Aller au contenu

Le nouveau visage de l'ultraviolence


Aaltar

Messages recommandés

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Le nouveau visage de l'ultraviolence

En quelques jours, des actes d'une violence inouïe ont été commis au Parc Astérix et dans la région

de Grenoble. Des agressions barbares auxquelles de plus en plus de filles sont désormais mêlées.

La famille était venue du Nord-Pas-Calais passer une journée de détente au Parc Astérix. Celle-ci s'est terminée au commissariat puis à l'hôpital de Senlis (Oise) à cause d'un simple problème de file d'attente. Trois jeunes qui avaient tenté de doubler la foule ont tabassé deux frères qui le leur avaient reproché.

Des coups de pied dans la tête, des coups de poing assenés sous les yeux d'une vingtaine de jeunes déchaînés. Deux des agresseurs, tout juste sortis de l'adolescence, ont été mis en examen hier pour « violence volontaire (¿) avec préméditation ».

Des déchaînements effrayants

Autre lieu, autre jour, mais même déchaînement de violence gratuite et insoutenable : lundi vers 4 heures du matin, ce sont trois hommes armés qui obligent un habitant d'Echirolles (Isère), sorti promener son chien, à regagner son domicile. Ils veulent lui prendre son argent et sa voiture, maiskidnappent finalement le couple pendant une heure et demie et violent à plusieurs reprises la jeune femme à leur domicile. Les trois hommes sont toujours en fuite.

En moins de quarante-huit heures, ce sont deux faits d'une rare et extrême violence, que l'on peut qualifier de barbares, qui se sont succédé en France.

« Ce qui relève de la violence gratuite, comme dit l'expression courante, a en effet augmenté, analyse le sociologue, spécialiste des questions de violence, Thomas Sauvadet. Nous vivons dans une société où il faut avoir pour être. (¿) On est loin de l'époque où respecter la vie, les êtres, était la valeur suprême. Désormais, la valeur suprême, c'est la possession. »

Et ces déchaînements effrayants ne sont plus l'apanage des hommes. D'après les derniers chiffres disponibles auprès du département de l'Observatoire national de la délinquance à l'Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), pour l'année 2009, les jeunes filles mineures représentent 3,2% des personnes interpellées pour atteintes volontaires à l'intégrité physique, contre 2,3% en 2004.

Source : Le Parisien

Je trouve de plus en plus révoltant le fait que ces faits divers se multiplient. Je trouve alarmant de voir que notre société, faute d'avoir été incapable d'endiguer le problème, est aujourd'hui confronté à une monté de la violence gratuite et surtout que la loi du barbare est maintenant instaurée.

Là où c'est encore plus inquiétant, c'est que ça fait un appel d'air, la radicalité engendre la radicalité et il est urgent d'avoir rapidement une réponse claire et considérée face à ces problèmes. Plus on attendra, et le boulot devrait être fait depuis longtemps !, plus la réponse se devra d'être grave et sérieuse.

Je n'ai jamais été pour le radicalisme sécuritaire, mais force est de constater que la grave dérive qui s'amorce va être de plus en plus difficile à conjurer et un problème de cette nature va forcément demander des réactions utiles mais qui n'étaient pas souhaitables à l'origine.

Ces abrutis, et le terme est modéré, ne se rendent même pas compte qu'ils sont eux même en train de réveiller une bête qui sommeil et qui risque bien de faire des ravages quand elle sera lâchée. Il sera toujours temps de se plaindre des flics, de la société et de la misère, quand la lie sera consommée jusqu'à la garde et que répression rimera vraiment avec brutalité.

Ces abrutis, fabriquent à tour de bras des arguments pour une société plus disciplinée, ils ne s'en rendent même pas compte de la portée de leur connerie. Un société sans idéaux est une société qui se meurent, nous n'en avons actuellement plus, une vraie perte de repère pour tout le monde, mais le phare qui va se hisser hors de l'eau n'a aucune autre vocation que de nous amener sur des récifs, en haut brule une flamme, celle de la haine et de la perdition. Flamme allumée comme autant de ses voitures brulées inutilement et par des acteurs qui ne comprennent rien à ce qu'ils sont en train de favoriser.

L'appel d'air que j'évoque, c'est la montée du Front Nationale, évidement. C'est la montée du sécuritaire nécessaire (car il finit par le devenir), c'est à n'en pas douter pas moins de 15-17 % aux prochaines élections présidentielles, et vu la conjoncture, il y a de quoi être particulièrement inquiet.

Sur le même sujet, j'écrivais ceci il n'y a pas longtemps

LA NOUVELLE COURS DESMIRACLES

(non je n'ai pas oublié un espace)

Je suis inquiet. Notre pays, notre société, nos villes, sont en proie à une réelle problématique vis à vis de cet urbanisme mal vieillissant. Le modèle des quartiers populaires était peut être viable à un moment où la valeur travail y était associée, ce n'est aujourd'hui plus le cas.

Par où commencée ? le sujet est vaste. J'imagine par ce qui nous menace, puisque c'est là ma principale inquiétude. Les causes on lest connait, les pourquoi, les comment, tout ça n'a qu'une importance relative. Les conséquences, elles, sont bien plus graves.

Où va-t-on ? Vers une aggravation de la situation qui ne va au fil du temps cesser de se dégrader. Inexorablement, demain sera pire qu'hier, indéniablement, demain sera l'enjeu du destin d'un peuple et d'un pays.

Beaucoup de problèmes se greffent en collier sur le fil de la banlieue. La partie la plus visible est l'insécurité ou devrais je plutôt parler de zone de non droit. Mais ce n'est là que le moindre des maux qui s'élaborent. A coté, il y a la politique, l'idéologie, le lien social ou encore la culture. Je vais tenter d'aborder chacun des aspects (et j'en oublie surement).

La politique

Actuellement, et vu comment nous fonctionnons, c'est ma préoccupation la plus essentielle sur ce sujet. Comment la politique est elle confrontée au [cas banlieue] et hélas, je suis très pessimiste. La politique est devenue populiste, électoraliste. L'essentiel du travail pour les politiques consistent à en avoir et une fois obtenus leur préoccupation tournent principalement à le conserver. A partir de là, comment, par quelle magie des bons sentiments, va-t-on avoir vraiment des décisionnaires responsables et conscient du rôle à jouer sur ce dossier ?

Je suis très amère, car il faut l'avouer, rien n'est à attendre de la politique sur le problèmes qui nous intéresse. A aucun moment, les décisions politiques vont pouvoir résorber la lente dérive. Les gens dans les quartiers sont en ruptures avec les politiques et réciproquement, il n'y a, déjà, plus de réconciliation possible.

La politique qui viendrait du quartier ? donner la chance à des gens issues du problème d'être entendus, écoutés, pris en considération et porteur d'un message ? Non, les politiques savent garder leurs sphères et ne laissent y entrer des gens que s'ils sont capables de leur apporter quelque chose, et surtout que si le message peut les servir eux et non l'inverse.

Par conséquent, et je suis au regret de le constater : la "politique" qui sortirait de la banlieue ne sera qu'instrumentaliser pour servir telle ou telle idéologie, mais n'aboutira jamais sur des résultats censés être vitaux pour surmonter les difficultés.

L'idéologie.

Au delà de la politique, il y a le message. C'est la nature de ce dernier qui sera conditionné en idéologie.

Comme on vient de le voir, le message des politiques n'est pas le même qui est attendu ou même tout simplement réaliste. Ils ne sont plus, quelque soit la tendance, en mesure d'avoir une portée effective sur cette catégorie de la population et c'est catastrophique car tout découle de là.

Nos sociétés, depuis l'établissement de la Civilisation, sont portée par des messages, des volontés, des idéologies, en leur absence, une certaine anarchie va régner un temps mais tous savons que l'anarchie n'est qu'une période transitoire à un moment de l'Histoire déréglée, ce n'est et ne sera jamais un modèle de société viable.

Alors quoi ? Le constat est qu'actuellement, les couches populaires sombrent dans la douce anarchie, celle qui n'a pas de message, celle qui n'a pas de grande cause. L'abandon moral, sociétal et la perte de toute perspective d'avenir fait que petit à petit, par un processus amorcés depuis 10 ou 20 ans, les quartiers sombrent misérablement.

Les idéologies des politiques (en ont ils encore eux mêmes ?), n'impactent plus le bas peuple, trop décalés avec les quotidiens, trop désuet face aux problèmes. A gauche, comme à droite, le calice est vide depuis bien longtemps et aucun des effets d'annonce d'une espèce de volonté "sécuritaire" ne peut se montrer efficace.

L'extrême droite ? on peut s'inquiéter et d'une manière plus globale quant à la monté du nationalisme. Fatalement, c'est la solution par le plomb mais c'est aussi la pire orientation possible. Doit on considérer que le [cas banlieue] crée t il de lui même l'aspiration vers le haut de ce qui lui est le plus dangereux ? Oui et c'est en ça que ça nous concerne tous, car à un moment, la problématique concernera tout le monde si celà doit ramener des vieux démons à la surface.

Et sur place, quelle est l'idéologie ? Et bien son absence crée un gouffre aspirant, rien ne s'en dégage de bon. En l'absence de roi, ils le sont tous un petit peu, j'ai envie de dire. L'autorité non respectée se reporte sur autant de petit chefs qui dictent alors une nouvelle façon de procéder et il faut se rendre à l'évidence : c'est un retour à l'organisation barbare.

Le lien social.

On a cru longtemps que la France, pays réussissant en toute relativité, était devenu riche. Riche donc plus de pauvreté pour le bas peuple et c'est une chimère.

La rébellion vient d'une incompréhension des acteurs dans les quartiers qui pensent que l'Etat c'est l'argent, le pouvoir (les parents!) et qui pour eux pauvres est donc l'ennemi. Je dis les parents! ironiquement mais non sans argumenter : l'ado a besoin à un moment, pour devenir homme, de devenir sa propre autorité, c'est en psychologie ce qu'on appèle tuer le père, les parents ne sont plus garant de l'éducation et de l'élevation de leur enfant, par conséquent, depuis longtemps, ils ne sont plus considérer comme l'autorité naturelle au moment où l'ado doit tuer le père. Le mécanisme se reporte de facto sur l'autre, l'absolu représentation de l'autorité : l'Etat.

La société française a cru s'être absoute de toute représentation pauvre et n'accepte plus l'idée que la population puisse être dans un dénuent totale, y compris en terme de perspective. Oui car la pauvreté c'est aussi l'absence de rêve liés à la réussite. Pourtant, même aux heures les plus rayonnante de la nation France, il y avait des pauvres, des gueus, uen cour des miracle. On doit accepter de se voir aussi comme ayant une partie pauvre, sinon comment prendre la problématique à bras le corps.

La reconnaissance et son besoin d'expression sont en cause dans la façon d'exprimer cette réalité. Encore dans une sorte de dénie, la France doit composer réellement avec ceux qui la composent, rejeter la pauvreté c'est aussi la contraindre à surenchérir pour se faire entendre et reconnaitre, puis c'est l'empirisme.

La culture.

Riche pourtant, elle ne manque pas de s'exprimer dans ces lieux. Beaucoup des acteurs de la vie des cités seraient même bien plus créatifs qu'au coeur de la société petite-bourgeoise. Cette culture ne se heurte même pas forcément au reste des cultures, on voit très bien les arts des cités venir se mélanger, à l'appel des villes, au coeur de nos sociétés. C'est donc que les cités ne sont pas "rejetées" comme voudraient le faire croire les truands.

La culture du quartier à 2 vitesses. D'un coté, ceux qui veulent bouger leur vie et qui passent par ce biais d'expression et de l'autre les gardien du temps de la grande racaillerie qui ne peuvent se résoudre à voir leurs voisins sortir la tête du trou. Oui, le coq est bien l'emblême de la France, et tel un petit voyou, n'a t il pas besoin d'être juché sur un tas de fumier pour gueuler plus fort ?! Le lascar a besoin du désordre pour imposer le sien et érige ça en véritable culte du chaos. La culture positive se retrouve entachée de la culture négative.

Ailleurs, la grande culture globale qui intègre tout, ne peut évidement pas accepter la loi du barbare, la culture du pays entre donc en réjet et n'accepte plus les expressions qui en sont faites. Le défi de l'ordre, de l'état, de la société finalement, pèse lourd et aura de lourdes conséquences.

La rupture.

Sans projet de société, aucune des tendance amorcées depuis 20 ans ne vont changer de cap. Pire seront les choses demain car rien aujourd'hui n'est possible.

La culture du barbare, l'inefficacité du politique, l'idéologie et son absence, ne vont faire que de décharner les voiles d'un radeau à la dérive.

Les extrèmes vont s'accentuer : plus de violences dans et contre les cités, voilà le menu à venir. Monté du nationalisme, soit disant salutaire après les problèmes rencontrés mais au combien dangeureux pour nous tous. Monté du fanatisme, aussi bien dans les quartiers, que contre ces mêmes quartiers, c'est l'effet aspirant, chacun des problèmes croient pour rester combatifs par rapport à l'autre.

Inquiétude.

Plus directement : mon inquiétude. Je suis très soucieux de ne voir aucune autre sortie possible pour ce grave problème. Je ne vois pas, comment, dans le monde actuel, au coeur des problèmatiques de "la grande société monde", le [cas banlieue] peut se résolver autrement que par l'escalade insensé vers un horizon toujours plus violent.

J'ai peur d'un coté que ces zones barbares ne s'établissent véritablement et d'un autre coté que la réponse du peuple et donc de l'état soit de pire en pire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 114ans Posté(e)
winglou Membre 527 messages
Baby Forumeur‚ 114ans‚
Posté(e)

si on avait des politiques un peu plus responsables , pas des gens qui viennent dans les banlieues a l'approche des élections, qui pensent en priorité a leur carrière, qui mentent continuellement dans les médias et qui pour moi, sont lâches, et loin de la réalité, l'explosion sociale ne tardera pas, si ils continuent dans leur autisme :o°

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

J'en tremble d'avance.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Je ne me fais aucune illusion quant à la capacité des anarchistes de se réjouir de la situation. :o°

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité saint gaudens
Invités, Posté(e)
Invité saint gaudens
Invité saint gaudens Invités 0 message
Posté(e)

La justice n'étant plus dissuasive, Encore faudrait-il leur infliger des peines moins dérisoires -( amende symbolique, prison avec sursis ou peine de prison effectuer à moitié.)

Et une victime se retrouvant devant son bourreau, quelques mois après.

Pour exemple, l'assassin de cette femme qui faisait son jogging, il y a quelques mois et qui croisait quotidiennement sa précédente victime, une adolescente qu'il avait violé. Celui étant venu habiter a quelques centaines de metres de chez elle, après avoir été relaché pour bonne conduite et effectuer seulement une petite partie de sa peine...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 114ans Posté(e)
winglou Membre 527 messages
Baby Forumeur‚ 114ans‚
Posté(e)
si on avait des politiques un peu plus responsables , pas des gens qui viennent dans les banlieues a l'approche des élections, qui pensent en priorité a leur carrière, qui mentent continuellement dans les médias et qui pour moi, sont lâches, et loin de la réalité, l'explosion sociale ne tardera pas, si ils continuent dans leur autisme :o°

en plus j'ai lu l'article, ces personnes du nord, ceux qui ont été tabassés, ont été traités de sales blancs, et je me demande si certaines associations vont réagir a ce genre de propos, mais je doute fortement!!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 44ans Posté(e)
podzobe Membre 591 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Ils étaient pas encadrés ces "jeunes courageux" ? Ils étaient ou les "éducateurs"/accompagnants ?

J'aide de temps en temps dans une petite manade (taureaux) et on a reçu une vingtaine de jeunes de Nimes (zup nord, nombre le plus élevé de plaintes en France, dans le collège du quartier, il y a quelques années), ils ont fait quelques petits jeux de vachettes avant qu'ils aillent faire un peu d'équitation à côté, il y avait 2 éducateurs "grands frères"...ils n'ont pas bougé. ("merci m'sieur", "s'il vous plait", "on pourra revenir ?" etc...).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Z'ont pas de caméras vidéos au parc Astérix ?

Il parait qu'elles suffisent à dissuader de toute violence , en tout cas pour les VRP politiques qui nous les vendent

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×