Estrosi revendique une dose de protectionnisme

Estrosi revendique une dose de protectionnisme

Le ministre de l'Industrie veut promouvoir le "made in France". La part des produits fabriqués et achetés dans l'Hexagone est passée de 67% à 64% en dix ans.

Le ministre français de l'Industrie Christian Estrosi "revendique" une dose de protectionnisme dans son action pour soutenir l'industrie nationale, a-t-il indiqué lors de la présentation mardi de l'Observatoire du fabriqué en France.

Interrogé par une journaliste sur le risque d'être taxé de protectionnisme alors qu'il veut promouvoir le "fabriqué en France", M. Estrosi a répondu: "je le revendique, je l'assume".

Il faut "protéger l'usine, protéger l'ouvrier, protéger le technicien, protéger l'ingénieur et leur matière grise et leur savoir-faire que nous avons perdus pour un certain nombre d'entre eux depuis près de dix ans dans des proportions trop importantes", at-il fait valoir.

"Mon devoir aujourd'hui, c'est de dire que tous ces mots ne sont pas des gros mots, ce sont des mots nobles qui feront que la France redeviendra une grande puissance sur la scène internationale parce qu'elle aura réussi sa révolution industrielle", a poursuivi M. Estrosi.

Concernant les risques de critiques de l'Union européenne, le ministre de l'Industrie a indiqué engager "le débat avec elle pour lui faire entendre l'évolution des règles auxquelles il faut que nous puissons aboutir" sur un marquage de l'origine des produits fabriqués en Europe.

Ces propos de Christian Estrosi interviennent alors que, selon des indicateurs qu'il a présentés ce mardi pour la première fois, la part des produits "fabriqués en France" et achetés dans l'Hexagone a reculé en dix ans, passant de 67 à 64%.

Ce pourcentage a été calculé par l'Observatoire du fabriqué en France, voulu par M. Estrosi. Il s'inscrit dans une stratégie visant une augmentation de la production industrielle "de 25% d'ici 2015", a réaffirmé le ministre, regrettant la perte de "près de 600.000 emplois industriels" en dix ans.

L'Observatoire s'est penché sur dix filières jugées stratégiques: l'automobile, l'aéronautique, le ferroviaire, la construction navale, les technologies et services de l'information et de la communication, l'industrie de la mode et du luxe, les industries des biens de consommation, la chimie et les matériaux, les industries de santé et l'agroalimentaire.

"Cet indicateur évalue le nombre de produits fabriqués en France", selon l'étude commandée par le ministère de l'Industrie. Par exemple, dans le cas de la construction et réparation navales, "sur 100 bateaux achetés en France, 67 sont fabriqués en France".

Cette évolution est variable selon les secteurs: la baisse est particulièrement forte dans les industries de la santé ou dans l'automobile. Même dans l'agroalimentaire, où la France occupe l'une des premières places européennes, la part des produits fabriqués en France consommé a baissé en dix ans de 82% à 78%.

Dans le secteur ferroviaire ou des technologies et services de l'information et de la communication, la part des produits fabriqués en France a en revanche augmenté entre 1999 et 2009.

De plus, la valeur de la production revenant aux acteurs français dans les 10 filières étudiées est passée de 75 à 69%. L'Observatoire mesure, pour un produit fabriqué en France, la part en euros revenant à des produits et des services français.

"Les produits français contiennent globalement plus de pièces de fabrication étrangère qu'auparavant", mais réciproquement, la mondialisation fait que "la production étrangère intègre plus de composants fabriqués en France", selon ce rapport.

L'Observatoire cite l'exemple d'une voiture fabriquée en France valant 10.000 euros, sur quoi "6.400 euros correspondent à des composants et à de la recherche et développement française et 3.600 euros à des composants importés".

Source : l'express

Autant le dire tout de suite, c'est une très mauvaise orientation et un volte face idéologique quant à notre vision de la stratégie de crise.

Au tout début de celle ci, il y a eu des sommets en urgence pour convenir d'une orientation commune. Le danger était le repli sur soit, politique, économique et in fine identitaire. Tous avaient convenus, qu'il fallait se tenir la main et à tout prix éviter cet effondrement qu'est le protectionnisme économique. C'était plutôt bien comme prise de décision, car quand la société monde va imploser ça commencera par un désaveux des politiques communes et une explosion du nationalisme. Donc cette orientation en début de crise se voulait rassurante quant à la volonté de chacun d'aller dans un sens commun et en groupe.

Mais là, les choses ont changée et la France qui regarde maintenant l'Allemagne comme une rivale plus que comme un partenaire sait qu'elle doit gravir plus vite et plus haut car sa voisine elle sort remarquablement les marrons du feu (14eme mois dans le positif au niveau de l'emploi pour l'Allemagne et une croissance à 2+ quand on n'est qu'à peine à 0.6).

Alors ? le protectionnisme économique. Je sais ce que vous allez me dire, que ce serait normal pour se relancer de privilégier nos produits de sorte à faire croitre notre économie interne avant de nous soucier du grand marché commun. Mais si c'est vrai à courte portée, c'est grave à une échelle plus importante, car ça va induire tout un tas de mesure pour mettre au point une politique franco-française tout en pointant du doigt l'ethno-economie ; pour parler moins propre, c'est de la xénophobie économie et industrielle ce qui évidement ne va servir qu'une cause : le repli identitaire et la fuite en avant, cet effondrement individualisé qui évidement n'est annonciateur que de mauvais jours...

Alors, on le voit bien, on cherche à prendre une orientation contraire à ce qui a été dit au tout début. On ne mange pas assez du gâteau de la reprise alors on en veut plus, quitte à renier la politique commune et pourtant nécessaire. Il y a une descohésion de l'ensemble par jalousie et envie et surtout l'implosion dont on voulait se protéger n'est aujourd'hui plus qu'une belle parole. Ca rajoute un peu plus de poids dans le phénomène de la crise européene (qui elle est politique) et laisse supposer que le spectre du nationalisme peut a tout moment tomber lourdement sur la table.

Je n'aime pas cette orientation, même si je la comprends dans sa pertinence, je ne la souhaite pas idéologiquement. On doit se battre pour réussir à passer cette crise sans s'engouffrer sur des chemins sombre. Le protectionnisme économique c'est de la xénophobie.

Populisme débile, à l'image de ses électeurs.

Débile non, car il a raison dans le fond. Comme je l'ai dis, le soucis c'est pas la pertinence du propos mais la profondeur idéologique de la pratique.

L'industrie française doit se relancer et si on ne parvient pas à vendre en externe nos produit, c'est donc en interne qu'il faut le faire. C'est tout à fait juste.

Mais

S'engager sur le repli économique et industriel va à l'encontre de la stratégie commune définie au départ et pour des raisons que je considère comme mauvaises car la finalité est dangereuse.

Le protectionnisme, c'est de l'histoire ancienne.

Y a plus rien à protéger, car ya plus rien 100 % made in France. Vaste connerie.

Par contre promouvoir le droit des salarié à un revenu descend partout dans le monde...

Par contre promouvoir le droit des salarié à un revenu descend partout dans le monde...

Arrête de te toucher sur des utopies !!

Viens donc boire un coup plutôt

j'suis d'accord avec Felix le chat.

C'est du populisme pur et dur , de la démagogie de bas étage . La france n'à de ce coté aucune , absolument aucune marge de manœuvre , puisqu'elle est intégré à un marché Européen .

j'suis d'accord avec Felix le chat.

C'est du populisme pur et dur , de la démagogie de bas étage . La france n'à de ce coté aucune , absolument aucune marge de man¿uvre , puisqu'elle est intégré à un marché Européen .

héhéhé, c'est bien, je ne voulais pas l'évoquer justement pour voir si nous allions y venir.

Quel est le point commun entre cette annonce et la surenchère vis à vis des roms ?

Quand je disais sur ce dernier sujet que j'étais dubitatif sur la nécessité de faire de la surenchère une fois que le sujet avait été abordé, normalement l'objectif de com était atteint et rien ne justifiait une surenchère, sauf si l'objectif n'est pas la seule stigmatisation pour faire de l'électoralisme. Je posais en filigrane une question : quel est l'objectif alors ?

Là, nous avons une évocation similaire de cette finalité.

Je vous donne la réponse :

J'ai l'impression, qu'on est en train de nous préparer à un éclatement de la zone Euro.

Houlà , tu vas loin là ?

J'y crois pas un instant , trops risqués dans une économie mondiale en pleine convalescence . En plus , éclatement par qui , pour quoi ,avec quelle finalité ?

Non franchement , j'y crois pas un instant .

Je préfère me tromper sur ce sujet, je te l'assure.

Les US ne font que ça avec succés

Maintenant , Estrosi parle à tort et à travers , on l'a vu cet été , sa crédibilité est trés entamée sur tout ce qu'il peut dire

Je préfère me tromper sur ce sujet, je te l'assure.

Je l'espère aussi ... m'enfin , comme le dit l'adage : qui vivra , vivra !

j'suis d'accord avec Felix le chat.

C'est du populisme pur et dur , de la démagogie de bas étage . La france n'à de ce coté aucune , absolument aucune marge de man¿uvre , puisqu'elle est intégré à un marché Européen .

Il faut donc sortir de l'euro et de l'europe.

Vu leurs cupidités, cela va se faire tout seul.