas peur pantoute!

* feluette = fragile, délicat(e).

itou = aussi, également.

sua = contraction de sur la.

abriller = se couvrir d’un drap ou d’une couverture.

pantoute = du tout.

asteure = maintenant, aujourd’hui, de nos jours.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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On aime.

Mais on s'oublie.

On germe,

Mais on s'enfuit.

Pourquoi courir vers ce qui s'en va?

Pourquoi ne pas aller à ce qui nous vient?

L'effort nous importe-t-il tant?

Nous sommes idiots.

C'est ça.

Nous ne voulons rien,

Sinon s'essouffler tout le temps.

En un sens, c'est beau.

De l'autre, on se fatigue trop

Pour ce qui ne sera pas.

Pour ce qui sera faux.

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