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Paul Eluard


Caez

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Administrateur, Clyde Barrow, 42ans Posté(e)
Caez Administrateur 23 401 messages
42ans‚ Clyde Barrow,
Posté(e)

Paul éluard

Paul éluard, de son vrai nom Eugène émile Paul Grindel, né le 14 décembre 1895 à Saint-Denis, mort le 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont, était un poète français.

C'est à l’âge de vingt et un ans qu'il choisit le nom de Paul éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhéra au dadaïsme et fut l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée. Il sera connu également sous les noms de plume de Didier Desroches et de Brun

Source : Wikipedia

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La mort, l'amour, la vie

J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité

Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho

Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges

Comme un mort raisonnable qui a su mourir

Un mort non couronné sinon de son néant

Je me suis étendu sur les vagues absurdes

Du poison absorbé par amour de la cendre

La solitude m’a semblé plus vive que le sang

Je voulais désunir la vie

Je voulais partager la mort avec la mort

Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie

Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vire ni buée

Ni rien devant ni rien derrière rien entier

J’avais éliminé le glaçon des mains jointes

J’avais éliminé l’hivernale ossature

Du voeu de vivre qui s’annule

Tu es venue le feu s'est alors ranimé

L'ombre a cédé le froid d'en bas s'est étoilé

Et la terre s'est recouverte

De ta chair claire et je me suis senti léger

Tu es venue la solitude était vaincue

J'avais un guide sur la terre je savais

Me diriger je me savais démesuré

J'avançais je gagnais de l'espace et du temps

J'allais vers toi j'allais sans fin vers la lumière

La vie avait un corps l'espoir tendait sa voile

Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit

Promettait à l'aurore des regards confiants

Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard

Ta bouche était mouillée des premières rosées

Le repos ébloui remplaçait la fatigue

Et j'adorais l'amour comme à mes premiers jours.

Les champs sont labourés les usines rayonnent

Et le blé fait son nid dans une houle énorme

La moisson la vendange ont des témoins sans nombre

Rien n’est simple ni singulier

La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit

La forêt donne aux arbres la sécurité

Et les murs des maisons ont une peau commune

Et les routes toujours se croisent.

Les hommes sont faits pour s’entendre

Pour se comprendre pour s’aimer

Ont des enfants qui deviendront pères des hommes

Ont des enfants sans feu ni lieu

Qui réinventeront les hommes

Et la nature et leur patrie

Celle de tous les hommes

Celle de tous les temps.

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Dit de la force de l'amour

Entre tous mes tourments entre la mort et moi

Entre mon désespoir et la raison de vivre

Il y a l'injustice et ce malheur des hommes

Que je ne peux admettre il y a ma colère

Il y a les maquis couleur de sang d'Espagne

Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce

Le pain le sang le ciel et le droit à l'espoir

Pour tous les innocents qui haïssent le mal

La lumière toujours est tout près de s'éteindre

La vie toujours s'apprête à devenir fumier

Mais le printemps renaît qui n'en a pas fini

Un bourgeon sort du noir et la chaleur s'installe

Et la chaleur aura raison des égoïstes

Leurs sens atrophiés n'y résisteront pas

J'entends le feu parler en riant de tiédeur

J'entends un homme dire qu'il n'a pas souffert

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible

Toi que j'aime à jamais toi qui m'as inventé

Tu ne supportais pas l'oppression ni l'injure

Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre

Tu rêvais d'être libre et je te continue.

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Invité zazou
Invités, Posté(e)
Invité zazou
Invité zazou Invités 0 message
Posté(e)

Merci pour ces infos Caez :blush:

En effet le nouveau groupe scolaire de ma commune devrait se nommer ainsi, j'aurais l'air moins conne quand j'en causerai à "Pierrot" (le maire) :coeur:

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Invité Ysaline
Invités, Posté(e)
Invité Ysaline
Invité Ysaline Invités 0 message
Posté(e)

L'AMOUREUSE

Elle est debout sur mes paupières

Et ses cheveux sont dans les miens,

Elle a la forme de mes mains,

Elle a la couleur de mes yeux,

Elle s'engloutit dans mon ombre

Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière

Font s'évaporer les soleils

Me font rire, pleurer et rire,

Parler sans avoir rien à dire.

********************

UN LOUP

Le jour m'étonne et la nuit me fait peur

L'été me hante et l'hiver me poursuit

Un animal sur la neige a posé

Ses pattes sur le sable ou dans la boue

Ses pattes venues de plus loin que mes pas

Sur une piste où la mort

A les empreintes de la vie.

********************

é propos de "Un loup", à écouter absolument, la version chantée d'après une composition de Francis Poulenc. Le travail a été fait pendant la seconde guerre mondiale, Eluard envoyant les textes à Poulenc par pigeon voyageur... Le texte de "Liberté", le dernier mouvement de l'¿uvre chorale Figure humaine, à laquelle "Un loup" appartient également, a été largué sur la France occupée en signe d'espoir.

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Membre+, 52ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

La terre est bleue

La terre est bleue comme une orange

Jamais une erreur les mots ne mentent pas

Ils ne vous donnent plus à chanter

Au tour des baisers de s'entendre

Les fous et les amours

Elle sa bouche d'alliance

Tous les secrets tous les sourires

Et quels vêtements d'indulgence

é la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert

L'aube se passe autour du cou

Un collier de fenêtres

Des ailes couvrent les feuilles

Tu as toutes les joies solaires

Tout le soleil sur la terre

Sur les chemins de ta beauté.

Oeil de sourd

Faites mon portait.

Il se modifiera pour remplir tous les vides.

Faites mon portrait sans bruit, seul le silence,

A moins que - s'il - sauf - excepté -

Je ne vous entends pas.

Il s'agit, il ne s'agit plus.

Je voudrais ressembler -

Fâcheuse coïncidence, entre autres grandes affaires.

Sans fatigue, têtes nouées

Aux mains de mon activité.

L'amour la poésie, 1929

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Lily. Membre 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,

Un rond de danse et de douceur,

Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,

Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu

C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,

Roseaux du vent, sourires parfumés,

Ailes couvrant le monde de lumière,

Bateaux chargés du ciel et de la mer,

Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores

Qui gît toujours sur la paille des astres,

Comme le jour dépend de l'innocence

Le monde entier dépend de tes yeux purs

Et tout mon sang coule dans leurs regards.

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Membre, Posté(e)
Louise M Membre 152 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne suis pas cliente

je trouve ça boursouflé,répétitif,lourdaud

manquant de primesaut et d'un brin de recul

scolaire,quoi

Ce n'est pas Aragon.......

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  • 3 semaines après...
Invité Delling
Invités, Posté(e)
Invité Delling
Invité Delling Invités 0 message
Posté(e)

J'ai toujours trouvé la majorité de ses poèmes bien trop geignards, avec ses poèmes pour mettre au goût du jour, les pauvres petits tués par les nazis.

Lutte inlassable de l'anti-conformisme, tout en se ruant tête baissée vers une niaiserie épouvantable.

On peut alors, en effet, parler de clientèle, et je ne mange pas de ce pain là.

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Invité Karbomine
Invités, Posté(e)
Invité Karbomine
Invité Karbomine Invités 0 message
Posté(e)

Chacun sa came.

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