Aller au contenu

Où est Alésia ?

Noter ce sujet


azinus

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Vaudémont Membre 387 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

140102115752915264.jpg

la traduction des commentaires a étémanipulée par les tenant d'Alise, preuve en est que le "duas fossasquindecim comprestribus locis ac DEMISSIS " le ac demissis a été supprimédans la traduction Alisienne

Je ne connais pas cette traduction que vous qualifiez "d'alisienne". Jen'ai trouvé aucune traduction où le "ac demissis" a été supprimé. Et detoutes façons, nous n'en tiendrons pas compte, puisque nous sommes d'accord pour prendre seulement notre source latine, comme vous l'avez vous-même écrit (avec moults points d'exclamation) dans votre post n°159 "Pour ce qui est des sources, il suffit de simplement lire César tout le reste n'est que commentaires stériles!!!!! ".

César,VII,72 :

Hoc intermisso spatio duas fossas quindecim pedes latas, eadem altitudine perduxit, quarum interiorem campestribus ac demissis locis aqua ex flumine derivata complevit.

La traduction :

Hocintermisso spatio : Dans cet intervalle

perduxit duas fossas quindecim pedes latas : il conduisit deux fossés de quinze pieds de large

eadem altitudine : et d'autant de profondeur

quarum complevit aqua ex flumine derivata :dont il remplit d'eau tirée de la rivière

interiorem : celui qui était situé à l'intérieur

campestribus ac demissis locis :dans la plaine et la partie la plus basse.

Dans cet intervalle, il conduisit deux fossés de quinze pieds de large et d'autant de profondeur, dont il remplit d'eau tirée de la rivière celui qui était situé à l'intérieur, dans la plaine et la partie la plus basse.

car dans une plaine plate comme un billard, il est impossible de creuser un fossé en contre bas de l'autre !!

Une plaine plate comme un billard, ça n'existe pas. Il y a dans cette plaine des Laumes, comme dans toutes les plaines, des parties plus basses et d'autres moins basses. Une image valant parfois mieux que de longues explications, regardez cette photo. On peut y voir que, même sur un "camprestribus" aussi petit qu'un terrain de foot et qui paraît aussi plat qu'un billard, il y a des "demissis locis" (ils se distinguent assez nettement de la partie un peu plus élevée -non inondée- du "billard").

140101100529319715.jpg

Voilà pour la topographie du billard. Ce qui est vrai sur un terrain qui a été parfaitement aplani par l'homme est vrai aussi pour la plaine des Laumes.

C'est pourquoi contrairement à ce que vous affirmez, il a été possible de creuser devant Alise-Sainte-Reine, dans la plaine, deux fossés dont un, situé un peu plus bas que l'autre, fut rempli d'eau. Vous semblez ignorer que la réalité de ces fossés a été mise en évidence à Venarey-les-Laumes, près du carrefour dit "de l'épineuse".

De plus impossible de nier le trucage desfouilles car il est impossible de netrouver que du gaulois ou du pré-gauloisdans une ville gallo-romaine !!

Je suis étonné que vous, qui dites être allé à Alise, affirmiez cela.

Des milliers d'objets de l'époque gallo-romaine ont été trouvés sur l'oppidum, dansles habitats et dans les grands édifices publics : objets de la vie quotidiennedans des domaines aussi variés que la toilette et la parure, l’habillement, lemobilier et la décoration, la table et l’alimentation, l’écriture, les jeux, la musique, les soins médicaux, des centaines de tessères, monnaies… ; des objets rattachés aux cultes : ex-votos en pierre et en bronze, dépôts de cruches votives, avec inscriptions ou sans, la stèle "Alisiia"…etc.

Prenez le texte des commentaires etfaites le parcours a Alise vous tomberez toujours dans l'absurdité dans lescontre sens et contre bon sens !!!

J'ai parcouru ces lieux historiques, avec les Commentaires de César à la main.Certes, le site n'est pas aussi clairement lisible que le château de Versailles, le champ de bataille de Verdun ou celui du D-Day en Normandie, mais j'y ai vu un panorama qui concorde avec la description césarienne. C'est particulièrement net depuis le haut de la montagne de Bussy (où existent d'ailleurs les traces d'un camp romain, mais vous les considérerez sans doute comme des trucages faits par les pro-alésiens...).

Si vous n'avez vu à Alise qu'absurdités, contre sens et contre bon sens, alors je crains que vous ne sachiez pas bien lire de concert le livre et le terrain dont il traite.

Que vous soyez d'accord ou pas, Mandubien signifie homme du Doubs man qui veut dire homme et dubii qui veut dire Doubs !!!

C'est une affirmation gratuite. Elle ne manque pas de fraîcheur ni de pittoresque, mais elle n'est étayée par rien.

Vous voulez qu'Alésia soit dans le Doubs, alors vous soutenez que "man" (germanique) + "Dubii" = "homme du Doubs".

Ceux qui prétendent qu'Alésia Manduborium est Salins-les-Bains, disent que "Mand" pourrait renvoyer à la notion de “sel” mais ne disent rien de"-dub".

Un troisième, qui a trouvé une inscription funéraire où est nommé un certain Mandubilus ou Mandubiius, soutient que ce nom s'interprète en "Mandu" = "petit cheval" et "biio"= "frappeur".

Un 4ème n'explique rien mais affirme que Mandubien signifie "ceux qui battent le chemin" ou"ceux qui foulent au pied"…

Moi ce que j'en dis : on connaît à peine quelque dizaines de mots de l'antique langue gauloise, mais grâce à leur imagination, les "Gaulois" d'aujourd'hui savent en inventer pour les accommoder à leur sauce.

Quand aux trois jours de marches deVercingétorix pour barrer la route des Romains c'est écrit noir sur blanc dansles incunables , Vercingétorix vint en trois repus et planta son ost a 10000pas prés les Romains !!! Comme a cette époque on ne faisait qu'unrepas par jour il a été écrit trois repues pour trois repas ou trois jours demarche, cela me semble clair !!

D'accord,d'accord, c'est la 2ème des 3 traductions possibles (voir mon message précédent). Je ne vous la conteste pas. Donc, mettons que Vercingétorix ait mis3 repues (journées) pour parvenir au lieu où il a intercepté les légions.

C'est pas le temps qu'il faut à une armée pour parcourir les 80 kilomètres de Bibracte à Montbard (au nord-ouest d'Alise-Sainte-Reine où a eu lieu la bataille) ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois après...
Annonces
Maintenant
Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Allons-y avec pelles et pioches. Il faudra sans doute creuser à plusieurs endroits avant d'en avoir le cœur net.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Trois chercheurs ont parlé : le site d'Alésia serait dans le Jura et pas en Bourgogne ! Dixit :

Jean-Louis Brunaux est directeur de recherche au CNRS, auteur de 27 septembre 52 av. J.-C. Alésia, Gallimard, 2012

Yann Le Bohec est professeur émérite à l'université Paris IV-Sorbonne, auteur de Alésia, 52 avant.J.-C. , Tallandier, 2012

Jean-Louis Voisin est maître de conférences honoraire de Paris XII, auteur de Alésia, un village, une bataille, un site, Editions de Bourgogne, 2012.

Qui dit mieux ? :cool:

Modifié par Loargan
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Vaudémont Membre 387 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Trois chercheurs ont parlé : le site d'Alésia serait dans le Jura et pas en Bourgogne ! Dixit :

Les 3 chercheurs que tu cites ont démontré qu'Alésia est l'Alise-Sainte-Reine bourguignone

Jean-Louis Brunaux est directeur de recherche au CNRS, auteur de 27 septembre 52 av. J.-C. Alésia, Gallimard, 2012

Oui, Brunaux confirme qu'Alise Sainte Reine en Bourgogne est Alésia. Ecoutez-le l'expliquer :

http://www.franceint...?content=395751

Dans cette émission vous entendrez aussi les explications de Berthier sur sa méthode du "portrait robot".

Yann Le Bohec est professeur émérite à l'université Paris IV-Sorbonne, auteur de Alésia, 52 avant.J.-C. , Tallandier, 2012

Il dit la même chose que Brunaux . Je cite www.les grands débats :

"Pour Yann Le Bohec, professeur émérite à la Sorbonne, le débat ne se pose même pas : « La toponymie nous apprend que le site s’appelait Alésia. Parallèlement, les fouilles ont permis d’exhumer des éléments concluants : remparts, armes, monnaies… Quant à la tactique, des espaces très importants situés à proximité permettaient d’accueillir les 100 000 hommes évoqués. A contrario, le caractère montagneux de Chaux-des-Crotenay interdit un tel déploiement. » Yann Le Bohec réfute parallèlement l’option stratégique du Jura : « Cela signifie que Vercingétorix se serait délibérément coupé de ses bases arrières implantées en Auvergne. Ce choix est difficilement compréhensible. »

Jean-Louis Voisin est maître de conférences honoraire de Paris XII, auteur de Alésia, un village, une bataille, un site, Editions de Bourgogne, 2012.

Citation : "Dans son livre "Alésia, un village, une bataille, un site", Jean-Louis Voisin revient sur la polémique sans fin autour de la localisation du site. Listant et écartant les alternatives à Alise, il reprend les arguments qui sont autant de preuves pour Alise-Sainte-Reine : la tradition littéraire, le nom, le centre religieux de l'oppidum, les travaux romains, les monnaies gauloises et romaines, les armes, la présence de l'élite gauloise, les chevaux... quand à l'oppidum, devenu petite agglomération d'un pagus, il prospère jusqu'aux invasions de 260-270, renaît quelque peu puis disparaît au début du IVème siècle. Le culte de Sainte Reine, martyrisée en 253, semble avoir été créé fortuitement à la fin de l'Antiquité Tardive et la pratique n'est attestée qu'au VIIIème siècle. Néanmoins l'eau miraculeuse d'Alise se vendra très bien jusqu'à la Révolution".

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Ah, merde, j'avais pas lu. :smile2:

Merci quand même de l'avoir fait pour moi, ça m'a fait gagner un temps précieux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous !

Je voudrais attirer votre attention sur un fait qui, à mon avis revêt une importance toute particulière, quant à la localisation d'Alésia . Dans le texte de César, alésia est qualifiée "d'oppidum mandubiorum" (B.G. VII;68) . Si Alise Sainte Reine porte bien un nom dérivé d'Alésia, on n'y trouve aucune trace des mandubiens avant les affirmations du moine Héri, dont on peut supposer l'origine issue d'une simple ressemblance entre ALESIA et ALISIIA . Or, il existe une ville dont les habitants portent le gentilé de "mandubiens" . Il s'agit de Mandeure dans le Doubs . On ne peut pas accuser les habitants de Mandeure d'avoir choisi délibérément ce gentilé, puisque jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait pensé localiser Alésia à Mandeure ; Ce gentilé provient tout simplement du fait que Mandeure s'est appelé "Mandubia" à une époque reculée .

post-131569-0-04365800-1406050886_thumb.jpg

De plus, il existe entre Mandeure et Montbéliard un site qui correspond aux écrits de César, dont l'arx est le Châtaillon (commune de Bart) . Deux rivières lèchent le pied de la colline oppidale, il s'agit du Doubs et de l'Allan . Il existe une plaine de 3000 pas . La colline du nord et son camp sont très bien localisés, ce qui n'est le cas sur aucun autre site, etc ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Tu parles de la colline du Mont Bart, avec d'un côté l'Allan et le Doubs, et de l'autre le Rupt ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Non! La colline prolonge le Châtaillon entre Voujeaucourt, Courcelles, Arbouans, Sainte Suzanne, Etc ... Elle se situe au confluent du Doubs et de L'Allan .

En voici une vue, avec le Doubs à droite et l'Allan à gauche !

post-131569-0-86477800-1406053930_thumb.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Voici un schéma du site de Mandeure/Montbéliard ! On y voit les principaux éléments .

post-131569-0-37636000-1406054736_thumb.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Les traductions du passage de césar qui décrit la situation d'Alésia souffrent de nombreuses approximations . Voici une description du texte traduit par Constans :

B.G.VII;69

La ville proprement dite était au sommet d’une colline, à une grande altitude, en sorte qu’on voyait bien qu’il était impossible de la prendre autrement que par un siège en règle.

Ipsum erat oppidum Alesia in colle summo admodum edito loco, ut nisi obsidione expugnari non posse videretur

Constans traduit oppidum par ville, alors que le mot oppidum est connu en français . Ce n'est pas grave en soi, mais cela montre que Constans manque de rigueur !

Il manque encore plus de rigueur lorsqu'il traduit "admodum edito loco" par "à une grande altitude" . Edito loco se traduit par lieu élevé et admodum (ou ad modum, puisqu'en latin on ne laisse pas d'espace entre les mots) signifie "à la mesure" . Cette mesure est celle qui permet de voir à César qu'on ne pourra pas prendre la ville autrement que par un siège en règle .

Pour vous convaincre, César emploie "altissimo monte" (très haute montagne) à Gergovie pour une colline d'une hauteur d'environ 330 m, à Besançon (vesontio), il utilise "mons magna altitudine" (montagne de grande hauteur) pour une hauteur de 120 m environ, et seulement "edito colle" (colline élevée) pour Alésia, qui suivant toute logique doit mesurer moins de 120 m .Ce qui est loin d'être le cas à La Chaux des Crotenay, par exemple ...

La seconde phrase ne pose pas de problème de traduction, elle indique que deux cours d'eau lèchent le pied de la colline sur deux partie ...

Quant aux phrases 3, 4 et 5, Constans n'a pas vraiment compris le sens du texte ...

Dans cette partie du texte césar décrit ce qui entoure l'oppidum (pas la colline) . Ces trois parties sont, la plaine de 3000 pas en longueur situé devant l'oppidum, et sur tout le reste, des collines qui entourent cet oppidum et sur la partie est colline oppidale, au pied du mur, un camp entouré d'un mur de pierre sèche et d'un fossé . On peut en déduire la position des trois parties . L'est est occupé par le camp "ad orientem solem" . les collines qui entourent l'oppidum sont contiguës car elles laissent un espace médiocre (mediocri spatio) et non des espaces médiocres . Sachant qu'un camp est construit sur une colline au nord, on peut en déduire que les collines se situent au nord et à l'ouest, il ne reste plus que le sud pour situer la plaine de 3000 pas .

Il y a quelque chose que Constans et ses confrères n'ont pas vu, c'est que "mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio" qui est à l'ablatif est un ablatif absolu dont le verbe "interjecto" est employé au participe parfait . On doit donc traduire "un espace médiocre, de surface de même hauteur, ayant été laissé entre, des collines entourent l'oppidum" . La surface est de même hauteur que la plaine de 3000 pas citée dans la phrase précédente .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
Yann Le Bohec réfute parallèlement l’option stratégique du Jura : « Cela signifie que Vercingétorix se serait délibérément coupé de ses bases arrières implantées en Auvergne. Ce choix est difficilement compréhensible. »

Il n'existe aucun texte antique qui fait mention d'une base arrière en Auvergne ! C'est assez facile de réfuter une thèse avec des arguments inventés ...

Il existe en tout et pour tout, trois options pour localiser Alesia ; Le territoire des eduens, celui des lingons et celui des séquanes . César nous apprend dans la guerre des gaules qu'Alesia ne se situe pas chez les eduens (Constans B.G. VII;90 "His rebus confectis in Aeduos proficiscitur" = "Tout cela réglé, il part chez les Héduens") . Situer Alesia chez les lingons serait un énorme contre-sens . Vercingetorix se serait réfugié chez les plus fidèles alliés de César ? Je ne pense pas, dans cette option, que les lingons aient ouvert grand leur porte à des ennemis ... ( Constans B.G. VII;78 "Mandubii, qui eos oppido receperant, cum liberis atque uxoribus exire coguntur" = Les Mandubiens, qui pourtant les avaient accueillis dans leur ville, sont contraints d’en sortir avec leurs enfants et leurs femmes") et ( Constans B.G. VII;63 "Les Rèmes, les Lingons, les Trévires ne prirent point part à cette assemblée ; les premiers parce qu’ils restaient les amis de Rome, les Trévires parce qu’ils étaient trop loin et étaient menacés par les Germains" = "Ab hoc concilio Remi, Lingones, Treveri afuerunt: illi, quod amicitiam Romanorum sequebantur; Treveri, quod aberant longius et ab Germanis premebantur" ) .

Si donc, sans contredire le texte de César, on ne peut placer Alesia ni chez les eduens, ni chez les lingons, il serait sage d'envisager la situation d'Alesia en séquanie . D'autant plus qu'en Séquanie, on retrouve la trace des mandubiens à Mandeure où les habitants s'appellent encore "mandubiens" et où la ville antique s'est appelée "mandubia" .

Modifié par obelix39
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

C'est une affirmation gratuite. Elle ne manque pas de fraîcheur ni de pittoresque, mais elle n'est étayée par rien.

Vous voulez qu'Alésia soit dans le Doubs, alors vous soutenez que "man" (germanique) + "Dubii" = "homme du Doubs".

Ceux qui prétendent qu'Alésia Manduborium est Salins-les-Bains, disent que "Mand" pourrait renvoyer à la notion de “sel” mais ne disent rien de"-dub".

Un troisième, qui a trouvé une inscription funéraire où est nommé un certain Mandubilus ou Mandubiius, soutient que ce nom s'interprète en "Mandu" = "petit cheval" et "biio"= "frappeur".

Un 4ème n'explique rien mais affirme que Mandubien signifie "ceux qui battent le chemin" ou"ceux qui foulent au pied"…

Moi ce que j'en dis : on connaît à peine quelque dizaines de mots de l'antique langue gauloise, mais grâce à leur imagination, les "Gaulois" d'aujourd'hui savent en inventer pour les accommoder à leur sauce.

J'avoue ne pas pouvoir aider à découvrir la réelle signification de "mandubi" . Mais, je pense qu'il est probable que le "dubi" de "mandubi" soit en rapport avec la rivière du Doubs qui coulait en Séquanie . En Latin, cette rivière a été nommée "dubris" et "dubis", ceci étant la forme latine du mot celtique "duvro" ou "duvo" (hydronymes) . Au bord du Doubs, deux sites on conservé le nom de "duvo" . Il s'agit de Douvot (commune d'Ougney-Douvot -25-) et de Port Douvot (ancien port près de Besançon -25-) . Ainsi, le nom antique latin de Mandeure, "epomanduodurum" (carte Peutinger) contient la racine "manduo" qui est la latinisation de "manduvo" . Les latins ne prononçant pas le"V", on passe de manduvo à manduo, tout simplement ! En latin le "V" et le "U" sont une seule et même lettre .

Pour l'instant, je n'ai pas trouvé la signification du "man" de "Mandubi", mais il existe au moins un exemple de lieu formé d'un préfixe (ven) et d'un équivalent de "duvro" . Il s'agit de Vendeuvre . C'est un village situé sur la Dives (dérivé de duvro/dubro) .

A noter que Mandeure est souvent appelée Mandeuvre par les étrangers, en particulier les suisses .

Modifié par obelix39
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Vaudémont Membre 387 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'avoue ne pas pouvoir aider à découvrir la réelle signification de "mandubi" . Mais, je pense qu'il est probable que le "dubi" de "mandubi" soit en rapport avec la rivière du Doubs qui coulait en Séquanie . En Latin, cette rivière a été nommée "dubris" et "dubis", ceci étant la forme latine du mot celtique "duvro" ou "duvo" (hydronymes) . Au bord du Doubs, deux sites on conservé le nom de "duvo" . Il s'agit de Douvot (commune d'Ougney-Douvot -25-) et de Port Douvot (ancien port près de Besançon -25-) . Ainsi, le nom antique latin de Mandeure, "epomanduodurum" (carte Peutinger) contient la racine "manduo" qui est la latinisation de "manduvo" . Les latins ne prononçant pas le"V", on passe de manduvo à manduo, tout simplement ! En latin le "V" et le "U" sont une seule et même lettre .

Pour l'instant, je n'ai pas trouvé la signification du "man" de "Mandubi", mais il existe au moins un exemple de lieu formé d'un préfixe (ven) et d'un équivalent de "duvro" . Il s'agit de Vendeuvre . C'est un village situé sur la Dives (dérivé de duvro/dubro) .

A noter que Mandeure est souvent appelée Mandeuvre par les étrangers, en particulier les suisses .

Duvo, Duvro, Divo...etc est en effet un hydronyme (mot signifiant rivière, fleuve...). On le trouve aussi dans le nom de la ville de Divodurum (aujourd'hui Metz en Lorraine). Ce n'est pas un hydronyme spécifique au Doubs, à la Séquanie. Il ne nous est d'aucune utilité pour localiser Alésia des Mandubiens.

César nous apprend dans la guerre des gaules qu'Alesia ne se situe pas chez les eduens [...].

D'accord.

Situer Alesia chez les lingons serait un énorme contre-sens . Vercingetorix se serait réfugié chez les plus fidèles alliés de César ? Je ne pense pas, dans cette option, que les lingons aient ouvert grand leur porte à des ennemis ... [...].

César n'écrit pas que Vercingétorix s'est réfugié chez les Lingons. Il écrit qu'il s'est réfugié dans Alésia des Mandubiens : "...Alesiam, quod est oppidum Mandubiorum, iter facere coepit...; VII,68)

Je ne pense pas, dans cette option, que les lingons aient ouvert grand leur porte à des ennemis ... ( Constans B.G. VII;78 [...]) et ( Constans B.G. VII;63 [...]

César écrit que ce sont les Mandubiens (et non les Lingons) qui ont ouvert leur porte à Vercingérorix, comme vous le dites vous-même : (Mandubii, qui eos oppido receperant... ;VII,78)

Si donc, sans contredire le texte de César, on ne peut placer Alesia ni chez les eduens, ni chez les lingons, il serait sage d'envisager la situation d'Alesia en séquanie

Comment Constans traduit-il "...cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret... (VII,66) ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Comment Constans traduit-il "...cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret... (VII,66) ?

Constans traduit ainsi : "comme César faisait route vers le pays des Séquanes en traversant l’extrémité du territoire des Lingons, afin de pouvoir plus aisément secourir la Province"

Mais Constans ne traduit pas toujours correctement le B.G. ...

Modifié par obelix39
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Concernant la subordonnée "cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret" (B.G.VII;66) :

Cette subordonnée est introduite par cum + subjonctif imparfait . On appelle ça "cum historique" et ça indique un enchaînement des faits . C'est donc à la suite du déplacement de César que Vercingétorix s'installe à 10 000 pas (15 km) des romains . Cette tournure de phrase semble indiquer que le déplacement des romains est terminé, lorsque Vercingétorix s'installe .

Le déplacement préalable à l'arrivée des romains au point situé à 10 000 pas des gaulois, s'opère dans le sens lingonie/séquanie . le mot "fines peut, en latin, désigner les frontières ou le territoire inscrit à l'intérieur de ces frontières . C'est pour cela que César précise "extremos fines", il ne parle pas du territoire mais de la frontière des lingons . Nous avons donc " per extremos Lingonum fines" (à travers la frontière des Lingons) et "in sequanos" (en séquanie) .

L'emploi du subjonctif imparfait, plutôt que du subjonctif plus-que-parfait indique une simultanéité dans le déplacement et l'installation de César et Vercingétorix à 15 km l'un de l'autre .

Ayant étudié cette tournure de phrase, on pourrait traduire "cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret, (...) circiter milia passuum decem ab Romanis trinis castris Vercingetorix consedit"

Comme César marchait à travers la frontière des Lingons en Séquanie, Vercingétorix s’établit, en trois camps, à environ dix mille pas des Romains .

Voici l'adresse d'un lien vers un article traitant du "cum historique" (http://www.nautaelat...cum_2b_subj.pdf) et un lien vers un article traitant des prépositions "in" et "per" au paragraphe 16,

Modifié par obelix39
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
obelix39 Membre 584 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Comment Constans traduit-il "...cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret... (VII,66) ?

voici la traduction de Désiré Nisard : "tandis que César se dirigeait vers les Séquanes par l'extrême frontière des Lingons"

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Vaudémont Membre 387 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Constans traduit ainsi : "comme César faisait route vers le pays des

Séquanes en traversant l’extrémité du territoire des Lingons, afin de pouvoir

plus aisément secourir la Province"

Mais

Constans ne traduit pas toujours correctement le B.G. ...

voici la traduction de Désiré Nisard : "tandis que César se dirigeait vers les Séquanes par l'extrême frontière des Lingons"

Vers la Séquanie, chez Constans comme chez Nisars., c'est bien ce qu'il me semblait.

Et pourtant vous estimez qu'il serait sage d'envisager la situation d'Alesia en Séquanie.

Pourquoi ?

.

Modifié par Vaudémont
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×