Hongrie : un nouvel an glacé pour les médias...

L'année politique hongroise aura été marquée par l'ascension de Viktor Orban et de son parti le Fidesz. Parti de droite, qui fricote avec le MIEP et le FKGP, très très à droite eux, le premier ministre hongrois mène une politique de plus en plus populiste et conservatrice, se caractérisant par une lutte contre la mondialisation et un discours nationaliste aux atours irrédentistes. Après le lamentable échec de la gauche de Ferenc Gyurcsány, son arrivée au pouvoir, à la faveur de la rue et des manifestations des partis d'extrême droite, avait quelques peu suscité la polémique.

Alors que dans nos contrées, le populisme est à la mode, et que la Hongrie va prendre dans quelques jours la présidence de l'U.E., il me semblait intéressant de parler de ce qui secoue l'actualité du pays des magyars : le collet posé très tranquillement autour du cou des médias hongrois (accessoirement de l'opposition qui n'en est plus à une muselière prête).

En Hongrie, Orban resserre le contrôle des médias

De lourdes sanctions financières pourront être imposées au nom de «l'objectivité politique».

é Vienne

é dix jours de l'inauguration de la présidence hongroise de l'Union européenne, Budapest a adopté une loi extrêmement controversée renforçant le contrôle institutionnel des médias. Le Parlement, acquis aux deux tiers au gouvernement de centre droit de Viktor Orban, a voté le troisième volet de cette nouvelle législation par 256 voix contre 87, après l'adoption des deux premiers piliers en juillet et en octobre derniers.

Le 1er janvier, la Hongrie va occuper, pour la première fois de son histoire, la présidence semestrielle tournante de l'Union européenne dont elle est membre depuis 2004. L'ennui, c'est qu'un nouveau « coup de Budapest », moins sanglant, mais tout aussi liberticide, vient d'y avoir lieu [...]. La loi sur les médias adoptée par 256 voix contre 87 dans la nuit de lundi à mardi par le Parlement hongrois a, en effet, ramenée la Hongrie vingt ans en arrière, lorsque l'URSS occupait le pays. Son but ? Soumettre l'ensemble des médias (écrits, audiovisuels et internet) au contrôle du premier ministre, Viktor Orban, et à celui de son parti, au pouvoir depuis mai dernier. [...] Qu'on en juge : la nouvelle Autorité nationale des médias et des communications, dont les cinq membres, y compris sa présidente Anna-Maria Szalai, nommée pour 9 ans, appartiennent au parti Fidesz, pourra exiger que les médias corrigent des informations jugées manquant « d'objectivité politique » et sanctionner par des amendes sévères (de 89.000 à 700.000 euros) les articles ou émissions.

C'est quand même sympa le national-populisme

Cette loi est scandaleuse. le pire étant qu'on observe la même volonté de contrôler les médias dans les autres pays (même si les moyens sont différents). La France a ainsi changé les règles de nomination à la tête des chaînes publiques, et l'Italie a changé sa loi pour autoriser un quasi-monopole des médias (possédé par Berlusconi).

quel est le sens caché du contrôle de ces médias?

pouvoir opérer en katimini?

propager des contres-vérités aux hongrois?

dans ce cas, employer le mot complot serait-il trop fort? et si oui, pourquoi?

Si ce sont les gouvernements qui gèrent les peuples, ce sont les médias qui les dirigent, du moins dans leurs façons de penser. Il faut donc faire trés gaffe avec ce pouvoir ( ou contre pouvoir) et de toute évidence ne pas leur accorder une totale liberté, c'est comme tenir un molosse en laisse. Rien de plus normal en somme.

en tout cas, les hongrois se sont bien fait manipulés pour amener un tyran au pouvoir

En tous les cas, cela n'empèche pas les dentistes en hongrie de continuer a s'en mettre plein les poches avec leurs soins dentaires a bas prix qui en plus sont remboursés par notre secu. si j'en crois ce forum de dentistes en hongrie http://www.soins-dentaires-etranger.com/fo...blog-dentistes/ !

L'Europe ne songe-t-elle pas sanctionner cette loi au nom de sa charte?

Il me semble que la carte des droits fondamentaux n'a pas de valeur contraignante.