Le projet de Taishan alimente les rêves d'EPR d'Areva

Le groupe nucléiare français Areva a annoncé que les travaux sur la centrale nucléaire de Taishan, dans le Guangdong, progressaient comme prévu, en dépit des retards pris sur des projets similaires en Finlande et en France.

Areva, qui est le fournisseur des réacteurs nucléaires de troisième génération, a déclaré qu'il n'y avait aucun souci de sécurité à propos du projet de Taishan.

Cette centrale, avec deux autres en Finlande et en France, constitue la première série de projets utilisant la technologie EPR (European Pressurized Reactors, réacteurs pressurisés européens).

« Notre objectif et première priorité est de faire du projet de Taishan un succès, afin que nous puissions capitaliser sur lui et le vendre sur les marchés du monde », a dit Eric Neisse, Vice-président des activités nucléaires chez Areva Chine.

Le China Guangdong Nuclear Power Group (CGNPC) a signé un contrat de huit milliards d'Euros avec Areva pour la fourniture des deux réacteurs nucléaires en novembre 2007.

Ces deux réacteurs, qui disposeront d'une capacité annuelle de génération d'énergie de 26 milliards de kilowatt-heures (kWh), devraient être achevés en 2013 et 2014 respectivement.

« La Chine est le premier marché pour l'EPR », a dit M. Neisse.

Le projet du Guangdong est le plus gros contrat nucléaire jamais décroché par Areva dans son histoire, et une plateforme pour démontrer la valeur de sa technologie EPR dans le monde.

La Commission de Régulation Nucléaire Américaine a récemment demandé à Areva de fournir davantage d'informations au sujet des systèmes de sécurité de son réacteur EPR après qu'elle ait demandé une licence pour le même.

Des régulateurs d'Europe ont également fait part de leurs inquiétudes au sujet de la conception du réacteur d'Areva.

Des responsables français, britanniques et finlandais ont demandé à l'entreprise en novmebre dernier de corriger les défauts constatés sur les systèmes de sécurité du réacteur EPR.

Areva compte à présent quatre EPR en construction. Les deux autres EPR, un en France et un en Finlande, font actuellement face à des retards dans leur construction après que les régulateurs nucléaires aient fait part de leurs inquiétudes en matière de sécurité.

L'entreprise cherche également à obtenir des autorisations dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni, l'Inde, l'Italie, l'Afrique du Sud, la République Tchèque et les Pays-Bas.

D'après M. Neisse, si l'EPR est encore une technologie nouvelle dans l'industrie nucléaire, elle est cependant beaucoup plus sûre que les technologies d'ancienne génération.

« Nous avons tiré les leçons des projets EPR en France et en Finlande, et nous sommes confiants sur le fait que nous pourrons terminer les unités 1 et 2 en temps voulu », a dit Liu Jianjun, directeur général assistant de la coentreprise de la centrale nucléaire de Taishan.

La centrale nucléaire de Taishan a été conçue pour contenir six unités de réacteurs nucléaires.

Cependant, la construction des unités restantes a été retardée, du fait d'une « préparation inadéquate », a dit M. Liu.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne