Lettre à un ami

Ben oui ben oui ! J'ai trouvé du boulot ! Je suis journaliste web aujourd'hui. La classe me diras-tu... pt'êt' pas... Moi, tu me connais ? Je fais plus partie des personnes spontanées, fun et sympas que des autres, celles qui sont trop droites, trop correctes, aux angles bien pointus et aux coiffures impecs...

Et oui ! Il est plus simple de changer le monde que de me changer moi tu me diras, et tu n'auras pas tort !

Je suis bien payée, un peu mieux qu'un cadre qui a fait 5 années après le bac (si si je n'exagère rien je te jure !). Mais comme ont dit les savants fous : "l'argent ne fait pas le bonheur"... Même avec mon salaire de haut cadre, le boulot me fait des siens.

En effet cher ami, moi, oui moi, (je le dis en toute modestie au passage) j'ai jamais eu des remarques atroces pour mon taf, vu que je fais partie des personnes qui rédigent plutôt bien. Et bien figures-toi que les temps ont bien changé, et je me suis retrouvée sans protection, aujourd'hui, cernée de tous cotés d'extraterrestres qui cherchent à me dévorer toute crue ! Et ce en corrigeant mes articles un à un, phrase par phrase, sans état d'âme ni considération de cette âme d'artiste que je suis.

Mes articles ne plaisent à personne ici et ne font pas plus d'effet qu'une vieille ridée essayant de faire de l'¿il à un jeune Apollon... C'est pathétique n'est-ce pas ? Nous sommes d'accord...

Mais, dans mon fort for intérieur je me console en me disant : "sois patiente é belle et mystérieuse, rien que deux, voir trois ou au pire quatre mois, et tu survolera cette jungle impitoyable pour un monde nouveau, dans un pays dans lequel un ça va encore, mais quand c'est beaucoup c'est plus bon... (Brice Hortefeux dixit, alias le psychopathe de la trilogie Saw)..."

Voilà en quoi se résume ma misérable existence actuellement cher ami, c'est triste je te l'accorde, mais que veux-tu, mériterai-je mieux ? Sans doute...

Mais en attendant d'avoir plus de bol et de livrer des articles plus conformes (mot qui m'a toujours été étranger jusqu'à aujourd'hui), je ferme ma gueule qui sent l'eucalyptus et les fruits du paradis, me remet sur mon clavier et fais mon travail comme l'exigent les gens qui me payent...

Bisous tout plein ! :blush:

Très joli texte :blush:

Merci Caroleen pour ta compassion :blush:

Impossible de trop l'ouvrir => crise d'emploi oblige

Ni trop la fermer => crise du moi