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La dictature du relativisme


Grenouille Verte

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

D'où vient la "dictature du relativisme"

...que vient à nouveau de constater Benoît XVI ?


20.11.2010




Lors de la rencontre de prière et d'étude d'hier avec les 150 cardinaux, le pape a notamment évoqué la « dictature » du relativisme qui risque de détruire la liberté religieuse : « le rapport entre vérité et liberté est essentiel, mais on se trouve aujourd'hui face au grand défi du relativisme, qui semble compléter le concept de liberté mais qui risque en réalité de la détruire en se proposant comme une vraie dictature », a-t-il constaté.



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Source: Patrice de Plunkett : le blog
un bloc-notes de journaliste
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Le relativisme vient de l'idée qu'il y a une équivalence dans les différentes conceptions du monde. Il est nécessaire de rappeler que toutes les vérités ne se valent pas les unes les autres. Un exemple simple qui permet de trancher : Pour moi en astronomie, le référentiel héliocentrique est plus pertinent que le référentiel géocentrique, comme le prouve la théorie de la gravitation universelle de Newton, qui explique de nombreux autres phénomènes comme la chute d'un objet qu'on lâche dans le vide.

Si on veut être un relativiste véritable, il faut reconnaître que les deux points de vue se défendent (héliocentrisme et géocentrisme) tout en condamnant toute prise de position.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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Il est un peu conradictoire pour un relativiste de condamner toute prise de position, en effet, il considère alors que la conception relativiste du monde vaut mieux que les autres, ce qui entre en contradiction avec le dogme central du relativisme : toutes les conceptions du monde se valent.

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
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C'est exact.

Le problème qu'il peut y avoir avec le relativisme, ce n'est pas la liberté de penser, la liberté de former une société avec la structure qu'on veut, mais de considérer que toute évaluation est à ignorer.

C'est-à-dire que si l'on évalue une action comme négative, par exemple faire souffrir quelqu'un, le relativisme excessif consiste à dire qu'on s'en fout, parce qu'on pourra toujours trouver un point de vue pour justifier la chose.

Paradoxalement, la religion a eu un effet de relativisme excessif. Face à la culpabilisation tous azimuts de la religion, certaines personnes se sont réfugiées dans un relativisme excessif afin de trouver leur liberté. Sauf qu'il s'agit d'une liberté folle. Si l'on rejette un dogme, il convient de refaire une évaluation générale des actions pour avoir quelques repères dans la vie.

Toutes les conceptions du monde sont possibles, cela dit, il y a des fondamentaux auxquels on ne devrait pas se soustraire, et qui découle de l'évidence. Tous les êtres cherchent le bonheur et fuient la souffrance. Le paradoxe apparent de rechercher la souffrance s'explique par la recherche d'un bien supérieur.

La religion est d'ailleurs une pente glissante vers une ignorance des considérations fondamentales du bonheur et de la souffrance, puisqu'elle met en avant des notions de Bien et de Mal déconnectés de la vie terrestre. Cela peut entrainer de faire le mal terrestre au prétexte qu'ils s'agirait d'un bien divin.

On peut admettre une marge de manœuvre pour les croyances diverses, mais une société saine doit mettre des limites sur un principe de laïcité, en se basant sur des considérations toutes simples :

- les gens ne veulent pas souffrir

- les gens ne veulent pas perdre une partie de leur corps

- les gens ne veulent pas mourir

- les gens ne veulent pas être en détresse

- les gens veulent être aimés

- les gens veulent avoir des relations sociales

- les gens veulent comprendre

- les gens veulent être en bonne santé

etc.

Chaque élément peut être affecté d'une certaine importance, et chacun mettra des valeurs différentes sur les éléments. Mais on peut s'accorder sur des valeurs approximatives, et notamment que le début de la liste contient des choses négatives et la fin de la liste des choses positives.

Une fois qu'on admet cela, comme évaluer si une action est positive ou négative ? On ne peut pas évaluer une action en faisant la liste des conséquences positives et négatives. En effet, il faut aussi évaluer la liste des conséquences positives et négatives des autres options possibles. D'un point de vue théorique, il est pratique d'avoir une situation contrôle. Si on ne fait rien, quelles sont la liste des conséquences positives et négatives. Ce n'est qu'en faisant la différence entre les conséquences de l'action et les conséquences de l'inaction qu'on peut en déduire si une action est positive ou négative. Même si le calcul est approximatif, on peut obtenir des évaluations clairement positives ou clairement négatives, et de là en déduire la valeur d'un action ou d'une organisation des choses.

De ce point de vue, la religion tout autant que son opposition exagérée sont des sources de perturbations de cette évaluation. La religion en imposant des valeurs irréelles, et son opposition exagérée en imposant la négation de toute forme de valeur.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
C'est exact.

Le problème qu'il peut y avoir avec le relativisme, ce n'est pas la liberté de penser, la liberté de former une société avec la structure qu'on veut, mais de considérer que toute évaluation est à ignorer.

C'est-à-dire que si l'on évalue une action comme négative, par exemple faire souffrir quelqu'un, le relativisme excessif consiste à dire qu'on s'en fout, parce qu'on pourra toujours trouver un point de vue pour justifier la chose.

:yahoo:

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existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
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lol si j'avais su que j'écrirais quelque chose d'intelligent sur un sujet qui commence par parler de Benoit XVI... :yahoo:

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Invité caupine
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Invité caupine
Invité caupine Invités 0 message
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lol si j'avais su que j'écrirais quelque chose d'intelligent sur un sujet qui commence par parler de Benoit XVI.. :yahoo:

Mais tu écris toujours des choses intelligentes, la preuve je suis toujours d'accord avec toi... :dev:

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Forumeur activiste‚
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lol oui envoyons-nous des fleurs

Fleur_de_Pantin_2005.jpg

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Invité Stahlgewittern
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Invité Stahlgewittern
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Posté(e)

Si le relativisme n'est pas systématiquement une idée recevable, elle l'est totalement en matière de culture et de morale car il n'existe aucun critère naturel et réel permettant de dire que telle valeur ou tel élément culturel est applicable partout et en tous temps de la même manière.

Le christianisme, puisque l'on en parle, a vocation à la base à être invariant dans l'espace et dans le temps puisque son message est universel et s'adresse à tous, or au travers des époques il s'est toujours adapté aux sociétés dans lesquelles il était implanté (le concile de Vatican II en est un bon exemple récent). Sans parler des nombreuses interprétations et réinterprétations successives de la bible... C'est normal car le christianisme n'est pas tant une religion qu'un ensemble de valeurs (peu importe de croire ou non en dieu, ce qui compte c'est de croire en les valeurs qu'une religion défend) et qu'une valeur est par définition adaptée à une époque et un lieu donné. De fait elle n'est jamais universelle d'une part, et d'autre part il est impossible d'établir une gradation des valeurs et des cultures puisque il ne s'agit à chaque fois que de réponses transitoires aux besoins humains. Ce qui dépend d'un contexte n'a aucune valeur absolue puisqu'il variera en fonction de ce contexte et n'aura pas de valeur intrinsèque, indépendante du milieu extérieur.

On peut éventuellement dire que telle ou telle valeur est "positive" ou "négative" en fonction des dommages qu'elle occasionne potentiellement à la vie qui est le point-référence, mais ce n'est qu'une façon quelconque de grader les valeurs, extrêmement subjective car placer la vie comme point-référence, c'est à dire comme élément universellement reconnu comme "positif", est une convention humaine.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
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Si le relativisme n'est pas systématiquement une idée recevable, elle l'est totalement en matière de culture et de morale car il n'existe aucun critère naturel et réel permettant de dire que telle valeur ou tel élément culturel est applicable partout et en tous temps de la même manière.

Tu confonds culture et morale. La morale a pour ambition de dire quels sont les choses qu'on peut faire étant comme Bien ou Mal, c'est-à-dire ayant des qualités positives ou négatives, ce qu'on peut évaluer par la différence entre les conséquences en présence de l'action ou en son absence. La morale a donc pour ambition de fournir des normes dont le but est le bien commun et une idée de punition pour les personnes ne respectant pas ces normes. Il s'agit donc simplement d'un discours normatif concernant l'éthique.

Le christianisme, puisque l'on en parle, a vocation à la base à être invariant dans l'espace et dans le temps puisque son message est universel et s'adresse à tous, or au travers des époques il s'est toujours adapté aux sociétés dans lesquelles il était implanté

C'est clair. Et d'ailleurs, à la base il s'est développé sur le culte solaire.

le christianisme n'est pas tant une religion qu'un ensemble de valeurs (peu importe de croire ou non en dieu, ce qui compte c'est de croire en les valeurs qu'une religion défend) et qu'une valeur est par définition adaptée à une époque et un lieu donné.

Il est vrai que le christianisme, comme toute religion, met en avant des valeurs. Mais il se définit par un dogme, ce qui fait d'ailleurs sa fragilité face à la science. Les valeurs sont généralement les mêmes partout, chez les chrétiens ou les athées ou les musulmans ou les bouddhistes. Ce sont des évidences humaines, la compréhension, le partage etc. La plupart de ces valeurs sont universelles. Certaines ne le sont pas du tout, comme par exemple l'hétérosexualité qui représente l'utilisation d'un groupe minoritaire comme bouc émissaire.

Ce qui dépend d'un contexte n'a aucune valeur absolue puisqu'il variera en fonction de ce contexte et n'aura pas de valeur intrinsèque, indépendante du milieu extérieur.

Oui. Cela dit, si une valeur dépend de l'état de la société, on peut se demander si c'est une valeur. De façon ultime, il n'y a pas grand chose qui soit indépendant du contexte. Par exemple, les valeurs dépendent du fait qu'on parle des êtres humains.

On peut éventuellement dire que telle ou telle valeur est "positive" ou "négative" en fonction des dommages qu'elle occasionne potentiellement à la vie qui est le point-référence, mais ce n'est qu'une façon quelconque de grader les valeurs, extrêmement subjective car placer la vie comme point-référence, c'est à dire comme élément universellement reconnu comme "positif", est une convention humaine.

Oui et non. La vie est plutôt un fait. Mais le fait de préserver la vie est une valeur pour tout le monde, tout comme le fait de ne pas faire souffrir, ou bien de favoriser la joie. Mais évidemment, c'est compliqué.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
Si le relativisme n'est pas systématiquement une idée recevable, elle l'est totalement en matière de culture et de morale car il n'existe aucun critère naturel et réel permettant de dire que telle valeur ou tel élément culturel est applicable partout et en tous temps de la même manière.

Le christianisme, puisque l'on en parle, a vocation à la base à être invariant dans l'espace et dans le temps puisque son message est universel et s'adresse à tous, or au travers des époques il s'est toujours adapté aux sociétés dans lesquelles il était implanté (le concile de Vatican II en est un bon exemple récent). Sans parler des nombreuses interprétations et réinterprétations successives de la bible... C'est normal car le christianisme n'est pas tant une religion qu'un ensemble de valeurs (peu importe de croire ou non en dieu, ce qui compte c'est de croire en les valeurs qu'une religion défend) et qu'une valeur est par définition adaptée à une époque et un lieu donné. De fait elle n'est jamais universelle d'une part

Pourquoi celà entrainerait qu'elle ne serait pas universelle ?

Au contraire, des valeurs qui sont adaptables à toutes les circonstances sont, par définitions, universelles. Seules celles qui ne sont pas adaptables ne sont pas universelles, car elles ne sont valable que dans des cas particuliers.

Une valeur ou un principe universel, c'est un principe très large, qui peut être appliqué en pratique de manières diverses et variées.

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Invité Stahlgewittern
Invités, Posté(e)
Invité Stahlgewittern
Invité Stahlgewittern Invités 0 message
Posté(e)
Tu confonds culture et morale. La morale a pour ambition de dire quels sont les choses qu'on peut faire étant comme Bien ou Mal, c'est-à-dire ayant des qualités positives ou négatives, ce qu'on peut évaluer par la différence entre les conséquences en présence de l'action ou en son absence. La morale a donc pour ambition de fournir des normes dont le but est le bien commun et une idée de punition pour les personnes ne respectant pas ces normes. Il s'agit donc simplement d'un discours normatif concernant l'éthique.

Non. Je les ai bien dissociés, mais mon raisonnement s'applique aux deux.

Il est vrai que le christianisme, comme toute religion, met en avant des valeurs. Mais il se définit par un dogme

Non, le dogme n'a aucune importance, ce qui compte ce sont les valeurs véhiculées par la tradition. Le dogme, la plupart des chrétiens s'en foutent et ne le connaissent même pas. D'ailleurs il n'y a pas besoin de croire au dogme chrétien pour souscrire aux valeurs chrétiennes, ou tout du moins aux valeurs chrétiennes actuelles bien différentes de celles d'il y a ne serais-ce que deux-cent ans.

Certaines ne le sont pas du tout, comme par exemple l'hétérosexualité qui représente l'utilisation d'un groupe minoritaire comme bouc émissaire.

?

Oui. Cela dit, si une valeur dépend de l'état de la société, on peut se demander si c'est une valeur. De façon ultime, il n'y a pas grand chose qui soit indépendant du contexte. Par exemple, les valeurs dépendent du fait qu'on parle des êtres humains.

C'est bien ce que je dis, les valeurs sont toutes artificielles et n'ont au final aucun sens.

Une valeur ou un principe universel, c'est un principe très large, qui peut être appliqué en pratique de manières diverses et variées.

De manière diverse et variée... autrement dit, de façon contradictoire, c'est comme si je disais que l'idée de "liberté" peut être appliquée dans le sens qui lui est communément donné et dans son sens inverse total, tout en gardant le sens de "liberté"... c'est absurde. Ou alors, il ne s'agit que d'une somme finie de cas particuliers.

Au contraire, des valeurs qui sont adaptables à toutes les circonstances sont, par définitions, universelles. Seules celles qui ne sont pas adaptables ne sont pas universelles, car elles ne sont valable que dans des cas particuliers.

Non, car dans le processus d'adaptation on se retrouve souvent avec une transformation du sens de la valeur, c'est à dire qu'en s'adaptant à la société dans laquelle elle est défendue, elle peut prendre des sens contradictoires. Exemple, la valeur "dignité" soi disant universelle désigne dans diverses aires culturelles des choses différentes et contradictoires. Une chose ne peut être universelle et prendre des sens contradictoires par le biais des adaptations successives, c'est pourquoi le christianisme par exemple n'est pas une idée universelle, puisqu'il s'est adapté aux diverses évolutions des sociétés.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Non, le dogme n'a aucune importance, ce qui compte ce sont les valeurs véhiculées par la tradition. Le dogme, la plupart des chrétiens s'en foutent et ne le connaissent même pas. D'ailleurs il n'y a pas besoin de croire au dogme chrétien pour souscrire aux valeurs chrétiennes, ou tout du moins aux valeurs chrétiennes actuelles bien différentes de celles d'il y a ne serais-ce que deux-cent ans.

C'est faux. Le dogme de la trinité est central dans le christianisme ainsi que l'idée que croire que Jésus est notre sauveur serait la seule façon d'aller au paradis. Il ne s'agit pas de quelque chose d'accessoire dans le christianisme. D'ailleurs, à ce titre, cela me laisse perplexe vu que ce sont des symboles, et croire dans un symbole n'a pas de signification existentielle.

C'est bien ce que je dis, les valeurs sont toutes artificielles et n'ont au final aucun sens.

C'est faux. Une valeur peut être plus ou moins universelle, plus ou moins définie clairement. Il n'y a pas que deux positions, à savoir que soit une valeur a 100% de sens, soit elle a 0% de sens. Les choses sont nuancées. Beaucoup de valeurs, qu'on retrouve partout, chez les croyant comme les athées ont un pourcentage élevé de sens, même si on atteint rarement les 100%. Pour quelqu'un de perfectionniste, cela peut être insatisfaisant, mais en fait, il y a bien du sens.

Maintenant, les valeurs ultimes, qui seraient universelles, quelles sont-elles ? Selon le bouddhisme, elles sont au nombre de quatre, ce sont les quatre incommensurables.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_Incommensurables

Après, chacun choisit les valeurs auxquelles il croit, c'est-à-dire pour lesquelles il accorde le pourcentage le plus élevé de sens.

De manière diverse et variée... autrement dit, de façon contradictoire, c'est comme si je disais que l'idée de "liberté" peut être appliquée dans le sens qui lui est communément donné et dans son sens inverse total, tout en gardant le sens de "liberté"... c'est absurde. Ou alors, il ne s'agit que d'une somme finie de cas particuliers.

La liberté est un concept paradoxal dans la mesure où l'on cloisonne les individus. Ce paradoxe est transcendé dans la liberté collective.

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Invité Stahlgewittern
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Invité Stahlgewittern
Invité Stahlgewittern Invités 0 message
Posté(e)
C'est faux. Le dogme de la trinité est central dans le christianisme ainsi que l'idée que croire que Jésus est notre sauveur serait la seule façon d'aller au paradis. Il ne s'agit pas de quelque chose d'accessoire dans le christianisme.

C'est vrai. Mais il existe bon nombre de chrétiens (et même de non-chrétiens) qui sans vraiment adhérer à toute la symbolique, pensent qu'il est bon d'aimer son prochain, que l'être humain est au centre de la création, qu'il faut se marier, fonder une famille et avoir des enfants car "croissez et multipliez vous", etc... tu vois ce que je veux dire ? Je ne sais pas si je suis très clair.

C'est faux. Une valeur peut être plus ou moins universelle

ça me parait difficile d'imaginer quelque chose qui soit "un peu universel , mais pas trop". c'est comme de l'eau pas trop mouillée...

Maintenant, les valeurs ultimes, qui seraient universelles, quelles sont-elles ? Selon le bouddhisme, elles sont au nombre de quatre, ce sont les quatre incommensurables.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_Incommensurables

C'est intéressant, parce que finalement on peut les résumer comme l'évitement de la souffrance, mais je considère cela moins comme une valeur que comme une sorte d'intellectualisation de l'instinct animal de survie. La souffrance est un stimulus naturel négatif destiné à alerter d'un danger vital (je parle surtout de souffrance physique mais cela est applicable aussi à une souffrance morale je pense). Après on peut en faire une valeur, c'est sûr, comme on peut décider que le fait d'avoir le droit de chier est une valeur.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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De manière diverse et variée... autrement dit, de façon contradictoire

Non, tu confonds deux choses :

  • diversité
  • contradiction

Prenons un exemple typique : le droit à un procès équitable. Il s'agit d'un droit de l'Homme. Ce droit a vocation à être universel.

Cependant, il existe mille et une manière de faire un procès équitable. Tous les pays ont des systèmes différents. Un procès équitable en France et un procès équitable en Angleterre et un procès équitable au USA seront très différents. En France tu passera devant un juge professionnel, en Angleterre devant un citoyen-juge qui est formé mais dont la justice ne sera peut être pas le métier principal, et aux USA tu passeras devant un jury populaire.

Pire, dans un même pays il existe des "procès équitables" très différents. Les procès fait par les administrations françaises ne ressemblent pas à ceux fait aux assises, ni à ceux devant les prudhommes, etc... Pourtant tous sont équitables.

Le même principe (ici le "procès équitable") peut être appliqué de manière diverse et variée.

Non, car dans le processus d'adaptation on se retrouve souvent avec une transformation du sens de la valeur

S'il y a transformation, et que cette transformation dénature le sens, en effet, ce n'est pas un principe universel. Mais ce n'est pas toujours le cas.

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Invité Stahlgewittern
Invités, Posté(e)
Invité Stahlgewittern
Invité Stahlgewittern Invités 0 message
Posté(e)

La valeur "procès équitable" est une norme dans les pays dont les "droits de l'homme" sont le code moral en vigueur. Mais pas dans d'autres où cette idée n'est pas la norme morale car elle ne répond pas à un besoin social et/ou ne fait pas partie de la tradition culturelle ou juridique en l'occurrence du pays.

Les distinctions que tu évoques sont somme toutes assez mineures, mais si par exemple on appliquait l'idée de procès équitable à un pays dont les codes moraux ne sont pas les mêmes que ceux qui ont donné naissance au "procès équitable", ça pourrait donner des choses un peu bizarre.

C'est un peu cliché de le dire, mais l'idée de "droits de l'homme" est à mon avis un bon exemple de morale à portée relative.

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Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
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Toutes les conceptions du monde sont possibles, cela dit, il y a des fondamentaux auxquels on ne devrait pas se soustraire, et qui découle de l'évidence. Tous les êtres cherchent le bonheur et fuient la souffrance. Le paradoxe apparent de rechercher la souffrance s'explique par la recherche d'un bien supérieur.

Le probleme ici c'est que tu eriges en evidence ce qui n'est que ton propre jugement subjectif. C'est arbitraire.

On peut admettre une marge de man¿uvre pour les croyances diverses, mais une société saine doit mettre des limites sur un principe de laïcité, en se basant sur des considérations toutes simples :

- les gens ne veulent pas souffrir

- les gens ne veulent pas perdre une partie de leur corps

- les gens ne veulent pas mourir

- les gens ne veulent pas être en détresse

- les gens veulent être aimés

- les gens veulent avoir des relations sociales

- les gens veulent comprendre

- les gens veulent être en bonne santé

etc.

Ces considerations sont arbitraire et d'affirmer qu'elles seraient universelles n'en enleve pas leur charactere subjectif. D'autre part, d'apres la theorie en vogue de l'evolution, l'humain a evolue, et continue d'evoluer. Par consequent, meme si ce que tu enumeres etait des valeures partagees par tous les etres humains aujourdhui, rien n'empeche a ces valeurs d'evoluees. Et dans ce cas la on retombe dans le relativisme puisque cette evolution ne saurait etre homogene (par exemple: "je represente l'homo sapien du 21 siecle, le nouveau stade evolutif, et pour moi la valeur essentiel est l'intelligence. Je considere donc l'eradication des personnes n'ayant pas 100 de QI un devoir. ").

A partir du moment ou l'etre humain est le seul a definir ses valeurs, celles-ci sont amenees a fluctuer et a changer d'individus a individus, de societees a societees. Il ne peut y avoir de consensus (et a l'heure ou j'ecris, il n'y en a d'ailleurs pas). D'ou le relativisme morale.

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Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
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Au contraire, des valeurs qui sont adaptables à toutes les circonstances sont, par définitions, universelles.

Une valeur qui est adaptables a toutes les circonstances ne sont pas des valeurs. Parce que par definition, une valeur est un filtre qui permet de decider si tel ou tel conduite est bien ou mal. L'utilite d'un filtre est precisement de pouvoir ...filtre. Si un filtre ne filtre pas, alors ce n'est plus un filtre. Une valeur qui s'adapte a toutes les circonstances, n'est pas une valeur.

Par exemple, si comme valeur j'ai "tu ne tueras point" mais que je l'adapte a toute les circonstances cela va se traduire par:

"tu ne tueras point" sauf si:

- si on essaye de te tuer (auto-defense)

- si on essaye de tuer ta famille

- si on essaye de tuer ton voisin

- si on essaye de tuer des personnes de ta ville/region/pays (nationalisme, etc..)

- si on essaye de te voller tes bien la nuit

- si on essaye de voller ta voiture

- si on essaye de voller ta femme (adultere)

- si on essaye de voller ton honneur ("je vais le tuer parce qu'il m'a manque de respect"),

etc...

A la fin, ta valeur "tu ne tueras point" s'adapte tellement que l'on arrive a une situation ou une valeur n'est plus une valeur...

Après, chacun choisit les valeurs auxquelles il croit, c'est-à-dire pour lesquelles il accorde le pourcentage le plus élevé de sens.

Ce qui revient, au niveau de la societe a adopte une position relativiste. :yahoo:

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
C'est vrai. Mais il existe bon nombre de chrétiens (et même de non-chrétiens) qui sans vraiment adhérer à toute la symbolique, pensent qu'il est bon d'aimer son prochain, que l'être humain est au centre de la création, qu'il faut se marier, fonder une famille et avoir des enfants car "croissez et multipliez vous", etc... tu vois ce que je veux dire ? Je ne sais pas si je suis très clair.

Tu me parles de normes sociales sur les comportements ? Ce ne sont pas valeurs. Et puis, clairement pas universel, parce que se marier et faire des enfants, cela marche pour les hétérosexuels mais pas pour les homosexuels. Si on met l'universalité d'avoir des enfants en avant, alors il faut aller dans le sens de l'adoption pour les couples homosexuels.

Enfin, franchement, justifier d'avoir une famille par une norme, je trouve cela déprimant. Et le bonheur de fonder une famille ? Et en parlant d'universalité, pourquoi exclure les homosexuels de ce bonheur ?

ça me parait difficile d'imaginer quelque chose qui soit "un peu universel , mais pas trop". c'est comme de l'eau pas trop mouillée...

Tu veux sûrement dire que tu as du mal à l'imaginer. Peut-être que c'est parce que tu as une réflexion trop rigoureuse, trop sévère.

C'est intéressant, parce que finalement on peut les résumer comme l'évitement de la souffrance, mais je considère cela moins comme une valeur que comme une sorte d'intellectualisation de l'instinct animal de survie. La souffrance est un stimulus naturel négatif destiné à alerter d'un danger vital (je parle surtout de souffrance physique mais cela est applicable aussi à une souffrance morale je pense). Après on peut en faire une valeur, c'est sûr, comme on peut décider que le fait d'avoir le droit de chier est une valeur.

Pourquoi mettre en avant ce besoin-là ? Les besoins humains ne se résume pas à chier.

C'est un peu cliché de le dire, mais l'idée de "droits de l'homme" est à mon avis un bon exemple de morale à portée relative.

Ce n'est pas cliché, tu es peut-être la première personne que j'entends dire une chose de ce genre.

Le probleme ici c'est que tu eriges en evidence ce qui n'est que ton propre jugement subjectif. C'est arbitraire.

Je suppose qu'on a pas la même définition des mots. Toute pensée est subjective par définition.

D'autre part, d'apres la theorie en vogue de l'evolution, l'humain a evolue, et continue d'evoluer. Par consequent, meme si ce que tu enumeres etait des valeures partagees par tous les etres humains aujourdhui, rien n'empeche a ces valeurs d'evoluees.

Ce que j'ai énuméré ne sont pas des valeurs, mais des considérations sur le bonheur et le malheur des êtres humains. Les valeurs sont par exemple le bonheur et le souhait de la cessation de la souffrance.

"je represente l'homo sapien du 21 siecle, le nouveau stade evolutif, et pour moi la valeur essentiel est l'intelligence. Je considere donc l'eradication des personnes n'ayant pas 100 de QI un devoir. ").

C'est que tu donnes trop d'importance à l'intelligence.

A partir du moment ou l'etre humain est le seul a definir ses valeurs, celles-ci sont amenees a fluctuer et a changer d'individus a individus, de societees a societees.

Quand tu dis "le seul", tu veux dire que les animaux ne définissent pas leurs valeurs ?

Il ne peut y avoir de consensus (et a l'heure ou j'ecris, il n'y en a d'ailleurs pas). D'ou le relativisme morale.

Il ne peut y avoir de consensus à 100%, mais il peut y avoir un consensus approximatif. Le relativisme raisonnable est une bonne chose, cela montre la liberté des individus. Le relativisme exagéré par contre montre que l'on ne sait pas s'écouter.

Une valeur qui est adaptables a toutes les circonstances ne sont pas des valeurs. Parce que par definition, une valeur est un filtre qui permet de decider si tel ou tel conduite est bien ou mal. L'utilite d'un filtre est precisement de pouvoir ...filtre. Si un filtre ne filtre pas, alors ce n'est plus un filtre. Une valeur qui s'adapte a toutes les circonstances, n'est pas une valeur.

Un filtre qui dit ce qui est acceptable ou non, ce n'est pas une valeur, c'est une norme. La notion de valeur inclut la notion de calcul. Par exemple, ne pas tuer, si on est dans une situation où une personne va tuer 100 personnes, et que la seule façon de l'empêcher de tuer, c'est de tuer la personne menaçante, alors cela correspond à la valeur que de tuer la personne menaçante. En effet, d'un côté, si on laisse faire, cela fait -100, et de l'autre si on agit, cela fait -1, ce qui est largement moins pire.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
Une valeur qui est adaptables a toutes les circonstances ne sont pas des valeurs. Parce que par definition, une valeur est un filtre qui permet de decider si tel ou tel conduite est bien ou mal. L'utilite d'un filtre est precisement de pouvoir ...filtre. Si un filtre ne filtre pas, alors ce n'est plus un filtre. Une valeur qui s'adapte a toutes les circonstances, n'est pas une valeur.

Par exemple, si comme valeur j'ai "tu ne tueras point" mais que je l'adapte a toute les circonstances cela va se traduire par:

"tu ne tueras point" sauf si:

- si on essaye de te tuer (auto-defense)

- si on essaye de tuer ta famille

- si on essaye de tuer ton voisin

- si on essaye de tuer des personnes de ta ville/region/pays (nationalisme, etc..)

- si on essaye de te voller tes bien la nuit

- si on essaye de voller ta voiture

- si on essaye de voller ta femme (adultere)

- si on essaye de voller ton honneur ("je vais le tuer parce qu'il m'a manque de respect"),

etc...

A la fin, ta valeur "tu ne tueras point" s'adapte tellement que l'on arrive a une situation ou une valeur n'est plus une valeur...

Tu amalgames deux choses :

  • adapter une valeur
  • affaiblir une valeur en décidant d emoins la respecter

Dans l'exemple du procès équitable que j'ai donné, la vleur "procès équitable" est adaptée, mais n'est jamais reniée.

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