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Bonjour à toustes!

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Invité Caminde

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Réflexions d'une personne quelques heures avant le procès du 15 janvier:

"Quand la loi couvre l'injustice, la place de l'honnête homme est en prison"

Henry David Thoreau (1817, 1862, USA) essayiste, poète., philosophe de la condition humaine.

Son essai La Désobéissance civile a inspiré Tolstoï, Martin Luther King, et Gandhi..

Et Gandhi ajoutait:

"Retirer la désobéissance civile, c'est mettre la conscience en prison"

Qui a porté plus la sagesse dans la Vérité d'une démocratie et des Droits Humains pour tous... Luther King, Gandhi?

ou Bush et Sarkozy?

Alors demain, les amis de toutes les solidarités avec le CSPSP, DAL, MRAP, Relais Etrangers, LDH, et tous syndicats ou partis de gauche qui l'ont exprimé ou pas encore cette péripétie de la démocratie mise à mal par une politique d'Empire, aucune Vérité ne sera jugée ou re-jugée.

La Vérité jugée reste un concept irréel. D'ailleurs, de Vérité chacun(e) a la sienne. Dans le temps, en société elle peut changer, doit changer.

La seule Réalité qui compte dans un Jugement selon la Loi, c'est ce qu'on croit juste de vérifier ... Mais qu'est-ce la Loi? Depuis le temps que nous manifestons et rassemblons en nombre, notre mobilisation dénonce le fait que la Loi est par certains aspects injuste, voire pas respectée par l'Etat lui-même vis à vis des demandeurs d'asile, et pas respectable vis à vis de la Dignité des Droits Humains pour les étrangers sans-Papier.

Alors... juger par rapport à la Loi , à tous les camarades de lutte, loin de tout chipotage perso, de fonctionnement mental de chacun ou d'organisation de chaque asso: TENONS BON, quelque soit le résultat du procès, la Loi de référence pour juger la Vérité, c'est ce que nous voulons changer. Et ce , nous savons que nous le faisons loyalement, avec nos armes pacifiques, faites aussi de mots humoristiques pour caricaturer ceux qui l'appliquent commandités par l'Etat politique que nous désapprouvons.

Allez, à demain matin, bonne heure, bonne humeur, et ...

Salut."

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
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Salut frangine :bo: :)

Bon c'est super ce que tu écris, mais le mot camarade, :bo: j'aime pas trop :bo: Fait trop penser à Marchais :blush: :coeur::coeur: Trouves un autre terme comme allez les ami(e)s, les copines, copains etc....

Bon, ce n'est que mon opinion :snif:

moi je sais pas écrire de la main gauche, j'ai toujours été droitié ou anarchiste hi!hi! Bon d'accord :) Anarchiste de droite hi!hi! pi pourquoi pas un peu royaliste? C'est bien un roi pour représenter son pays à l'étranger? C'est toujours mieux que le nain plein de tics hi! hi! :) :) :)

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Posté(e)
Salut frangine :) ;)

Bon c'est super ce que tu écris, mais le mot camarade, :) j'aime pas trop :) Fait trop penser à Marchais :coeur::snif::bo: Trouves un autre terme comme allez les ami(e)s, les copines, copains etc....

Bon, ce n'est que mon opinion :)

moi je sais pas écrire de la main gauche, j'ai toujours été droitié ou anarchiste hi!hi! Bon d'accord :| Anarchiste de droite hi!hi! pi pourquoi pas un peu royaliste? C'est bien un roi pour représenter son pays à l'étranger? C'est toujours mieux que le nain plein de tics hi! hi! :) :) :)

Bonjour frangin, :D :bo:

Bon, alors,je m'explique, plaque, ploque. :blush:

C'est pas moi qui ai écrit, ensuite yess le mot "camarade" , il rappelle Marchais, Staline et le PC ( pas l'ordi mais le parti, quoi que maintenant ceux qui en viennent je ne crois pas du tout qu'ils soient toustes des horribles staliniens/maos niant les individus), après je connais un peu celui qui a écrit ça et je pense que dans sa tête, bouche, plume, stylo ou petits doigts qui tapaient sur l'ordi c'était juste pour plaisanter gentiment, et que ça voulait plutôt dire comme tu dis "copains-pines, ami-es, etc..." ayant décidé de consacrer une partie de leur vie à une cause commune qui n'est pas vraiment gagnée d'avance....et qui sont plutôt aussi du genre anars.

J'ai hésité à recopier ce qui concerne la gôche, mais je l'ai fait pour pas censurer. :)

Bon, d'un autre côté si y'avait que le nain de jardin à faire ch... son monde et son peuple (je cause bien correct, non? :o° ), ça irait.... :) :coeur:

Voilà, voili,voilù. ;)

Pfff, chipotes pas pour une chipolata :o°:o

Bonne journée à toi et à ceux/celles qui passent par ici.

meteo: fait soleil et pas froid en Brrrrretagne :bo: et ça va bueno pour bibi.

A +

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
Posté(e)

Bin, heu? Bonjour frangine,

pas tentée pour aller en Haïti?

Ouais, je sais, c'est assez dangereux,on se fait vite trucider là bas...

Pour ma part j'aime mieux les pays asiatiques pour apporter de l'aide.

Moins de violence.

En Haïti, 1 mn seul dans la rue et il ne te reste plus rien...

Toujours été comme ça chez eux...

Peut-être qu'avec beaucoup plus de militaires il y aura plus de sécurité, mais j'en doute?

avec cette misère ils tuent pour vivre!

Bon, bin, heu? Je parlais de quoi moi?

Ah oui? L'insimination artificielle du poulet...

J'suis pas pour, et toi :blush: et vous? :coeur:

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Invité Caminde
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Bin, heu? Bonjour frangine,

pas tentée pour aller en Haïti?

Ouais, je sais, c'est assez dangereux,on se fait vite trucider là bas...

Pour ma part j'aime mieux les pays asiatiques pour apporter de l'aide.

Moins de violence.

En Haïti, 1 mn seul dans la rue et il ne te reste plus rien...

Toujours été comme ça chez eux...

Peut-être qu'avec beaucoup plus de militaires il y aura plus de sécurité, mais j'en doute?

avec cette misère ils tuent pour vivre!

Bon, bin, heu? Je parlais de quoi moi?

Ah oui? L'insimination artificielle du poulet...

J'suis pas pour, et toi :coeur: et vous? :snif:

Coucou frangin,

Ben non, pas tentée pour aller à Haïti, puis je serais totalement inutile là-bas, à part aider avec mes petits bras, mais je suis certaine qu'avec l'affolement général, je ne saurais pas vraiment être eeeeeeeeeeeffiiiiiiicaaaaaaaaaace.

En tous cas, je vérifie encore qu'on ne choisit pas son pays ni sa famille ni sa nationalité et que c'est un peu pour moi une chance d'être née française et d'avoir pu bénéficier et de bénéficier encore de pas mal de choses.

Pour les pays asiatiques, je repense au Cambodge au moment du Kampuchea.Mais je n'y étais pas, j'ai seulement lu quand j'y suis retournée pour mon seul plaisir.Ben oui, je suis nantie.C'est ainsi.Plus vu ceux qui avaient survécu.Mais de toutes façons la guerre c'est une autre sorte de séïsme.

Le poulet et sa procréation, ben non, suis pas pour du tout.Quoi qu'un poulet bien rôti bien doré cuit à point, miam!!! :blush:

Arrête donc de vouloir faire de moi une cannibale, rhoooohhh :bo: Et les légumes? Les fruits? Du bon pain? c'est très très bon aussi.

Bonne journée tout l'monde, et vivez le plus en paix possible, c'est ben agréable la paix! :coeur:

Quoi, vous dites que le monde est absurde et l'humanité pas cool du tout? C'est vrai.Vous n'avez pas tort.

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Invité Caminde
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Invité Caminde
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Livres

Oh les filles!

Anna, Bénédicte, Leïla, Chloé, Muriel, cinq copines aux caractères bien trempés qui traversent vaille que vaille la vie et ses désastres annoncés. Entre ruptures, examens, bébés, famille, amours sans espoirs et pyjama partys, dur, dur d'être une femme moderne. Mais qu'est-ce que ce serait pire s'il n'y avait pas les autres!

product-707331.jpg

Pyjama party a attiré mon oeil par les couleurs et le graphisme fort sympathique de sa couverture. Le coup d'essai ayant été transformé, j'ai avalé dans la foulée les quatre autres tomes de la série sur lesquels j'ai pu mettre la main!

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Les cinq filles qu'on découvre au cours d'une de ces soirées papotage sont attachantes. Chacune traine avec elle le poids d'une éducation, d'une famille, de traditions, parfois des trois avec une énergie peu commune et un humour qui leur permet de rester droites dans la tourmente. Et comme de toute manière quand il y en a une qui penche, les quatre autres font tuteur, tout va pour le mieux dans un univers agité.

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Dans le premier tome, Christopher prend le temps de camper ses personnages en leur laissant le temps de dévoiler leurs victoires et leurs déboires amoureux. On s'attache déjà à ces demoiselles si "comme tout le monde", à la petite bande qu'elles forment, si soudée que les vacheries, les coups de gueule et les petites trahisons ne parviennent pas à entamer leur entente. Son trait sobre, agréable s'allie à la simplicité du scénario pour offrir une lecture sereine, agréable et amener tout doucement à l'envie de découvrir la suite de leurs aventures. Et sans oublier au passage de traduire très efficacement sentiments et ressentiments!

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Et dans les tomes suivants, la découverte des familles, des amoureux nous fait pénéter plus avant dans le petit monde de ces demoiselles. Entre deux cases, on voit poindre les questions et les problèmes qui se posent aux jeunes adultes: l'amour, l'orientation sexuelle, l'homoparentalité, le sida, la religion et son poids. Chacune des filles doit faire face à des décisions difficiles, des situations qui remettent en cause la vision qu'elles pouvaient avoir du monde... Et de leurs parents! En devenant adulte, en rompant avec ce cocon familial rejeté et parfois acerbement critiqué, elles se confrontent aussi avec des parents très différents de ceux qu'elles croyaient connaître. Avec de bonnes et de bien moins bonnes surprises.

au_nom_du_pere_filles_les_5_bd_type3.jpg

Les personnages secondaires, nombreux et bien campés apportent une richesse bienvenue au décor et permettent de diversifier la gamme des rapports qu'entretiennent les héroïnes de l'histoire avec le monde qui les entoure. On se retrouve dans des moments de vie qui peuvent parfois frôler la caricature tant l'auteur va au coeur et à l'essentiel des rapports humains.

Tout cela avec toujours autant de tendresse et une légéreté qui enveloppe de coton et de cocasserie des moments durs.

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
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HEIIIIIII !!!!!!!

J'patiente depuis lundi et j'vois toujours rien venir :blush: :coeur:

Alors frangine, en panne?

Boogie

Canned Heat - Shake and BoogieAllez allez, en faisant cuire ton repas, super en musique :bo::coeur::snif:
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Invité tonica
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Invité tonica
Invité tonica Invités 0 message
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biz Caminde !!!...voili,je fait un effort de laisser mon habitude de fantome pour que tu saches que je passe aussi souvent chez toi, bin oui, parfois on effleure seulement...pi ca serait joli si tu pourrais nous faire un ptit resume sur l'intelligence...il a du etre bien interessant le doc, puisque tu n'a pu dormir a cause ...bien belle soiree a toi, ...smoak bien joli

Modifié par tonica
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Invité Caminde
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Invité Caminde
Invité Caminde Invités 0 message
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biz Caminde !!!...voili,je fait un effort de laisser mon habitude de fantome pour que tu saches que je passe aussi souvent chez toi, bin oui, parfois on effleure seulement...pi ca serait joli si tu pourrais nous faire un ptit resume sur l'intelligence...il a du etre bien interessant le doc, puisque tu n'a pu dormir a cause ...bien belle soiree a toi, ...smoak bien joli

Merci Tonica, merci frangin, de vos visites, ça me fait bien plaisir.

Promis, je vais donner ce que j'ai trouvé sur l'intelligence. Je pense que c'est du sérieux mais intéressant , je l'ai trouvé plaisant, je l'ai lu sur le journal de la mutuelle de l'éducation nationale.

Alors hein.

Biz à vous deux :blush:

Nubienv'

Mère ci :coeur:

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Invité Caminde
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Je vais au lit, je reviens juste du taf.Bon, d'accord on a mangé avec une copine après au resto.Mais quand même on a bien bossé.

A plus :blush:

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
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Je vais au lit, je reviens juste du taf.Bon, d'accord on a mangé avec une copine après au resto.Mais quand même on a bien bossé.

A plus :blush:

Pas encore réveillée Ohé, ohé, du bateau!!!!! ça pionce encore?

bonjour frangine, bonne journée :coeur::coeur:

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Pas encore réveillée Ohé, ohé, du bateau!!!!! ça pionce encore?

bonjour frangine, bonne journée :coeur::snif:

Réveillée depuis 9h.Mais t'as vu à quelle heure je me suis couchée?Puis alors, je te jure qu'il y a de l'eau dans le gaz dans plein de trucs et que y'a des gens crevés, nazes, HS.Anne qu'est prof est arrivée hier, elle avait oublié qqch d'important l'autre jour, c'est parce que au bahut, y'a conflits sur conflits, et là, les gamins dès qu'il y a qqch contre eux (mauvaise note ou autre) ben ils accusent de racisme.Je sais, y'a qq années, quand j'étais prof, un gamin m'avait acccusée de racisme parce que j'avais pas mis une bonne note à son devoir.J'ai pas eu le temps de lui expliquer que non c'était pas du tout ça.Mais est-ce qu'il l'aurait admis? Mystère et boule de gomme...

Ambiance!!!

Aîe aîe aîe!On n'est pas sortis de l'auberge :blush:

Mamaaaaaaaaan!

Moi, ça va beaucoup mieux surtout depuis que je suis retraitée. :bo: Puis comme j'ai pas charge de famille, alors j'ai tout mon temps comme j'ai envie de l'occuper. Mais je veux plus être crevée, naze, HS.Et la copine avec qui on a été au resto hier, ben elle continue à 70 ans comme une dingue,on peut vraiment pas la traiter de feignante d'idiote d'hypocrite, je l'adore parce qu'on peut rigoler avec et qu'elle est pas mesquine pour 2 sous et qu'elle comprend quand d'autres sont nazes ou poussent un coup de gueule.

Bonjour frangin.Bonne journée à toi :coeur::bo:

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
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Réveillée depuis 9h.Mais t'as vu à quelle heure je me suis couchée?Puis alors, je te jure qu'il y a de l'eau dans le gaz dans plein de trucs et que y'a des gens crevés, nazes, HS.Anne qu'est prof est arrivée hier, elle avait oublié qqch d'important l'autre jour, c'est parce que au bahut, y'a conflits sur conflits, et là, les gamins dès qu'il y a qqch contre eux (mauvaise note ou autre) ben ils accusent de racisme.Je sais, y'a qq années, quand j'étais prof, un gamin m'avait acccusée de racisme parce que j'avais pas mis une bonne note à son devoir.J'ai pas eu le temps de lui expliquer que non c'était pas du tout ça.Mais est-ce qu'il l'aurait admis? Mystère et boule de gomme...

Ambiance!!!

Aîe aîe aîe!On n'est pas sortis de l'auberge :blush:

Mamaaaaaaaaan!

Moi, ça va beaucoup mieux surtout depuis que je suis retraitée. :snif: Puis comme j'ai pas charge de famille, alors j'ai tout mon temps comme j'ai envie de l'occuper. Mais je veux plus être crevée, naze, HS.Et la copine avec qui on a été au resto hier, ben elle continue à 70 ans comme une dingue,on peut vraiment pas la traiter de feignante d'idiote d'hypocrite, je l'adore parce qu'on peut rigoler avec et qu'elle est pas mesquine pour 2 sous et qu'elle comprend quand d'autres sont nazes ou poussent un coup de gueule.

Bonjour frangin.Bonne journée à toi :coeur::bo:

bin déja le soir :bo:Merci pour la journée, elle a été bien bonne, mais j'suis content qu'elle soit passée, car le travail que j'ai fait aujourd'hui n'est plus à faire hi! hi! Bonne nuit à toustes :coeur::bo:

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La Gloire, l'Yvette et la rétention

29 Janvier 2010

Par Les invités de Mediapart

Edition : Les invités de Mediapart

Pendant un an et demi, Eve Chrétien est intervenue dans un centre de rétention, pour la Cimade. Mediapart publie aujourd'hui le premier extrait d'un livre de chroniques, à paraître en septembre 2010 chez Actes Sud. L'annonce d'une reconduite à la frontière, d'un départ à l'aéroport... Témoignage de la détresse au quotidien.

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pave.jpg« Devant un évanouissement les gens crient : De l'eau ! De l'eau de Cologne ! Des gouttes d'Hofmann ! Mais pour quelqu'un qui désespère, on s'écrie : Du possible, du possible ! On ne le sauvera qu'avec du possible ! Un possible : et notre désespéré reprend le souffle, il revit, car sans possible, pour ainsi dire on ne respire pas ». Traité du désespoir, Sören KIERKEGAARD, 1849.

Monsieur N, retenu numéro 372/09 est étendu là, devant moi, dans le bureau de la Cimade du centre de rétention de Palaiseau.

Dehors, un gamin de onze ans court pour rejoindre ses copains sur le terrain de foot qui se trouve à quelques mètres en contrebas : l'entrainement commence à 17 heures et il est en retard parce qu'il n'a pas trouvé son short. Sa petite s¿ur l'avait caché sous son lit. Dehors, une mère de famille, cinq enfants en orbite, rentre d'avoir fait les courses au Lidl de Villebon. Sa petite fredonne la Marseillaise comme elle fredonnerait une comptine. La mère agacée lui dit : « Fatou, arrête de chanter ça ». Et la petite de répondre : « mais maman, c'est une nouvelle chanson que la maitresse nous a apprise ce matin... ». Dehors, l'eau de l'Yvette gambade inlassablement dans son lit de boue.

Monsieur N est au centre de rétention depuis de longues semaines déjà. Il aura certainement été le vingt millième sans-papiers interpellé de l'année. Le vingt six millième peut-être bien. Un petit poisson dans le Pacifique. Inquiet dès le premier jour, il a demandé à me voir tous les matins. Chaque jour, il a eu besoin d'une nouvelle idée, d'un nouvel espoir pour se tenir debout. Chaque jour, devaient germer en lui de nouveaux mécanismes de défense, de nouvelles questions : « madame, si je fais appel de la décision du tribunal, je vais pouvoir sortir ? », « Je pense que je veux faire réexaminer ma situation par l'OFPRA », « madame, ça n'est pas normal que je sois ici, je suis un vrai réfugié, ma situation doit être entendue ». Bien sûr, il m'est arrivé de lui répondre que je ne pouvais pas le recevoir parce que d'autres urgences m'occupaient. « Tous les jours, ça n'est pas possible. Vous voir tous les jours, non, ça ne sera pas possible ». Dans son regard alors, toujours la même question : qu'y a-t-il de plus urgent que ma vie ? A chaque entretien il se présentait, le poing serré sur son PV d'interpellation et sur sa peur.

Ce mardi-là, la greffière, rangers aux pieds et équipement de rigueur à sa taille de guêpe, galope à travers le couloir, escalade les marches qui mènent à la zone de vie des retenus : elle vient annoncer à monsieur N que le consulat a délivré un laissez-passer sans même le rencontrer et qu'il prendra son avion dans deux jours. Elle pousse la lourde porte qui retombe aussitôt comme un marteau sur une enclume. Vite. Même la porte prévient au mieux toute fuite, tout déplacement sans autorisation, sans clé, sans escorte. La porte, symptôme sacré de notre chère sédentarité. La greffière crie : « Monsieur N ! ». Pas de réponse. « Monsieur N vous êtes où ? Oh ho ! ». Elle lui annonce la bonne nouvelle et s'en va. Il est 9h32. Monsieur N se tient apparemment debout au milieu de la cour de quelques mètres carrés, entourés de murs desquels même la laine de verre tente de s'échapper. Au-dessus de sa tête, un filet de sécurité le sécurise. Dans les angles, des caméras de sécurité le sécurisent aussi beaucoup, et sont les témoins du coup qu'il vient d'encaisser. Dans deux jours, le contribuable français y mettra de sa poche pour l'envoyer chialer ailleurs.

A 9h33, monsieur N demande à voir la Cimade. Je suis occupée. Il demande encore à 9h40, à 10h30, à 11h43. A 13 heures, il téléphone sur mon portable d'urgence.

Lorsqu'il avait fallu l'aider à rédiger sa demande d'asile, il avait eu la même fébrilité. Avec un treuil sans doute, il avait cherché au grenier de sa mémoire, tout ce que, jusqu'là, il avait voulu effacer et fuir. Ses mots sous ma main, j'en sentais physiquement la brûlure. Mère assassinée. Père assassiné. Lui, emprisonné. Son torse ébouillanté. Sa peau presque blanche sous son tee-shirt. Il avait parlé par nécessité, tentant vaillamment de dépasser le bégayement qui surgissait à chaque fois qu'il repensait à ce « avant ». Bégayement qui révélait son désir de parler plus vite que la peur du souvenir.

Dans l'après-midi, je le reçois. Recevoir est un terme qui prend ici tout son sens. Je regarde le listing du jour : 27 noms, 27 visages pris en photo par le flic de l'accueil. Sous chaque nom, un numéro. A côté du sien, je lis « Roissy : 11h30 ». Je suis calme. Je sais que monsieur N est un homme posé. Il a cette douceur ronde qui lui vient sans doute de sa mère rwandaise. Il a beau mesurer près de deux mètres et peser au moins 120 kilos, il donne le sentiment de pouvoir tenir un oiseau dans ses mains sans l'effrayer. Pas un crescendo dans son expression, chaque mot équivalent à l'autre : Bach ressuscité.

Nous parlons près d'une demi-heure. Il n'y a plus rien à faire. Toutes les voies juridiques ont été explorées. Tout a été rejeté : les appels, le recours administratif, les courriers, la demande d'asile. Le genre de situation où l'on se dit qu'avec ou sans droit, le résultat reste invariable. Son corps imposant n'entre pas dans le cadre du droit, semble-t-il. Impossible d'écarter les murs.

J'ai la lourde tâche de lui expliquer une fois encore que son recours auprès de la Cour Nationale du Droit d'Asile n'empêchera pas son expulsion. Il ne refuse pas de le comprendre : il en est incapable. Autant lui demander de condamner l'espoir. « Ca n'est pas normal d'être envoyé à la mort avant d'avoir obtenu une réponse. Vous en convenez avec moi madame, ça n'est pas correct ? ». J'en conviens de toute mon âme et cela ne sert rien d'autre que mon confort intellectuel.

Je pousse la porte d'un monde schizophrénique et me mets à lui expliquer les conséquences possibles du délit qu'il va devoir commettre, puisque sa volonté ira jusqu'à mourir plutôt que de se retrouver au Congo. Il me semble que tout intervenant en rétention, dans ces instants pénibles, prend la pleine mesure de ses convictions et de la force qu'elles lui confèrent. Je lui dis : « ils vous emmèneront sur le tarmac », « il faut attendre que les passagers entrent dans l'avion pour vous mettre à crier et à vous débattre ». Je lui dis « cela peut aussi se passer sans heurt, un simple refus verbal et la police vous ramènera au centre ». Il demande s'il sera menotté, frappé, si sa dignité sera respectée. Il demande sans demander : il ne réfléchit plus.

A mesure que je lui parle, son comportement devient étrange, il ferme les yeux et lève ses bras comme s'il s'étirait, fait craquer les os de son cou. Je ne comprends pas tout de suite ce qui lui arrive. Je l'appelle : « monsieur N, vous m'entendez ? Monsieur N ? ». Il ne répond pas. Il ne m'entend apparemment plus. Je suppose qu'il va se mettre à pleurer ou qu'il peut éventuellement se mettre en colère : je suis prête à cela. La veille encore, monsieur C s'était écroulé, surnageant à peine dans un lac de larmes brûlantes.

Soudain, tous ses membres se mettent à trembler. Des spasmes d'une violence pour moi inédite, le traversent sans qu'il ne puisse visiblement les contrôler. Il tombe de sa chaise et s'écroule sur le sol. Il se retrouve à terre et se tord dans des mouvements saccadés, il hurle entre râles et sanglots. J'ai un mouvement de recul, je sais qu'il ne me fera pas de mal, mais je vois bien que la terreur le domine bien plus que son esprit ne peut le faire, et qu'il est complètement dépassé. Ses pieds se prennent dans les fils de l'ordinateur, sa tête cogne le sol, ses bras claquent contre le mur, sa respiration est de plus en plus forte et s'accélère. J'ai même l'impression qu'elle pourrait s'arrêter tellement il semble suffoquer et épuiser tout son souffle, tous ses muscles.

Monsieur N est étendu là, devant moi, dans le bureau de la Cimade du centre de rétention de Palaiseau. Le policier qui l'a accompagné dans le bureau et qui attend derrière la porte, entre et me demande ce qu'il se passe. A voir son visage épouvanté, je comprends l'ampleur de la situation. Il se rue sur mon téléphone interne, appelle la brigade à l'aide. Il appelle le greffe, le chef de centre adjoint. S'il pouvait, il appellerait sa propre mère. Très vite, le bureau est envahi comme jamais. Monsieur N est au sol, toujours secoué de spasmes, des cris insensés s'échappant des profondeurs de son histoire plus que de sa gorge, quatre policiers sont autour de lui. La greffière appelle immédiatement les pompiers.

Je ne sais pas quoi faire de moi-même. Je ne veux pas assister à cela. Je ne veux pas le regarder à terre, tordu comme une chenille, nu comme un ver, nu dans sa dignité. Je ne veux pas non plus le laisser seul avec eux. Ma présence empêchera leur débordement éventuel. Alors je reste là, adossée au mur, coincée entre ma chaise et le brigadier chef. De temps en temps, j'essaye de lui parler, je m'approche de lui, je pose ma main sur son épaule, je lui frotte le dos... « Monsieur N, c'est Eve, vous m'entendez ? ». C'est inutile. J'essaye de penser à ce qui doit me protéger, parce que je suis en train de glisser sur une pente dangereuse, je me demande ce que j'ai dit et qui a pu déclencher sa crise, comme si j'en étais responsable. Mais je dois me retirer, c'est à ceux qui l'enferment d'assumer.

Les pompiers arrivent en quelques minutes à peine. Ils ont l'habitude de venir au centre de rétention. Ils connaissent les lieux. Ils sont trois. Une femme et deux hommes. La femme dit n'avoir jamais vu ça de sa vie, elle réfléchit et passe en revue ses cours de secourisme : « ce n'est pas de l'épilepsie, ce n'est pas de l'asthme... ». Certes non. C'est de la terreur. C'est ce qui se produit quand on inflige à un Homme une chose qu'il ne peut humainement pas porter, même en mobilisant tout ce qui fait de lui un Homme.

Je sors du bureau. Je suis en mouvement permanent. Je marche de long en large dans le couloir qui longe mon bureau. Ma seule fonction est d'être là, mes yeux et mes oreilles en parfait éveil. L'un des pompiers prend le téléphone et décide d'appeler le médecin de garde. Le standard de l'hôpital le met en attente. Soucieux de ne pas délaisser ses collègues qui essayent tant bien que mal de maitriser monsieur N, il branche le haut-parleur du téléphone pour libérer ses mains et pose le combiné sur le bureau. A lieu alors l'instant le plus démesuré, le plus inhumain qu'il m'ait été donné de vivre au centre de rétention depuis mon arrivée : le haut-parleur crache une musique d'attente. Pendant que quatre policiers et trois pompiers sont penchés sur monsieur N qui hurle à la mort, les yeux révulsés, les tempes trempées de sueurs, les membres écartelés par une apparente douleur, résonne dans le bureau et le couloir... la petite musique de nuit de Mozart.

Je suis assise sur la chaise qui se trouve à la sortie du bureau, réservée habituellement au policier qui attend les retenus qui sont en entretien avec moi. Les jambes croisées, la main sur ma bouche, les yeux incapables de fixer quoi que ce soit. Mille choses me traversent l'esprit. La crise de monsieur N dure depuis déjà quinze minutes. Quinze gigantesques minutes. Ma pensée se dilue dans l'atmosphère : retiens bien tout ce qui se passe pour en témoigner dans le détail. Pour en témoigner jusqu'à ce que la sidération se répande et que les foules se lèvent. Je me dis que l'administration m'a volé Mozart pour toujours et que je ne pourrais jamais plus écouter cette foutue musique sans entendre les hurlements déchirants de monsieur N.

A côté de moi, l'un des policiers se tient debout, le teint rouge et bouillonnant de remise en question. Il a le visage qu'ont les gens aux enterrements, ou à l'église pendant la sainte scène. Oui, cela me rappelle la mine recueillie et incompréhensible qu'avaient les adultes que je voyais, petite, se tenir en cercle autour de l'autel pour manger gravement ce morceau de pain qui, au fond, n'était rien d'autre qu'un simple morceau de pain. Il doit sans doute se dire que son métier de flic n'est pas marrant tous les jours mais qu'il faut bien en passer par là. Je me demande quelle est la raison - la raison sérieuse et valable - qui fait qu'il faille en passer par là. Le bon sens est un fantôme ici. Mais que pouvons-nous attendre de lui ? Qu'il ouvre les portes du centre et laisse filer monsieur N ? Allons, allons... aucune décision ne lui appartient, c'est ce qui le protège. Les pompiers sont toujours en train d'essayer de calmer monsieur N. L'un d'eux me demande son prénom. Peut-être, me dit-il, qu'il a besoin de familiarité.

La Gloire. Il s'appelle La Gloire, lui réponds-je. Je crois bien que cela provoque un léger rire chez les policiers. Tout léger. Juste une petite bouffée d'air expectorée sans penser à mal. Convenons qu'aucun auteur n'aurait inventé de nom plus à propos.

Dehors, le gamin tire au but et marque. Ses copains se jettent sur lui et le congratulent. Dehors, une vieille dame promène son chien, qui pisse généreusement sur les grilles du centre de rétention. « Allez viens, Fifi, on rentre à la maison. Fifi ! Au pied ! Viens ici, tu vas nous faire avoir des ennuis ! ».

Dedans, sur un fond de Mozart, la greffière lance calmement : « La Gloire, vous m'entendez, La Gloire ? C'est pas la peine de faire ce cinéma, vous le prendrez de toute façon, votre avion ! Allez, allez, calmez-vous La Gloire, c'est pas comme ça que vous y arriverez ». Il est toujours à terre, roué de coups par l'invisible main de la peur. Elle attrape une bouteille d'eau, mouille sa main et passe le dos de ses doigts sur la joue du comédien. Son geste est presque tendre. Je ne sais plus où je suis : entre son geste et ses paroles, il y a pourtant des mondes, des gouffres et des tranchées, mais elle semble n'en pas faire grand cas. Son geste s'apparente à du cubisme ou de la pataphysique. On dirait une insulte. Je voudrais qu'elle ne le touche pas comme ça.

Au bout d'une demi-heure d'horreur, une accalmie du rythme cardiaque de monsieur N permet aux pompiers de le faire lever et de le porter jusqu'au camion qui l'amènera à l'hôpital d'Orsay. Trente minutes. Un demi-cercle de silence. Il parvient à se tenir debout et marche aussi lentement qu'un homme qui sortirait des décombres de sa maison écroulée après un tremblement de terre. Quatre hommes en bleu le soutiennent par la taille, les coudes, les épaules. Impossible de dire s'il respire ou s'il crie : son souffle puissant ouvrirait les portes du centre si le policier ne le faisait pas en passant devant l'étrange cortège. « Attendez, je vous ouvre. Allez-y, passez... allez-y, c'est bon, je tiens la porte ».

La greffière vient vers moi : « ça va ? ». Je hausse les épaules et lui fais une grimace universelle signifiant : qu'est-ce que je peux vous répondre là, hein ? Vous voulez que je vous réponde quoi ? Je trouve moyennement opportun qu'elle s'adresse à moi, mais ma relation avec les policiers du centre est pour ainsi dire l'un de mes outils de travail : je ne peux la mettre en jeu. Elle a envie de papoter et me dit : « c'est du cinéma de toute façon, vous savez, j'ai l'habitude... ». Je la coupe tout net en allant attraper les clés du sas de sécurité pour sortir à l'air libre. En longeant le couloir, je me dis que cinéma ou pas, la situation est exactement la même. Dans un cas comme dans l'autre, cet homme est à terre sans plus aucune dignité. Je ne veux même pas réfléchir à cela, je ne vois aucune raison d'y penser. J'ouvre les portes une à une et me trouve nez à nez avec le chef de centre adjoint.

Il a déjà quitté son uniforme, il est 18 heures. Petit fonctionnaire. Il est en jean et a l'air un peu agacé, un peu fatigué, mais montre tout de même qu'il est bien désolé par une grimace puante. Inconscience quasi protocolaire. Pour détendre l'atmosphère, il se lance : « alors Eve, qu'est-ce que vous lui avez dit pour qu'il se retrouve dans cet état-là ? Hahahah, je blague, hein... ne vous inquiétez pas ». La greffière nous rejoint. Ils se mettent à commenter l'évènement. Le chef adjoint demande : « qui c'est qui lui a dit qu'il avait un vol ? Pffff... ». La problématique principale reste celle-ci : une escorte de police pour emmener monsieur N à l'hôpital, représente des effectifs en moins pour les déplacements des autres retenus de cette nuit au lendemain matin, or... le lendemain doivent avoir lieu des embarquements, des déplacements au consulats, au tribunal de grande instance. Il faut bien trouver une solution pour que la machine tourne.

Dans le silence de mon âme, je leur suggère de s'en référer au travail de ce cher Eichmann, administrateur des transports de son état, qui leur aurait trouvé un moyen efficace pour optimiser la cadence. Ces flics ont révoqué leur conscience depuis des années déjà et comme dirait je ne sais qui, je me demande bien quel diable ils iront prier pour qu'aucun des retenus ne se venge un jour. La solution est finalement trouvée : pas plus tard que tout de suite, la greffière doit aller téléphoner au commissariat mitoyen pour demander des renforts. Du rabiot de flics. Joie.

Je retourne dans mon bureau, sonnée par la démesure de l'assaut. Clés, portes, sas, caméras, couloir. Je me tiens debout au milieu de ce qui ressemble à un champ de bataille. Les chaises sont retournées, les fils électriques de l'ordinateur sont arrachés. En allant remettre les chaises debout, je glisse sur la sueur de monsieur N. J'attrape ma veste, la jette sur mon épaule et m'extrais de cet entrepôt bien gardé.

Dehors le soleil rayonne d'une navrante indifférence. Je croise un gamin qui rentre de son entrainement de foot. Sa mère est venue le chercher. « C'était bien ? T'as marqué des buts ? ». Je presse le pas vers la boulangerie, malgré l'heure, il restera sûrement du pain.

La nuit, génie de l'enfouissement, tente courageusement de ranger les images du jour dans quelques soubassements de mon cerveau. Un cri dans le placard de mon enfance, celui de la buanderie où ma mère rangeait les vieux morceaux de tissus peut-être. Les regards indéchiffrables des policiers dans un beau paysage, Mombassa 2003 en famille, au milieu des couleurs du marché, ils passeront sans doute inaperçus. La nuit range, le silence prépare ; jusqu'à tant que l'on puisse parler.

Le lendemain, le jour est encore jeune quand je m'enquiers de la santé de monsieur N auprès du greffe. On m'informe qu'il n'a passé qu'une heure à l'hôpital et a été ramené au centre aussitôt. Le médecin de l'hôpital d'Orsay lui a généreusement fourni un doliprane et lui a rédigé un certificat médical sur lequel trônaient ces mots indéfinis : « choc émotionnel ». De l'acide sulfurique.

EPILOGUE

Comme prévu, le surlendemain, monsieur N, retenu numéro 372/09, a été emmené à l'aéroport, a refusé d'embarqué. Il a été ramené au centre de rétention. Quelques jours plus tard, il a à nouveau été amené à l'aéroport, mais cette fois, les policiers ne l'ont pas informé à l'avance de leur projet. A 7 heures du matin, ils sont entrés dans sa chambre : « prépare tes affaires, tu pars à l'aéroport ». A 7h25, il a laissé un message sur le répondeur du portable d'urgence de la Cimade : « Bonjour madame, c'est N La Gloire. Je voulais vous informer du fait qu'à ma grande surprise, et bien que mon dossier soit en cours d'examen à la Cour Nationale du Droit d'Asile, les agents de polices du centre sont en train de m'amener à l'aéroport...C'est la raison pour laquelle je vous appelle à l'aide. Merci de me rappeler». Avec un peu plus de temps, il aurait ajouté, « salutations respectueuses ».

Il a à nouveau refusé d'embarquer. Avec son corps et de tout son être. Chaque refus donne un effet, disait le poète. Les passagers de l'avion, choqués de ses cris et de sa situation ont refusé de s'asseoir sur leurs sièges, ont fait une quête et lui ont remis la somme de 1400 euros en signe de soutien. Ainsi, c'est les poches remplies de billets qu'il a été déféré à Bobigny, où le juge a décidé de ne pas l'envoyer en prison mais lui a donné une peine d'interdiction du territoire français d'une durée d'un an. La loi l'a fait devenir ce qu'il n'est pas : un délinquant, un condamné. Un interdit.

Quelques heures plus tard, il téléphonait pour s'informer des possibles suites à donner à son affaire. « En urgence, madame, vraiment j'ai besoin de vous, là... ». Cependant que l'eau de l'Yvette continuait de gambader inlassablement dans son lit de boue.

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Edit: y'a des fois je dis des bêtises parce que... :coeur: :blush:

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Membre, 14ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
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Heiiiiiii!!!!! Tu vas pas nous laisser tomber quand meme?

Reviens Caminde nous t'aimons bien ici :blush:

faut pas partir

Bon si c'est ta décision? :coeur:

Allez, un effort :coeur:

Bisous, je vais te contacter ikiiiiii :snif:

Débordée par le boulot ou tu pars chez les pharaons?Ou le Mékong?

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Invité tonica
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Invité tonica
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Bonjour à ceux et celles qui ont accordé un peu d'attention à ce que j'ai écrit ou recopié.Merci. :snif:

Je vous annonce que je m'en vais de ce site.Ne vous inquiétez pas des raisons qui me le font faire.Elles ne sont pas personnellement dramatiques.

Pour ceux qui ont mon e-mail ou mon n° de tél, ceux et celles qui m'accordent leur confiance, de l'amitié, une sincère sympathie, nous pouvons nous donner des nouvelles et correspondre si le coeur vous en dit. Voire plus, nous rencontrer un jour ou l'autre réellement, quelque part, autour d'un pot, d'une table ou autre, chez moi (invitation avec plaisir), si le coeur vous en dit, si vous en avez le temps, si votre vie le permet, pour le plaisir, tout simplement.Pour des moments chaleureux, simples, agréables pour chacun-e.

Bye! :bo:

Prenez soin de vous.

...pfffff pouf et paff :coeur: ...et je vais te dire les seuls mots qui me viennent en tete, je ne sais d'ou et pourquoi :blush: ....on s'habitue a tout, mais pas aux departs....j'aime pas , mais je t'aime et tu vas nous manquer :bo: , alors reviens nous vite :coeur:

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Invité Caminde
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Invité Caminde
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Merci à vous Tonica et frangin.

Bon, j'aime pas rendre triste alors vous tracassez pas.

Bisous à vous :coeur: et bonne soirée :snif:

A +++++++++ :coeur::bo: :blush:

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Invité tonica
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Invité tonica
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