Deux mots d'humour

Il est inutile de s'afficher quand ça ne colle pas.

Ne chercher qu'à s'enrichir peut vous conduire à toucher le fond.

Ceux qui n'y vont pas par quatre chemins réduisent considérablement leurs frais de déplacement.

De nos jours il faut du cran pour lutter contre l’écran.

On ne s’entend plus

Plus la mode est aux écouteurs, moins l’écoute est à la mode. On a beau franchir facilement le mur du son, on se mure de plus en plus dans le silence. Le problème est qu’à force de ne plus se parler, les gens ne s’entendent plus à un point tel que le phénomène en dépasse l’entendement.

Le déferlement du numérique dans la vie quotidienne aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. A voir tous ces gens appareillés dans les rues il était évident que la conversation allait tourner au dialogue de sourds. Pour s’isoler du bruit ambiant, rien de tel que de se fabriquer son propre bruit quitte à casquer me direz-vous, ce qui d’un simple point de vue mécanique rend très difficile de prêter l’oreille à autrui. Mais à force de ne pas prêter l’oreille on finit par perdre l’ouïe et la dernière fois que la France a perdu Louis elle a perdu la tête. Ouvrez l’oreille et la bonne si vous voulez continuer à dormir sur les deux.

Même si vous ne l’entendez pas de cette oreille, à bon entendeur, salut !

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 3 septembre 2017 par Pierre-de-Jade

L'équilibre de la planète est trop fragile pour le confier à des déséquilibrés.

Quand on est aux prises avec le quotidien, on est au courant des tensions.

Un conseil, pour écrire une lettre d'excuses utilisez du papier à motifs.

Certains changent la donne pour tenter de donner le change.

Pour aller chez Paulette

Pour aller chez Paulette, vous ne pouvez pas vous tromper. Tournez à gauche à hauteur de l’église, juste après être passé devant chez Ginette, la femme du Marcel Piquette qui avait joué de la vielle au mariage de Robert Mingeon en 65 ou 66 avant de finir bourré comme un coing. Après le coin, vous suivez la rue Beaugnon en direction de Paitez-la-Ruche jusqu’au champ du Jean-Claude qui a perdu sa mère et deux de ses vaches l’été dernier. Au champ, tournez à droite et continuez jusqu’au prochain carrefour. Au carrefour vous ne pouvez pas vous tromper. La 1ère route mène à la scierie du Maurice Dubois, le fils du Nono qui sortait avec la belle-sœur du boulanger de Pacy-le-Riche dans les années 80 avant de rencontrer Thérèse, la fille du René qui tenait la boucherie-charcuterie de Tranche-le-Port. Ne la prenez pas, ça vous rallongerait. Prenez la suivante et poursuivez jusqu’à l’épicerie située à l’entrée de Couzy-le-Haut, celle du Michel Lebat, le cousin du Gégé qui fricotait avec la Louise, la sœur de Paulette, avec qui j’étais en 5ème B au collège de Tronchy, comme quoi le monde est petit. Deux maisons plus loin, vous êtes arrivés chez Paulette. Vous voyez, on ne peut pas faire plus simple.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 10 septembre 2017 par Pierre-de-Jade

Le peintre est un artiste qui a trouvé un cadre pour s'exprimer.

Les malentendus viennent des sous-entendus, comme de bien-entendu.

Paradoxalement on brille par son absence quand on se fait porter pâle.

La lâcheté rend plus souple, la preuve en est qu'il est plus facile de prendre ses jambes à son cou que son courage à deux mains.

Fainéants

Le terme fainéant a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Mais sait-on vraiment ce qui se cache derrière ? Un petit rappel s’impose.

Indifféremment nommé feignant, feignasse, flemmard, tire-au-flanc, tire-au-cul ou fonctionnaire par les travailleurs du privé frustrés de ne pas en être, le fainéant existait déjà bien avant l’avènement des rois du même nom et l’éveil de la dynastie des Tudor. A quoi reconnait-on un fainéant ? Il faut avouer qu’il y a du boulot pour distinguer un fainéant d’un courageux au premier regard, tellement le fainéant sait y faire pour ne rien faire en faisant croire qu’il fait. En fait il est capable de faire preuve d’une inventivité pour ne pas chercher le travail que bien des chercheurs lui envient. Le masque tombe quand il ne peut plus se cacher car autant la nature a horreur du vide, autant le fainéant a horreur de l’effort. La fainéantise est-elle innée ou acquise ? Ne m’en demandez pas trop, ça commence à me fatiguer. Quoique l’expression, il est aussi feignant que son père, soit souvent employée, il ne faut pas conclure trop vite que les pères soient tous des feignasses, théorie pourtant soutenue par nombre de mères fatiguées de tout faire, la flemmardise est partout. La fainéantise peut tout aussi bien être acquise et s’acquiert même très bien sans effort notoire par tout novice dans la discipline, il suffit juste de ne pas y mettre du sien. Fainéant ou pas, comme on dit dans le Sud, pour empêcher les gens de faire la sieste il y a du boulot.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 17 septembre 2017 par Pierre-de-Jade

Une plaisanterie ,(qui est de moi ,j'en suis pas fier)  un homme pas mégarde peut s'asseoir sur une cou.....e mais une femme peut s'asseoir sur les deux en même temps .

Quand le vulgaire le dispute au grossier, on ne peut pas nier que ça commence à faire chier.

Quand on est amoureux on n'hésite pas à y mettre l'épris.

Que des faux-semblants puissent conduire à de vrais différends est tout à fait vraisemblable.

Quand on n'est pas né de la dernière pluie, on sait qu'un excès de précipitation peut conduire à des débordements.

Autant de vents

Il souffle comme un vent de folie ces temps-ci sur la Terre, comme si la nature essayait de balayer d’un souffle rageur la bêtise humaine. Le vent se lève et s’emporte, emportant tout sur son passage et rappelant que le mistral n’est pas toujours gagnant. A un point tel que j’hésite encore à mettre en marche mon aspirateur Tornado de peur qu’il n’aspire à prendre exemple sur Irma ou Maria en réduisant tout en poussières. Et malgré cela il y a toujours des types ne manquant pas d’air bien qu’un tantinet à bout de souffle pour vous asséner que le réchauffement climatique n’a pas plus à voir avec cet emballement éolien que le moulin à légumes de ma grand-mère. Comme si s’abriter derrière le paravent du déni pouvait empêcher les cyclones de les avoir à l’œil, oubliant que l’œil est dans la trombe et ne regarde pas que Caïn, c’est un cyclope qui ouvre toujours l’œil et le bon qui me l’a dit. Ces autruches du climat n’y pourront rien, il va bien falloir se faire à l’idée que autant en emporte le vent n’est plus du cinéma.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 24 septembre 2017 par Pierre-de-Jade

Quand on est à deux doigts de perdre la main, mieux vaut mettre les pouces.

Je suis toujours surpris du détachement avec lequel certains réussissent à rompre.

Il n'y a pas qu'à Joué-lès-Tours que penser que le tour est joué peut vous jouer des tours.

Je suis accablé de ne pas être au courant, aux prises avec ma déconnexion du réel.

Malades de l’ordonnance

L’usage de l’ordonnance n’est pas l’apanage du gouvernement actuel mais relèverait plutôt de la maladie chronique chez le Français. En effet ce dernier a très souvent la sensation d’avoir un pet de travers, situation lui provoquant immanquablement une envie pressante de se précipiter dans un cabinet médical. Un peu par atavisme et beaucoup par consultation frénétique des sites spécialisés dans le symptôme pré-létal, le rhume a rapidement muté en épanchement purulent protéiforme annonciateur d’une pneumonie dégénérative de souche bactérienne staphylococcus aureus à côté duquel le psoriasis érythrodermique pustuleux de ma belle-sœur c’est du pipi de chat, comme dirait le vétérinaire qui la soigne. L’hypocondrie se développe au point que l’on vous prend pour un malade si vous n’avez pas peur de l’être, une dictature du malade imaginaire qui ferait se retourner Molière dans sa tombe si des metteurs en scène ne s’en étaient pas déjà chargés. Car le patient n’est pas patient et même une liste à la Prévert de remèdes contre les maux ne peut calmer son allergie aux mots contre les prisonniers de la pastille. A ce stade on se demande s’il ne devrait pas aller se faire soigner …

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 1 octobre 2017 par Pierre-de-Jade

On a tout à gagner à penser que rien n'est perdu.

Il y a des gens qui ont un penchant pour Tours et qui finalement vont à Pise, c'est ce qu'on appelle un Pise-aller.

Il y a des questions qui posent problème et des problèmes qui soulèvent des questions.

C'est la peur au ventre que de nombreux comédiens se sortent les tripes pour éviter de faire un bide.

Votre compte est bon

Dès sa naissance l’homme compte. Il commence par compter sur sa mère avant de compter sur ses doigts et de devoir compter sur les autres quand compter sur lui-même ne suffit plus pour s’en sortir à bon compte.

Si on ne fait pas preuve d’une certaine retenue les comptes peuvent même rapidement s’additionner, comptes chèques, comptes épargne, comptes Facebook, Twitter, Instagram, Viadeo, FNAC, arrêtez, c’est bon j’ai mon compte ! Il y en a même qui poussent le vice jusqu’à devenir comptables, vous vous rendez compte ? On a beau dire que les bons comptes font les bons amis, il ne faut jamais perdre de vue que les mauvais conduisent à des règlements de comptes. Les statistiques ne mentent pas, les trous dans les comptes sont beaucoup plus répandus que les trous dans le Comté, il suffit alors de tomber sur un type qui ne vous calcule pas et vous risquez fort de payer l’addition.

Mais en fin de compte a-t-on vraiment besoin de tous ces comptes ? Ne sont-ils pas là surtout pour faire du chiffre ? Ne comptez pas sur moi pour répondre mais une chose est sûre, au bout du compte votre compte sera bon.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 8 octobre 2017 par Pierre-de-Jade

Le monde se portera mieux quand on arrêtera de prendre les cons pour des gens.

Les individus frisant la bêtise feraient mieux de la boucler.

Pour faire preuve d'un bon état d'esprit il faut déjà avoir un esprit en bon état.

Est-ce parce que la Terre est bipolaire que ses habitants ne tournent pas rond ?

L’homme n’est pas qu’aux modes

On ne sait pas si Dieu a créé le monde mais on est sûr que l’homme a créé la mode. La mode telle une bannière étiolée ralliant sous ses couleurs un panel représentatif de la vénération fringuophile allant de l’écolière pré-pubère à la ménagère post-ménopausée béates de dévotion face à l’expression dictatoriale et condescendante de l’immaculée confection dont on fait l’étoffe des zéros. Cette mode que des gourous bouffis d’arrogance alimentent par la mise en scène de foires aux chiffons où s’expose sur des pantins désarticulés épais comme des sandwichs SNCF la remise en cause sans cesse renouvelée des canons d’un esthétisme désuet. Si le ridicule tuait les défilés de mode seraient un génocide. N’est pas Yves Saint-Laurent ou Coco Chanel qui veut et monter en épingle des brasseurs de tissus dont le génie est tailleur me chiffonne au plus haut point. Mais c’est dans l’air du temps pour ne pas dire à la mode et on se demande parfois si l’homme ne descend pas du mouton plutôt que du singe. Et ceux qui pensent que je me soumettrai à ce totalitarisme vestimentaire s’immisçant jusqu’au plus profond des rayons de Monoprix peuvent toujours aller se rhabiller.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 15 octobre 2017 par Pierre-de-Jade

Tendre la main à celui qui baisse les bras n'est jamais chose facile.

Il est ridicule de vouloir faire porter le chapeau à des gens qui ont perdu la tête.

On a beau dire mais les non-dits prospèrent sur des ouï-dire qui ne disent pas leur nom.

Nul n'est irremplaçable mais il est quand même plus facile de remplacer des nuls.

Plus haut, plus vite, moins fort ?

Nous vivons dans une société où la performance est montée en épingle, surtout la performance de pointe. Ne pas faire partie du troupeau d’émules des individus performants vous fait rapidement passer pour un âne. Nos dirigeants nous assènent sans relâche que pour réussir il faut donner le meilleur de soi-même mais si on ne conserve que le plus mauvais reconnaissez que ça ne va pas être simple. Tenter d’inculquer la culture du succès à des gens qui perdent régulièrement au Loto et au Quinté+ me semble pour ma part relever d’une démarche vouée à l’échec.

On doit viser l’excellence dans tous les domaines. La cuisine par exemple, depuis que l’élitisme culinaire a envahi nos écrans on ne compte plus les tentatives de suicide au hachoir à viande de cuistots du dimanche se faisant tout un plat d’avoir loupé une sauce béchamel.

Le constat est que le monde se divise en deux, d’un côté ceux qui ont l’esprit de compétition et de l’autre ceux qui éliminent la compétition de leur esprit, et entre eux la lutte est âpre et le résultat incertain. Réussir dans la vie et réussir sa vie ne vont pas forcément de pair et on peut se demander si la performance à tout prix ce n’est pas la jouer un peu à qui perd gagne.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 22 octobre 2017 par Pierre-de-Jade

C’est sûrement parce qu'un rien nous amuse que l’on peut rire de tout.

Face à des gens qui ne se posent pas de questions, je ne réponds plus de rien.

Pour ceux que l'inutile saoule, je propose d’éditer un guide des vains.

Il est moins pesant de porter la contradiction que de la supporter.

Après vous, je vous en prie

L’Homme n’a pas attendu l’avènement de la grenouille de bénitier pour prier et se faire prier. On priait déjà le ciel et le soleil bien avant de partir en week-end à Deauville. Car étonnamment l’Homme ne s’est jamais fait prier pour implorer. Sa vie n’est qu’une litanie de prières qui bien que ne s’accompagnant pas toujours de génuflexions relèvent toujours d’une certaine déférence, mais restez assis je vous en prie. On vous prie d’écouter, de me suivre, d’accepter, de renoncer, on vous prie même d’agréer l’expression de sentiments distingués. Il est déjà très compliqué de distinguer des sentiments alors pour les faire agréer je vous prie de croire qu’il faut vraiment avoir la foi. Vous me direz que certains ne se font pas prier pour éprouver leur foie au comptoir du café de l’église, c’est toujours ça de pris mais vous êtes priés de ne pas en abuser. Cet excès de politesse nous amène à traiter sur un pied d’égalité les Dieux et le premier idiot venu, situation qui n’est pas pour déplaire à l’athée de base mais qui peut surprendre de la part de poseurs de paters au point de se demander s’ils ne sont pas sujets à des pertes d’oraison.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 29 octobre 2017 par Pierre-de-Jade

Toussaint : Mieux vaut fleurir les morts que laisser mourir les fleurs.

Ceux qui parlent pour ne rien dire feraient mieux de se taire. Hommage à Raymond Devos.

Mieux vaut faire une virée à Limoges que se faire limoger à Vire.

Tenir le bon bout c'est bien, arriver à joindre les deux c'est mieux.

Lâcher du leste

La déferlante actuelle anti-harcèlement sexuel va-t-elle sonné le glas de la grivoiserie à la Française, comme se demande Christine Boutin en priant la Sainte Vierge ? Alors que le graveleux tombait comme à Gravelotte, le licencieux de nos jours peut plus facilement conduire au licenciement qu’à la débauche. Ça risque fortement de chauffer pour les adeptes du langage cru et des chansons paillardes qui, il faut bien le reconnaître, font un peu réchauffées. Certains vont s’insurger face à cette attaque frontale contre une tradition séculaire alors que déjà ma bonne dame on n’ose déjà plus participer à un pince-fesses, le leste devenant vraiment de plus en plus lourd à porter. Même les cyclistes évitent de rouler en pelotons quand ils gardent les mains sur les cocottes, c’est dire. Reconnaissons objectivement que les histoires de cul touchent très souvent le fond et que le salace comme son nom l’indique, à la longue ça lasse. Il faut un certain doigté pour que la fesse reste légère pour ne pas dire poétique et le libertaire s’il veut garder la main ne pourra plus prendre de libertés avec le sexisme sous peine de se faire allègrement botter les fesses.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 5 novembre 2017 par Pierre-de-Jade

Le problème avec les gens ouverts est qu'ils ont toujours du mal à la fermer.

Quand on ne sait pas à quoi s'en tenir on s'en tient à ce qu'on sait.

A force d'être payés avec un lance-pierres, la fronde va se lever.

Ne nous y trompons pas, l'erreur est humaine.

Salauds de chômeurs

A l’heure où de méritants gros bonnets ayant glané quelques malheureuses centaines de millions d’euros à la sueur du front des autres sont injustement vilipendés pour s’être accordés un moment d’évasion (fiscale) bien mérité, de bonnes âmes viennent fort justement rappeler à quel point ces parasites, ces profiteurs, ces assistés, communément appelés chômeurs mènent la vie de château sur le dos des honnêtes travailleurs.

Qui n’a jamais croisé sur une plage des Bahamas ou des Seychelles un chômeur de catégorie A dilapidant sans scrupules la manne inépuisable de l’allocation chômage ? Il paraît même que certains d’entre eux n’hésitent pas à se nourrir chez Fauchon pour alimenter perfidement la rumeur d’un vol manifeste. Bien sûr des personnes à l’esprit mal tourné pourraient rétorquer que les revenus susmentionnés suffiraient à peine pour passer deux jours à la mer de sable d’Ermenonville sans avoir à bouffer des patates pendant un mois pour compenser, pas une seule rentière neuilléenne à la peau tirée comme un tambour de la Garde Républicaine un 14 juillet n’en croira un traître mot. Quand on sait faire du profit, on sait reconnaître un profiteur, non ?

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 12 novembre 2017 par Pierre-de-Jade

On vit dans un monde pris entre ceux qui nous cassent les pieds et ceux qui nous font marcher.

Le quotidien serait beaucoup moins lassant s'il ne revenait pas chaque jour.

Les grossistes ne font pas dans le détail, les grossiers non plus.

Il est plus facile d'être le crémier de la place que le premier de la classe.

Grève de piquette

 

Non content de nous apporter la pluie, le mois de novembre est aussi celui d’un liquide autrement plus sournois et agressif, d’un ennemi de l’intérieur qui sous son air de fête et sa robe d’un pourpre éclatant vous décape la tuyauterie pour moins cher que la soude caustique, j’ai nommé le Beaujolais nouveau.

Depuis plus de 60 ans un marketing aussi saoulant qu’efficace nous fait prendre des vessies pour des lanternes et un gros rouge qui tache pour un rouge qui tache d’être bon. La célébration en grande pompe de son arrivée annuelle me ferait presque préférer l’eau, c’est dire. On peut se consoler en constatant que cette piquette rend service à la balance commerciale du pays avec plus de la moitié de sa production vendue à l’étranger, ses principaux fans se trouvant au Japon. Quand on a vécu Hiroshima, Nagasaki et Fukushima on n’en est plus à une catastrophe près.

Pour ne pas gâcher la fête, reconnaissons toutefois que cet élixir de goût rance élaboré à base de raisins et présentant des nuances de banane, de framboise et de myrtille tout en prenant les consommateurs pour des poires leur permet de répondre à la célèbre injonction de santé publique des cinq fruits et légumes par jour en s’en jetant un derrière la cravate.

 

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Comment dit-on pénis en italien ?

Réponse : zani. Car entre les pattes pend zani.

Le plus gros danger avec un agité du bocal c'est quand le bocal est vide.

Il va sans dire qu'avoir son franc-parler ne veut pas dire parler pour ne rien dire.

Œnologue ça commence avec le e dans l'o et ça se termine avec le nez dans le vin.

Moins on en a et plus on nous répète qu'il faut vivre avec son temps.

Trouver où chercher

L’Homme cherche. Quand il ne se cherche pas lui-même, il cherche les autres. Sa vie est une longue quête, qu’il fasse la manche ou non. Quel que soit le lieu où il se trouve, il cherche. Beaucoup passent même leur existence à chercher leur voie, et je ne parle pas que de Carla Bruni qui n’a toujours pas trouvé sa voix. Quand il ne cherche pas sa voie, il cherche ses mots et quand il ne trouve pas ses mots il reste sans voix. Il lui arrive aussi de chercher ses clés qui sont sans conteste des outils précieux pour s’ouvrir la voie, donnant très souvent de la voix quand il ne les trouve pas. Certains jusqu’au-boutistes vont même jusqu’à chercher la petite bête quitte à se trouver bête quand ils ne la trouvent pas.

Non contents de devoir affronter cette quête naturelle, il se trouve que d’autres choisissent d’en faire profession en devenant chercheurs. Ceux-là cherchent vraiment la difficulté. Trouver leur voie dans la recherche alors qu’ils ne sont pas sûrs de trouver quoi que ce soit, je ne sais pas où ils sont allés chercher cette idée. Si ça se trouve l’Homme cherche parce qu’il se sent perdu ? J’ai trouvé cette explication mais je n’ai pas beaucoup cherché…

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 26 novembre 2017 par Pierre-de-Jade

On commence par déclarer qu'on ne peut pas rire de tout et on finit par ne plus rire du tout.

On a beau parler comme un livre on n'est pas toujours à la page.

Les gens qui ne savent pas rester eux-mêmes me mettent hors de moi.

Le don de soi n'est pas donné à tout le monde.

Tour de chant

L’Homme étant à de rares exceptions près dépourvu de plumes, il s’est mis très tôt à chanter pour ne pas passer pour un con aux yeux du merle moqueur qui comme son nom l’indique n’en loupe pas une.

En effet, bien avant l’homme des tavernes l’homme des cavernes ne se contentait pas de taguer les parois des grottes et donnait de la voix pour entonner « Allumez le feu ! » sans pour autant brûler les planches.

L’Homo-Sapiens est capable de se mettre à chanter à tout bout de champ, on en a même vus chanter pour aller sur un champ de bataille mais ceux-là ont rapidement déchanté. Si on exclut les muets qui sur ce sujet n’ont pas voix au chapitre, le chant est donc à la portée de tout le monde. Malheureusement les inégalités sévissent aussi dans ce domaine et tout le monde n’a pas l’organe adapté à un partage de cette pratique. Là où le ténor reste un ténor même à voix basse, les barrissements, beuglements, jacassements, glapissements et autres bêlements de certains sous-développés de la corde vocale ne nous font pas voir la vie en rose tout en nous faisant régulièrement payer la note. Remercions le divin et la diva que nombre de ces chanteurs de supérettes plus lucides et soucieux de ne pas passer pour des comiques de l’opéra se contentent de chanter bo le lavabo sous la douche.

Tout se terminant par des chansons je vous laisse là en ne vous le donnant pas, il peut encore servir.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 3 décembre 2017 par Pierre-de-Jade

Vos désirs sont des ordres mais vos désordres sont des ires.

C'est fou comme des gens diminués peuvent devenir mal élevés.

L'expression après moi le déluge est antédiluvienne, évitant ainsi un anachronisme pluvieux.

Mieux vaut être lu par un p'tit Beur que beurré comme un p'tit Lu.

Des racines et du zèle

Entendre régulièrement parler de nos racines et des fameux Français de souche m’amène dans une logique sylvique à me casser un peu le tronc pour tenter de creuser le sujet.

Une théorie largement admise et relayée par des experts loin de passer pour des ouistitis affirme que l’Homme même quand il n’est pas gorille de profession descend du singe. Si vous ajoutez à cela qu’un observateur averti n’aura pas manqué de noter que le singe descend très souvent de l’arbre quand il n’y a plus de bananes, vous en déduirez comme moi que l’Homme non content de descendre les poubelles et les packs de bière descend de l’arbre. D’où cette propension contradictoire à souhaiter y retourner pour retrouver ses racines.

A trop vouloir remonter dans son arbre généalogique, le Français comme tout indigène de la planète qui se respecte, a toutes les chances de tomber sur des glands à défaut de découvrir ses racines. Un coup à se retrouver avec la gueule de bois et à passer pour un saoul pleureur. Mais alors me direz-vous si vous avez suivi, le Français de souche existe-t-il vraiment ? A cette question je vous répondrai au risque d’en rendre malades certains que s’il y a souche il ne peut s’agir que de souche bactérienne, les premiers organismes apparus sur Terre étant des bactéries qui sans aucun respect pour les différences n’avaient ni pays, ni religion, ni couleur.

J’en resterai là pour ne pas tomber dans le piège des racines et du zèle.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 10 décembre 2017 par Pierre-de-Jade

Généralement les gens qui marchent sur la tête réfléchissent comme des pieds.

Les histoires de plagiat chez les poètes ne sont paradoxalement pas piquées des vers.

On s'enflamme, on s'enflamme et on finit par se griller.

Paradoxalement c'est toujours à partir du moment où l'on contracte une maladie qu'elle commence à s'étendre.

Le clim’ ne paie pas

Quand la mer monte, j’ai honte, chantait un célèbre auteur nordiste qui descendait rarement à Paris voir sa mère tout en sachant garder de la hauteur, contrairement à tous ces responsables politiques et économiques de la planète que la montée des eaux fait marrer.

Eh oui ma bonne dame, le temps se gâte et il est grand temps de se hâter si on ne veut pas que des submersions soient la source de débordements qui en empêcheraient plus d’un de couler des jours heureux.

Reconnaissons que le problème se complique quand certains de ces dirigeants sont eux-mêmes des catastrophes naturelles très difficiles à endiguer. Même l’accélération de la fonte des glaces n’a aucun effet sur des individus qui travaillent du cornet. Comment la Terre peut-elle continuer à tourner rond alors que des individus dans les hautes sphères perdent la boule ? Pris entre les énergies fossiles et les marteaux, les hommes de bonne volonté ont un mal de chien à établir un programme commun qui ne soit pas un remake de l’arche de Noé. Tant que les intérêts économiques prévaudront et que les variations des indices boursiers prendront le pas sur les fluctuations du niveau des eaux, le climat ambiant restera au pessimisme en attendant l’éclaircie qui dissipera les nuages et les doutes.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 17 décembre 2017 par Pierre-de-Jade

Faits d'hiver : l'automne a mis fin à ses jours.

On n'ouvre pas la voie en fermant sa gueule.

Il y a ceux qui déplacent des montagnes et ceux qui se font une montagne d'un déplacement.

Paradoxalement il y a des types qui ont l'habitude de ne rien faire et qui en plus sont coutumiers du fait.

Jours de fête

S’il est vrai que la vie n’est pas toujours une fête elle ainsi faite que l’homme n’a jamais raté une occasion de s’y adonner quand il ne passe pas son temps à la faire à son prochain.

Qu’elle soit religieuse ou pas très catholique, tout est prétexte à organiser une fête. Une naissance, même celle d’un héraut de l’étoffe des héros né il y a plus de 2000 ans au Moyen-Orient, une arrivée, un départ, surtout celui du connard du 2^ème qui ne supporte pas le bruit du mixeur, une victoire de l’OM quand on est Marseillais, une défaite du PSG quand on est originaire des Bouches-du-Rhône, bref tous les événements importants qui marquent l’histoire de l’humanité font l’affaire.

Pour être certain de ne pas en louper une et bien avant qu’un agent de la Poste soit venu frapper à sa porte, l’homme a pris l’habitude d’en marquer la date d’une croix sur un calendrier, des fois que les descentes d’alcool de la sauterie précédente auraient des effets fâcheux sur ses capacités à distinguer l’Ascension de la fête de la mortadelle de Montzy-la-Côte.

Ce qui fait son attrait bien au-delà des effluves d’éthanol que le gai ripailleur ne dédaigne pas d’humer, c’est ce rituel, cette joyeuse mise en scène qui l’accompagne, bercé tout aussi bien par l’Avé Maria de Gounod que par le Clair de Lune à Maubeuge de la fanfare municipale de Nœux-les-Mines.

Mais un fêtard averti en voyant deux, mieux vaut toujours garder à l’esprit que les airs de fête finissent souvent en mines défaites.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 24 décembre 2017 par Pierre-de-Jade

" Couler des jours heureux évite de sombrer dans le désespoir. "- Le Commandant du Titanic, le 14 avril 1912 à 16h15.

Les gens qui me prennent pour un autre me mettent hors de moi.

On commence par nager dans le bonheur et on finit par noyer son chagrin.

Quand on vous traite de dingue il y a rarement quelqu'un de sensé qui dément, c'est fou.

Les rois de la galette

Par nostalgie d’une époque où la France avait un monarque à sa tête ou par esprit de contradiction vis-à-vis de Marie-Antoinette qui n’avait pas réalisé à quel point elle avait perdu la sienne en lançant son fameux « Si le peuple n’a pas de pain, qu’il mange de la brioche ! », la tradition de la galette dans notre République est aussi inamovible que la baguette tradition chez tout bon boulanger qui ne vend pas de l’électroménager.

Même si on conçoit assez bien que l’abandon de la quête annuelle de la fève puisse passer pour la fin des haricots, c’est beaucoup plus déconcertant chez nous que chez les Anglais dont la Reine Elisabeth avec son Duc d’Edimbourg n’a même pas besoin de partager le gâteux pour conserver sa couronne.

Les mœurs ont toutefois significativement évolué au fil du temps, la tendance festive observée à la Révolution de trancher les têtes couronnées pour mieux se partager le gâteau s’étant inversée pour laisser place à un partage du gâteau pour trancher sur le choix de la tête couronnée. Cette coutume de la galette est soit-dit en passant la seule tentative de partage du gâteau toujours couronnée de succès.

Que l’on aime ou que l’on exècre, reconnaissons tout de même notre chance d’être dispensés de désigner chaque année le roi des cons, là ce ne serait pas du gâteau.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !

Modifié le 7 janvier 2018 par Pierre-de-Jade